>> SALLE DES E2PZ

Déa se retint de lever les yeux au ciel lorsque Castiel lui assura que Radek était en forme, tout en lui tapotant l’épaule, lui arrachant un sifflement de douleur. Ce type avait la capacité d’empathie d’une petite cuillère.

Quoi qu’il en soit, elle était rassurée quand même, surtout de la réaction de Radek. S’il était capable d’envoyer une remarque acerbe à Castiel, c’est que ça n’allait pas si mal.

« Je suis désolée. » murmura-t-elle à son compagnon en appuyant fortement un mouchoir sur sa plaie et en voyant son visage se crisper de douleur. Heureusement, quand il pensait à son travail, son esprit était capable de faire abstraction de presque tout le reste, y compris la douleur. Dés que Castiel se mit au travail, suivant les indications de Radek, il le sentit se détendre légèrement sous ses mains et son visage prit une expression concentrée mais plus douloureuse.

Pendant ce qui lui sembla une éternité, Castiel reconnecta et reconnecta des câbles et des cristaux, rampant sous la table de contrôle pour accéder à certains branchements. Lorsqu’il se releva, les informant que c’était fini, elle écarquilla les yeux en voyant une trace de sang mal essuyée sous le nez du jeune homme, et son air déconfit en voyant que la console restait inerte.

« Castiel... Est-ce que ça va ? » murmura-t-elle d’un ton inquiet.

Même Radek sembla s’inquiéter, un saignement de nez spontané pouvait être le signe d’un problème bien plus grave, et dans l’état actuel des choses, il n’y avait encore que l’Alien qui put les sortir de cette situation. Et puis, une nouvelle vague de douleur l’assaillait. Il luttait pour ne pas perdre connaissance. A nouveau elle reflua, lui permettant de reprendre ses esprits. Mais ce pouvait n’être que provisoire, il fallait faire vite. Alors, tant qu’il tenait debout, qu’il pouvait suivre ses consignes et faire repartir cette foutu console, Castiel pouvait bien saigner du nez si ça lui chantait !

Le scientifique lui donna de nouvelles consignes pour une nouvelle manipulation, mais le cache était récalcitrant. Finalement, il céda quand l’Enokien réussit à dégager le câble qui le bloquait. Radek ne comprit que trop tard ce qui allait se passer. Il n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit avant que la console soit remise sous tension, et que Castiel ne fut électrocuté par le câble qu’il tenait toujours en main.

La dernière chose qu’il entendit avant de perdre connaissance fut le hurlement de Déa.

La jeune femme vit avec horreur son ami être projeté en arrière dans une gerbe d’étincelles et s’effondrer inconscient non loin de Radek, qui curieusement choisit lui aussi ce moment précis pour perdre connaissance.

Désemparée, elle ne sentit la panique l’envahir. Elle n’osait pas cesser le point de compression qui contrôlait l’hémorragie de son compagnon, mais elle était trop loin pour s’assurer que Castiel était toujours en vie. Finalement, au bout de quelques secondes qui lui parurent des heures, il reprit connaissance et sa première question fut de s’enquérir du succès de ses réparations.

Elle poussa un soupir de soulagement avant de jeter un coup d’œil à l’appareil qui s’était allumé comme un sapin de noël.

« Je crois oui. » répondit-elle d’un ton las, avant de ramener son attention sur son compagnon qui papillonnait des yeux, sortant à son tour de son inconscience.

*Quelle tombeuse ! Les voilà tous les deux à tes pieds.* ricana la petite voix de façon très inappropriée.

Castiel était encore à moitié dans les vapes. Il fallait dire que du 220 volts, si ce n’était plus, vu les normes lantiennes, ne faisait pas du bien quand ça passait dans le corps. Les cheveux légèrement redressaient sur sa tête qui lui faisait une coupe gel gratuite, il observait les lumières de la console heureux que cela ait réussi. Oui, il occultait carrément les deux protagonistes de la pièce. Le côté méthodique de Castiel faisait qu’il faisait par ordre de priorité. Il finit par se relever et tangua légèrement pour se stabiliser. La mémoire lui revint doucement, mais aussi les personnes en souffrance au sein de la cité et sur différent niveau. Il posa une main sur sa tempe et serra les dents afin de mettre son voile de protection. En temps normal, il n’en n’avait pas besoin et arrivait à gérer les émotions d’autrui sans que cela ne vienne empiéter sur les siennes. Mais dans un contexte pareil, tout était exacerbé. Cas’ se dirigea vers l’E2PZ orangée et après analyse, l’enclencha totalement dans le dispositif, afin qu’il soit protégé si jamais il devait y avoir d’autres attaques de geniis.

Puis il revint doucement sur ses pas pour voir que Déa était toujours occupé avec Radek, inconscient. Lorsque l’Enokien avait perdu connaissance, le lien de « force » psychique qu’il avait mis sur Radek avait dû s’envoler. Il fut néanmoins tiré de ses pensées par un bruit sourd d’impact, puis d’autre à intervalle régulier. En s’approchant d’une fine baie vitrée, il put voir que le vaisseau au-dessus d’eux était touché par des drones et que le bouclier avait été remis. Les systèmes de communication aussi alors ? Il l’enclencha :

//Ici Castiel, nous sommes au niveau de la salle de l’E2PZ et le Dr Zelenka a été touché par balle par l’ennemi//

//Ici l’infirmerie, je ne savais pas que les communications avaient été remise. Ca sera toujours utile pour diriger les équipes. Par contre, le service de traumatologie est en sous-effectif. Nous faisons au mieux, en attendant, maintenez le éveiller et compresser l’hémorragie s’il y a.//

Pour en dire une pareil.. il poussa un soupir légèrement dépité, mais d’un autre côté il fallait se douter qu’il n’aurait pas de pass droit. Beaucoup d’Atlantes devaient être plus gravement touché et beaucoup avaient perdu la vie. Espérons juste que Zelenka soit résistant, car il n’imaginait même pas la douleur de Déa, si elle venait à le perdre.

//Entendu, nous allons patienter.. mais essayez de faire vite//

Son regard céruléen se teinta de gris en observant la biologiste si désarmée, si.. à bout de nerf, par tout ce qu’elle avait vécu depuis l’attaque. Si pour lui, cela était une journée plus sportive que les autres et rempli d’adrénaline ; il se doutait que pour quelqu’un qui n’était pas habitué à la jungle de Pégase, cela pouvait être plus compliqué à gérer.

**Elle a quand même vachement gérer la galoche qu’elle t’a faite**

Plissant ses lèvres, il détourna le regard un instant. Puis il alla jeter un coup d’oeil dans le couloir. Aucun ennemi à l’horizon et il ne sentait pas de présence non plus proche. C’était peut-être le moment d’agir.. Castiel s’approcha du couple, enterrant ses émois et ses troubles. Il contourna Déa pour être à ses côtés et posa un genou au sol. Sa main frôla son avant-bras, avant de se poser sur la sienne. Un geste doux qui lui montrait qu’il était présent et qu’elle avait du soutien. Tout aussi machinalement, il vint de son autre main, retirer celle de Déa, afin qu’il prenne sa place au chevet de Radek.

« Je m’en occupe, toi va essayer de trouver une trousse de secours à cet étage. Fais attention à toi. Si tu as le moindre problème tu m’appelles (tapote son oreillette avant de prendre celle de Radek et de la poster maladroitement sur l’oreille de la jeune femme). Allez vas-y » l’encouragea-t-il doucement pour la pousser à sortir de sa torpeur. C’était une mission simple, même s’il savait qu’elle pouvait être risquée, mais il veillait au grain de par son radar sensoriel. Cela lui ferait le plus grand bien de s’éloigner un peu et de ne pas ressasser des idées noires. Alors qu’elle se levait, il l’observa partir, avec rictus mi-triste, mi-inquiet malgré tout. Puis il reporta son attention sur Radek qui avait rouvert les yeux. Étonné, il hocha la tête sur le côté.

« Vous êtes réveillé ? Il faut tenir le coup d’accord. Les secours ne vont pas tarder à arriver » dit-il.

« Le bouclier a été remis, l’E2PZ est en marche. Vous avez réussi Radek »

Il tentait de trouver un sujet de conversation pour le maintenir éveillé. Sa conscience railla à son nez en évoquant la possibilité de parler d’un sujet, qui pour sûr, lui donnerait un sursaut d’énergie, mais il préféra baîllonner sa pensée.

Déa faillit pleurer de soulagement lorsque Castiel repris connaissance et se redressa. Bon, avec ses cheveux dressés sur la tête et son air tout à la fois un peu perdu et concentré, il ressemblait beaucoup a un savant fou, et en d’autres temps, elle aurait probablement éclaté de rire devant son apparence. Mais là, encadré par les cadavres des deux soldats, les mains plongées dans le sang de son compagnon, au son des tirs qu’elle entendait au loin, sans pouvoir dire s’ils venait de l’extérieur, de l’intérieur, des étages supérieurs ou de l’angle du couloir qu’elle apercevait par la porte explosée, elle avait même oublié qu’on pouvait rire.

Castiel s’intéressa d’abord à la console, semblant satisfait de la voir clignoter comme un sapin de Noël, avant de s’approcher de la baie vitrée. Elle ne pouvait pas voir ce qu’il voyait de là où elle était, et elle ne voulait pas relâcher la pression sur la plaie de Radek, même si elle sentait l’hémorragie se tarir. L’Enokien revint vers elle, tapotant sur son oreillette. Elle comprit en l’entendant demander des secours à l’infirmerie que les communication avaient été rétablies, mais elle comprit également à son expression fermée, qu’il ne recevrait pas de secours dans l’immédiat. Une nouvelle vague de panique enfla en elle. Jamais elle ne se pardonnerait ce qui s’était passé avec Castiel dans le cagibi, si elle perdait Radek. Leur moment de folie et d’égarement resterait toujours un douloureux rappel du calvaire du scientifique.

Elle leva les yeux et suivit les mouvements de Castiel quand il vint s’agenouiller à coté d’elle, sa main glissant sur son bras pour venir se poser sur la sienne en un geste de réconfort lui provoqua des frissons, et l’éclosion d’images et de sensation fantômes au fond de son esprit. Elle les chassa en posant son regard sur les yeux couleur d’orage de son ami. Elle le laissa attraper la main crispée sur le flanc de Radek, réalisant uniquement à ce moment là, qu’elle était tellement tétanisé d’avoir appuyé, qu’elle aurait été incapable de la retiré toute seule. Elle était ankylosée jusqu’à l’épaule, elle n’arrivait même pas à plier les doigts.

L’Enokien se pencha vers Radek pour récupérer son oreillette avant de l’installer dans l’oreille de Déa. Elle espéra qu’il n’avait pas perçu son trouble lorsque ses doigts avaient frôlé la peau de son cou pour dégager la mèche de cheveux qui tombait devant son oreille.

Il lui fallut une fraction de seconde pour réaliser qu’il lui parlait, qu’il lui donnait des instructions. « aller chercher une trousse de premier secours ». ça de devrait pas être bien compliqué, il y en avait un peu partout. Elle espérait que leur localisation était plus ou moins similaire dans tout les secteurs, parce que si elle connaissait bien l’emplacement de celles du secteur scientifique, elle ne connaissait que très peu le secteur où se trouvait la salle de l’E2PZ.

Elle hochât la tête et se redressa maladroitement. Il n’y avait pas que son bras qui était ankylosé, ses jambes aussi semblaient être devenue sourdes aux ordres que leur envoyait son cerveau. Tant bien que mal elle arriva à se redresser, en prenant appuie sur l’épaule de Castiel, regrettant soudain sa tenu. Ses tibias étaient marqués par les éclats sur lesquels elle s’était agenouillé pour s’occuper de Radek, et aller parcourir les couloirs potentiellement pleins d’ennemies en robe d’été et sandalette lui paraissait vraiment inadapté à la situation. Mais d’un autre coté, comment aurait-elle pu imaginer que cette journée prendrait une telle tournure.

« D’accord. Je vais essayer de trouver ça. » répondit-elle en secouant faisant tourner ses chevilles pour les réveiller, le regard toujours posé sur le visage blême de Radek. Il oscillait entre conscience et inconscience. Il semblait tellement fragile à cet instant que son cœur se serra.

« Merci de m’avoir protégée. » dit-elle en se penchant vers Castiel pour poser un baiser sur sa joue. « Prend soin de lui. » ajouta-t-elle avant de se tourner pour partir à la recherche de la trousse. A cet instant il lui sembla voir les yeux de Radek s’entrouvrir et se refermer.

La fumée, la peur, Radek courrait au milieu des flammes essayant de retrouver la sortie. Il entendait la voix de sa mère qui l’appelait, malgré les flammes il avait froid, la voix féminine se modifia graduellement. Elle était douce, il y devinait l’étranglement des larmes retenues, mais ce n’était pas des mots qu’une mère utiliserait pour parler à son enfant.

Déa.

Il sentit le sol froid sous son dos, la douleur irradiante de son flanc, la pression douloureuse. Il voulu lever la main pour chasser ce qui pesait exactement sur la douleurs, mais n’en eut pas la force. Il errer à la limite entre l’inconscience et la conscience. Il n’avait pas envie de retourner dans les limbes de sa mémoire. Il ne voulait pas retrouver le souvenir d’un des evènements les plus traumatique de sa jeunesse, mais il hésitait à franchir le pas pour rejoindre la réalité. Quelque chose lui disait que ce ne serait pas beaucoup plus agréable.

Un bourdonnement dans son oreille, une série de bip et une voix masculine, froide et tranchante, efficace comme un poignard de combat, achevèrent de le tirer de son état floconneux. Il entrouvrit les yeux juste au moment où Castiel s’agenouillait à coté de lui. Il perçut son geste envers sa compagne. Cette main caressante qui glissa sur le bras de la jeune femme, disparaissant de son champ de vision, mais qu’il devina posé sur les doigts fin de la biologiste.

Il siffla de douleur lorsque la grande main de l’Enokien vint saisir délicatement celle que Déa maintenant fermement plaquée sur son flanc et plongea à nouveau quelques instant dans l’ombre de l’inconscience. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il surprit une scène qui lui fit presque encore plus mal que l’impact de la balle.

Bien sûr, il n’y avait rien de vraiment équivoque dans le baiser qu’elle avait offert à Castiel, et des mots qu’elle avait dit, il devina qu’elle avait du passer de bien mauvais moments avant d’arriver dans la salle de l’E2PZ. Il savait qu’ils étaient amis, et que la petite française avait tendance à être tactile avec ses amis. Pourtant, il sentit la jalousie planter ses crocs dans son cœur. Lorsqu’elle se retourna un instant, avant de quitter la pièce et qu’il sentit son regard inquiet et affolé se poser sur lui, il ferma les paupières, la culpabilité remplaçant la jalousie.

La voix de Castiel le ramena à nouveau au réel. L’exhortant à lutter contre le sommeil, à s’accrocher, lui promettant des secours d’ici peu avant de le féliciter en l’informant que le bouclier était à nouveau opérationnel, que l’E2PZ remplissait à nouveau ses fonctions.

Un sourire tordu déforma les lèvres de l’astrophysicien, et un pauvre rire lui déchira le flanc. Il savait bien ce qu’était en train de faire le jeune homme. Il lui parlait pour ne pas qu’il retombe dans l’inconscience. Il suivait les instructions que l’infirmerie avait du lui donner quand les communications avaient été rétablies. Ce qui signifiait probablement qu’ils ne pourrait pas envoyer d’équipe de secours d’ici un certain temps.

« Je n’y suis pas pour grand-chose. C’est vous qui méritez les éloges. » dit-il avant d’être pris d’une quinte de toux.

Sa tête lui tourna il eut un instant l’impression d’être sur des montagnes russes. Il ferma les yeux et lutta contre la nausée qui l’envahissait avant de reprendre ses esprits et de poser son regard sur la porte par laquelle sa compagne avait disparu quelques instant plus tôt.

« Pourquoi l’avoir envoyée elle. Elle ne connaît pas bien ce secteur de la cité, et vous savez aussi bien que moi qu’elle a du mal à s’orienter ici. Elle risque de se perdre ou de tomber sur une patrouille ennemie. » dit le scientifique.

Ce n’était pas vraiment une question, il connaissait la réponse. Ici, en cas de problème, elle ne pourrait rien faire, contrairement à l’Enokien, dans les couloirs, elle pourrait toujours se dissimuler si elle entendait des pas. C’était juste histoire de faire la conversation, et de tenter de deviner à quel point le jeune homme était proche de la biologiste.

Castiel doutait vraiment du psychologique de Déa. Ses mains recroquevillées sur la blessure de son bien aimé confirma son état chaotique. Elle était hagarde. Il tenta donc d’agir comme tout à chacun l’aurait fait, sans utiliser ses dons, par la gestuel. De toute manière, le coup de jus l’avait engourdie et il avait perdu pas mal d’énergie. Il fallait que sa jauge remonte pour être en forme et pouvoir aider. Finalement, il ne s’en sortait pas trop mal en tant que simple « humain », vu que Déa reconnecta et lui déposa un petit bisou sur sa joue. Il savait ce geste ponctuait d’amitié et prouvant un « merci » silencieux. Malheureusement, une partie de lui-même s’effrita malgré tout. Une infime partie, qu’il balaya d’un geste de la main. Ce n’était pas le moment d’être déçu ou de ressentir un quelconque sentiment de ce genre. Ce baiser n’avait voulu rien dire dans les cagibis et pourtant.. même si Castiel tentait de l’annihiler pour de multiples raisons, il ne pouvait s’empêcher de s’avouer à demi-mot que cela avait été agréable. Comme si une sensation de bien être sous forme de serpent avait rempli son être, lui avait apporté de la lumière. Ce genre de sentiment qu’il avait éprouvé, c’était si... rare, car Castiel restait un homme très solitaire et meurtri de par son passé.

Reprenant contenance, il lui répondit un :

« Ne t’inquiètes pas » tout en la regarda partir. Une fois cette dernière hors du champ de vision, il tourna la tête vers Radek, dont il fut surpris d’être fixé. Il tenta donc de le stimuler pour ne pas qu’il re sombre vers les méandres de l’inconscience. Sa réplique sur le fait qu’il n’y était pour rien fit sourire en coin l’Enokien.

« Je ne suis pas quelqu’un qui aime être mis sous les feux des projecteurs. J’ai été vos doigts, mais vos explications ont été claires. Vous pourrez narguer le Dr Mckay et prendre les éloges et s’il faut je pourrais en témoigner. Il va regretter de n’être présent, lui qui aime être l’homme de la situation» dit-il sous le ton de la plaisanterie en connaissant très bien le personnage. Ils étaient là à papoter comme deux amis autour d’un verre.. à la différence que le scientifique était livide et agonisant. Castiel aurait bien voulu voir si la balle était ressortie, mais il fut interrompu par ce dernier.




« Pourquoi je l’ai envoyé... »

L’Enokien marqua une pause, comme cherchant ses mots.

« Disons.. qu’une petite pause ne lui fera pas de mal. Je suis conscient que cela comporte un risque, mais les geniis ont anéanti cette partie de la Cité. Il ne devrait théoriquement pas revenir de si tôt. Et au vu de ce que j’ai pu voir. Quelqu’un contrôle le fauteuil des anciens et à lancer une offensive. Je suppose que cela doit être le Colonel Sheppard. Ils auront à faire. Et ne vous inquiétez pas pour Déa. Elle a beau paraître fragile, mais je sais qu’elle a de la ressource en elle. Elle saura se mettre à l’abri au besoin » dit-il quasi sûr de lui, même s’il ne pouvait pas l’assurer à 100 %. « Et je vous laisserais entre vous, pour qu’elle puisse jouer les infirmières.. » Ok.. Cette remarque était déplacée, mais l’Enokien n’était pas toujours doué niveau blague. Il se racla la gorge et secoua la tête comme pour se laver de sa honte. « En attendant, il faudra faire avec moi.. A trois, je vais vous mettre sur le côté Radek, il faut que je regarde si la balle est sortie. Ce qui, si c’est le cas serait probablement la meilleure nouvelle de la journée." Castiel, le tourna à 1. Toujours être dans l’effet de surprise, cela évite de se préparer à la douleur. Il souleva son t-shirt et put un petit trou dont le sang avait séché. Alors qu’il était de dos, il s’autorisa à tenter quelque chose. Il se concentra sur la petite plaie béante et de sa main, il vint rabattre ses doigts sur sa paume de main, comme pour ordonner à quelconque débris de balle de sortir. Apparemment rien n’était à signaler. La totalité de la balle était sortie, mais elle avait dû toucher/frôler certainement un organe pour que le jeune homme ait eu autant de sang.

« Tout va bien.. Vous serez remis d’ici une petite semaine. »

**Cas’ c’est pas toi qui serres un bâton entre tes dents pour et qui cautérise une blessure tout seul dans la jungle**

« Ou deux.. » ajouta-t-il. Il l’aida à se remettre. Quand soudain, une explosion se fit entendre au loin et de la poussière tomba du plafond. L’Enokien fronça les sourcils et activa son radar sensoriel, déjà pour tenter de ressentir une présence à cette partie de l’étage par rapport à Déa, mais aussi pour tenter de savoir vers où ce bruit était localisé, mais n’y parvint pas. Il se leva et alla prendre une radio genii, Cas’ tourna le bouton pour trouver le bon canal en se rapprochant à nouveau de Radek.

//A tous les geniis présent dans le secteur central, dirigez-vous vers la salle du siège des anciens//

Castiel eut un regard sévère. Cela se voyait qu’il avait envie d’en découdre, de plus il avait toujours dit à John qu’il lui serait redevable de lui sauver la vie. Mais il devait rester ici pour le moment et s’assurer que tout irait pour le mieux pour Radek et Déa. 


Son regard bascula à nouveau sur le jeune homme assit contre la console lantienne, à observer ses traits de visage se déformer. Cela lui fit de la peine malgré tous les combats de coq qu’il avait pu avoir vis-à-vis de lui, concernant une certaine jeune femme. Alors, et malgré les signaux que son corps pouvait lui envoyer, il décida de créer à nouveau le pont cérébral pour lui envoyer de douces ondes d’apaisement. Il ne guérissait en rien al douleur, mais la force de l’esprit pouvait maquer beaucoup de maux. Le souci c’est que concernant le jeune homme, il avait besoin d’un sacré booste pour tenter de se maintenir à flot.

« Accrochez-vous Radek.. » plaida-t-il à double sens.

Radek eut un rictus douloureux lorsque Castiel refusa ses éloges, lui suggérant de faire rager McKay avec ses exploits la prochaine fois qu’ils se verraient. Le scientifique ne put s’empêcher de corriger « s’il se revoyaient ». Même si Castiel se voulait rassurant, il ne pouvait s’empêcher de penser qu’avec sa blessure, si les secours n’intervenait pas rapidement, ou si un nouveau groupe de Genii venait à s’en prendre à eux, il n’avait pas beaucoup de chance de survit.

Parler de Déa fut une distraction bienvenue, même si son cœur se serra à l’idée de la savoir seule dans les couloirs de la citée envahie. Bien sur, il savait que Castiel avait raison. Elle avait bien plus de ressources que ce que son apparente fragilité laissait penser. Il savait qu’elle était plus forte que lui, ou tout au moins, moins douillette et plus courageuse.

La réflexion de l’Enokien l’assurant que le moment venu il les laisserait seuls pour qu’elle puisse jouer les infirmières lui fit hausser un sourcil. Cette remarque ne ressemblait pas au Castiel qu’il connaissait, et il lui avait sembler percevoir un peu d’amertume dans le ton de sa voix. C’était peut être à cause de son état, de sa conscience vacillante, peut être qu’il s’imaginait des choses, mais ajouté au geste tendre du jeune homme quand il était venu s’agenouiller à coté de Déa, le doux baiser sur la joue qu’elle lui avait octroyé, il commençait à ressentir la désagréable démangeaison d’un début de suspicion concernant les relations entre les deux jeunes gens.

Quoi qu’il en soit, le moment était assez mal choisi pour ce genre de réflexion. Il serait temps de s’en inquiéter s’ils survivaient tous à cette journée.

De toute façon, il n’eut pas le loisir de s’attarder sur des considérations philosophiques. Castiel voulait vérifier si la balle était ressortis, il lui annonça qu’il allait devoir le mettre sur le côté. L’astrophysicien se préparait au compte à rebours, mais l’Enokien n’alla pas plus loin que « 1 » avant de le basculer, provoquant une bordée de juron en tchèque de la part du scientifique.

La respiration haletante, Radek sera les dents attendant que la douleur reflue, se concentrant sur la voix de son infirmier amateur pour tenter de comprendre ce qu’il lui disait. Finalement, la nouvelle valait bien la douleur. Il était d’accord avec Castiel sur ce point là, c’était probablement la meilleure nouvelle de la journée. S’il survivait à l’hémorragie, le risque d’infection serait réduit.

La tentative de réconfort de l’Enokien fut heureusement interrompue par un bruit sourd et une pluie de poussière. L’un comme l’autre savait très bien ce qui venait de se passer. Quelque part, probablement dans les étages supérieurs, une explosion venait de se produire. Radek se crispa en imaginant la terreur de Déa toute seule dans les couloirs à cet instant.

Castiel s’empara de la radio sur le cadavre de l’un des Genii et la manipula jusqu’à trouver le bon canal. La voix qui sortit du haut parleur et surtout ses ordres, glacèrent le sang de Radek. Si les Genii arrivait à pendre le contrôle du fauteuil des anciens, la cité et tout ses habitants étaient perdus.

Lorsqu’il posa un regard affolé sur Castiel, il ne put manquer de remarquer sa mâchoire crispée, son regard noir. Il était évident qu’il crevait d’envie de plonger dans la bataille et que la seule chose qui le retenait d’y aller était son sens de la moralité qui lui interdisait d’abandonner un blessé.

« Allez-y » souffla Radek d’une voix faible.

A nouveau Radek grinça des dents et laissa échapper un sifflement de douleur lorsque Castiel l’installa contre la console, l’exhortant à s’accrocher.

« Allez-y » répéta-t-il « ça va aller » assura-t-il d’un ton manquant d’aplomb « Déa ne va pas tarder à revenir, elle saura quoi faire. Si les combats se concentrent là-bas, les nôtres ont besoin de toute l’aide possible et les Genii ne viendront pas ici. »

Citation :

« Allez-y » souffla Radek d’une voix faible. « Allez-y » répéta-t-il « ça va aller » assura-t-il d’un ton manquant d’aplomb « Déa ne va pas tarder à revenir, elle saura quoi faire. Si les combats se concentrent là-bas, les nôtres ont besoin de toute l’aide possible et les Genii ne viendront pas ici. »

Castiel avait froncé les sourcils quand ce dernier lui demanda d'y aller alors qu'il le redressait contre la console, afin qu'il soit moins à porté d'un ennemi si jamais ils arrivaient. Il eut un imperceptible sourire face à ses encouragements. C'était honorable de sa part mais son état n'était malheureusement pas convaincant. Il finit par plonger son regard d'acier dans celui céruléens de Radek, les traits de Castiel s'étant adouci.

"Ne le prenez pas mal Radek, mais vous n'êtes pas vraiment.. convaincant. Si l'hémoragie tourne mal et que je pars, Déa aura l'horreur de vous retrouver dans une marre de sang. Donc désolé.. vous allez me supporter au moins jusqu'à son retour."

Il s'humecta sa lèvre inférieure tout en cernant au travers des émotions du scientifique, qu'il avait au fond de lui un peur que tout homme aurait dans son cas. Celui de ne pas tenir et qu'il ne soit pas sauver à temps. Bien sûr il se raisonnait pour pouvoir tenir. Le pont mental permettait une promiscuité beaucoup plus rapproché qu'en temps normal et Castiel était plus à "l'écoute". En temps normal, il n'aurait ressenti qu'une brise d'émotion, mais là tout était plus intense. C'est pour cela qu'il n'aimait pas utilisé ses dons ainsi, d'autant plus quand il transmettait des ondes positives. Il l'avait vu avec Kylee cela pouvait sur le long terme s'avérer comme une drogue. C'était un peu comme si on était en high et lorsqu'on revenait à la réalité, celle-ci était beaucoup plus fade. Mais ce cas précis était exceptionnel, même si cela fatigué son organisme de gérer quelqu'un d'autre et d'être alerte sur tout ce qui l'entourait.

"Est-ce que vous permettez ?" dit-il en levant ses mains pour poser ses doigts de part et d'autre de ses tempes.

"Dans le Sanatana Dharma, une religion vieille comme le monde, ce point du corps est directement relié à l'esprit.. Et selon les pressions que l'on appose de façon successive, cela permet normalement à votre cerveau de délivré une enzyme neuropeptide, similiaire à l'endorphine. Cela agit sur vos neuromédiateur pour la douleur et la fatigue que vous ressentait. Ca c'était le charabia scientifique vu que vous l'êtes.. pour moi cela permet juste d'ouvrir votre Mulhadara, le chakra racine et de le renforcer. Sans cela le reste du corps et surtout l'esprit peut flancher."

Qui aurait cru que Castiel aurant tant de rapprochement avec Radek. Mettons ça sur le pont cérébral. Ce qu'il faisait été vrai, mais il y ajouta une petite dose made by himself, qui faisait que ses dires semblaient "magiques", car il faisait le reste du boulot avec ses dons. Au bout de deux longues minutes, il s'arrêta et s'appuya sur son genou relevé étant donné qu'il était agenouillé de l'autre.

"Vous vous sentez un peu mieux ?"

Il marqua une pause et regarda par dessus la console, mais toujours pas de Déa en vu. Cela commençait à faire long. Il hésita à la contacter par radio, mais préféra lui laisser encore un peu de temps. Il poussa un soupir comme hésitant, avant de lancer un sujet de discussion en pensant à elle.

"Les temps qui courent ne sont pas très joyeux en ce moment.. Avec la montée en puissance des Geniis dans la galaxie et le fait qu'ils nous attaquent aujourd'hui.. Avant qu'ils ne lancent leurs premières salves, j'étais à la cafétéria avec Déa.. Elle était un peu ailleurs et semblait contrarié. Je me mêle peut-être de ce qui ne me regarde pas, mais quand tout ceci sera derrière nous. Essayez de vous dégager du temps dans votre emploi du temps pour passer du temps à deux. Elle en a besoin. Déa ne sait pas cacher ses sentiments et cette situation la chagrine."

**Tu crois pas plutôt qu'elle ne sait juste pas les cacher face à toi, car tu as - littéralement - ce don pour lire dans un livre entrouvert ?**

"Alors en tant qu'ami.. je vous le dis, elle a besoin de vous, soyez là.." dit-il avec un ton qui se voulait bienveillant car ses pensées étaient tournées vers son amie qui en souffrait, même si au fond cela pouvait aussi sonner comme une sorte d'avertissement. Au fond de lui, une conscience s'éveilla, une conscience un peu grincheuse, tel un murmure. Une voix émanant de son coeur, qui lui fit avoir un pincement sur cet organe si précieux. Castiel prit conscience de la porter de ses propos. Il aidait Radek à prendre une meilleure température de son couple, mais s'il devait être honnête cela le blessait quelque peu. Il ferma ses yeux et fut assaillit de souvenir encore très frais: cachette, Déa capturant ses lèvres, lui ressentant mille et une sensation d'engourdissement, pas si désagréable que cela. Pourquoi avait-elle fait cela ? pourquoi avait-il surtout répondu. Il se permettait de faire la morale à Radek avec des propos qui pouvait faire mouche, alors qu'il pouvait balayer devant sa porte. Mais jamais il ne pourrait lui avouer, c'était indécent et Cas' mettait cela sur une erreur due à la peur. Malheureusement il y'en avait des nombreuses de petites erreurs ou de situation qui lui semblait ambigüe en y réfléchissant. C'est donc dans ses pensées qu'il attendit la réponse de Radek sans sentir quelqu'un approcher à pas de loup.

Et après on disait que c'était Castiel qui pouvait être un homme de néendertal ? Lui au moins n'attaquait pas par derrière son ennemi, il était un homme respectable et regardait dans les yeux son ennemi, avant de lui retirer son dernier souffle ! Bref...

Cela lui apprendrait de ne pas être sur le qui vive et de s'axer sur un homme qu'il devait babysitter et accessoirement lui éviter de sombrer dans un état comateux. S'il n'aurait pas fait cela il aurait pu être sensible à son radar extra sensoriel et anticiper la suite des événements. Pour l'heure, il était juste allonger au sol comme une belle m*rde et un filet de sang s'échapper de son crâne venant tâcher le sol. Etait-il mort ? peut-être, après tout un coup de cet ampleur pouvait être fatal. Est-ce que les gens le regretterait ? ou se souviendra-t-on de lui comme celui avec un balai dans le c*l ayant tâché de son sang le sol de cette salle ? Ceux-là n'avait certainement pas assister au baiser passionné qu'il avait échangé avec une certaine scientifique. Un moment de pur bonheur qui s'était envolé très vite, le mettant ainsi au rang officiel de 3ème roue de carross. Il était un peu comme le jardinier de Desperate Housewive se tapant la femme déjà prise d'un autre homme. Radek ne lui faisait pas bien peur, mais la conscience moralisatrice qu'il avait se disait que c'était quelque chose de mal et qu'il n'aurait pas dû.

Autant dire que 5 bonnes minutes se passèrent avant qu'il n'émerge à nouveau et difficilement dans un fin soubresaut. Ses oreilles bourdonnaient encore mais il pouvait entendre des gémissement et des sortes de sanglots. Il rouvrit les yeux et crut être sur un bateau en pleine tempête, ce qui lui donna la nausée. Castiel put voir que Radek n'avait pas bouger de sa position, mais qu'un homme était agenouillé en face de lui à faire on ne savait pas quoi. Tout ce qu'il put voir fut sa lame de couteau scintillante avec lequel il s'amusait. Il se mit à 4 pattes, mordant l'intérieur de ses joues pour ne pas faire de bruit et se faire repérer. L'autre acolyte tenait Déa contre un mur à faire... des saloperies. Oh non. Non ! Depuis combien de temps avait-il sombré ? Que s'était-il passé ? Il fallait qu'il agisse, même si son cerveau avait du mal à contrôler ses faits et gestes. Il se décida d'avancer toujours à 4 pattes avec la discrétion dont il faisait toujours preuve. Ses traits de visage étaient sérrés par la colère sourde qui faisait rage en lui. Autant s'occuper de celui qui était le plus proche.

"C'est ta petite copine là-bas ? c'est pour ça que tu n'es pas partageur ? Pourtant mon collègue prend bien soin d'elle" tend son couteau vers eux deux, alors que Déa se mouvait telle une anguille. Ce dernier était en train de passer sa langue dans son cou, humant à plein poumon son odeur si aguichante pour lui. "Notre chef, Kolya, nous a laissé quartier libre, donc autant profiter et clairement tu es déjà presque mort, je pourrais juste abréger tes souffrances, qu'en dis-tu ?"

Ces propos enragea d'autant plus notre pégasien, il était juste derrière lui et il finit par s'agenouiller, pour reprendre de la hauteur. Radek put voir la tête de l'énokien qui n'était plus là pour blaguer.



Il avait des yeux de serpent fou et se concentrer pour lutter contre les troubles physiques qui l'envahissaient. Le genii dû sentir sa présence, car il se retourna et voulu le planter. Il retint de justesse son poignet et toujours les dents serrés et un regard de tueur, il observa l'ennemi droit dans les yeux. Il utilisa son pouvoir pour commencer à lui broyer le dit poignet, ce qui lui fit lâcher le couteau qu'il rattrapa au vol avant de le glisser sous sa carotide d'un geste vif pour le trancher. Un jet de sang fusa sur la joue de Radek. Toujours dans son excès de rage, il sentit le sang appeler le sang. C'est dans ce genre de moment que Castiel faisait vraiment peur et qu'il n'était plus du tout le chaton timide qu'il laissait entrevoir parfois. Il était une machine à tuer et complétement dans sa bulle. Seul son objectif compté. Il observa Radek, mais c'était comme si ce dernier était transparent. Les geniis n'était plus le danger, c'était lui. Il s'avança lentement, limitant au maximum ses pas désorientés par le coup. Entendre les suppliques de son amie lui fit perdre son sang froid et on pouvait voir les nerfs de ses yeux rougir sous la haine. Cette homme le répugnait, comment faisait-il pour se regarder en face après avoir forcer des femmes à subir ses méfaits. Quand il le vit descendre sa main sur la cuisse de Déa, remontant sa robe par ce geste, ses oreilles bourdonnèrent et le sang tapa sur ses tempes. Dans un coup bien placé, il balança le couteau dans le dos de son ennemi, comme s'il était une cible de fléchette. Ce dernier lâcha la scientifique pour se retourner dans un cri, tentant d'enlever la lame. Castiel s'approcha et l'attrapa par le col avant de lui claquer, un, deux, trois coup de poing dans l'abdomen, y mettant toute sa puissance.

"Elle t'as dit non espèce de salopard !!" dit-il en mettant un nouveau coup made in Castiel ou un crac se fit entendre au niveau de ses côtes, ce qui fit blémir l'adversaire, alors que du sang lui monter au bout des lèvres.

"Oops, je suis désolé"

Il le redressa pour qu'il soit à sa hauteur.

"La prochaine fois que tu attaques quelqu'un, prends en toi à quelqu'un à ta hauteur et ne l'assomme pas par derrière. Ca le met encore plus en rogne.." dit-il froidement, avant de mettre ses mains de part et d'autre du visage du genii et de tourner violement celui-ci. Les cervicales du pauvre bougre craquèrent sinistrement et il s'effondra. Mort. Il observa son travail, la tête légèrement penchée, montrant ainsi un petit côté prédateur et psychopathe de lui qu'il préférait en temps normal garder pour lui. Surtout que de montrer cela au yeux de Radek, le rendrait peut-être plus protecteur envers Déa vis à vis de l'Enokien. Après tout on ne connaissait pas tout de son passé et vu ce qu'il était capable, on pouvait se douter qu'il était loin d'être à son 1er coup.

Castiel finit par redresser la tête vers Déa, malgré le marteau piqueur dans sa tête, il se souvint de l'explosion, il fallait qu'il y aille. Il sortit de sa poche une arme genii qu'il avait récupérer et l'entreposa dans ses mains.

"Ca va aller.. écoute-moi, ils sont morts.. et je vais devoir vous laisser pour aller voir ce qu'il se passe aux étages supérieurs" dit-il comme un militaire avec son plan d'action en tête. Il retira son trench coat également pour être plus libre de ses mouvements et le donna à Déa.

"Si tu pouvais me le garder au chaud" dit-il en savant pertinemment l'importance que ce bout de tissu déjà bien usé et tâché, avait aux yeux de l'enokien.

//A TOUT LES GENIIS ENCORE VIVANTS ! On se rejoint au niveau de la porte des étoiles, le Colonel Sheppard est hors d'état. J'ai le colis. Je répète j'ai le colis. A toutes les forces présentes, rejoignez moi, j'ai ordonné au vaisseau de partir, c'est donc votre seule option//

Castiel blêmi, il fallait se hâter. L'Enokien finit par poser une main sur l'épaule de son amie, comme pour tâter le fait de savoir si elle allait s'en sortir. Il finit par remonter sa dite main dans sa nuque pour poser son front contre le sien. C'était un geste proche pour l'Enokien, mais il n'avait pas le temps de penser à autre chose que l'urgence de la situation et de se concentrer. Pour donner du courage à la jeune femme, il fit un petit geste tendre à la naissance de ses cheveux et d'un regard entendu, s'en alla vers les étages supérieurs.

Radek ne voyait pas comment les choses pourraient devenir encore pire. Il était coincé derrière la console de la salle de l’E2PZ, à perdre son sang, avec comme seul espoir que sa compagne réussisse à trouver une hypothétique trousse de secours avec 3 compresses et deux morceau de sparadrap en espérant que ça suffirait à limiter l’hémorragie, le temps que de vrais secours arrivent, le tout sous la supervision du bellâtre avec qui Déa passait bien trop de temps à son goût.

Oui, vraiment, il ne voyait pas comment les choses pourraient être pire. En même temps, il devait bien reconnaître qu’il était très affaiblit, sinon, son imagination plutôt fertile en scénario catastrophe n’aurait pas manqué de suggérer l’intervention de quelques Genii en goguette.

Pour l’instant, il se contentait de tenter de rester conscient, de concentrer son attention sur Castiel, à qui il devait bien reconnaître un certain fair-play. Malgré leur relations plus que tendue des dernières semaines, l’Enokien se montrait attentionné et protecteur et l’astrophysicien en ressentait une certaine culpabilité.

Comme toujours sur Atlantis, si une situation pouvait empirer, elle ne manquerait pas de le faire. Il ne comprit pas vraiment ce qui se passait lorsqu’il vit l’alien s’effondrer sur le sol et que sa présence bienveillante fut remplacé par celle belliqueuse et agressive d’un soldat Genii. Cette fois, il pensa sa dernière heure arrivée, lorsqu’il sentit une lame froide glisser sur sa joue et son cou.

Il ressentit un vif sentiment de soulagement lorsque l’homme se redressa un instant, la lame quittant sa peau. Soulagement qui se transforma en vision d’horreur lorsqu’il comprit que le cri qui l’avait détourné de son jeu morbide avait attiré son attention sur Déa qui venait, très mal à propos, de revenir, les bras chargés de trousses de secours.

« Déa ! Sauve-toi » voulut-il crier, mais seul un faible murmure s’échappa de ses lèvres pâles. Un vertige lui fit rater quelques secondes de la scène, mais quoi qu’il en soit, lorsqu’il pu à nouveau fixer son regard, ce fut pour voir la jeune femme entre les griffe d’un autre homme. Elle tentait tant bien que mal de se dégager, mais que pouvait ce tout petit bout de femme contre un homme sans scrupule deux fois plus grand et plus lourd qu’elle.

Malgré la faiblesse et la douleur, il tenta de se redresser, le lâche au couteau interrompit son mouvement en le repoussant brutalement contre la console, lui arrachant un cri de douleur et de rage, riant en lui expliquant que leur chef leur avait laissé carte blanche et qu’ils avaient bien l’intention d’en profiter.

Radek sentit le peu de sang qui lui restait dans les joues se retirer. Il n’avait jamais été un homme particulièrement courageux, et même s’il n’avait pas été blessé, il doutait qu’il aurait pu faire le poids, mais au moins aurait-il pu essayer, tenter quelque chose pour défendre sa jeune compagne. Là, tout ce qu’il pouvait faire était serrer les dents en priant pour qu’un évènement extérieur détourne le satyre de son ignoble projet.  

Ses yeux s’écarquillèrent autant de surprise que d’inquiétude lorsqu’il vit Castiel reprendre conscience et se diriger vers lui, d’abord à quatre pattes, puis, reprenant de l’assurance, en se redressant pour venir se placer derrière son agresseur. La lueur folle qui flottait au fond de ses yeux inquiéta presque plus le scientifique que le rictus moqueur du Genii qui lui expliquait ce qu’ils avaient l’intention de faire avec Déa.

L’homme tout à son amusement ne réalisa pas tout de suite ce qui se passait derrière lui, mettant l’expression de surprise affolée de l’Atlante sur la terreur qu’il provoquait chez lui, et dont il semblait être particulièrement fier.

Tout ce passa très vite.

Réalisant une présence derrière lui, l’homme se retourna, couteau brandit cherchant à planter l’intrus. Il n’en eu pas l’occasion. Un jet poisseux et chaud glissa sur le visage de Radek, qui écarquilla un peu plus les yeux.

Bien sur, il savait que Castiel était bien plus dangereux que son attitude d’inadapté social, adepte de la méditation laissait entendre. Il avait parfois eu l’occasion d’entre-apercevoir la violence qui couvait en lui, et il se doutait bien, connaissant les grandes lignes de son histoire avant son arrivée sur la cité, qu’il n’aurait pas pu survivre seul bien longtemps dans un monde aussi hostile sans quelques aptitudes particulières, mais jamais encore il n’avait eu l’occasion d’en être témoin. Face à lui, ce n’était plus le Castiel vaguement gauche et maladroit dans ses relations aux autre qu’il avait, mais un fauve assoiffé de sang. Une machine à tuer.

C’était exactement ce dont ils avaient besoin pour avoir un espoir de survit. Il était exactement ce dont Déa avait besoin pour sortir de son mauvais pas avant qu’il ne soit trop tard.

« Déa. » souffla-t-il « Sauve-là, protège-là. »

Il ne sut pas si l’Enokien l’avait entendu dans sa fureur, mais quoi qu’il en soit, la brutes aux mains baladeuses fut victime d’un déferlement de violence inouï. Un instant Radek eut peur que l’alien rendu fou par le goût du sang de s’en prenne à Déa, et il se crispa lorsqu’il le vit s’approcher de la jeune femme et l’attraper par la nuque, avant de comprendre.

Le soulagement de savoir sa compagne sortie des griffes du Genii fut aussi intense que le pincement de jalousie qu’il ressentit en devinant toute la tendresse et l’affection contenue dans le geste de réconfort de l’Enokien envers la jeune femme, et celle de Déa envers Castiel, qui allait clairement au-delà de la reconnaissance d’une victime envers son sauveur.

Quoi qu’il en soit, il n’était pas temps pour ce genre de considération. Ils auraient tout le temps du monde pour s’attarder sur leurs sentiments respectifs si la cité survivait à cette attaque, qui, semblait-il n’était pas encore fini.

Les radios des Genii crachotèrent un ordre qui sembla électriser Castiel et inquiéta Radek. Quel pouvait bien être ce « colis » si précieux qu’il avait justifié une attaque de cette ampleur ?

« Radek ! » l’interpella une voix menue et tremblante, le ramenant à la situation présente. Il devait vraiment avoir une tête à faire peur, il le voyait dans les yeux agrandit d’inquiétude et de terreur de la petite biologiste.

Il s’obligea à un effort pour lui offrir un sourire qui se voulait rassurant.

Le temps avait paru s’allonger à l’infini pour la biologiste. Même s’il y avait déjà longtemps qu’elle ne se perdait plus dans les couloirs, dans les circonstances actuelle, avec le bruit des armes qu’elle entendait sans pouvoir déterminer leur provenance. Elle rasait les murs, silencieuse et discrète comme une petite souris, prenant soin de vérifier que la voix était libre à chaque angle de couloirs. Elle n’avait jamais réalisé qu’il y avait autant d’angles dans ses putains de couloirs. Finalement, au bout de longues minutes elle finit par récupérer plusieurs trousses de secours, et décida de regagner la salle de l’E2PZ au plus vite, espérant que les trousses seraient suffisamment fournie pour lui permettre de limiter l’hémorragie de Radek en attendant que les vrais secours puissent les rejoindre et le prendre en charge pour des soins plus sérieux.

Tellement anxieuse, elle ne réalisa pas que d’autres voix que celles de ses amis raisonnait dans la pièce. Des voix mauvaises, gouailleuse. C’est donc avec la satisfaction du travail accomplit qu’elle se jeta dans la gueule du loup avec un joyeux « C’est bon ! J’ai trouvé ce qu’il faut ! ».

Ce ne fut qu’à ce moment là qu’elle réalisa qu’un homme s’approchait derrière Castiel, elle hurla au moment où la crosse de l’arme heurta la tête de son ami avec un bruit mat et écœurant. Elle lança les trousses de secours en direction de l’agresseur, comme si ses maigres projectiles pouvait avoir un quelconque effet sur le soldat, avant de faire demi-tour, bien décidé à récupérer une arme auprès d’un des soldat atlante mort quelques minutes plus tôt.

Malheureusement, elle n’en eu pas l’occasion. Elle se heurta à un véritable mur. Un mur ricanant et qui s’empressa de la chopper par le col, la soulevant du sol sans sembler faire le moindre effort, avant de la plaquer contre le mûr, rapprochant son visage grossier à l’haleine chargée de son visage.

Elle tenta de se rebiffer, lui balança un coup de pied dans le genou, ce qui n’eut pour effet que d’amener un rire gras dans la gorge de l’homme.

« Mais c’est qu’elle grifferait la p’tit chatte ! » se moqua-t-il se rapprochant encore, plaquant son corp contre celui de la jeune femme pour l’immobiliser contre le mûr. « C’est un coup de chance de tomber sur un joli petit lot comme toi, il se trouve qu’on nous a laissé quartier libre pour quelques minutes. Toi et moi on va bien s’amuser. » expliqua-t-il avec un mauvais sourire lubrique.

Déa s’entendit hurler, et tenta de se débattre de plus belle. Elle tenta de lui mordre l’oreille lorsqu’il planta son visage dans son cou, et manqua vomir lorsqu’elle sentit la langue immonde de la brute se promener sur la peau de sa gorge. La panique envahit tout faisant totalement disjoncter son esprit quand elle sentit une main calleuse et brutale se saisir de sa cuisse, remontant sous l’ourlet de sa jupe. Tout mais pas ça. Qu’il lui tire une balle dans la tête tout de suite, qu’il l’étrangle, ce qu’il voulait mais pas ça, elle ne le supporterait pas, elle ne s’en remettrait pas.

Mais malgré tout, elle se refusa à le supplier. Elle ne lui ferait pas se plaisir, elle était sure que ce genre de manifestations de faiblesse ne ferait qu’exciter encore plus l’odieux personnage. Le visage baigné de larme, elle ferma les yeux et tourna la tête, tentant de s’éloigner autant que possible du souffle ignoble qui souillait sa peau.

Aussi vite qu’elle s’était retrouvée plaquée contre le mur, écrasée par le soldat et ses ignobles projets, elle se trouva libérée, et tomba à genou, hébétée, terrifiée à l’idée que l’homme eut une idée encore plus ignoble derrière la tête. Lorsqu’elle leva les yeux, elle vit qu’il lui tournait le dos, et que sa fureur s’était déplacée sur une nouvelle cible. Elle remarqua également l’étrange protubérance qui avait fleurit dans son dos et autour de laquelle s’étalaient des pétales écarlates.

Mais surtout ce qu’elle vit fut Castiel. Le visage glacial, ses yeux couleur de ciel d’orage, d’un gris acier aussi dur que de l’airain, aussi sombre que l’acier le plus dur. Elle avait déjà eu l’occasion de le voir contrarié, souvent contre elle, mais jamais elle n’avait ressentit dans son expression et son regard cette rage mortelle. Malgré ce qui venait de ce passer, malgré ce que l’homme lui avait fait subir, et ce qu’il s’apprêter à lui faire subir d’encore pire, elle ne put retenir un cri d’horreur lorsque sans la moindre hésitation, son ami brisa les cervicales de l’homme, avant de se retourner vers elle.

Inconsciemment, elle se mit à pédaler sur le sol, cherchant à s’éloigner de cet homme qu’elle ne reconnaissait plus et qui la terrifia. Il ne sembla pas réaliser les sentiments qu’il provoquait chez la jeune femme, en quelques pas, il fut prés d’elle et la pris dans ses bras pour la redresser et la serrer contre lui.

La terreur fondit comme neige au soleil dans la douceur de cet étreinte. Rapidement il la relacha, lui expliquant en quelques mots dont elle ne comprit qu’un sur deux, et encore, avant de lui coller entre les mains une arme Genii, qu’elle regarda d’un air ahuri. Qu’était-elle censé faire avec ce truc ? La dernière fois qu’elle avait tenté d’utiliser un arme conventionnelle, dans le cadre d’un cours au stand de tir, elle avait bien faillit émasculer son instructeur.

Mais elle n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit, Castiel releva la tête vers son visage, posant un instant sa main sur son épaule, avant de la faire glisser jusque sur sa nuque et d’avancer son front vers elle. L’espace d’une fraction de seconde elle cru qu’il allait l’embrasser, comme il l’avait fait quelques temps plus tôt dans le cagibi, malgré la présence de Radek.

Ce qu’il fit fut presque plus sensuel, plus émouvant. Il posa son front contre celui de la jeune femme, la main qui venait d’ôter deux vies comme il aurait écrasé deux mouches, enserrant tendrement sa nuque, diffusant une douche chaleur réconfortante. Elle s’abandonna, glissant ses bras autour du torse de Castiel, agrippant le tissus de sa chemise comme elle l’aurait fait d’une bouée si elle avait été en train de se noyer.

Enveloppée dans la chaleur réconfortante et sécurisante de son ami elle retrouva peu à peu son calme, ses sanglots de terreurs s’espacèrent, son esprit s’éclaircit. L’étreinte prit fin un peu trop vite à son goût, mais elle comprenait que Castiel fut impatient. Elle aussi avait entendu l’appel radio précisant que le Colonel Sheppard était hors d’état de nuire, et que le « colis » avait été récupéré.

Elle accepta le chiffon informe qui tenait lieu de trench, elle savait qu’il y tenait particulièrement, quelque soit son état.

« T’as intérêt à revenir le chercher, si tu meurs, je la brûle ta pelure ! » lui dit-elle d’un ton qu’elle aurait voulu plus cassant, une façon de lui faire comprendre qu’elle tenait à lui, et de mettre un peu d’humour au milieu de toute l’horreur de cette journée.

Dés qu’il fut parti, elle récupéra tant bien que mal le contenu des trousses de secours pour se porter au coté de Radek qui oscillait à la limite entre conscience et inconscience.

« Radek. » l’appela-t-elle doucement, en lui caressant la joue, tentant de faire taire l’étrange sentiment de culpabilité qu’elle ressentait envers lui. « ça va aller. » tenta-t-elle de le rassurer en examinant la plaie en vu de lui apporter les premiers soins, se concentrant sur sa tache pour éviter autant que possible de croiser le regard fievreux de celui qui partageait sa vie depuis quelques mois.

Moins d'une heure après, des bruits de pas raisonnèrent dans le couloir. Des pas synchronisés et lourds où l'on devinait des bottines. Sans doutes les secours tant espéraient ? Et bien non, ce n'était en rien des personnes salvatrices, il s'agissait de Kolya et de son groupe commando. Ils avancèrent coude à coude encerclant leur chef pour lui éviter une balle perdue, à l'instar des gardes du corps, ils prenaient leur rôle fort au sérieux. Acastus quant à lui marchait tranquillement en espérant qu'assez de ses hommes soient en salle des commandes pour pouvoir en prendre le contrôle et ainsi composer le code de la planète de repli. Il espérait d'ailleurs y arriver bientôt en salle d'embarquement, mais le groupe avait dû faire un détour par cette section car la précédente était impraticable. C'est dire qu'il avait bien bombardé la Cité.

Dans ses bras il entendit de faible gémissement. Se réveillait-elle ? Il la redressa pour la faire basculer dans ses deux bras à l'avant. Encore heureux que la gamine était un poids plume, il ne se fracassait pas le dos ainsi. A son âge, il fallait faire attention à l'arthrose. Mais apparemment fausse alerte, elle geignait simplement dans son sommeil. Dans tous les cas, elle n'avait toujours pas reprit de couleur. C'est alors que ses deux hommes devant lui braquèrent leurs armes en direction du couloir où ils avançaient. Des cadavres geniis devant une porte. Le groupe avança et les deux hommes sécurisèrent l'entrée avant d'entrer, armes braquaient devant eux. Kolya quant à lui débarqua quelques secondes plus tard. Quel ne fut sa surprise de voir qu'ils se trouvaient en salle d'E2PZ. Leur si précieuse ressource. D'ailleurs la salle n'était pas vide. Il redressa tant bien que mal son paquetage, rendu méconnaissable par de long cheveux devant le visage.

"Bonjour. Je n'ai pas l'honneur de vous connaître, mais notre rencontre sera brève. Tant que nous sommes ici, nous allons récupérer votre cristal de donnée relié à cette machine. Et au pas de course s'il vous plaît, je suis pressé" lança-t-il en direction de la brune avant de poser le regard sur l'homme blessé.

Une fois Castiel parti et après avoir gérer l’urgence des soins à apporter à Radek pour le soulager un peu et qu’il ne se vide pas de son sang avant que les secours puissent les atteindre. Ce qui, étant donné la situation, pourrait prendre un certains temps. Un temps qui lui paru interminable.

Tout à coup, elle entendit des pas dans le couloir. Elle regarda Radek avec un grand sourire et un regard pétillant d’espoir avant de se relever d’un bond, avec un « Eho ! On es…. ». Sa phrase mourut en même temps que son espoir explosait en vol et qu’elle se trouvait face à un groupe de Genii.

Utiliser l’arme que Castiel lui avait laissé n’aurait pas changé grand-chose, face à un groupe de 5 ou 6 gardes armés, pointant leur armes sur elle. Et puis de toute façon, elle l’avait laissé par terre, à coté de trousse de secours pillée. Tout ce qu’elle put faire fut de lever les bras, au fur et à mesure que les coins de ses lèvres s’abaissaient.

Il n’y avait pas grand-chose qu’elle puisse faire, à part obtempérer, observer, se rappeler d’un maximum de chose et prévenir Castiel et les autres par radio, dés que les envahisseurs seraient parties… S’ils les laissaient en vie en partant.

Le Chef donna des ordres, Radek râla dans sa demi conscience, attirant l’attention d’un des soldat qui contourna la console pour vérifier, et revint avec une moue moqueuse. « RAS, juste un rat de laboratoire à l’agonie. » rapport a-t-il à son supérieur. Déa sentit sa gorge se serrer et les larmes lui monter aux yeux, mais serra les dents. Hors de question de se montrer petite fille affolée face à ce monstre.

En parlant de petite fille… le paquet que portait l’homme bougea légèrement, elle fronça légèrement les sourcils en voyant les mèches de longs cheveux châtain clair qui lui masquait le visage. Elle semblait inconsciente. Il n’y avait pas tant d’enfant que ça sur la cité, et encore moins qui aurait pu inciter qui que se soit à monter une telle opération pour un enlèvement d’enfant. Elle  se sentit pâlir en comprenant de qui il s’agissait.

*Mégane ! Faut faire quelque chose ! Faut prévenir Castiel, John, tout le monde !* hurla la petite voix dans sa tête. Déa se sentit trembler de rage et d’impuissance, si elle tentait quelque chose, il était clair que les hommes n’hésiteraient pas un seul instant à les abattre elle et Radek. Elle serait morte, criblée de balle, avant même d’avoir pu faire un geste en direction de la gamine.

Profitant d’un instant d’inattention du chef, elle frotta son oreille contre sa main levé, activant sa radio en mode émission. Elle espérait que Castiel ou quelqu’un d’autre entendrait ce qui se passait.

Il lui sembla que ça prenait un temps infini aux balourds pour récupérer les cristaux. *Bon, ils les prennent leurs trucs ou ils veulent qu’on leur fasse des paquet cadeaux.* s’agaça la petite voix.

Finalement, au bout d’un temps qui lui sembla infini, les soldats revinrent vers le groupe avec leur butin, le chef tourna les talons tendis que deux hommes la gardait encore en joue, protégeant la fuite de leur chef, avant de s’éloigner à leur tour à reculons au milieu des débrits, jusqu’à l’angle du couloir où le reste des agresseurs avaient disparus.

Dés qu’ils furent hors de vu, Déa plongea derrière la console, pour s’enquérir de l’état de Radek, pas brillant, mais pas pire qu’avant non plus, puis elle se mit à chuchoter rapidement, en bricolant son oreillette pour trouver la fréquence de Castiel. Qui sait, si les Genii n’avait pas mis la mains sur des radios appartenant aux atlantes.

// Ils ont enlevé Mégane ! // Dit-elle // Ils sont passé dans la salle de l’E2PZ, ils ont pris les cristaux, leur chef portait Mégane inconsciente dans ses bras. J’ai rien pu faire ! //

Autant dire qu’Acastus n’était pas là pour niaiser. Être ici était déjà un retard sur son plan, mais il restait très sûr de lui. À quoi bon stresser de peut-être se retrouver prisonnier, il avait l’avantage numérique et il avait gagné à l’effet de surprise. Les forces armées Atlantes avaient été décimés. Kolya avait donc un boulevard pour pouvoir passer.


Et puis l’avantage c’est qu’il pouvait emmerder davantage le Dr Weir en volant des données précieuses. Il ne savait pas si cela servirait, mais Hadan serait certainement ravie d’en connaître plus sur leur technologie. Il était très friand en la matière surtout lorsque cela lui permettait d’améliorer ses vaisseaux. Un homme restait un homme après tout. Dès que ça touché à ses joujoux préférés, on ne le stoppait plus.

Il attendit que son garde du corps fasse le tour de la pièce pour s’assurer qu’il n’y avait pas de piège. Il eut un sourire en l’entendant.

« Bon très bien, prenez-moi ce cristal »

Il baissa son regard vers Mégane qui fit un petit mouvement de tête vers son torse, comme si elle tentait de trouver une position plus confortable.

« Regardez comme c’est mignon, on dirait que je suis son père. »

Il releva le regard vers Déa qui avait les bras levés.

« Vous ne trouvez pas ? Vous pouvez baisser les bras vous savez, je n’aimerais pas que vous attrapiez une crampe.. »

Acastus se demanda a quelle section elle appartenait, vu que la demoiselle était en petite robe printanière.

« Si vous restez sage, je n’ai pas de raison de vous loger une balle dans le corps. Contrairement à lui qui n’a pas dû obéir à l’un de mes hommes » dit-il d’un sourire carnassier et amusé. « Votre robe vous va à ravir » Il balança à nouveau Mégane par-dessus son épaule pour être plus libre de ses mouvements et vint caresser du bout de son index le menton de la petite dame. « Atlantis recrute vraiment des petites beautés, on se croirait à un défilé.. bon il y a bien sûr des exceptions qui confirme la règle.. mais je suppose qu’il faut aussi des gens qui en ont dans le ciboulo pour faire tourner la machine. » dit-il en penchant sa tête vers Radek, sans la quitter des yeux.

« C’est bon patron, on l’a »

Kolya glissa sa main libre, le long du bras de la jeune femme et releva sa main pour venir lui déposer un fin baiser par le dessus, tel un charmant damoiseau.

« Au plaisir de vous revoir très chère.. mais vous m’excuserez, j’ai déjà des plans avec ce petit paquetage » dit-il en tapotant le derrière de Mégane, toujours inconsciente. Puis il se tourna, faisant virevolter ses longs cheveux au gré du vent. Kolya emboîta le pas, vite suivi par son commando d’élite. Direction la salle d’embarquement.