Some days of summer - Castiel

Castiel était un homme dans la force de l'âge. Il s'adonnait régulièrement à de nouvelles activités. Sur la Cité, il était réputé pour être décalé tant dans son comportement avec les autres qu'avec ses paroles. Tantôt cinglantes et froides, tantôt déplacés ou carrément osés. Castiel était le genre de personne... à se foutre à 2000% de ce que les gens pouvaient penser. Il était plus qu'ouvert d'esprit et avait initié bon nombre de personne à la méditation.. Il se faisait appeler le "gourou" par certains membres qui étaient contre ce baba cool déjanté, n'hésitant pas à convertir de pauvres âmes innocentes à des substances illicites. Il aimait tout particulièrement dérider les plus guindés et pincés du "derrière". Avoir des dons qui pouvaient lire en vous et vous scanner émotionnellement était un plus pour débloquer les chakras. L'Enochien était des plus tactiles lorsqu'il s'agissait de tenir des postures de yoga et d'aider ses disciples. Pour autant et c'était bien là la contradiction avec ce qu'il pouvait renvoyer comme image; c'était qu'il était loin d'être aussi "open" qu'il le laissait présager. Castiel était simplement quelqu'un qui aimait attiser le feu, le faire mûrir et grandir chez sa partenaire spirituel, mais il restait inaccessible...; pour entretenir le fantasme certaines vous dirons, par torture diraient d'autres qui n'arrivaient pas à contenir leurs pulsions sexuelles. Il fallait dire que Castiel avait pas mal d'atout pour lui.. Il savait exactement quoi dire au bon moment et savait appuyer exactement là où il fallait lors de massage permettant d'ouvrir les chakras.. Entre ça et ses yeux d'un bleu limpide et sa musculation juste comme il fallait; il avait de quoi être attractif comme partie.

Cela faisait maintenant une semaine qu'il co-habitait sur cette planète avec Déa Sweet. Une jeune recrue fraîchement arrivée. Il ne l'avait que très peu côtoyé, tout ce qu'il savait c'était qu'il l'avait découvert au hasard au détour d'une plage. Lui devait faire sa retraite annuelle d'un mois en terrain hostile. Il était assez fou pour choisir à chaque fois une planète différente afin de ne pas rester sur ses acquis. Peut-être que ce bon Seigneur lui avait mis Déa sur son chemin pour prendre du bon temps avait pensé en 1er lieu sa conscience. La pauvre avait tellement eu une tête de mulot apeuré en le voyant débarqué, qu'il n'avait pu se résigner à l'abandonner. Cette femme n'avait pas l'air très doué en matière de survie et puis les secours viendraient très rapidement, non ? Apparemment non, elle n'était pas très considéré par ses semblables et Castiel n'avait pas manqué de lui dire au détour d'un repas, un soir de pleine lune ou les flammes de leur camps éclairaient faiblement leur visage. Il avait appris à la connaître durant ces quelques jours, se montrant dès plus charmant, faisant peut être tombé cette étiquette qu'on lui collait. Il mettait la main à la pate et laissait la jeune femme faire sa part. Leurs connaissances étaient complémentaire et il fallait dire que le poisson ne manquait pas, ni l'eau. Il y avait vraiment de quoi survivre. Castiel ne comprenait pas pourquoi ces terriens balisaient au moindre petit pépin dans une jungle déserte. L'Enokien avait déjà fait pas mal de petits plats en écrasant en bouillie des bananes mélangé à quelques herbes et baies pour accompagner la viande. Il savait d'ailleurs que cela produisait son petit effet lorsqu'il ramenait du petit gibier à sa "brune". Il s'en amusait... comme quand il devait retirer sa chemise de baba cool ou son t-shirt pour effectuer une tâche ou tout simplement s'entraîner pour entretenir sa forme physique. Il avait cette capacité à se retourner vers elle à chaque fois qu'il sentait que des pensées peu catholique la submergé, l'empourprant quasi à chaque fois. C'était léger et cela ne faisait pas de mal de s'amuser de la sorte. Après tout le contexte était paradisiaque en quelque sorte. Un soir Castiel lui avait fait un cours d'astronomie lantienne en regardant les étoiles.. dirigeant sa tête de ses mains pour qu'elle capte ce qu'il expliquait et.. lui insufflant l'image dans sa tête pour qu'elle trouve les constellations. Il partageait son savoir et elle en faisait de même.. Notamment lors de ce cours de pèche au harpon. Cette femme aussi fine que petite, se faufilait comme une anguille sous l'eau et Castiel devait avouer qu'il était pataud à côté.. Elle lui avait montré la richesse de la flore et faune maritime au travers de coraux ou d'espèce semblable à celle de la Terre.

Cette après midi, le jeune homme avait décidé d'aller faire son jogging à travers l'ombre de la jungle. Il avait croisé des petits rongeurs sur sa route et son instinct de chasseur avait fait, qu'il les avait traqué jusqu'à découvrir un terrier ou la mère montrait les dents pour défendre ses petits.

"Mmh.. ne vous inquiètez pas ce n'est pas aujourd'hui que je vous ferais du mal" dit-il en s'éloignant de quelques pas avant de lever la tête pour voir une grappe de fruit sur un arbre. Castiel hocha la tête sur le côté, et, avec ses ondes télékinésie, il décrocha la grappe pour la déposer devant le terrier. Avec un fin sourire, il lança un "de rien" avant de continuer sa route jusqu'au campement. Sa douce naïade n'avait pas l'air de stresser de ne pas voir ses compagnons arriver. Loin de là. Elle dormait sur sa serviette en prenant des couleurs. Castiel roula des yeux et prit l'équipement de plongé de la scientifique avant de s'enfoncer dans l'Océan.

Il sortit la tête de l'eau un bon 20minutes plus tard et retira le masque qu'il tint avec son petit harpon. Dans son autre main le butin du jour. Il sortit de l'eau au gré des vagues frappant ses mollets contractés par l'effort de la nage. Il avait cette démarche pleine d'assurance qui ferait pâlir Poséidon. L'eau ruisselait sur sa peau finement bronzé. Il roula des épaules et fit tourner ses cervicales. Finalement il déposa son équipement devant le campement et sentit que sous les lunettes de Déa, la demoiselle n'était plus si endormie que cela. Il eut un petit rire caché et amusé de la situation. Non mais quelle adolescente.. Cette fraîcheur qui émanait d'elle et sa spontanéité. Elle n'était décidément pas comme toutes ces fanas qu'il pouvait côtoyer sur la Cité. Il passa une main sur son visage où une barbe de 3 jours étaient présente, avant de fourrager ses cheveux, lui donnant un petit effet. Si vous vous demandez comment ce cher pégasien se rasait.. C'était bien entendu à la lame du couteau. Il avait un certain doigté pour faire le boulot de barbier. Mine de rien, il s'avança vers elle qui était à 5mètres de là avec son panier fait de fin branchage rigide où trônait son butin.

"Je sais que tu ne dors pas" lança-t-il d'un sourire en se postant debout devant la tête de la scientifique. Puis il s'agenouilla et les gouttes d'eau de ses cheveux vinrent échouer sur les verres fumées de ses lunettes. Il l'observait de ses yeux bleus semblable à l'océan derrière lui.

"J'espère que ma sortie de l'Océan t'as plût ma grande..." dit-il d'un clin d'oeil.



Alors qu'elle se redressait, il déposa son butin derrière elle avant de se relever en l'indiquant d'un index.

"Tu auras de quoi cuisiner ce soir femme.." dit-il en plaisantant à moitié, vu qu'il s'était réellement prévu de ne pas cuisiner. Il s'était coltiné les deux derniers repas.. un peu de partage. Et là il était partisan d'être égalitaire pour les tâches ménagères... lui faisant les tâches et Déa faisant la ménagère. Cela lui allait très bien. Il ajouta:

"Soit fière de ton apprenti pêcheur"

Puis il se leva la laissant pantoise, avant de se diriger dans le hamac qu'il avait construit à l'ombre de 2 palmiers. Dans le panier de nourriture, il y avait un poisson au met raffiné que Déa avait loupé lors d'une dernière pêche. Lui avait réussi.. par la traîtrise de ses pouvoirs.. Une jambe pendouillant par dessus le filé du hamac, il ferma les yeux et se laissa bercer au gré du vent... non sans être en alerte sur les bruits environnant et pistant la moindre pensée ou ressentit de sa coéquipière. C'était ainsi que l'Enokien apprenait beaucoup sur les gens, quand ceux là n'y faisait pas attention et ne se sentait pas braqué dans leurs faits et gestes.

La vision qui s’offrit à elle à cet instant là ne fut pas pour modifier son état d’esprit. Quoi de mieux que d’être allongé là, sur le sable chaud, les rayons du soleil caressant sa peau nue pendant qu’un Appolon au physique avantageux émergeait des flots sous son regard gourmand. Franchement, Pierce Brosman et Daniel Craig pouvait aller se rhabiller. Castiel n’avait rien à leur envier et au moins lui, il était en train de lui rejouer la grande scène en direct live. Les vagues se brisaient autour de ses jambes le nimbant d’écume. Et Déa n’en perdait pas une miette, admirant le mouvement de ses muscles sous sa peau toute perlée d’eau. Un agréables petit frisson lui chatouilla le ventre.

Elle ne se privait pas de se rincer l’œil dés qu’elle en avait l’occasion. Curieusement, il semblait deviner ses regards, même quand il était loin ou qu’il était de dos, il ne manquait jamais de se retourner à un moment où à un autre pour lui lancer un regard qui disait clairement « Je sais ce que tu fais, je sais ce que tu penses. » La première fois, elle avait été gênée de s’être fait prendre la main dans le sac, ou plutôt les yeux là où il ne fallait pas. Après, elle s’était prise au jeu, d’autant qu’il semblait bien que Castiel prenait un certain plaisir à la surprendre dans ce genre de situation, à la voir se troubler.

Il ne perdit pas une miette du spectacle quand il s’approcha d’elle, son sourire s’étirant un peu plus au fur et à mesure qu’il arrivait.

« Je n’ai jamais prétendu que je dormais. » répondit-elle en se relevant sur sur un coude, pendant qu’il s’agenouillait à coté d’elle. Elle leva le nez vers le visage espiègle de son Robinson. Quelques gouttes s’échappèrent de ses mèches brunes pour venir brouiller les verres de ses lunettes fumées, gâchant le charmant spectacle qu’il lui offrait.

Elle s’assit en tailleur, et posa son index au centre de ses lunettes pour les baisser au bout de son nez, le regardant par dessus les verres. Ses yeux clairs, légèrement rougis par l’eau salée, sa barbe de baroudeur, ses cheveux en batailles assombrit par l’eau. Non, décidément, y’avait rien à jeter… surtout pas son torse ciselé aux pectoraux bien développés.

« J’avoue que le spectacle était tout à fait à la hauteur. Tu devrais organiser ce genre de spectacle sur la cité, je suis sure que tu aurais un succès fous. » répondit-elle en pensant au fond d’elle qu’il était quand même bien cabotin.

Avant ces quelques jours ici, elle ne le connaissait pas vraiment, mais elle avait beaucoup entendu parler de ce bellâtre, adepte de la méditation et du yoga, n’hésitant pas à payer de sa personne pour corriger une position particulière. Il avait la réputation d’être très tactile, plutôt séducteur, mais surtout celle d’être un allumeur, se contentant d’allumer le feu sans jamais l’éteindre.

Ça tombait pas mal. Déa aimait bien flirter, s’amuser un peu, mais les relations devenait toujours compliquées passé un certains cap, et elles perdaient également de leur intérêt à son goût.

Même sa remarque misogyne sur la place de la femme au fourneau la fit rire. Après, il est vrai que les deux derniers repas, c’était lui qui s’y était collé, et normalement la pêche était le domaine de la jeune femme. Elle pouvait bien faire l’effort de s’occuper de préparer les prises pour leur repas de ce soir.

Elle se redressa un peu plus son nez frôlant un instant celui de son compagnon, ses lèvres à quelques millimètres des siennes.

« Je le suis… Visiblement, l’élève est en train de rattraper le maître… voilà qui mérite une récompense. » susurra-t-elle d’une voix enjôleuse. Elle laissa une petite tension s’installer pendant quelques seconde avant de s’éloigner un peu dans un éclat de rire, puis de revenir lui claquer un baiser sur la joue.  

Il se relava et s’éloigna pour aller s’installer dans le hamac, laissant une jambe pendre en dehors, elle aimait bien le voir s’alanguir comme ça. Mais il fallait bien faire ce qu’il y avait à faire. Il avait bien travaillé, c’était à son tour.

Elle se leva, prit le panier de poissons et s’éloigner pour aller les nettoyer et les préparer pour les faire cuire.

A son tour elle s’amusa un peu, passant devant le hamac d’une démarche chaloupé, et lui lançant un clin d’œil quand elle surprit son regard sur ses courbes.

« Fait de beaux rêves. » ronronna-t-elle

Citation :

« J’avoue que le spectacle était tout à fait à la hauteur. Tu devrais organiser ce genre de spectacle sur la cité, je suis sure que tu aurais un succès fous. »

Castiel eut sourire narquois, la regardant intensément. Non pas que les flatteries gonflaient son égo, mais.. les entendre de la bouche d'une belle jeune femme était toujours plaisant. Et malgré sa réputation sur la Cité d'homme chaud et mystérieux à la fois, peu était les femmes qui osaient le taquiner et rentrer dans son jeu de séduction. Il aurait pu mettre ceci sur le fait qu'elle ne le connaissait pas encore très bien, mais quelque chose lui disait qu'elle prenait un malin plaisir avec autant de sous entendus que lui pouvait en faire. Le jeu du chat et de la souris. A voir jusqu'où ils iraient, ou jusque quand ils pourraient jouer avec l'arrivée des secours.

"Qui te dit que je ne l'ai pas déjà fait... il faudrait que je t'invite à mes soirées privées"

Par la suite, il montra fièrement son trophée, mais il ne s'était pas attendu à ce que dame Déa soit si joueuse. Elle s'approcha de lui, avouant que cela méritait bien une récompense. Il s'approcha si près, qu'il put sentir son souffle chaud sur son visage, l'espace d'un faible instant, le pauvre homme fut totalement électrisé par la brunette. Il se figea un instant, son cerveau étant incapable de réfléchir, plus, focaliser sur l'action à venir. Mais cette dernière l'esquiva en riant pour se mettre à la cuisine. Castiel détourna la tête vers l'océan un instant et secoua la tête négativement. Déa,... Déa,... petite coquine...Et alors qu'il partit à la sieste pour se reposer de ses efforts de la journée, le corps de la scientifique vint se trémousser devant lui. Il leva les yeux au ciel de façon prononcé dans un léger sourire.

**Miss Sweet, vous n'êtes qu'une allumeuse
- parce que tu l'es pas toi.. ça fait quoi de se retrouver dans la position inverse pour une fois... Cette fille te retourne le cerveau
- Peut-être... et c'est loin d'être désagréable d'avoir quelqu'un qui répond**

Il finit par s'étirer comme un chat et se tourna sur le coté pour avoir l'orée de la jungle devant ses yeux et ne pas être embêté. Cela lui permettait aussi de calmer son esprit qui tournait à plein régime et d'apaiser la petite adrénaline qui parcourait ses veines. Finalement étant donné qu'il avait décidé de siester en fin d'après-midi, l'heure du manger arriva bien vite. L'odeur succulente du poisson cuit avec des herbes vint chatouiller ses narines et le jeune homme finit par se lever, non sans avoir la marque du hammac d'imprimé sur sa peau. Il s'approcha du feu et huma les douces saveurs qui s'en dégageait, avant de chercher Déa du regard. Cette dernière était non loin sur la plage et elle se dirigeait vers lui. Castiel se dirigea vers la cabane de fortune pour y prendre un t-shirt qu'il enfila. Si les températures étaient très chaude la journée, le soir le frais s'invitait, surtout avec la brise marine. Il en profita également pour prendre un bocal avec une sorte de pate marron dedans. Un assaisonnement pégasien qu'il avait composé avec des différentes herbes présentent sur l'île. Il sortit le bocal en main et commença à retirer le poisson pour les mettre dans une feuille de bananier. Les baguettes de fortune qu'ils avaient trouvé leur servaient de couverts.

"Tu es partie rêvassée ou marquer un Help géant avec des pierres ?" dit-il moqueur. Puis il ouvrit le pot et commença à en verser sur son poisson avant de vite le redresser à voir la quantité qui s'en déversé. Il tenta de rattraper sa bourde avec son doigt.

"C'est un assaisonnement épicé que j'ai concocté." dit-il en léchant son index. Il se redressa et observa la scientifique. C'est alors qu'une idée lui vint. Il eut un regard surpris pour lui même avant d'avancer doucement vers elle avec un fin sourire en coin.

"Tu veux peut-être goûté, voir si ça t'intéresse ?" dit-il en feulant presque. Mais contre toute attente et au lieu de lui donner le pot, il racla à nouveau le surplus sur le pourtour du couvercle de son doigt et vint le tendre vers la jeune femme. Oui, c'était osé, mais après les 4 jours qu'ils venaient de passer ensemble, Castiel pressentait une certaine alchimie entre eux et il n'avait en rien utiliser ses dons pour ça. Il haussa un sourcil confiant avec une touche de séduction dans le regard et de jeu. Une étincelle qui donnait un éclat délicat à son regard azur en ce début de soirée.

Après leur affriolantes petites taquineries, Castiel lui fit clairement comprendre qu’il souhaitait un peu de tranquillité en lui tournant ostensiblement le dos. Elle sourit. Elle savait qu’elle ne le laissait pas indifférent et s’en amusait beaucoup, n’hésitant pas à accentuer une démarche chaloupée ou la cambrure de ses reins pour voir la petite lueur de désir s’allumer dans ses yeux céruléens. Avec un autre que lui, elle n’aurait peut être pas pris le risque de jouer avec le feu, aiguiser des appétits qui aurait pu conduire à une situation désagréable. Mais, elle connaissait sa réputation sur la cité, et depuis qu’ils étaient ici et que le petit jeu avec commencé, elle avait bien compris qu’il n’y avait pas de risques. Quoi qu’il en soit, elle respectait ses besoins de tranquillité. Il fallait bien qu’il laisse la pression redescendre de temps à autre. Et puis, elle même ressentait le besoin de se calmer un peu, là tout de suite, si elle s’était écouté c’était elle qui aurait pu avoir un comportement déplacé.

Après avoir lancé un dernier regards sur le corps alangui dans le hamac, elle décida d’aller doucher un peu ses sangs échauffées, un peu plus loin sur la plage, un petit fleuve se jetait dans la mer, et à quelques centaines de mètres à l’intérieur de la jungle, il formait une petite retenue dans laquelle il tombait en cascade, c’était parfait pour prendre une douche froide.

La fraîcheur de l’eau lui coupa un instant le souffle, peut être que ce n’était pas très prudent de se jeter ainsi sous l’eau froide après un tel coup de chaud, c’était un coup à faire une hydrocution, mais quoi qu’il en soit, le résultat fut à la hauteur de ses espérances, douchant ses fantasme et apaisant son corps et son âme, lui permettant de retrouver un esprit plus clair, qui ne manqua pas de lui faire remarquer que son comportement avec Castiel était vraiment des plus déplacé. Mais peu importe, après tout, ça n’avait pas l’air de le déranger. Elle se demanda un instant jusqu’où pourrait aller le jeu si les secours mettaient du temps à les retrouver, s’il n’y avait pas un risque de dérapage incontrôlé. Elle retourna sous la cascade pour chasser ses nouvelles pensées et retrouver son sang froid.

En revenant vers le camps, une délicieuse odeur vint lui chatouiller les narines. Décidément, cet homme était bon à marier. Elle avait déjà eu l’occasion de goûter à sa cuisine « sauvage » dans les jours précédent. Et elle devait bien admettre qu’à chaque fois elle s’était régalé, ses préparations à bases de plantes sauvages valait les plats des plus grand chefs, elle se demandait s’il était aussi doué dans tous les domaines. C’est donc avec un petit sourire en coin qu’elle le rejoignit au moment où il nappait le poisson d’une de ses créations.

« Et bien, je l’ai envisagé, et puis j’ai rêvassé un peu, et j’ai décidé que je n’étais pas sure d’avoir envie qu’on nous retrouve trop vite. » répondit-elle en lui lançant un clin d’œil vaguement égrillard en le regardant retirer le trop de sauce avec son doigt. Elle fut surprise de ressentir un frisson brûlant lui parcourir l’échine lorsqu’il porta son doigts à ses lèvres. L’effet de la douche froide avait été de courte durée.

« Epicé à quel point ? » demanda-t-elle en plissant un peu les yeux et en penchant la tête sur le côté « Chercherais-tu par hasard à me faire perdre la tête ? » le taquina-t-elle avant de se rappeler qu’il ne savait peut être pas qu’on disait sur terre que les plats épicés étaient aphrodisiaques.

Quoi qu’il en soit, elle dut admettre qu’elle n’avait pas envisagé sa réaction suivante quand il lui proposa de goûter sa préparation. Elle le regarda un peu interloquée quand il essuya le bord du couvercle avant de lui proposer son doigt. C’était limite indécent comme proposition, elle sentit une onde de chaleur parcourir son ventre et sa poitrine, mais soit. S’il voulait jouer, elle allait lui montrer qu’il avait trouvé quelqu’un qui avait du répondant.

Elle s’approcha lentement et saisit doucement son poignet avant d’approcher son nez de son doigt pour renifler un peu la pâte qui le recouvrait. Elle voulait bien jouer, mais bon, elle n’avait pas non plus envie de se cramer les papilles au cas où le condiment serait vraiment fort… et puis elle avait cette étrange habitude de toujours renifler ce qu’elle allait boire ou manger.

« Ma fois… je veux bien essayer, j’espère que ce n’est pas trop fort, sinon tu risques de devoir trouver un solution pour éteindre le feu » lui répondit-elle avec un sourire énigmatique, avant de planter son regard brûlant dans les yeux de Castiel avant de faire glisser ses lèvres sur son doigt en fermant les paupières en penchant un peu la tête pour faire courir le bout de sa langue sur son index.

La pâte était vraiment très épicée, mais pas aussi brûlante que les émotions qu’elle ressentait à cet instant. Pour le coup elle fut heureuse qu’il n’y ai pas de spectateurs pour surprendre cette scène qui devait paraître carrément déplacée.

Elle fit durer les choses quelques secondes, allant même jusqu’à posé sa main libre sur la taille de son compagnon avant d’y mettre un terme et de le regarder comme si de rien n’était.

« Hum, effectivement, c’est plutôt piquant. » répondit-elle en cherchant à deviner sur son visage les signes du trouble qu’elle espérait bien avoir provoqué chez lui. Après tout, il n’y avait pas de raison qu’elle soit la seule à souffrir des affres de la frustration.

Citation :

« Et bien, je l’ai envisagé, et puis j’ai rêvassé un peu, et j’ai décidé que je n’étais pas sure d’avoir envie qu’on nous retrouve trop vite. »

En entendant cette réplique l'enokien vida un peu trop son pot d'épice sur la viande. Il solutionna son erreur en remettant tant bien que mal le surplus dans son pot et léchant ses doigts, ne se doutant pas une seconde de l'image érotique qu'il envoyait vers sa partenaire. Son innocence impertinente et sa naïveté par moment pouvait attiser bien des feux auprès des prédatrices qui l'entourait.

Citation :

« Epicé à quel point ? » demanda-t-elle en plissant un peu les yeux et en penchant la tête sur le côté « Chercherais-tu par hasard à me faire perdre la tête ? »

Cette fois-ci, ses pouvoirs lattant purent ressentir une décharge d'onde fort agréable provenant de son interlocutrice. Cela vint saisir Castiel de plein fouet et il se sentit l'âme d'une biche face à un chasseur. Il était indéniablement dans son collimateur et un fin sourire vint s'élargir sur ses lèvres. Une lueur joueuse s'afficha dans ses yeux.

"Epicé à point sweetheart... je ne cherche rien.. si tu ressens ce genre de chose, cela provient uniquement de toi" s'hasarda-t-il à dire alors que son sourcil droit se hausser de manière sexy. Il essuya le pot en le contournant d'une façon plus ou moins sensuel et présenta son doigt vers sa coéquipière.

"C'est sûr que si les secours arrivent, tu ne pourras plus goûter mes petits plats.. ça serait.. dommage.. n'est-ce pas ?" dit-il avec humour en s'avança vers elle avec toujours ce petit sourire en coin, innocent et impertinent. Il la laissa sentir la pâte, absorbé par la vision qui se présentait sous lui. Il n'entendit que brièvement ses arguments sur le fait d'éteindre le feu. Au besoin, il y avait la mer non loin ou la cascade dans la forêt pour éteindre le début d'un brasier. Non, Castiel était tout particulièrement absorber par les lèvres de sa partenaire effleurant son doigt, et; lorsque sa langue parcouru son doigt pour déguster sa préparation maison, l'Enokien eut un raté au coeur. Damn.. qu'est-ce qu'il lui arrivait au juste ? Lui qui était le maître dans l'art de flirter, le voilà qu'il se faisait avoir par des sentiments primaires. Ou plutôt réaction primaire. Il sentit un désagréable engourdissement prendre possession de lui, mais disséminant une douce chaleur dans tous son corps, notamment à un certaine partie de son anatomie. Se pourrait-il que cette jeune femme aux allures douce et innocente, un brin perverse avec du répondant, soit celle qui pourrait bien faire tourner la tête de notre Enokien. Son trouble ne fit que s'accentuer lorsque sa main se poser sur la hanche du jeune homme.. Hypnotisé, électrisé, son corps s'était rapproché du sien comme absorbé et enveloppé par les pensées aussi chaudes les unes que les autres de sa partenaire.

**Hey Cas'.. ouhouh ? Ah bah.. y'a pu personne**

En réponse sa main libre se posa sur le creux de ses reins mise à nu par son bikini. Il s'autorisa un léger effleurement du pouce. Aussi imperceptible que la caresse d'une plume, mais qu'il savait destructeur chez les femmes qui languissait sur lui.

"Oui c'est assez chaud... Pour des papilles non habituées" dit-il avant de se mettre à suçoter son doigt en la fixant de son regard bleuté. Il fit durer la douce torture avant de le retirer dans un bruit de succions et de se retourner, direction les plats. Il s'assit sur le sable en tailleur et donna l'assiette à Déa. Le repas se passa en silence et lorsque Castiel eu terminé, il déposa sa feuille de bananier sur le côté du feu. Il posa ses mains à l'arrière de lui dans la sable et leva son regard vers le ciel aux couleurs rosés. La nuit tombée et les étoiles apparaissaient petit à petit. Il profita de ce moment silencieux en ayant bloqué les ondes psychiques de la demoiselle pour juste se retrouver seul. Cela aurait pu être un brin romantique s'ils avaient été plus que des coéquipiers. Doucement il descendit son regard à nouveau sur sa brunette. Cette dernière allait finir par avoir froid avec rien sur son dos. Sa main farfouilla dans l'une de ses poches et il en sorti un petit sachet avec des plantes séchés. Il prit un bout de feuille exotique et se mit à rouler ses bouts de feuille séchées. Il n'avait aucune honte. Après tout c'était des plantes, un peu comme une tisane. Il l'alluma avec le feu de camp et se mit à tirer quelques longues taffes.

Si Castiel était aussi réputé sur la Cité, c'était pour son côté babacool.. Des mauvaises langues lui prêté orchestré des orgies. Mais ceux là fabulait. L'Enokien était joueur, aimait perdre le contrôle au travers de différentes substance, mais aussi étonnant que cela soit pour un dragueur comme lui, il n'aimait en rien les plans à plusieurs.

"Tu veux tester ?"

Sous sa main posé sur la hanche de Castiel, elle perçut le frémissement qui le parcourut alors qu’elle goûtait sa préparation. Elle était sure que si leurs corps avaient été plus proches elle n’aurait pas manqué de deviner la réaction physiologique que cette situation équivoque pouvait provoquer chez les hommes. D’ailleurs, elle la perçu clairement lorsque sa main chaude se posa au creux de ses reins et qu’un effleurement aussi doux qu’affolant glissa sur ses vertèbres. Inconsciemment, instinctivement son dos se creusa et son bassin vint effleurer celui de son partenaire.

Elle se trouva prise à son propre jeu, le souffle un peu court, le feu du désir lui montant au joues et faisant briller un peu plus ses yeux. Mais le monsieur n’était pas près à se laisser prendre dans ses filets, et ce même si elle devinait qu’il ressentait les même émotions qu’elle. Il recula un peu, suçotant à son tour les reste de sauce sur son doigts en plantant son regard bleu d’acier dans les yeux de la jeune femme. Elle eut un nouveau frisson brûlant. S’ils restaient coincés ici trop longtemps, un de ses quatre elle allait craquer et lui sauter dessus.

Elle retint un juron de frustration lorsque, l’air de rien, Castiel la planta-là pour retourner vers le feu et achever la préparation du repas et faire le service. Elle s’efforça de respirer calmement, pour faire redescendre la pression. Mais ce n’était pas vraiment évident dans ces conditions. Finalement, elle s’efforça de penser à autre chose. Se concentrant sur le goût du poisson, même si, en arrière plan, celui de la sauce venait ranimer le souvenirs de ces minutes écarlates.

Ils mangèrent en silence, à nouveau le regard de Castiel glissa sur elle, lui faisant prendre conscience de sa relative nudité et de la fraîcheur du soir. Il se plongea dans la contemplation du ciel crépusculaire et elle en profita pour se lever et aller récupérer son vieux gilet dans son sac à dos. Elle adorait cette vieille chose qui ne ressemblait plus vraiment à rien. Il était élimé, bouloché, un peu déformé, mais elle adorait s’envelopper dedans. Elle savoura la chaleur qu’il dégageait après avoir chauffé au soleil toute la journée et revint s’asseoir prés de l’Enockien au moment où ce dernier se roulait tranquillement un petit bébot. Elle pouffa un peu. Il était de notoriété publique que Castiel ne dédaignait pas trouver un peu de détente artificielle, à condition que les plantes soient bio, mais elle doutait quand même qu’il se roule ce genre de cigarettes avec autant de naturel en public sur la cité. Elle doutait que Jenny ou le Dr Weir voient ce genre de chose d’un très bon œil. Mais ici, tout était permis.

Elle s’assit à coté de lui au moment où il prenait la première taf après avoir allumé son joint aux flammes du feu de camp. Il se tourna vers elle pour le lui proposer. Elle sourit en le lui prenant.

« Tu sais, je ne suis pas une oie blanche. Il m’est déjà arrivé de tester ce genre de substances récréative. » répondit-elle en riant avant de prendre une bouffée. La fumée était acre et aromatique, elle lui irrita un peu la gorge et les poumons. C’était visiblement bien plus fort que ce qu’elle avait pu tester sur terre. Soit cette plante indigène était plus forte que le cannabis terrien, soit Castiel avait la main lourde. Elle n’avait rien contre ce genre de récréation après une longue journée, mais quelque chose lui disait qu’elle risquait d’avoir plus de mal à garder le contrôle qu’avec les cigarettes améliorées qu’elle fumait parfois sur terre. Autant le prévenir.

« Mais je reconnais que ça à l’air d’être plus fort que ce à quoi je suis accoutumée. » dit-elle en tournant les yeux vers lui. « Je risque de dire ou de faire des bêtises.»  précisa-t-elle avec un clin d’œil coquin en lui rendant sa cigarette. Puis, elle se laisser aller, s’allangissant sur le sable à coté de lui, plongeant son regard dans le velours du ciel nocturne et admirer les étoiles qui s’allumaient l’une après l’autre.

Rapidement, elle sentit l’action de la fumée, la tête lui tourna légèrement tandis que tout son corps se détendait, elle ferma les yeux, se concentrant sur ses sensations, le sable chaud sous ses jambes, l’odeur du feu mêlée à celle de la fumé des plantes de Castiel, les chants des oiseaux qui s’éteignait peu à peu remplacé par le bruissement de la vie nocturne qui s’éveillait. Elle se dit que finalement, la vie de Robinson était plutôt belle sur cette plage paradisiaque. Elle rouvrit les yeux pour constater que de nouvelles étoiles s’étaient allumés et sourit en voyant passer une étoile filante.

Sa main glissa sur le sable à la recherche de celle de Castiel qu’elle effleura un instant du bout des doigts avant de se poser sur elle. « Elle est plutôt belle la vie au Paradis. » commenta-t-elle en souriant avant de pousser un soupir d’aise. « Je crois que je resterais bien encore quelques jours ici, c’est reposant ces petites vacances loin de tout. » expliqua-t-elle avant de tourner la tête vers lui « Et puis, je suis en bonne compagnie, ce qui ne gâche rien. »

"Oh non, je ne te considère pas comme une Oie blanche immaculée...loin de là.." dit-il en souriant malicieusement, n'allant pas plus loin dans sa pensée pour laisser le doute sur ce qu'il pouvait penser. Il prit une nouvelle taffe avant que celle-ci ne lui chourave son joint. Pour la forme, il poussa un petit "éh" plaintif, avant de perdre quelque peu l'équilibre et de se rattraper d'un bras, main enfoncé dans le sable. Cette plante pouvait avoir des effets psychotropes actifs plus ou moins important selon les personnes, mais rien de sensationnel non plus. C'était plutôt un effet où le temps se figeait avec des problèmes spatio temporelle. C'était ça aussi la défonce, se faire couper son cerveau et Castiel avait souvent besoin de ça à cause de ses dons. Il ne les assumait pas entièrement, peu de personne était au courant. Il les rejetait même, et ce même s'ils pouvaient se révéler très utile. Il observa la jeune femme prendre une petite taffe pour tester, avant d'inspirer à plein poumon et avec une certaine dextérité la fumée. Oui effectivement, au vu de sa maîtrise et le fait qu'elle ne crapotait pas, la scientifique avait déjà fumé au moins une fois dans sa vie. Dr Sweet, vous être une petite cachotière, pensa-t-il amusé, avant de se mettre à rire légèrement lorsque cette dernière se mit à tousser, agresser par l'odeur acre de cette plante qui devait lui brûler l'œsophage.

"Vas-y doucement.." dit-il d'une voix grave, rassurante et douce à l'oreille. Il récupéra le joint et se pencha pour le rallumer avant de reprendre sa position. Il happa une nouvelle taffe et ouvrit sa bouche d'une certaine manière pour faire des cercles de fumée. Du coin de l'oeil, il s'aperçut que sa compagne d'infortune était en train de se relaxer bien comme il le fallait. Il suivit son regard au niveau des étoiles et un petit rire. Lui aussi commençait à être plus zen et à se détendre. Il arrivait mieux à encaisser, mais l'effet qui durait 30 minutes lui procurait toujours un état d'ébriété heureux.

"Qu'est-ce que tu vois ?"

Il stoppa en sentant sa main sur la sienne. Durant une fraction de seconde sa vraie nature timide, celle qu'il cachait bien au fond de lui ressorti et il se sentit un brin gêné. Pourtant il n'y avait pas de quoi, la naïade sous ses yeux était douce dans son genre bien que délurée à ses moments perdus.

Citation :

« Elle est plutôt belle la vie au Paradis. » commenta-t-elle en souriant avant de pousser un soupir d’aise. « Je crois que je resterais bien encore quelques jours ici, c’est reposant ces petites vacances loin de tout. » expliqua-t-elle avant de tourner la tête vers lui « Et puis, je suis en bonne compagnie, ce qui ne gâche rien. »

Un petit "oh" se fit entendre de la bouche de Castiel, alors que son regard se perdait dans la brillance de l'océan avec les derniers rayons du soleil. Finalement il prit une taffe et posa son bédo non loin et souffla la fumée sur le visage de sa protégée, la faisant un brin ragé avant de tapoter son bout du nez dans un petit sourire. Voilà qu'il devenait tactile... après ce petit jeu du chat et de la souris que les deux compères avaient fait depuis quelques jours, voilà qu'il se sentait assez bien pour s'autoriser des choses.

"Tu n'aurais pas préféré quelqu'un d'autre ? Le Major Lawson ou un des Docteurs Sexy de la Cité. Ils ont la côte" dit-il en redressant la main recouverte par celle de Déa. Il vint la saisir, comme on saisit une main avant de commencer à danser. "Je suis bien heureux que le Cromagnon que je suis te suffise. J'avoue que.. moi aussi (plonge son regard bleu azur dans celui noisette de la scientifique), je suis heureux de ta compagnie aussi.. et de ne pas être avec une hystérique sexuelle comme j'ai l'habitude de côtoyer." dit-il dans une petite grimace.

Il vint s'asseoir un peu plus proche encore et s'allongea tout contre elle, un coude sur le sable, sa paume de main retenant sa tête.

"Ces filles là n'ont rien compris..." dit-il en remontant ses doigts sur le dos de sa main, puis son poignet, avant d'être embêter par ce gilet qui n'avait plus de forme. "Contrairement à vous Docteur Sweet..Votre spontanéité... votre bonne humeur". Continue de remonter le long de son bras par dessus son gilet, vers sa nuque, pour venir effleurer ses lèvres pulpeuses. "Votre sourire.." dit-il d'une voix volontairement plus grave et hautement sexy au vu du contexte et de la gestuelle. Continuant de vouvoyez. Il s'adonnait ouvertement au jeu du flirt, profitant un peu des effets de la drogue pour se donner un minimum de courage. "Vous me plaisez bien". Et ça c'était sincère.. sa candeur n'avait d'égal que sa fermeté. Une douceur enrobée d'un papier tranchant. Une femme qui l'avait décontenancé, autant que surpris. Mais qu'elle ne s'y méprenne pas. Il était loin d'élaborer une de ses tactiques de drague que bon nombre de femmes avaient expérimenté sur la Cité. Peut-être s'était-elle documentée, peut-être était-elle au courant de ses manigances. Mais Castiel était un gentleman... il savait attiser le désir pour laisser ses partenaires sur leur faim. Il aurait pu avoir un harem, mais ce n'était pas le cas. L'Enokien entrouva ses douces lèvres de son pouce et eut un faible sourire en percevant son trouble. Ses doigts continuèrent de descendre vers sa poitrine, suivant le chemin de sa peau entre les deux pants de son gilet.

"Et... je ne dis pas ça pour flatter... vous êtes une belle jeune femme.. têtue, spontanée, douce, sulfureuse à vos heures perdus.. J'ai bien repérer le petit jeu de tout à l'heure lorsque j'étais dans le hammac...tout comme ce qu'il s'est passé ses derniers jours. Je vous avais mal estimé..."

Son doigt avait terminé de traverser la vallée séparant ses deux monts pour s'échouer dans le désert en contrebas. Une étendue de peau qu'était son abdomen, faisant des cercles autour de son nombril. Il finit par pencher sa tête pour susurrer à son oreille.

"Dans le bon sens" dit-il en plongeant son regard céruléen dans celui quelque peu dilaté de la jeune femme. Elle était en plein high.. tout comme lui, ce qui donnait au jeune homme une fine couleur rosâtre sur ses joues. La respiration de sa proie était non régulière, saccadé. L'observer comme si elle était un petit mulot sauvage et lui un aigle carnassier était presque aussi excitant que de faire la "chose". Non il n'était pas un pervers, juste un homme qui jouait au feu et Dieu sait, qu'il pouvait sentir que Déa était tout bonnement réceptive à ses douces attentions. Il avait assez d'expérience dans le domaine. Il baissa sa tête davantage pour souffler son souffle chaud dans sa nuque, effleurant ses lèvres sur sa peau sucré, descendant dangereusement plus bas avec sa main. Son majeur souleva l'élastique de son bas de maillot de bain, mais il n'alla pas plus loin. Non. Ca serait beaucoup trop facile et surtout il n'avait pas envie d'abuser d'elle. Pas dans cet état c'était contre ses principes. Par contre l'Enokien pouvait s'amuser. Il remonta à son lobe d'oreille et vint l'embrasser très doucement, aposant ses lèvres dans un fin bruit de succion. Il s'écarta pour se placer au dessus d'elle, à quelques centimètres de sa bouche. Il ferma les yeux et se pencha avant de stopper. La faisant languir d'émoi. C'est là qu'une idée lui vint. Un idée très con, mais de toute manière elle était stone et il pourrait très bien dire plus tard que cela avait été l'effet du psychotrope.

"Tu as toujours dis que tu aimais mon regard bleuté... que dis-tu de celui là" dit-il en ayant toujours les yeux fermés avant de les ouvrir doucement, comme craignant de se prendre une baffe.



Oui c'était un test que de lui montrer ouvertement son don, mais dans l'euphorie du psychotrope, ma foi, lui aussi il perdait la tête.

"Il te plaît toujours ?" dit-il d'un ton moins assuré que tout son laïus qui avait duré quelques minutes auparavant. Comme s'il s'attendait à une mauvaise réaction.. mais il avait assez analyser Déa pour savoir qu'elle était ouverte d'esprit.. Peut-être se trompait- il

La plante que Castiel fumait et qu’elle venait de tester était plus forte que ce qu’elle avait l’habitude, l’effet ne tarda pas à se faire sentir, même si les effets était différents, elle ne se sentait pas vaseuse comme ça avait pu lui arriver sur terre avec certaines substances, ça ne lui donnait pas non plus envie de dormir, mais elle se sentait légère, sereine, comme si sa conscience venait de se mettre sur pause. Elle se sentait juste particulièrement bien, ancrée dans le présent.

Castiel lui reprit le joint, en pris une nouvelle taf avant de le poser et de lui souffler la fumé au visage, lui faisant pousser un petit « hé ! » contrarié, avant de lui tapoter le bout du nez en la regardant dans les yeux, lui demandant si elle ne préférerait pas un autre compagnon que lui pour jouer les Robinson, citant deux ou trois nom d’hommes recherchés par la gent féminine avant de se relever un peu prenant sa main dans la sienne comme pour l’inviter à danser, précisant qu’il était heureux qu’elle se contente de lui. Elle sourit et commençait à relever le nez, avec le projet visible de l’embrasser avant qu’il ne précise qu’il était lui même heureux d’être avec elle, et pas avec une des chaudasses de la cité qui lui courrait après. Elle interrompit son geste, ou plutôt changea de cible, posant ses lèvres sur sa joue plutôt que sur ses lèvres.

« Avec un de ces hommes, je pense que je me permettrais pas nos petits jeux. Ça pourrait finir par devenir dangereux avec certains. » répondit-elle « Même si je reconnais qu’avec toi, c’est un peu frustrant parfois ».

Elle se sentit rougir lorsqu’il commença à la complimenter sur son sourire, sa bonne humeur, tout en la gratifiant de caresses affolantes, bien que relativement sage, sur sa main, son poignet, la manche de son gilet, jusque sa nuque, évoquant son sourire en effleurant ses lèvres d’une voix grave, chaude, enveloppante et affolante. Avant de conclure en lui indiquant qu’elle lui plaisait.

Finalement, heureusement qu’elle était un peu stone, sa conscience en aurait fait une attaque cardiaque.

Elle était littéralement offerte à ses attentions. Il la surplombait, l’observant avec un regard presque carnassier et elle avait l’impression d’être une souris entre les pattes d’un énorme chat, et tout ce qu’elle voulait c’était qu’il la dévore. Elle se sentait trembler sous ses mains, son souffle était lourd et court. Elle avait l’impression de brûler de l’intérieur et crut bien qu’elle allait littéralement s’enflammer quand il se pencha sur elle pour murmurer à son oreille.

Son souffle sur sa nuque lui arracha un soupir suppliant, elle se cambra à nouveau contre lui en se mordant les lèvres lorsque les lèvres du jeune homme se posèrent sur le lobe de son oreille, avant de finalement se déplacer vers ses lèvres. Elle ferma les yeux et entrouvrit les lèvres attendant un baiser qui ne vint finalement pas, douchant un peu sa passion.

Elle ouvrit les yeux en l’entendant parler de son regard qu’elle aimait tant. Il avait les yeux fermés, à quelques centimètres des siens, et elle fronça les sourcils, entre incompréhension et frustration. Finalement, il souleva les paupières, dévoilant un regard ardant, brillant, lumineux, comme si ses un orage avait éclaté dans ses yeux, nimbant ses pupilles d’éclairs d’un bleu intensément lumineux.

Sa voix avait perdu de son assurance quand il posa la question, presque sur un air de défi, mais craignant visiblement une réaction. Et il faut dire que si elle n’avait pas été un peu stone, elle aurait probablement trouvé l’expérience assez perturbante, mais là, elle réalisait surtout qu’il était en train de lui offrir une preuve de confiance absoslue. Elle ne comprenait pas ce que signifiait ces yeux lumineux d’un bleu électrique et incandescent comme si un éclair s’étaient invité dans ses prunelle. Quoi qu’il en soit, elle n’en conçu aucune crainte, aucune inquiétude, plutôt de la fascination.

Elle lui sourit soutenant son regard d’une éblouissante beauté, relevant la tête et posant une main sur sa joue. Le feu qui avait coulé dans ses veines lors de ses affolantes caresses s’était un peu calmé, mais son cœur battait toujours à tout rompre. Elle garda le silence se brûlant les rétines dans la contemplation de ce regard intense. Avant d’enrouler son bras autour des épaules de Castiel pour venir poser ses lèvres contre son oreille.

« J’en dis que ça doit être bien pratique pour lire dans le noir. » murmura-t-elle pour le taquiner « Mais je crois que je préfère leur couleur de ciel d’orage sans les éclairs. » précisa-t-elle avant de poser ses lèvres sur celles du jeune homme, ses doigts fins caressant sa nuque tout en approfondissant son baiser. Elle vint enrouler son autre bras autour de son torse, plaquant son corps contre celui de son compagnon, dans une position assez inconfortable.

Il lui avait dit qu’elle lui plaisait, et là, il le lui prouvait, répondant à son baiser avec une douceur mêlée de timidité. Finalement, elle se laissa retomber sur le sable, observant son visage au dessus d’elle en souriant.

« Je crois qu’il n’est pas nécessaire que je précise que toi aussi tu me plais. » précisa-t-elle en s’alanguissant « Et je suis désolée, si je viens de me comporter comme une de ses hystériques sexuelle dont tu parlais tout à l’heure, mais reconnaît que tu as mis tout ton cœur pour me faire perdre la tête. »