Pitié, ne me tirez pas dessus ! (PV Déa & Félicia)

Depuis son retour sur la cité, Dean n’avait pas encore eu la chance de repartir en mission dans Pégase. Il lui fallait un peu de temps avant de reprendre ses marques mais aussi, il fallait qu’il se fasse à ses nouvelles responsabilités. Le Dr Weir lui avait donné le commandement d’une équipe d’exploration et il fallait qu’il trouve encore les bons éléments pour l’accompagner. Mais pour le moment, entre deux moments de réflexion, le Major préférait passer son temps à profiter de Kylee pour rattraper le temps perdu. Il avait même prit le temps d’aller boire quelques bières avec son futur beau-frère qui lui en avait appris de belle sur sa sœur pendant son absence. Certains petits détails qu’elle avait omis de lui dire dans échanges.

Au fur et à mesure de la conversation, il en apprenait de belle sur sa sœur. Une amie du médecin qui s’était jointe à eux, lui en avait appris tout autant. Une certaine Déa, une botaniste qui n’était pas là depuis très longtemps et que Kylee s’était « amusée » à lui refaire le portait. Il ne pensait pas qu’elle était aussi violente en salle de combat. Il ne manquerait pas de lui rappeler à leur prochaine rencontre, histoire de lui coller quelque peu la honte.

Dean avait rapidement sympathisé avec la scientifique et d’un sujet à un autre, il se retrouvait déjà à devoir lui donner des coups de tir. Après tout, il pouvait toujours lui montrer, il ne risquait pas grand chose. Si un tireur d’élite n’était pas capable d’apprendre à une scientifique à juste se servir d’un 9mm, il faudrait qu’il change de carrière assez rapidement.

Tous deux s’étaient donc donner rendez-vous quelques jours plus tard au stand de tir, désert ce jour-là. Dean arriva le premier afin de préparer le stand en installant une cible flambant neuve pour lui et pour sa future élève. Mais surtout, il vérifia soigneusement les armes qu'ils allaient utiliser. Il n'avait pas envie d'un incident de tir se produise.

Les minutes s'égrainèrent mais toujours pas de Déa en vue. Peu importe, il allait commencer sans elle. Elle n'allait certainement pas tarder. C'était l'inconvénient avec les scientifique, c'est qu'ils n'étaient jamais à l'heure. A croire que c'était toujours la faute à une nouvelle découverte importante. Ce n'est pas ce qui allait empêcher de Major de s'amuser un peu avant qu'elle pointe le bout de son nez. Se saisissant de son propre 9mm, il mit la cible en joug.

Il tira plusieurs balles qui allèrent se loger en pleine tête de la silhouette dessinée sur la cible. Une légère moue approbatrice naquit sur le visage du militaire à moitié satisfait de son œuvre. Il était tout de même plus doué avec un fusil sniper qu'avec un petit 9mm de pacotille. Peu importe, il parvenait toujours à faire mouche de touche façon. Mais alors qu'il alla pour tirer une nouvelle salve, des bruits de pas se firent entendre en sa direction. A croire que la biologiste avait finit par décidé à se montrer et effectivement se fut le cas. Elle venait de franchir le pas de la porte.

"Déa, vous voilà enfin. J'ai bien cru que j'allais devoir me faire la leçon à moi même", plaisanta t-il alors qu'il déposa son arme devant lui après avoir remis la sécurité.

Pitié, ne me tirez pas dessus ! (PV Déa & Félicia) Ifda

*Faut que tu arrêtes de te prendre la tête comme ça.* dit la petite voix au fond de son esprit *c’est pas un rendez vous galant, c’est même pas un rendez vous du tout… il va juste t’apprendre à te servir d’une arme. C’est pas comme si vous alliez prendre un verre.*

Déa savait tout ça, et elle n’était pas sure qu’elle aurait accepté de prendre un verre avec Dean, enfin, pas en tête à tête, pas comme la soirée qu’elle avait passé avec Castiel. Dean était absolument charmant, et elle ne doutait pas qu’il devait faire tourner bien des têtes… mais, pas la sienne. Si elle appréciait ce genre de personnalité chez ses potes, c’était justement parce qu’elle savait qu’avec eux, elle pouvait être elle, elle n’avait pas à ce soucier de plaire ou pas, il n’y avait pas de relations de séduction. Mais justement, elle voulait être à la hauteur, elle ne voulait pas qu’il la considère comme une petite chose fragile incapable de prendre soin d’elle. Avec lui, elle retrouvait un peu le souvenirs de certaines relations passées, des amis pour qui elle n’était pas une petite femme délicate et fragile, mais un pote comme les autres.

Elle avait rencontré Dean, enfin, le « major Lawson » quelques jours plus tôt, par hasard. Elle avait pris l’habitude d’aller boire un café dans la salle de détente, de temps à autre, histoire de faire quelques connaissances et de ne pas se replier sur elle même, de ne pas s’isoler, comme elle en avait parfois l’habitude. Ce jour-là, elle y avait trouvé Noah avec un nouveau venu. Enfin, au fil de la conversation, elle compris que ce n’était pas vraiment un nouveau, plutôt un revenant. Elle avait été un peu surprise de comprendre le lien entre Dean et Kylee. Comme quoi, quand on dit que le monde est petit, c’est partiellement inexact. L’Univers est petit, la terre est minuscule.

Quoi qu’il en soit, Noah n’avait pas oublié son idée de permettre à son amie d’apprendre le maniement des armes, et de fil en aiguille, sans même qu’elle ne comprenne vraiment comment, elle se retrouva à avoir rendez-vous avec le major pour un cours particulier. Elle se demandait un peu si Noah n’avait pas prémédité son coup, même si elle en doutait, il ne pouvait pas prévoir qu’elle serait là ce jour-là. Et puis, de ce qu’elle avait compris au cours de la conversation, elle aurait difficilement pu trouver meilleurs instructeur que le Major Lawson.

Déa, contrairement à la majorité de ses concitoyens n’avait aucune prévention concernant les armes à feu. Même s’il y avait longtemps qu’elle n’en avait pas utilisé, elle n’avait aucun problème avec l’idée de s’en servir, juste qu’elle n’en avait jamais éprouvé le besoin jusqu’à maintenant. Elle se rappelais des séance avec nostalgie les séance de tir au fusil, sur des boites de conserves, dans le champ derrière la maison de ses grands parents.

Papy avait adoré apprendre à sa petite fille à se servir de ses fusils et autres carabines. Elle savait qu’il avait caressé l’espoir de la voir passer son permis de chasse. Espoir déçu. Si Déa avait toujours adoré tirer sur des bouteilles ou des « pigeons d’argiles » au cours de certains ball-trap, et qu’elle avait un certain talent pour ça, elle n’avait jamais accepté de tirer sur un être vivant.

Là, il était question de lui apprendre à se servir d’une arme de poing, une arme qu’on utilisait contre un autre être humain… et même si elle savait que c’était pour sa sécurité, et que ça pourrait faire la différence dans cet environnement particulier, l’idée la dérangeait quand même un peu. Même si d’un autre coté, elle était curieuse de savoir si elle était aussi bonne avec une arme de poing qu’avec une arme de chasse.

Elle pesta contre elle même en quittant ses quartiers en coup de vent, elle était déjà en retard. Et comme chaque fois qu’elle était stressée, évidement, elle se perdit.

Dean n’en fut même pas conscient, pour lui ce n’était qu’une boutade, mais Déa perdit le peu de confiance en elle qui lui restait. Elle du faire beaucoup d’efforts pour garder une contenance.

*bravo, bien joué,* la réprimanda sa petite voix.

« Je suis désolée, je ne connais pas encore bien la cité, et même si je me perds moins qu’avant, ça m’arrive encore, surtout que je n’étais jamais venue ici. » s’excusa-t-elle avec un petit sourire tout en observant l’endroit.

Ils y étaient seuls, une cible avait déjà été installé et avait déjà servit. Elle fut impressionnée par le tir groupé qu’elle présentait à la tête. Visiblement, la réputation du Major n’était pas usurpée.

Le Major tuait le temps comme il le pouvait. Son élève n’allait certainement pas tarder à arriver. Mais il n’y a pas que le temps qu’il venait de tuer. La cible devant lui avait eu son compte aussi. La tête de la pauvre silhouette prenait l’air par les trous qui y figuraient. Ce n’est qu’après la première salve que des bruits de pas se firent entendre avant que la scientifique pointa le bout de son nez. Dean ne put s’empêcher de faire une légère remarque qui n’avait rien de bien méchant. Il s’agissait plus d’une boutade qu’autre chose. Elle finit même par s’excuser de son retard, ce qui amusa le militaire qui esquissa un léger sourire.

« Je suis désolée, je ne connais pas encore bien la cité, et même si je me perds moins qu’avant, ça m’arrive encore, surtout que je n’étais jamais venue ici. »

Il y avait de quoi sourire car Dean était loin d’être un modèle exemplaire en matière de ponctualité. Ce n’était tout de même pas de sa faute s’il lui arrivait d’avoir des pannes d’oreiller… Tandis que la jeune femme "admirait" la pièce, Dean en profita par s’asseoir à côté de son arme qu’il avait posée sur la table qui les séparait du pas de tir.

« Déa, sachez une chose… Vous permettez que je vous appelle par votre prénom ? Je suis le roi pour arriver en retard donc n’avez pas à vos excuser je vous rassure. Bon allez, si nous commencions. »

Dean sauta sur ses deux pieds et fit face aux cibles un peu plus loin, tandis que la scientifique jetait un coup d’œil sur la cible criblée de balles. Mais ce qui intéressait le militaire pour le moment, ce n'était pas le carton plein qu'il venait de faire mais plutôt la jeune femme. A leur première rencontre, il n'avait pas vraiment fait attention aux formes assez aguichantes de la jeune femme mais en y regardant de plus près... Mais il n'était pas là pour cela. Sa réputation d'homme à femmes n'était plus à faire dans les couloirs de la cité mais il n'avait pas envie que cela remonte aux oreilles de Déa aussi rapidement. Quitte à se faire plaisir aux yeux, autant le faire de la façon la moins visible possible.

Se ressaisissant, il se concentra de nouveau sur ce qui l'amenait ici et non pas sur l'arrière train de la scientifique.

« Juste pour savoir, est-ce que vous avez déjà toucher à une arme de votre vie ? C'est juste pour savoir si je dois tout prendre de zéro ou pas. »

Après tout, il valait prendre les informations avant de lui coller une arme potentiellement mortelle dans les mains.

Félicia était arrivée depuis peu, mais elle s’était déjà fait quelques amis sur la cité, et certains de ses amis lui avaient conseillé d’apprendre à se défendre, non seulement avec les mots, mais également physiquement. Pour le sport de self défense, elle attendrait encore un peu, elle n’avait pas trop envie de s’y remettre à peine arrivée. Et puis, oui, elle en avait déjà fait un peu quelques années auparavant sur terre, donc, elle partait du principe que ça devait être comme le vélo, ça ne s’oubliait probablement pas complètement.

Par contre, elle n’avait jamais eu l’occasion d’apprendre à se servir d’une arme à feu. Et quitte à apprendre à se défendre, elle préférait commencer par apprendre à manier un outil capable de lui éviter d’en arriver au corps à corps.

Elle avait entendu au self que la biologiste marine arrivé peut de temps avant elle devait avoir un cours avec un des Majors de la cité cette après midi là. Elle s’était dit que ma fois, s’il prenait une élève, il pourrait bien en prendre deux. C’est donc, de façon totalement inattendu qu’elle se pointa au stand de tir, comme un cheveux sur la soupe.

Elle resta quelques instant appuyé au chambranle de la porte à observer les deux personnes qui se trouvaient là. Elle reconnut sans peine la petite biologiste qu’elle avait prise sous son aile pour la soirée poker, par contre, elle n’avait pas souvenir d’avoir déjà eu l’occasion de croiser son instructeur.

D’un œil critique, elle l’observa, ne se privant pas pour laisser son regard s’attarder sur son postérieur qui semblait bien ferme, sur ses larges épaules dont les muscles jouaient sous le tissus de sa chemise F1. Brun des cheveux court, déjà, rien que de dos, elle le trouvait tout à fait appétissant. Lorsque Déa se déplaça vers la tables où se trouvait les armes, la psychologue ne manqua pas de remarquer que le regard du militaire s’attardait plus sur la croupe de son élève que sur ses mains. Elle se sentit sourire. Elle n’allait pas le lui reprocher, vu qu’elle venait de faire exactement la même chose avec lui.

Elle resta silencieuse et immobile, observant la dynamique entre les deux protagonistes, c’était quelque chose qu’elle aimait faire. Elle trouvait qu’on en apprenait beaucoup plus sur les gens en les observant à leur insu que par des années de psychothérapies et de questions. Clairement, là, elle devinait que Dean était un homme qui appréciait les femmes, probablement un peu coureur de jupons, qui ne pouvait pas s’empêcher de jauger chacune à l’aulne de l’attirance qu’elle provoquait chez lui.

Finalement, il détacha son regard des rondeurs (toutes relatives) de Déa pour reprendre son rôle d’instructeur, commençant par s’inquiéter de savoir si la jeune femme avait déjà eu l’occasion de toucher à une arme à feu. Félicia hocha un sourcil surpris de la réponse de la jeune femme, elle ne s’y attendait pas. Comme quoi, il ne fallait jamais se fier aux apparences. Elle laissa le Major Lawson lui expliquer le fonctionnement du révolver et lui expliquer la marche à suivre avant de tirer sur la cible. Elle attendit que Déa eut mis son casque anti-bruit avant de s’avancer dans la pièce.

« Et bien Major ! C’est du propre ! Alors comme ça on profite d’un cours pour se rincer l’œil ? » l’interpella-t-elle sévèrement.

Ce qu’elle n’avait pas envisagé c’est que Déa puisse avoir mal mis son casque anti-bruit, et se retourne vers eux, pointant son arme chargé vers eux avant qu’une crispation de son doigt ne déclenche le tir.

Les deux femmes restèrent immobiles le souffle coupé, observant le major Lawson, puis s’observant l’une l’autre, cherchant à deviner une blessure.

Ce qu’elle n’avait pas envisagé non plus fut la réaction de la petite biologiste, qui jeta littéralement son arme sur la table avant de prendre ses jambes à son cou en s’excusant d’une vois tremblante et étouffée par les sanglots.

Pour le coup, c’est Félicia qui se sentit mal. Il fallait vraiment qu’elle apprenne à refréner son caractère un peu trop frondeur. Elle avait bien faillit faire tuer Dean, et l’évènement avait probablement traumatisé Déa. Elle se promit d’aller voir la jeune femme pour s’excuser et la rassurer. Mais en entendant, elle allait commencer par le Major Lawson.

S’avançant vers lui elle vit l’impact de la balle entre ses pieds. Le coup n’avait pas du passer très loin d’une partie sensible de son anatomie. Son regard s’attarda peut être un peu trop longtemps sur son entrejambe avant de remonter vers son visage, qui au demeurant était très agréable à regarder lui aussi. Mâchoire carrée, une petite fossette au creux des joues, des yeux verts qui devaient être rieurs en temps normal, mais qui pour l’heure la regardait avec une certaine animosité.

Elle lui sourit effrontément en lui tendant la main.

« On m’a dit que vous donniez des cours de tir. Je me présente Félicia Winchester. » Elle tourna son regard vers la porte où Déa venait de disparaître « Je suis désolée, je pensais vraiment qu’avec le casque anti-bruit elle ne m’entendrait pas." s’excusa-t-elle sincèrement avant de ramener sur lui un regard espiègle et frondeur « Mais puisque je suis là et vous aussi ? Seriez-vous d’accord pour me faire découvrir les subtilités du maniement de ses petits objets ? » son petit sourire en coin se fit plus aguicheur, son regard plus coquin. « Je vous assure que mon doigté peut être très précis. » assura-t-elle.

Oui, elle l’allumait. Et pourquoi pas après tout ? Parce qu’elle était une femme ? Parce qu’elle aurait du attendre que l’homme prenne l’initiative de lui montrer son intérêt ? Il y avait bien longtemps qu’elle avait envoyer bouler ce genre de convention sociale désuètes et injustes. Le major Lawson Lawson était canon. Il lui plaisait, visiblement, il aimait jouer avec les femmes. Elle avait envie de voir comment il réagissait quand les rôles étaient inversés. Au pire, il l’enverrait bouler, et se chargerait de lui faire une réputation épouvantable, chose dont elle se fichait comme de sa première chemise.

Dans le meilleur des cas, ma fois… Elle était sure qu’ils pourraient passer de très bons moment tous les deux, qu’ils pourraient beaucoup s’amuser.

Déa s’était sentit assez stressé quand le Major Lawson lui avait fait remarqué son retard, elle sentit sa nervosité s’évaporer quand il lui expliqua qu’il était souvent en retard lui même. Elle se sentit bête d’avoir pris sa boutade au pied de la lettre. Mais bon, il fallait reconnaître qu’elle ne le connaissait pas, elle ne pouvait pas savoir qu’il avait de l’humour.

« Oui, oui, pas de soucis, j’avoue que je n’ai pas l’habitude qu’on m’appelle par mon nom de famille. En principe rapidement les gens m’appellent par mon prénom. ».

Elle hocha la tête quand il proposa de commencer le cours, tout en le suivant vers la table où se trouver plusieurs armes de poing, elle jeta un coup d’œil aux cibles, notamment à celle qui avait du faire les frais de son retard. Elle ne manqua pas d’admirer le tir groupé en pleine tête.

Ramenant son attention sur la table, elle ne manqua pas de remarquer du coin de l’œil le regard que son instructeur venait de jeter sur ses formes. Elle préféra ne pas relever. Même si elle était loin d’être une poupée de magasine, il lui arrivait quand même assez régulièrement d’attirer certains regards. Certains appréciaient le style petite chose menue.

En plus, le Major Lawson n’insista pas, reprenant rapidement son rôle d’instructeur, s’inquiétant de son expérience avec ce genre d’accessoires.

« Quand j’étais petite mon grand-père m’avait appris à tirer au fusil et à la carabine, il était chasseur. Mais c’était il y a bien longtemps, je ne suis même pas sure que je saurais encore en charger un, et les armes de poing, non, je ne connais pas du tout. Donc, oui, à la base, je pense que c’est mieux » répondit-elle honnêtement en lui lançant un petit sourire contrit.

Après lui avoir fait une démonstration pour lui apprendre à charger un revolver, lui expliquer le fonctionnement du cran de sécurité et comment le tenir et viser, il la laissa faire. Toute concentrée sur ses explications, puis sur les manipulations qu’elle fit à son tour, elle ne remarqua pas l’arrivé de Félicia. Elle ne la remarqua que quand cette dernière entra dans la pièce en faisant une remarque acerbe au Major. Avec son casque anti-bruit, Déa n’entendit pas les mots, mais entendit le ton qui la fit sursauter. Et lui fit avoir un réflexe malheureux.

Elle se tourna, l’arme toujours en main, doigt sur la gâchette, la de voir la rouquine là la fit sursauter, et le coup parti, le recul faillit lui casser les doigts, mais elle ne le sentit même pas tellement elle était choqué d’avoir vu le coup partir en direction du Major Lawson.

Elle l’observa, les yeux écarquillé, cherchant à voir s’il était blessé, avant de remarquer l’impact dans le sol entre ses jambes. C’était vraiment pas passer loin. Elle se sentit blêmir, sentit un début de crise d’angoisse l’envahir… Elle jeta le flingue sur la table, comme si soudain il lui brûlait les doigts avant de prendre ses jambes à son cou pour quitter la pièce.

Le maniement des armes n’était pas pour elle, en tout cas pas toute de suite. Dans l’immédiat, elle se contenterait de rester à proximité de quelqu’un capable de la protéger.

Le Major fut satisfait d’une chose : au moins la scientifique avait déjà touché une arme de sa vie même si un fusil de chasse et un 9mm étaient deux choses différentes. Mais il n’aurait pas tout à lui apprendre non plus. Tirer c’est comme faire du vélo, ça ne s’oublie pas. Déa lui suggéra tout de même reprendre les bases car cela faisait vraiment trop longtemps qu’elle n’avait pas tiré. Fort bien, il allait s’exécuter. De toute façon, il était là pour ça. Il avait accepté de lui montrer le maniement des armes donc au boulot.

Dean passa rapidement sur les détails techniques qui étaient forts inintéressant pour la jeune femme pour passer aux choses un peu plus pratique. Pour lui, cela paraissait tellement simple de viser et de tirer que cela lui faisait bizarre d’apprendre à quelqu’un à le faire. Afin d’être sûr qu’elle comprenne bien les différentes manipulations, le militaire lui montra plusieurs fois la marche à lui avant de lui laisser faire. Il n’y avait qu’en faisant qu’elle arriverait à prendre un automatisme. Mais quand elle fut assez à l’aise avec ce qu’elle avait dans les mains, il était peut-être temps de la mettre face aux cibles.

« Bon, nous allons faire un petit essai. Quand vous vous sentirez prête, vous me mettrez ça sur vos oreilles, » lui dit-il alors qu’il lui déposait le casque anti bruit devant elle. « Et donc le but de cet essai, je ne vous demanderais pas de faire un carton plein en pleine tête mais qu’au moins, vous arriviez à toucher la cible même si la balle n’est pas dans la silhouette. »

Le scientifique acquiesça avant d’enfiler son casque anti bruit et de charger son arme avant de mettre la cible en joug. Dean, en bon instructeur, regarda attentivement son élève faire.

Mais malheureusement, il était tellement concentré sur Déa, qu’il n’entendit pas un élément perturbateur, s’immiscer dans le stand de tir.

« Et bien Major ! C’est du propre ! Alors comme ça on profite d’un cours pour se rincer l’œil ? »

Cette remarque fit légèrement sursautée le militaire. Depuis combien de temps, cette inconnue était en train de les espionner. Au moins depuis le matage en bonne et due forme des courbes de la scientifique. Une véritable honte pour le militaire qui ne put s’empêcher de tourner la tête vers la rouquine, présente dans l’entrée de la pièce, tout en lui faisant les gros yeux. Mais le seul problème, c’est que le militaire ne fut pas le seul à être surpris par l’éruption de l’intrus. Déa fut tout aussi surprise quand elle se retourna vers d’où venait le bruit. Quand elle vit la jeune femme, l’erreur était déjà commise. Elle s’était retourna, toujours l’arme chargée à la main, le doigt toujours sur la queue de détente et devant un semblant de peur, l’accident arriva. Le coup partit et malheureusement, pas sur la cible comme prévu. S’en suivit un long blanc une fois la détonation passée. Dean savait que les scientifiques n’étaient vraiment pas fais pour tenir une arme. C’était de véritables dangers publics et une fois de plus, il avait raison. Autant les laisser avec leurs tablettes et leurs expériences.

Sans bouger de sa place, il s’assura que les deux jeunes femmes allaient bien. A première vue, la balle était allé se loger ailleurs mais où… Il ne mit pas longtemps à trouver en fin de compte. Son regard alla se poser sur le sol, pile devant lui. La fameuse balle perdue avait pris la décision de laisser un impact pile entre ses jambes. Par instinct de pur mâle, il allait contrôler si tout était en ordre au niveau de son appendice masculin dont il était si fier.

Un homme à femmes se devait d’avoir son service trois pièces en un seul morceau. Par chance, tout allait pour le mieux même si la balle n’avait pas dû passer bien loin. Le Major finit par relever la tête vers la scientifique qui était devenu aussi blanche d’un cachet d’aspirine. Prise d’un vent de panique, elle jeta littéralement sur la table devant elle avant de prendre la fuite, sans même prendre le temps d’enlever le casque qu’elle avait sur la tête. Devant une telle scène, Dean fut totalement dépité.

Il commençait vraiment à se demander pourquoi il avait accepté de faire ce cours. Surement pour faire plaisir à l’amie de Noah mais cela lui reviendrait aux oreilles, ce dernier ne manquerait surement pas de le charrier là-dessus. Mais alors qu’il pensait que la belle rouquine allait s’excuser d’avoir failli provoquer un accident, elle enchaina.

« On m’a dit que vous donniez des cours de tir. Je me présente Félicia Winchester. » … « Je suis désolée, je pensais vraiment qu’avec le casque anti-bruit elle ne m’entendrait pas." … « Mais puisque je suis là et vous aussi ? Seriez-vous d’accord pour me faire découvrir les subtilités du maniement de ses petits objets ? » … « Je vous assure que mon doigté peut être très précis. »

« Chère Mademoiselle Winchester, je vais vous apprendre une chose. Les casques anti bruit n’arrêtent pas tous les bruits, ils les atténuent. On entend ce que vous dites. Et deuxième petite chose, on ne rentre pas comme ça sur un pas de tir quand quelqu’un à une arme chargée entre les mains. Je veux bien que les accidents ça arrivent mais je préfèrerais les éviter si c’était possible. »

Pour un homme lambda, l’audace de cette jeune femme l’aurait peut-être choqué mais pour Dean, cela semblait l’amuser. Les sous-entendus tout de même bien explicites n’entrèrent pas dans les oreilles d’un sourd. De plus, sa gestuelle la trahissait lourdement à moins qu’elle le fasse exprès. Le militaire n’avait pas pour habitude de se faire draguer tout aussi lourdement. Normalement, la situation était plutôt inversée. Après tout, il n’allait pas s’en plaindre. Félicia était très loin d’être un thon à regarder. De plus, il y avait quelque chose chez elle qui attirait fortement le militaire mais il ne savait dire quoi, du moins pour le moment.

Rien qu’à la regarder dans le blanc des yeux, il pouvait y voir une lueur joueuse qu’il appréciait grandement. Dean était resté un enfant au fond de lui et un peu d’amusement, n’était pas un crime après tout. Dean finit par se rapprocher de la doctoresse, vu son uniforme afin de ne se trouver plus qu’à quelques centimètres d’elle. Il n’avait pourtant pas l’habitude d’être aussi direct avec une femme mais pour une fois, il allait faire une exception.

« Je ne doute pas que vous ayez un très bon doigté mais peut-être que vous seriez plus habile avec un scalpel entre les doigts qu’avec une arme. Mais après, je ne connais pas votre spécialité. Mais si vous voulez vraiment que je vous apprenne à vous servir de ces petits objets comme vous les appeler, je pourrais toujours vous aider et j’en serais plus que ravi, » termina-t-il en lui affichant un magnifique sourire de séducteur. S’il avait pu bomber le torse pour faire le petit coq tout fier, il l’aurait fait. « Je pourrais aussi vous apprendre tout un tas d’autres choses si cela vous plait. »

Si Félicia voulait jouer, lui aussi allait s’amuser un peu.

Félicia eut le bon goût de baisser un peu les yeux, de façon faussement contrite, poussant même jusqu’à laisser une légère rougeur colorer ses joues. C’est vrai qu’un accident était vite arrivée, et il aurait été dommage d’abîmer un si beau spécimen de la gente masculine.

« Je trouverez bien un moyen de me faire pardonner. » murmura-t-elle en relevant les yeux vers le visage de son interlocuteur, un léger sourire flottant sur ses lèvres.

Elle avait déjà bien une ou deux idées sur la façon de se faire pardonner, mais c’était probablement un peu prématuré. Il fallait bien profiter un peu du jeu, et le jeune homme semblait être du genre joueur lui aussi. Décidément, il lui plaisait de plus en plus, et si elle en croyait le regard qui avait caressé ses formes, c’était réciproque. Félicia sentit un petit picotement d’excitation faire pétiller son coeur. Elle se savait attirante, mais il était rare que les hommes réagissent avec autant d’enthousiasme quand elle se montrait frondeuse et directe. Certains en était choqués, d’autres déboussolés. Visiblement, le Major Lawson était d’une autre trempe. Même si elle ne le connaissait que depuis quelques minutes, elle commençait à présentir qu’ils pourraient bien s’amuser tout les deux. Elle aimait les hommes qui avait de l’humour, et qui ne se sentait pas agressé par une femme entreprenante.

Quand il s’avança vers elle, presque à la toucher, elle sentit un sourire étirer ses lèvres, sourire qui se transforma en rire quand il suggéra qu’elle serait peut être plus habile avec un scalpel qu’avec un arme, avant de lui indiquer qu’il serait ravie de lui apprendre à utiliser une armes, et qu’il pourrait bien pouvoir lui apprendre des tas d’autres choses si elle le voulait. Oh que oui, elle le voulait. Elle était sure qu’elle pourrait elle-même lui apprendre quelques petites choses amusantes. Elle lui sourit en plantant son regard dans celui de son instructeur.

« Je pense que je serai dangereuse avec un scalpel entre les mains. Je n’ai pas l’habitude d’utiliser ce genre d’accessoire. Je n’en ai pas vraiment besoin pour disséquer les âmes. » répondit-elle en riant. « Je suis psychologue. » précisa-t-elle. Elle resta un instant silencieuse, observant le visage du Major. Décidément, il n’y avait rien à jeter. Elle le trouvait particulièrement séduisant avec ses yeux clairs, sa mâchoire carrée, et la fossette impertinente qui se creusait dans sa joue quand il souriait. « Je vous promet que je serai une élève particulièrement appliquée et attentive. » précisa-t-elle, ponctuant sa réponse de rapide hochement de sourcil évocateur avant de reprendre la main. « Pour commencer oubliez les Mlle Winchester, c’est bien trop cérémonieux. Je m’appelle Félicia. Mes amis m’appellent Féli. » Dit-elle en le contournant, se laissant même aller à le frôler pour rejoindre la table où les armes était posées. Du bout de l’index, elle caressa le canon de celle que Déa avait abandonnée, tout en plantant à nouveau un regard de braise dans les yeux du jeune homme.

« Si vous me faisiez une petite démonstration de vos talents pour commencer ? » proposa-t-elle « Je suis sure que tirer un coup vous détendra. » le taquina-t-elle en lui lançant un regard éloquent.

Même s’il connaissait la jeune femme que depuis quelques instants, Dean l’avait très vite cerné. La doctoresse était une vraie petite joueuse et qui adorait ça à première vue. Dean n’allait surtout pas aller à l’encontre de cela. L’humeur taquine de cette femme agréable à regarder, émoustillait grandement le militaire qui n’était en reste de ce côté-là. Mais bizarrement, Dean se figea quelques secondes quand elle se présenta plus en détail. Effectivement, sa spécificité était très loin de ce que pensait le militaire. Elle était une des psychologues de la cité… Pour le Major, les psychologues ne servaient pas à grand-chose à partout vous embrouiller les idées plus qu’elles n’étaient déjà. Mais d’un autre côté, vu les atouts charnelles de la doctoresse, il passerait outre. Il ne fallait juste pas qu’elle s’amuser à lui dresser son profil psychologique à ces heures perdues.

Citation :

« Je vous promets que je serai une élève particulièrement appliquée et attentive. » … « Pour commencer oubliez les Mlle Winchester, c’est bien trop cérémonieux. Je m’appelle Félicia. Mes amis m’appellent Féli. »

« Très bien alors… Félicia. Major Dean Lawson mais appelez-moi juste Dean, ça suffira. Je suis sûr que je suis capable de faire quelques choses de vous. Surtout, ne faites pas comme cette charmante Déa. Je tiens à toutes les parties de corps. »

Les familiarités n’étaient pas quelques choses qui dérangeaient le militaire. Après tout, Félicia lui rendait bien la pareille donc autant ne pas s’en priver. La doctoresse se laissa jusqu'à même se frotter légèrement au militaire, comme si de rien n'était. Mais ce petit geste, pourtant anodin à première vue, était lourd de sens pour le Major. Sa gestuelle la trahissait. Dean était du genre à courir les filles mais à croire ce qu'il avait sous les yeux, il avait réussi à trouver son alter ego féminin.

Citation :

« Si vous me faisiez une petite démonstration de vos talents pour commencer ? » proposa-t-elle « Je suis sure que tirer un coup vous détendra. »

Devant une telle remarque, il ne put s'empêcher d'afficher un visage amusé.

Le double sens de sa phrase voulait tout dire. A croire que Félicia avait le feu à sa petite culotte. Lui, qui était plutôt du genre à prendre les devants, trouvait ça amusant mais tout aussi perturbant qu'une femme le fasse à sa place et tout aussi ouvertement après seulement quelques minutes après avoir fait connaissance. En temps normal, Dean l'aurait invité à prendre un verre et après une conversation bateau autour de tout et n'importe quoi pour faire connaissance, il l'aurait ramener chez lui pour effectivement aller plus loin.

« Comme vous voudrez. Mais personnellement, je n'ai pas besoin de ça pour être détendu. J'ai des passe-temps un peu plus amusant pour me détendre, » déclara t-il à son tour, avant de lui lancer un regard taquin dans sa direction. Il finit par venir se mettre à ses côtés, face aux cibles. Il en profita également pour la frôler au passage.

« Mettez ça pour commencer. Ça va faire un peu de bruit, » dit-il alors qu'il lui tentait un casque anti-bruit. Pour sa part, il ne prit même pas la peine d'en mettre un. Le bruit n'était plus une chose qui le dérangeait à la force. Désormais en place, il se ressaisit de son arme qui n'avait pas bouger de place depuis son premier tir et mit la cible devant lui en joug. Il fit mouche à chaque fois, excepté sur la dernière qui alla se loger un peu plus sur le côté.

Le chargeur vidé, il ré-enclencha la sécurité de l'arme avant de cette fois ci, la ranger dans son holster à sa cuisse. Il regarda les différents impacts dont la silhouette était criblée et afficha un moue assez boudeuse. Apparemment, il n'était pas satisfait de son carton plein. Le centre de la cité était quasiment un trou béant pourtant.

« J’ai connu des jours meilleurs. Mais bon, nous ne sommes pas là pour moi mais pour vous à première vue. Je crois que c'est à votre tour désormais. Voyons de quoi vous êtes capable, vu que je suppose qu'avec votre métier, vous n'avez jamais du toucher une arme de votre vie. »

Peut-être qu'il se trompait comme il s'était trompé avec Déa qui s'amusait à tirer avec le fusil de papy Sweet à ses heures perdues dans sa jeunesse. Enfin bref, passons. Maintenant, il fallait qu'il s'occupe du cas de la jeune femme. Au moins lui apprendre les bases avant qu'elle ne tire dans tous les sens comme Déa. Mais ce coup ci, il prendrait un malin plaisir à lui expliquer les choses d'une autre façon...

« Commençons par les choses simples. »

Le Major finit par lui coller le 9mm que Déa avait abandonné dans les mains de la jeune psychologue, cran de sécurité enclenché.

« Toujours vérifié que la sécurité soit enclenchée pour éviter que le coup par tout seul. Et seconde petite chose... Toujours bien ancrer ses pieds au sol en les écartant bien, comme ceci... » dit-il alors qu'il se plaça derrière lui, collant presque son corps au sien, en tout bien tout honneur bien sur... Il vint glisser son pied entre ceux de la jeune femme afin de mes écarter afin d'assurer plus de stabilité à la psychologue lors de son tir. « Quand tout ça est bon, on vise et on tire tout simplement. Attention au recul tout de même », termina-t-il alors qu'il se remit aux côtés de la jeune femme, attendant de voir de quoi elle était capable.

La petite réaction de Dean à l’énoncé de sa profession n’échappa pas à Félicia. Encore un qui considérait probablement les psychologues comme des charlatans dont on pouvait très bien se passer. Ça tombait bien, en faire son patient n’entrait pas dans ses projets. Ce qui n’empêchait pas la psychologue en elle d’étudier ses réactions et son langage qu’il soit corporel ou verbal. Et ce qu’elle voyait lui plaisait beaucoup. Il semblait un peu perturbé de voir les rôles inversés. Elle était sure qu’habituellement, c’était lui qui enclenchait les hostilités, mais ça n’avait pas l’air de lui déplaire, et il ne se priva pas pour rebondir sur ses provocations. Visiblement, le monsieur aimait jouer. Ils devraient donc plutôt bien s’entendre, même si

Après ce petit échange des plus amusant, qui lui avait permis de prendre un peu la température, Dean ne se fit pas prier pour lui faire une démonstration de ses talents. Même s’il minimisa le plaisir qu’il pouvait prendre à cet exercice, sous entendant qu’il avait des passe-temps plus amusants. Elle avait une petite idée des loisirs en questions, elle était sure qu’ils nécessitaient quelques bières, un peu de musique et terrain de chasse avec des proies pas trop facile, histoire de garder le plaisir du jeudi

A son tour il la frôla pour rejoindre le pas de tir avant de lui tendre une paire de cache-oreilles. Elle sourit devant son air bravache et sur de lui qui se fana un peu quand il rata un de ses tirs. Il ne cacha d’ailleurs pas sa déception, même si son score aurait pu faire pâlir de jalousie les meilleurs tireurs qu’elle connaissait. Elle ne put se retenir de le taquiner un peu.

« Peut-être avez vous été un peu déconcentré par quelques pensées parasites ? » demanda-t-elle d’un air innocent.

Ce fut à son tour d’être déconcentré et de perdre un peu le fil de la conversation quand elle le vit ranger son arme dans son holster. Elle trouvait cet accessoire particulièrement affriolant.

Elle s’obligea à se re-concentrer quand il lui colla dans les mains l’arme que Déa avait abandonné, lui expliquant les bases, supposant qu’elle n’avait pas souvent eu l’occasion de manier ce genre d’objet. Elle ne l’interrompit pas et se laissa guider et perdit à nouveau un peu de sa concentration lorsqu’il s’assura de sa bonne position en se plaçant derrière elle, glissant un pied entre les siens. Un délicieux frisson d’excitation parcouru son échine. Elle s’attendit presque à ce qu’il pose ses mains sur ses hanches pour la corriger, regrettant presque qu’il n’en ait pas eu besoin.

Elle se reprit quand il revint se mettre à coté d’elle pour la suite de la leçon. Elle avait déjà le doigt sur la gâchette, s’apprêtait à lui faire une petite démonstration de ses talents lorsqu’une idée lui traversa l’esprit. Elle se tourna vers lui, un petit sourire taquin flottant sur ses lèvres, une lueur espiègle dansant dans son regard.

« Et si on intéressait la partie ? » proposa-t-elle « Si je fais mieux que toi, je te paye un verre… Si tu gagnes, tu as le droit de m’inviter. » dit-elle avant de se lancer et de vider son chargeur sur la cible avec une assurance qui démentait sa prétendu inexpérience.

Pitié, ne me tirez pas dessus ! (PV Déa & Félicia) 4ryd

Pitié, ne me tirez pas dessus ! (PV Déa & Félicia) 4ryd

Félicia s’en voulait presque de ne pas avoir été tout à fait honnête avec lui. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas pratiqué, mais elle avait fait un peu de tir sportif à une période de sa vie, et c’était comme le vélo, ça ne s’oubliait pas.

Même si ses tirs n’étaient pas aussi groupés que ceux du jeune homme, ils étaient quand même tous dans la cible, et avaient tous touché de potentiels organes vitaux. Elle regarda son score avec un air satisfait avant de se tourner vers Dean avec un sourire éclatant.

Pitié, ne me tirez pas dessus ! (PV Déa & Félicia) Grippi11

« Alors ? Tu m’emmènes où ? » demanda-t-elle.

Dean n’avait pas pensé une seule seconde que son entraînement au tir qu’il avait de prévu avec Déa, allait se finir en jeu de séduction avec une des psys de la cité. Mais après tout, il n’allait pas s’en plaindre. Une femme qui avait le même type de jeu que lui, ne pouvait qu’être bien pour lui. Quelques idées salaces qu’on ne décrira pas ici, vint germer dans son esprit. Elle avait peut-être raison. Cela avait peut-être la raison du pourquoi il avait mal tiré à son goût. Mais il n’allait pas lui donner raison en lui avouant la vérité. Afin de passer à autre chose, Dean lui envoya juste un sourire dans sa direction. Maintenant, c'était au tour de Félicia de montrer ses talents au tir. Venant d'une doctoresse, il n'y avait sûrement pas grand chose à attendre. Il fallait juste espérer qu'elle ne fasse pas comme Déa. Une peur bleue par jour, ça suffisait.

Citation :

« Et si on intéressait la partie ? » proposa-t-elle « Si je fais mieux que toi, je te paye un verre… Si tu gagnes, tu as le droit de m’inviter. »

Le militaire n'eut pas vraiment le temps de répondre car le psychologue prit l'arme en main et tira comme si elle avait fait ça toute sa vie. Même si ses tirs n'étaient pas aussi groupés que ceux du militaire, elle n'avait pas à rougir de sa performance. Sur le moment, Dean resta scotché pour les tirs de la jeune femme et à vrai, il ne savait pas trop comment réagir face à une telle performance. A croire qu'il avait vraiment sous estimée la jeune femme à côté de lui. Il finit tout de même par redescendre sur terre et lui prit l'arme des mains pour l'en débarrasser, devant la sourire satisfait de la doctoresse.

Citation :

« Alors ? Tu m’emmènes où ? »

"Vous êtes une petite cachottière en fin de compte Miss Winchester. Je m'avoue vaincu. Mais même sans ça, ça aurait été un plaisir de t’inviter à boire un verre. Je te laisse choisir l'endroit. A mon dernier séjour, le bar de la salle de détente servait de très bons rafraîchissements. Sinon, j'ai une très belle vue sur l'océan depuis le balcon de mes quartiers... Le choix de boissons est plus restreint mais le coucher de soleil y est plus joli."

Le gif est trop grand pour le mettre direct dans le post
Spoiler:

Dean n'y allait vraiment pas par quatre chemins. Après tout, pourquoi tourner autour du pot, Félicia était comme lui. Au moins, avec ce qu'il venait de lui dire, il allait pouvoir se rendre compte si elle allait vouloir jouer jusqu'au bout ou si elle faisait juste ça pour rire. En temps normal, le tireur d'élite n'était pas aussi rapide avec une femme. Il attendait au moins le deuxième ou le troisième verre avant de devenir aussi entreprenant mais envers Félicia, c'était différent et ça, il ne pouvait pas l'expliquer. Il n'avait jamais réussit à trouver une femme avec laquelle il s'amusait autant et surtout aussi rapidement.

"Alors tu as choisis ?" lança t-il comme s'il était pressé d'avoir une réponse. Tout ce qu'il allait gagner, c'était le risque de se prendre un râteau plus vite que prévu.

L’expression de surprise appréciative, bien que vaguement déconfite qui s’afficha sur le visage du militaire remplit Félicia d’aise, élargissant encore son sourire moqueur et sa regard espiègle. Bien sûr, c’était toujours un risque de défier un homme sur son propre terrain, et de le battre à son propre jeu. La plupart était bien moins beaux joueurs que ce qu’ils prétendaient, certains pouvaient même avoir la défaite agressive. Mais la jeune femme aimait bien bousculer les convenances et les gens, jouer de son air de ravissante idiote pour rappeler aux autres que la première des erreurs était de sous estimer l’adversaire.

Et puis, souvent, ça lui permettait de gagner du temps dans ses relations personnelles, qu’elles soient amicales ou plus, si affinité. C’était en bousculant les gens, en les prenant à rebrousse poil par surprise, en les faisant sortir de leur zone de confort qu’on pouvait faire ressortir leur véritable personnalité, débarrassée du vernis de politesse ou de duplicité.

Elle devait bien avouer qu’elle aurait été déçu que Dean s’avèrent être un gros con de macho. Jusque-là, il lui plaisait bien, au-delà de son apparence physique des plus appétissante, elle avait cru deviner en lui un appétit pour les petits plaisir de la vie assez similaire au sien. Mais l’expression qu’il affichait la rassurait. Sa réponse la ravie encore plus et la fit rire.

« Et bien j’avoue que j’ai peut être omis de préciser que j’avais eu l’occasion de faire un peu de tir sportif dans ma jeunesse. » répondit-elle d’un ton innocent en prenant un air ingénue, allant jusqu’à pencher un peu la tête sur son épaule en battant des cils, évitant par là-même de répondre immédiatement à sa proposition implicite, prolongeant encore un peu le petit jeu qui s’était instauré entre eux.

Sa question la fit rire. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il ne perdait pas de temps, et en même temps, dans le contexte qu’elle avait elle même mis en place, elle n’était pas si déplacée que ça. Elle l’informait même sur le fait que, outre l’attirance sentait entre eux, il existait également une certaine forme de connivence. Même si elle ne le connaissait pas depuis longtemps, elle devinait qu’en temps normal, pour arriver à accrocher une proie à son tableau de chasse, il devait y mettre plus de formes. Bien sûr, il existait toujours la possibilité qu’il la prenne pour une « Marie-couche-toi-là », mais elle ne pensait pas que ça soit le cas. Tout comme elle, il avait reconnu une personnalité similaire à la sienne, espiègle et « bon-vivant ».

« Et bien, et bien, Mr Lawson... Je vous trouve bien impatient. » Sussura-t-elle d’un air faussement choqué. « Je pourrais penser que vous avez des intentions malhonnêtes à mon égard et que vous êtes impatients de m’isoler du troupeau pour pouvoir abuser de mon innocence. » ajouta-t-elle en faisant un pas pour se rapprocher de lui, abandonnant l’air ingénu pour arborer un petit sourire canaille, posant un main sur son torse et s’y appuyant pour se hisser sur la pointe des pieds. « Il faudra juste qu’on se mette d’accord pour dire qui est la proie et qui est le chasseur. » lui souffla-t-elle au creux de l’oreille avant de se laisser retomber, non sans avoir laissé un souffle prometteur caresser le cou du jeune homme, pendant que sa main glissaient dans la sienne.

Elle se retourna vers la porte, se désintéressant des armes et de la cible qui affichait sa performance. « Alors ? On y va ? Le coucher de soleil ne va pas nous attendre. » répondit-elle en ponctuant sa réplique d’un clin d’œil aguicheur.

Dean avait mis le doigt sur une vérité. La belle et douce Félicia lui avait caché des choses. Quoi de plus normal d'avoir mis dans le mille si elle avait effectivement fait du tir sportif dans sa jeunesse. D'un côté, son ego en avait prit un coup d'avoir perdu de la sorte, mais d'un autre, il trouvait ça amusant d'être face à quelqu'un tel que la psychologue, qui sous ses airs de naïveté, connaissait le maniements des armes. Comme quoi, il ne fallait jamais se fier aux apparences.

Mais devant le jeu de la doctoresse, le militaire ne put s'empêcher de jouer à son tour, en l'invitant, de manière détournée, à se joindre à lui dans ses quartiers afin de jouir d'une bonne bière et d'un splendide coucher de soleil. Après tout, pourquoi tourner autour du pot cent sept ans ? De plus, le Major détestait ça. En temps normal, le militaire n'était pas aussi énigmatique quand il était avec une femme. Certes, il préférait toujours commencer par un verre avant de l'emmener dans un coin tranquille pour faire des choses... adultes. Mais avec Félicia, il avait se besoin de faire de même mais avec un challenge en plus. Rarement, il était tombé sur une femme comme elle, aussi aguicheuse, aussi séductrice et cela lui plaisait grandement.

Dans la continuation de son jeu de séduction, la doctoresse s'amusa à comparer Dean à un loup affamé, ne désirant qu'une chose : dévorer sa pauvre petite proie innocente. Cette métaphore l'amusa grandement. Cependant, elle n'avait pas tord. Il la dévorait déjà du regard donc pourquoi s’arrêter là. Ce qui l'étonna le plus, c'est qu'en prononçant cette accusation envers le militaire, la jeune femme s'était rapproché vers lui et même, plus que rapprocher. Elle était quasiment contre lui, sa main posé sur son torse, afin qu'elle puise se hisser jusqu'à son oreille pour lui susurrer quelques paroles.

Citation :

« Il faudra juste qu’on se mette d’accord pour dire qui est la proie et qui est le chasseur. »

Ses mots et son souffle contre sa peau lui donna véritablement la chair de poule. Un sentiment d'excitation montait en lui. Pas sur qu'il puisse attendre de passer la première bière avant de tenter quoi que ce soit avec elle. Quoi ? Dean était un homme à femmes et il n'allait pas s'en cacher. Il lui faisait envie et, à moins qu'il se trompe mais cela serait étonnant, elle aussi avait envie.

« J'ai hâte qu'on se mette d'accord sur le sujet dans ce cas. »

Citation :

« Alors ? On y va ? Le coucher de soleil ne va pas nous attendre. »

Et à part ça, c'était lui le plus impatient des deux. Mais d'un autre côté, elle avait raison. Le coucher de soleil n'allait pas les attendre. En temps normal, le militaire aurait tout ranger mais à part remettre les armes en sécurité dans l'armoire forte, c'est tout ce qu'il fit avant de revenir vers la doctoresse.

« Je pense que nous pouvons y aller. Après vous ma chère, lança-t-il alors qu'il laissa Félicia sortir en premier du stand de tir, mais il prit bien soin de la suivre de près...

---> Quartier de ce cher Dean