Mission : Amazonia

Edward était de très loin, le plus doué pour se taire et surtout être docile. Il avait toujours un mot à redire, histoire de bien énerver tous le monde. Apparemment, sa petite plaisanterie ne fut pas au gout de la jeune femme juste devant lui. Elle n'avait pas d'humour, il n'y pouvait rien. Edward pouvait bien se demander ce qu'elles avaient vraiment toutes contre les hommes. Un homme pouvait être affectueux, gentil, à l'écoute. Bon, il était vrai que Edward était très loin de tout cela, mais lui faisait largement exception à la règle, mais il n'était pas une généralité. Il était même une erreur. Avoir autant d'égo devait être un bug lors de la conception de l'anglais. Mais dans certaines situations, il valait mieux peu en avoir et c'était le cas qui se présentait actuellement.

Sur ce coup là, Edward avait fait un peu trop fort. Apparemment sa plaisanterie eu l'effet d'un pétard mouillé. Rien que de voir le regard de la jeune femme, il savait qu'il risquait de passé un très mauvais quart d'heure. Quelle idée aussi se faire le mariole quand on était enchainé à un mur et étant menacé par une femme qui avait une arme. Il le cherchait vraiment. Voyant le regard de Miliani se durcir de plus en plus, il déglutit tout de même difficilement, surtout en la voyant sortir une épée de son fourreau et venir lui coller la pointe sous la gorge.

"Et si tu tiens à ta langue, je te conseille de ne pas parler inutilement. Me suis-je bien faite comprendre ?"

Le cosmologiste faisait beaucoup moins le malin quand il sentit le bout aiguisé de la lame froide, lui grattouillant la gorge. Mais il fallait que le scientifique gagne du temps, en espérant que Jenny trouve un moyen de les sortir de là ou alors appeler des renforts sur Atlantis avec des équipes uniquement composées de femmes pour ne pas finir dans le même traquenard.

"Ah mais je comprend tout à fait, chère demoiselle. Pas la peine de s'énerver. Nous sommes des gens civilisés et je suis sur que nous pouvons parler calmement. Et puis non tout compte fait. Je m'évertue à faire le gentil pour essayer de calmer le jeu et tout ce que je récolte, votre lame sous la gorge, limite pour me trancher le gorge de part et d'autre. Je sais ce que vous êtes... vous êtes juste cinglée. On ne peux pas discuter avec vous. Si quelques choses ne vous plait pas, vous sortez la grosse artillerie pour essayer de me faire taire. De plus, de quel droit vous vous autorisez à m'arrêter arbitrairement, de m'attacher, de me garder prisonnier et en plus, me menacer et parfois même me frapper par dessus tout. De toute façon, je vais arrêter de parler vu que vous ne comprenez rien à ce que je vous dis. Vous restez sur vos positions sans avoir aucune ouverture d'esprit. Vous ne devez jamais beaucoup sortir, ce que je peux comprendre, vu votre caractère, vous ne devez pas avoir beaucoup d'amies."

Edward venait surement de signer son arrêt de mort. Mais de toute façon, la manière douce de coopérer ne semblait pas fonctionner avec cette Amazone alors pourquoi continuer dans ce sens. Il avait envie d'expérimenter une nouvelle technique au risque de perdre la vie.

En rentrant ; enfin s'il rentrait sur Atlantis un jour ; il devrait copier 100 fois : « je ne dois jamais ouvrir ma grande bouche quand je ne suis pas en position de négocier ou tout simplement attacher et à la merci d'une folle dingue avec une arme ». Le scientifique avait retranché l'Amazone dans ces derniers recoins. Il est vrai que le cosmologiste y avait été fort sur ce coup ci.

"Je devrais peut être te faire taire en m'occupant d'une partie très précieuse pour toi... Peut-être que là, tu comprendrais enfin où est ta vraie place".

Edward arqua le sourcil gauche tandis que l'Amazone baladait sa lame un peu partout sur son corps avant de descendre un peu trop bas au goût du scientifique. Interdiction de toucher à paquet du monsieur. Mais apparemment, ce n'était pas ça qui gênait la jeune femme devant lui. Il finit par déglutir difficilement quand cette dernière appuya sa fine lame sur son petit coin de paradis. Elle n'oserait tout de même pas transpercer le pantalon du scientifique pour lui raboter ses précieux bijoux de famille. Mais par chance, ce ne fut pas le cas. Elle retira la lame qu'elle rangea dans son fourreau. Edward pensait être sortit d'affaire mais ce ne fut pas le cas ce coup ci. Elle s'éloigna pour le plus grand plaisir du scientifique, mais avant de signer son grand retour vers lui, elle se saisit d'une vieille dague qui devaient être là depuis un bon moment car la rouille s'était emparée de quasiment toute la lame. Le cosmologiste suivit l'Amazone du regard. Il la vit déposer la dague dans le brasier qui brulait dans la cheminée voisine. Edward commençait à faire beaucoup moins le malin. Il espérait de tout cœur voir sa collègue scientifique passer la porte de la grande pour venir le libérer car il n'avait pas envie de finir marquer au fer rouge ou avec un membre en moins.

"Si ça ne tenait qu'à moi, je te couperais tes attributs masculins sur le champs. Ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Mais, ça déplairait sûrement à ma Reine. On a besoin de reproducteurs. Alors, je ne vais pas m'attaquer à ce que tu as entre les jambes ... mais à ta langue. Je t'avais prévenu que, si tu continuais à parler, je t'en débarrasserais. De cette façon, je ne t'entendrais plus te plaindre à longueur de journée".

Edward ne prêta pas attention aux premières paroles de la jeune femme. Il était plus concentré à regarder la lame de la dague devenir de plus en plus rouge. Mais dès qu'il entendit le mot "langue", il redescendit sur terre. La situation sentait le roussit. Elle voulait lui couper la langue pour plus qu'elle ne l'entende. Il savait qu'il aurait du se taire avant de l'énerver comme il l'avait fait. Dès qu'elle eut finit de menacer l'Atlante, elle ouvrit la porte de la grange et appela deux autres jeunes femmes pour venir l'aider. Le scientifique vit deux folles arriver sur lui et n'eut pas le temps de faire quoi que ce soir. L'une d'elle l'agrippa par les cheveux avant de lui passer un bras autour du cou pour qu'il ne puisse plus bouger, tandis que la seconde femme lui donna un violent coup derrière les genoux pour le faire tomber, ce qu'elle réussit. Il était désormais en position de faiblesse en étant à genoux. Se remettant de la douleur provoquer par ce coup au genoux, la seconde Amazone tira sur les chaînes pour prendre bien soin de bloquer ses poignets et ses bras et trouva le moyen de lui faire ouvrir la bouche. Edward n'aimait pas les dentistes donc, il avait une certaine expérience pour ne pas ouvrir la bouche. Le scientifique fit de son mieux pour se débattre mais cela était peine perdue d'avance. Il vit la folle revenir avec sa dague chauffée à blanc, ainsi qu'une pince. Cela ne pouvait que lui rappeler de mauvais souvenirs de dentiste. C'est alors qu'elle arriva à lui saisir la langue avec sa pince. Elle n'y allait pas de main morte pour ne pas la lâcher. Plus il bougeait, plus cela lui faisait mal. La respiration du cosmologiste s'accélérait plus la lame rouge approchait de sa bouche. S'il avait plus parler, il lui aurait confirmer qu'elle était complètement folle.

"Peut être que maintenant, tu te tiendras tranquille une fois amputé de ta langue. Un esclave muet est un esclave qui survit plus longtemps que les autres. Quelques fois".

Il n'était pas médecin mais couper une langue à une personne ne lui permettait pas de vivre très longtemps. Où alors, juste le temps de voir son sang sortir de sa bouche et quitter définitivement son corps, ce qui ne permettra pas à son cœur de battre très longtemps par la suite. Mais arrêtons le cours de biologie et revenons à notre situation. La jeune femme était à deux doigt de lui couper la langue. Edward pouvait sentir la douce chaleur de la lame sur sa langue et légèrement sur son visage. Il venait de ravaler son ego à ce moment précis. Mais apparemment, son heure n'était pas encore venu. Une garde, vu son accoutrement, entra en trombe dans la grange et interrompit la geôlière de l'Atlante.

"Miliani ? Excuse-moi de te déranger. La Reine veut te voir sur le champs. C'est très urgent".

**- Miliani, quelle jolie nom. Dommage qu'il est été donné à une cinglée.
T'as pas autre chose à penser à ce moment précis ?**

L'Amazone était folle furieuse. Pas de bol. Elle allait encore devoir attendre pour faire souffrir l'Atlante et lui faire payer le fait qu'elle lui tapait sur le système. Elle relâcha son étreinte avec sa pince sur la langue du pauvre Edward mais les deux autres Amazones ne le lâchèrent pas, suite au autres de leur chef. Mais au moins, il avait retrouvé l'usage de sa bouche. Un léger goût de fer se fit sentir dans sa bouche. Sa pince avait du le blessé légèrement et avec la chance qu'il avait aujourd'hui, il avait du choper le tétanos vu la propreté de la pince qu'elle avait utilisé. Il ne chercha même pas à bouger car cela était impossible. Le silence régnait depuis le départ de Miliani pour aller voir sa reine. Mais Edward avait toujours une fâcheuse tendance à toujours l'ouvrir même quand la situation de s'y prêtait pas.

« Mesdemoiselles, je sais que ce n'est pas la bon moment pour vous dire cela, mais vous me semblez fort charmantes. Ça ne vous dirais pas de me lâcher et me détacher comme ça nous pourrions sympathiser. »

La technique de la drague ne semblait pas fonctionner sur les femmes à ses côtés. Pour lui faire comprendre de se taire, la première Amazone sera d'avantage son étreinte sur le cou du scientifique, pour lui faire passer le message.

« Ok... je me tais, termina t-il d'une voix étranglée. »

Les minutes passèrent mais semblèrent très long pour le scientifique. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire ? Il n'allait pas rester dans cette position pendant 3 ans. Il commençait à avoir des crampes aux épaules. Mais au bout de 30 minutes, elle revint enfin et vu sa tête, elle ne semblait pas des plus heureuses.

"Relâchez-le, notre Reine ne veut qu'aucun mal ne lui soit fait".

Ah enfin une bonne nouvelle, il était enfin « libre », façon de parler. Il était toujours enchaîner au mur de cette grange. Elles prirent tout le même le soir de relever l'homme pour le remettre sur ses pieds. En regardant le visage de Miliani et voyant surtout son regard, elle aurait presque pu le fusiller sur place, mais au moins, il savait qu'il ne risquait plus grand chose du fait qu'il soi sous la « protection » de la Reine de cette planète.

"J'ai dit qu'aucun mal ne te sera fait, je n'ai pas dit que tu serais libre. En attendant la décision finale de notre Reine, tu seras envoyé aux champs pour y travailler. Elle décidera ensuite si elle doit vous laisser, toi et tes compagnons, repartir chez vous. Ou vous tuer. Mais pour le moment, tu vas travailler pour nous... Relevez-le, et baissez son bas. Je dois voir s'il peut devenir reproducteur ou non".

Super, il allait travailler dans les champs. Retourner la terre et planter des graines, il en avait toujours rêver. Avoir fait tant d'année d''études pour finir esclave paysan sur un monde alien, quoi de plus normal. Mais avant d'aller travailler dans les champs, Miliani avait envie de vérifier quelques détails technique, ce qui choqua littéralement le scientifique. Elle voulait le mettre en partie à poil pour voir si son service trois pièces était valable pour faire de lui une machine à reproduction. Edward écarquilla les yeux quand les deux Amazones qui étaient resté à côté de lui commencèrent à lui défaire sa ceinture et lui baissa son pantalon et son boxer. Même s'il ne s'était pas laissé faire, elles y arrivèrent tout de même. Il était en train de vivre la pire humiliation de sa vie. A vrai dire, il ne savait plus trop où se mettre. Le cosmologiste avait vraiment marre de cette journée. S'il devait faire la liste de tout ce qu'il lui était arrivé aujourd'hui, il y aurait de quoi remplir une bonne page. Quand Miliani posa son regard sur les attributs d'Edward, ce dernier ne pu que fermer les yeux. S'il s'était écouté il aurait laisser éclater sa colère. Enfin, cela aurait été plutôt sa journée de stress qui serait sortit sous forme de cris et de hurlements sur la jeune femme. Mais quand elle fut apparemment satisfaite de ce qu'elle avait vu, ses congénères le rhabillèrent et le détachèrent enfin, tout en prenant soin de toujours le tenir pour ne pas qu'il ne parte en courant.

"Maintenant, tu vas travailler au champs. Et je te déconseille de chercher à t'enfuir. Les ordres de notre Reine ne suffiront pas à préserver ta vie. Tu as intérêt à obéir, et surtout à te taire, si tu ne veux pas être décapité".

Edward n'avait plus envie de chercher la jeune femme comme il le faisait si bien auparavant. Il préféra emboiter le pas de tout ce petit monde sans rien dire. De toute façon, s'il disait quelque chose, il allait encore s'en prendre une et il en avait assez. Les femmes qui l'entouraient, traînèrent leur victime jusqu'à un champ, situé un peu plus loin. Elles le jetèrent au milieu d'autres hommes, qui travaillaient, surveillés par d'autres jeunes femmes, parfois munis d'un fouet pour motiver leurs esclaves ou simplement les remettre dans le droit chemin.

"Travaille, esclave. Et n'oublie pas ce que je t'ai dit. Je veillerais à ce que tu obéisses".

Miliani restait à ses côtés pour être sur qu'il fasse bien son travail. On lui donna une sorte de fourche pour qu'il puisse retourner la terre et faire son travail. Edward ne pu s'empêcher de regarder tout autour de lui. Le champ était immense et des dizaines d'hommes y travaillaient. Elles avaient vraiment un soucis avec eux. Mais il ne regardait pas le paysage pour le plaisir des yeux, il cherchait plutôt une échappatoire. Peu de quoi pour se cacher. Il aurait du mal à distancer ces femmes entraînées. Il laissa passa une bonne heure. A la force de travailler la terre, il avançait et par la même occasion, s'éloignait de Miliani qui discutait avec ses congénères. Il fallait en profiter pendant qu'elle ne regardait pas pour tenter quelques choses. Mais alors qu'il allait prendre la poudre d'escampette, il se retrouva nez à nez avec une Amazone qui trouvait ça étrange qu'il ne travaille plus. Il avait osé s'arrêter de labourer. Elle faisait une tête de plus que le scientifique, ce qui la fit apparaître comme quelqu'un d'impressionnante.

« Désolé, je rêvassais »

Mais cela ne fut pas une réponse satisfaisante pour la femme en fasse de lui. De toute façon, on ne lui avait pas donné l'autorisation de parler. Elle lui envoya une violente droite pour le remettre au travail mais cela était la goutte qui faisait déborder le vase. Se remettant de sa énième beigne de la journée, se redressa et fit face à la femme, lui adressant un regard noir. Mais avant qu'il ne s'en prenne une deuxième en retour après l'avoir défier du regard, il prit les devants cette fois ci. Se servant du manche de sa fourche, il envoya un très grand coup en pleine tête, ce qui fit vaciller la jeune femme. Il profita donc de ce moment pour prendre la poudre d'escampette. Au passage, il balança sa fourche un peu plus loin car cela le ralentissait. Il courait comme si la Mort était en train de le poursuivre, mais de toute façon, il n'allait pas aller bien loi...

Lorsque la Reine eut terminé de parler, elle congédia tout le monde. Apparemment, elle voulait voir la possible vaisseau que l'étrangère avait parlé. Shaylee n'allait pas laisser seule. La jeune femme prit prit deux autres de ces congénères pour l'escorter. Le petit groupe commença à avancer dans la forêt. La chemin se fit dans le plus grand silence jusqu'à ce que Jenny décida de le rompre avec des paroles sans véritable intelligence.

"Hum, vu que nous avons une belle demi heure de marche devant nous, si nous apprenions à nous connaître ?.... Bon vous savez déjà tous comment je m'appelle, mais pour ma part, c'est le flou." … "Et vous ? J'ai pu comprendre que vous étiez proche de votre reine, peut être son bras droit ? Vous êtes une diplomate, quelqu'un qui commande l'armée ?"

Au début, Shaylee préféra garder le silence. Elle n'avait toujours pas confiance en elle. Elle avait quand même osé amener des hommes avec elle. Mais il fallait tout de même s'ouvrir un peu pour une fois qu'elle découvrait une personne venant d'une autre planète et surtout qu'il existait des planète, autre que la leur.

« Je m'appelle Shaylee. Je suis la maître d'armes de toute les jeunes femmes qui sont sur cette planète. Je les ai toutes formés moi même comme ma mère l'a fait avant moi et je compte bien perpétuer cette tradition. Ma Reine me porte une très grande attention et je suis une de ses plus fidèles servantes.

"Chez nous aussi nous possédons des grades que ce soit dans le domaine scientifique, de la médecine, de l'armée. Personnellement je suis scientifique en second de ma section, je dois aussi commander... hmm.. ma propre troupe personnelle."

« D'autres femmes se chargent de cela. Je ne les fais que travailler pour qu'elles deviennent de grandes guerrières. Nous ne sommes pas seules sur cette planète. Nous nous devons de toujours être sur le pied de guerre car nous pouvons être la cible d'autres guerrières adverses. »

Ce qui venait de se passer était une chose à noter dans les anales. Shaylee venait d'aligner au moins deux phrases avec une étrangère dont elle n'avait pas réellement confiance. Surtout, elle venait de dires des choses qu'elle n'aurait jamais avouer à une autre personne. Puis, après une bonne demi heure de marche, le groupe arriva dans la clairière où le vaisseau était posée. La scientifique avait raison. Shaylee n'avait jamais vu une telle chose. Elle et ses congénères n’osèrent pas avancer vers cette chose. Jenny ouvrit la porte arrière et l'intérieur était désormais visible. Cette dernière commença à avancer vers l'entrée et Shaylee n'était pas de cet avis. Elle ne savait pas ce qu'il y avait à l'intérieur. Elle toussa fortement pour faire stopper l'étrangère.

"Il n'y a pas d'armes, ni quoique ce soit. Comme je l'ai certifié, nous sommes pacifique. Et si je souhaite récupérer mes hommes, je vais devoir amener le Jumper.. à votre reine. Puis-je ?"

Un peu plus rassurée, elle la laissa faire. Mais elle avait raison. La Reine voulait voir le vaisseau donc il fallait qu'elle le ramène. L'Atlante invita les jeunes femmes à la suivre, ce qu'elles firent mais tout en n'étant pas plus rassurer. Jenny s'installa sur un siège à l'avant du vaisseau, tandis que les gardes restaient debout dans le sas arrière. Shaylee pour sa part, s'approcha du cockpit et regarda la jeune femme s'affairer sur la console de contrôle. Après quelques manipulations, le vaisseau décolla. Shaylee n'en croyait pas ses yeux. Elle était littéralement en train de voler au dessus de sa planète. Elle la découvrait sous un nouvelle angle.

"Dans une dizaine de minutes nous serons au village... c'est beaucoup plus rapide qu'à pied où à cheval"

L'Amazone était trop occupée à regarder le paysage que de répondre. Il est vrai que le voyage fut des plus rapide. En même pas 10 minutes, Jenny posa le vaisseau centre du village. Les femmes présentes arrêtèrent toutes leur activité, trop impressionnées par ce qui venait de se poser.

Jenny ouvrit la porte du vaisseau. Apparemment, la Reine avait été prévenus car elle était en chemin. Jenny en sortit, accompagnée des autres jeunes femmes. La Reine arriva enfin. Tandis que Shaylee restait en retrait, la leader des Amazones entrait en discussion avec la scientifique. Cela dura un petit moment. Seulement des bribes de discussion lui parvint aux oreilles, mais vu son visage, elle était plutôt d'accord avec ce que l'étrangère disait et semblait être intéressée.

« Ma décision est prise. Vos « hommes » peuvent être libérés mais ne prenez pas cela pour un acte de faiblesse. En échange de cela, je souhaiterai rencontrer la Reine de votre peuple. J'aimerai voir à quoi ressemble votre monde. »

La maître d'armes n'en croyait pas ses oreilles. Sa Reine venait de prendre la décision de relâcher des hommes. Elle ne comprenait pas vraiment sa décision, mais de toute façon, elle n'allait pas chercher à savoir pourquoi et surtout, elle n'en avait pas le droit. Qui était-elle pour avoir le droit de contredire la plus haute autorité de la planète ? Personne. Donc, elle devait se taire.

Edward avait tenté le tout pour le tout quand il tenta d'échapper aux Amazones, des femmes surentraînées qui était capable de tuer un homme en moins de 30 secondes. Mais il avait essayé. Le scientifique courut le plus rapidement possible mais cela étai peine perdu. Alors qu'il était en pleine course, une douleur fulgurante lui traversa la jambe gauche, ce qui le fit trébucher et tomber sur la sol. En se retournant sur le dos, il vit qu'une flèche lui avait traversé la cuisse et qu'au loin, c'était sa grande amie Miliani qui l'avait fait souffrir de nouveau. Elle rangeait son arc sur son dos alors qu'elle semblait donner des ordres à deux Amazones qui se dirigeaient dangereusement vers le cosmologiste. Il commençait à sentir sa fin venir. Sans faire attention à la douleur qui était en lui, il devait rapidement se débarrasser de la flèche qui l'empêchait de repartir mais c'était trop tard. Les deux gardes Amazones étaient au dessus de lui. Elles le relevèrent et le traînèrent jusqu'à sa chère amie qui ne semblait pas des plus contentes, avant qu'elles ne le lâchent pour qu'il finisse face contre terre. Miliani se pencha en sa direction pour saisir le menton de son prisonnier pour qu'il daigna la regarder.

"Je t'avais prévenu de ne rien faire de stupide. Mais, tu ne m'as pas écouté, et tu vas regretter ton geste. Lever la main sur une Amazone est puni de la peine capitale".

Le scientifique n'eut pas le temps de répondre quoi que ce soit. L'Amazone lui lâcha la menton et se retrouva de nouveau face contre terre. Généralement quand on mettait bout à bout les mots peine et capitale, cela ne laissait rien présager de bon. En moins de temps qu'il fallait pour le dire, une Amazone armée d'un fouet s'avança vers lui et commença à abattre la lanière sur son dos. Le claquement de cette dernière sur le pauvre scientifique était des plus sinistres. Il ne pouvait s'empêcher de hurler et de se tordre de douleur. Malgré la douleur, il pouvait sentir son sang s'écoule petit à petit sur lui. Il n'était vraiment pas entraîner à ce genre de chose, enfin personne ne devait l'être. Mais après 15 longs et interminables coup de fouet, l'Amazone s'arrêta pour le plus grand plaisir de sa victime. Edward resta sur le sol, sans bouger. Le moindre de ses mouvements ne le faisait que souffrir. Mais son temps de répit, fut de courte durée. Une vois lointaine lui parvint aux oreilles mais sans pouvoir en décrypter les mots. Étant toujours dans les vapes, il se sentit décoller et se retrouva rapidement face à face avec une véritable armoire à glace. Une brute sans nom le fit décoller de terre et commença à lui asséner de nombreux coups au visage. Ayant subit trop de mauvais traitements pour aujourd'hui, il n'était pas en pleine possession de ces moyens pour pouvoir répliquer aux attaques qu'on lui faisait. Il se laissait ballotter dans tous les sens. Cela lui parut encore une éternité mais son calvaire allait peut-être se terminer bientôt. Étant allonger sur le sol de nouveau, l'homme le releva et le mit à genoux. Edward était obligé de lutter pour rester un tant soit peu éveillé. Rapidement, il sentit un bras se serrer autour de son cou, l'empêchant de respirer comme il fallait, jusqu'à plus qu'aucun filet d'air ne puisse passer. Réunissant tout de même ses dernières forces, le scientifique se débattit et fit de son mieux pour essayer d'enlever le bras qui se serrait de plus en plus autour de sa gorge. Mais cela était peine perdu d'avance. Petit à petit, Edward se sentait partir. Rester conscient lui était désormais impossible. Ses yeux se fermèrent et il cessa de se débattre. Mais ce qu'il ne savait pas encore, c'est que sa chère collègue scientifique arrivait à son secours. C'est grâce à elle s'il était encore en vie. Alors qu'il commençait sa descente vers le sol, Jenny daigna le rattraper juste à temps.

"Non, non, non, non, tu restes avec moi ! J'ai réussi à sauver tes fesses, alors fait un effort pour tenir encore un peu."

Ces quelques mots lui parvint tout de même dans son subconscient. Peu à peu, le scientifique reprenait connaissance mais surtout, il pouvait de nouveau respirer au grand air. A son réveil, il ne pu s'empêcher de prendre de très grandes bouffées d'air pour respirer de nouveau. Cela lui faisait un bien fou mais chaque respiration le faisait souffrir, comme si son corps était brisé en mille morceaux.

"La Reine de ce village nous laisse repartir, à condition que le Dr Weir vienne se présenter et répondre à ses questions.. Alors vient lève toi, il faut que l'on retourne au Jumper. Il est sur la place du village, je l'ai ramené vu que notre altesse voulait avoir la preuve de nos dires."

« Super... j'en suis... ravi. »

Alors que la scientifique aidait son collègue à se relever, sa grande amie Miliani s'avança vers Jenny, non pas pour lui faire la bise mais, elle lui envoya une gifle en plein visage. Edward reconnaissait bien là son Amazone préférée, encore plus quand cette dernière sortit ces deux épées pour les menacer. Mais la Reine finit par intervenir pour la stopper à temps.

"Qu'il en soit ainsi. Un conseil : partez tout de suite, cette immonde créature et vous. Sinon, il se peut que je sois moins clémente à vous laisser la vie malgré les paroles de ma reine".

Quel sage conseil de sa part. Ce n'est pas Edward qui allait la contredire. Sans dire au revoir à sa grande amie, Jenny ramena difficilement son collègue jusqu'au Jumper. Pourquoi le village était aussi loin des champs. Le cosmologiste était en fonction automatique pour marcher vers le vaisseau. Son cerveau était trop HS pour comprendre ce qu'il était bien en train de faire. Quand il serait arrivé, il était quasiment certain qu'il ferait un gros somme en attendant de revenir sur Atlantis.

Citation :

"Vous venez de sauver un mâle alors que sa mort était sa sentence. C'est une offense, un affront !!! Pour qui vous prenez-vous, misérable ? Vous êtes indigne de votre condition".

Citation :

"Qu'il en soit ainsi. Un conseil : partez tout de suite, cette immonde créature et vous. Sinon, il se peut que je sois moins clémente à vous laisser la vie malgré les paroles de ma reine".

Edward était entouré d'une sensation cotonneuse. Son cerveau avait vraiment du mal à connecter pour comprendre tout ce qui se passait autour de lui. Jenny avait prit le cosmologiste sous son aile pour le ramener jusqu'au Jumper, non sans difficulté. Quand ils furent arrivés, elle installa son confrère sur l'une des banquettes du sas arrière avant de s'occuper de lui. Le scientifique était littéralement dans les vapes. Seul le fait de Jenny lui dépose sa veste sur lui, le réveilla, mais cela éveilla également son cerveau qui ressentait de nouveau la douleur que son corps subissait. C'est alors que la jeune femme lui demanda de se mettre sur le côté afin qu'elle puisse arrêter le sang qui coulait de ses blessures dans le dos. Une fois cela fait, il se recoucha. Edward avait envie que d'une seule chose : aller dans les bras de Morphée et se réveiller trois jours plus tard, espérant que toute cette aventure ne serait qu'une illusion et qu'il allait se réveiller dans son lit douillet sur Atlantis.

"Reste éveillé, d'ici une petite heure nous sommes chez nous....Tu m'en dois une"

Le scientifique esquissa un léger sourire en entendant les derniers mots de la jeune femme. Il est vrai que sur ce coup là, elle lui avait sauver la vie et il allait devoir se racheter auprès d'elle. Il allait sûrement devoir arrêter de la prendre de haut pour se faire pardonner.

« Promis... Je te payerais une bière... en rentrant, balbutia t-il.

Alors que le retour vers la cité avait déjà commencé, Edward fit de son mieux pour rester éveillé. Mais la discussion avec Jenny tourna court. Le sommeil et la douleur eurent raison de lui. Il allait pouvoir enfin se reposer depuis le début de cette mission. Un repos bien mérité et surtout, il prenait de la distance par rapport à cette folle de Miliani. Il espérait vraiment de tout cœur de ne plus jamais la revoir. Il avait connu beaucoup de femme folle à lier mais elle, elle battait de loin tout les records. Désormais, il pouvait dormir sur ses deux oreilles et surtout, faire sortir cette Amazone de sa vie pour de bon. Enfin... il fallait l'espérer...