>> SOIN INTENSIF

Malgré le fait qu'il venait de lui parler un peu sèchement, le médecin ne sembla pas lui en tenir rigueur. De plus, Noah ne sembla pas dire non quand le leader militaire lui indiqua que sa dose de morphine n'allait pas suffire afin de faire passer ses douleurs. Après quelques jours, ses blessures cicatrisaient en surface mais en profondeur, c'était autre chose. Ses chairs étaient encore meurtries et ses côtes cassées se réveillaient à chacune de ses respirations. La guérison allait être très longue pour lui mais avec le précieux produit que Noah était de nouveau en train de lui injecter, ça irait beaucoup mieux d'ici quelques minutes.

Sa tâche une nouvelle fois accomplit, le médecin revint s'installer sur le lit du militaire afin de continuer la discussion. Au moins, cela lui faisait penser à autre chose qu'au mal qui le rongeait à l'intérieur.

Citation :

« En ce qui concerne ton désir d’avoir la tête de Kolya, je peux te donner quelques tuyaux. Je n’ai pas pu décapiter Adrian, mais un massacre corporel plus une balle en plein milieu du front, c’est ultra efficace pour éliminer des pustules dans ce genre. »

John ne put s'empêcher de pouffer de rire malgré la douleur à la remarque du médecin. Certes, Noah avait souffert le martyr entre les mains du freelance mais au bout du compte, le médecin avait tout de même réussit à en venir à bout. Il avait réussit à enlever une belle épine du pied à toute la cité mais aussi en résolvant le mystère de l'assassinat du directeur de la CIS. Une pierre deux coups et une certaine sérénité avait été retrouvé sur la cité. Mais malgré les quelques conseils de la part de son ami, cela n'avait pas remonté le moral du militaire. Il ne demandait que ça d'en finir avec cet enfoiré de Kolya mais à croire que le destin en choisissait autrement.

Après avoir tenté de détendre l'atmosphère un peu plus tôt dans la conversation, cette fois ci, Noah tenta de remonter le moral du militaire alors qu'il s'en voulait de n'avoir pas pu faire plus pour la cité et surtout plus pour sa fille. Il le savait qu'il était un bon père mais être un bon père dans Pégase avec une fille comme la sienne, n'était pas suffisant. Il fallait être un super papa, capable de parer à toutes éventualités. Mégane était une fillette adorable mais avec un tempérament à la Sheppard, elle avait un don certain pour se mettre en danger toute seule. Elle avait grandit trop vite par rapport à une enfant de son âge mais le destin l'avait décidé ainsi. Lui apprendre qu'il ne fallait pas qu'elle soit en première ligne ? Autant dire ça à un mur. L'adolescence pure et dure allait être un véritable enfer pour ses parents.

« Mégane est plus que bornée donc va lui expliquer ça. Bon après, je sais de qui elle tient pour ça. Si ça ne va pas dans son sens, elle fait tout le contraire. J'ai bien pensé à l'enfermer dans un placard mais ça n'aurait sûrement rien changé. La première fois, ça n'a pas empêcher cet enfoiré de l'enlever alors qu'elle était dans nos quartiers donc je pensais qu'elle serait plus en sécurité avec moi. Je crois qu'inconsciemment, c'est moi qui l'ai mis en première ligne en la gardant avec moi. »

De toute façon, aucun endroit sur cette cité n'aurait été sûr pour la fillette. John avait juste quelque peu précipité la rencontre avec le Commandant Genii en la gardant près de lui. Comme quoi, John avait vraiment un mauvais karma car sur une si grande cité, il avait fallu qu'il tombe pile au même endroit que lui... Peu importe, le mal était fait. Mais alors qu'il commençait de nouveau à être en proie à la culpabilité, les effets de la morphine commençait à faire effet. Sauf que deux doses si proche l'une de l'autre allait avoir certains effets indésirables sur le militaire.

John se sentait de plus en plus léger et les grosses douleurs qu'il éprouvait dans tout le corps, commençait à disparaître, laissant place à un état de bien être absolu. Sa tête lui tournait légèrement et le visage de Noah tanguait devant lui.

« Alors tu sais quoi... Je voudrais pas dire mais ta morphine... c'est de la bonne. LÁ, ça fait effet. Peut-être un peu trop mais pas grave. Et puis tu sais quoi... le seul truc qui manque... Oh une petite licorne !!! lança-t-il sans prévenir d'une vois assez aiguë, alors qu'il croyait apercevoir une licorne derrière le médecin, gambadant entre les lits, laissant derrière elle, une traînée aux couleurs de l'arc en ciel. Oui, John était en complet bad trip. Le militaire n'avait pas dû attendre assez longtemps avant que la première dose ne fasse effet, d'où le fait qu'il en avait redemandé une au médecin mais en fin de compte, elle avait juste mis un peu de temps à faire réellement effet. Plus l'ajout de la seconde dose, cela avait envoyé le militaire dans le monde des Bisounours.

« Attends, je vais aller la chercher ! dit-il en la montrant du doigt, commençant à s'agiter dans son lit et tentant aussi de sortir de dessous les draps. John était prêt à se lever pour poursuivre la licorne qu'il croyait toujours voir alors que cette dernière s'amusait à sauter un peu partout dans l'infirmerie. A croire que John avait presque envie de faire la même chose.

Le petit rire de John fit sourire Noah, enfin une petite note « joyeuse » de la part du militaire après tout ce qui venait de se passer sur Atlantis. Mais ce sourire se fana lorsque son ami grimaça de douleur… le médecin posa une main sur l’avant-bras de son patient et ce, afin de capter son regard plus facilement lorsque ce dernier sentit qu’on lui réclamait une petite seconde d’attention.

« Il vaut mieux qu’on en discute plus tard… on va laisser le temps à la morphine de faire son petit effet et ensuite, je te jure qu’on mettra tout en œuvre pour élaborer le plus machiavélique des plans, afin de mettre un terme à la vie de ce Genii de malheur. »

John ne pu qu’acquiescer et son regard était plus déterminé que jamais. Noah pouvait se retrouver dans ses yeux, car lui-même avait été aussi résolu à tuer Adrian lorsque ce dernier l’avait enlevé et torturé durant plusieurs heures. S’il le fallait, le médecin irait même jusqu’à tenir Kolya pour que John puisse le faire souffrir de mille et une façons, en commençant par le castrer à vif, à la barbare avec un couteau rouillé. Son service trois pièce serait alors découpé finement pour le donner à manger à son propriétaire lui-même. Perdu dans ses pensées, il secoua la tête lorsque John l’appela.

Noah pris un air d’excuse avant de porter son attention sur Megane. Bien évidemment, leur sujet de discussion s’orienta sur Mini Sheppard qui, pour le moment, semblait se reposer sereinement. Mais pour le papa et l’oncle, la haine était plus que présente contre Kolya et les Genii qui avaient osé lui faire du mal. Noah ne cachait même pas son mécontentement envers la petite fille qui s’était mise en danger, même si elle avait réussi un sacré exploit en détruisant un vaisseau.

Citation :

« Mégane est plus que bornée donc va lui expliquer ça. Bon après, je sais de qui elle tient pour ça. Si ça ne va pas dans son sens, elle fait tout le contraire. J'ai bien pensé à l'enfermer dans un placard mais ça n'aurait sûrement rien changé. La première fois, ça n'a pas empêché cet enfoiré de l'enlever alors qu'elle était dans nos quartiers donc je pensais qu'elle serait plus en sécurité avec moi. Je crois qu'inconsciemment, c'est moi qui l'ai mis en première ligne en la gardant avec moi. »

Noah ne pu que soupirer tout en laissant son regard se poser sur Megane. Il secoua la tête de gauche à droite. Cette galaxie n’était clairement pas faite pour les enfants. Au moins, la CIS n’était plus présente sur Atlantis ; on pourrait dire qu’il y avait du mieux, dans un sens…

« Elle n’aurait été en sécurité nulle part, c’est bien là l’un des inconvénients de vivre sur une Cité entourée d’eau. Tu as fait tout ce que tu as pu et je le répète, tu es un très bon père. » Fait la moue en souriant tout en regardant John. « Mais il n’y a pas meilleur oncle que moi. »

Ce fût à ce moment précis que le regard de John se fit vitreux, et lointain en même temps. Noah fronça des sourcils en le regardant.

« Non tu… tu ne vas quand même pas te mettre à pleurer ? C’est juste un constat » Baisse la tête en souriant légèrement. « Megane est bien entourée, elle a une famille immense ici et… »

Citation :

« Alors tu sais quoi... Je voudrais pas dire mais ta morphine... c'est de la bonne. LÁ, ça fait effet. Peut-être un peu trop mais pas grave. Et puis tu sais quoi... le seul truc qui manque... Oh une petite licorne !!! »

« Oh merde alors… John… John ? Ok tu te sens mieux, mais tu dois rester calme, d’accord ? »

En ayant voulu faire plaisir à John, voilà que celui-ci délirait totalement avec la morphine. Bon au moins, il avait oublié ses douleurs qui se calmaient petit à petit mais quand même. LA drogue, c’est mal… que faire… c’est à ce moment-là que le militaire voulu rattraper son ami la licorne en se levant rapidement, mais Noah l’en empêcha et eut une grimace en voyant une de ses blessures se rouvrir à l’avant-bras. Fort heureusement, il avait sa trousse médicale à portée de main et il obligea son meilleur ami à se rallonger.

« Non non non tu restes là avec moi, ce lit est très bien pour te reposer et puis… je connais cette licorne, dès qu’on veut s’approcher, elle s’en va. Et puis regarde, il faut que je puisse recoudre ton bras… »

Noah se souvenait de quelques bribes de son séjour à l’infirmerie, suite à son « altercation » avec Adrian. Mais Dean lui avait clairement expliqué que le médecin avait fait un joli trip également, et qu’il avait soi-disant vu une licorne lui aussi. Mince… se pourrait-il que les licornes existent sur Pégase et que… il y ai le fantôme de l’une d’entre elle sur Atlantis ? Si c’était le cas, elle n’apparaissait que pour les personnes un peu trop shootées à la morphine !

Il commença à recoudre la blessure de John qui se calmait petit à petit, mais son regard était toujours porté vers la soi-disant licorne. Le pauvre… il mourrait d’envie d’y aller. Noah se mit à soupirer tout en continuant sa besogne.

« Tu dois laisser la licorne venir à toi et pour ça, tu dois être sage. Si tu tentes de l’approcher, elle va s’enfuir et ne plus jamais revenir, ce n’est pas ce que tu veux ? »

Passant par là, une infirmière pouffa de rire et le chef du service traumato lui lança un regard mi-désespéré, mi-réprobateur, alors qu’il terminait de recoudre John qui était de nouveau tout neuf. Il commençait même à somnoler.

« Tu as besoin de quelque chose ? »

John était dans un état second. Il planait littéralement mais au moins, il ne souffrait plus. Le seul petit problème, c'est qu'il commençait à voir des choses qui n'existaient pas comme une licorne par exemple. Elle était instantanément devenue son amie avec laquelle, John aurait bien voulu jouer.  Pour cela, il fallait donc qu'il la rattrape. Le militaire tenta donc de se lever de son lit, oubliant son état et ses blessures. Par chance, Noah fut réactif et l'empêcha de mettre son plan à exécution et l’obligea à se réinstaller sous les couvertures. Cependant, en s'agitant, il avait réussit à rouvrir une de ses blessures à l'avant bras.

Citation :

« Non non non tu restes là avec moi, ce lit est très bien pour te reposer et puis… je connais cette licorne, dès qu’on veut s’approcher, elle s’en va. Et puis regarde, il faut que je puisse recoudre ton bras… »

Le militaire afficha une mine triste car sa licorne lui manquait. Il ne comprenait pas pourquoi elle refusait de se laisser approcher alors qu'il voulait juste jouer avec et faire comme elle, gambader dans l'infirmerie comme si de rien n'était. Ré&signé, John se calma et laissa le médecin soigner sa blessure qui saignait légèrement. Mais pendant que Noah réalisait son œuvre, le leader militaire ne prit même pas la peine de le regarder faire. Son regard ébahi était toujours dirigé vers sa licorne qu'il apercevait un peu plus loin, vivant sa vie. John s'imaginait déjà faire la même chose, profitant de sa liberté, quittant enfin ce lit qui le retenait prisonnier depuis bien trop longtemps. Mis ses délires se stoppèrent quand il entendit que Noah s'adressait à lui en évoquant sa licorne.

Citation :

« Tu dois laisser la licorne venir à toi et pour ça, tu dois être sage. Si tu tentes de l’approcher, elle va s’enfuir et ne plus jamais revenir, ce n’est pas ce que tu veux ? »

En écoutant les paroles de son ami, le visage de John changea. Il laissa apparaître une mine boudeuse, faisant presque la moue. Il ne voulait pas attendre que sa licorne vienne à lui.

« Je veux m'amuser avec !! Je veux qu'elle vienne maintenant ! » ordonna-t-il en haussant quelque peu la voix avant de se raviser. « Hey ! Tu crois que je peux l'appelle Paillette ? »

Oui, John touchait le fond. Maintenant, il voulait donner un prénom à une hallucination. Mais peu importe, le militaire ne s'en rendait pas compte de ce qu'il disait. S'il venait à se souvenir de tout ça une fois qu'il serait redescendu sur Terre, il aurait probablement honte de ses propres. Toutefois, Si Noah lui avait répondu, il ne calcula pas sa réponse. La fatigue commençait à refaire surface ou tout simplement, la morphine finissait par avoir raison de lui. Les yeux papillonnants, le militaire luttait pour ne pas s'endormir alors que le médecin avait finit se recoudre sa blessure. Ce sont les paroles de ce dernier qui firent revenir le militaire à lui.

Citation :

« Tu as besoin de quelque chose ? »

« Tu peux me raconter * baille * une histoire pour... pour faire... dodo ? »

Ce fut les derniers mots du militaire car celui ci finit par s'endormir pour de bon, partant au pays des rêves, probablement rempli de licornes multicolores sautillant dans une prairie fleurie et de magnifiques arcs-en-ciel côtoyant le soleil.

Intérieurement, Noah rigolait face à l’air triste de John lorsqu’il lui expliqua qu’il ne pouvait pas approcher la licorne. Qu’est-ce qu’il ne fallait pas inventer pour qu’un patient reste sage et docile dans son lit d’infirmerie ? Fort heureusement, la plaie qui s’était réouverte sur l’avant-bras du militaire n’était pas très profonde, et le médecin avait pu le recoudre facilement. Mais désormais, voilà que son meilleur ami souhaitait jouer avec la licorne ! Noah usa de sa force pour plaquer John sur son lit, alors que celui-ci commençait à faire une jolie moue boudeuse. Le jeune homme se mordit les lèvres pour ne pas rire, mais il se retenait de le faire.

« Quand la licorne verra que tu iras mieux, elle viendra jouer avec toi. Et Paillette ? C’est un très joli nom pour elle, tu as le droit de l’appeler comme ça. » Dit-il en rigolant un peu finalement, ce qui eu le don d’agacer son militaire préféré.

Ce fut à ce moment précis que John hurla plusieurs fois « Paillette ! Viens ici Pailleeeeeeeette ! S’il-te-plaiiiiiiiiit… » et là, Noah avait du se retourner en entendant un gémissement de la part de Megane, qui venait d’être réveillée par son père. Oups… Noah incita John à la fermer, littéralement en mettant une main sur sa bouche. Puis, une fois calmé, il retira sa main et eut un regard ahuri vers John qui venait de lui demander de lui raconter une histoire.

« Hum… ok alors, hum… » Se racle la gorge. « C’est l’histoire de notre belle licorne, Paillette… la pauvre était persécutée par d’autres licornes mais bien vite, une belle princesse, Johanna… Pour ne pas dire John… vint la chercher pour devenir son amie, et lui demander aussi de l’aide pour retrouver les joyaux magiques du royaume d’Avalon. À ce moment là… »

Un ronflement vint s’élever et Noah regarda, dépité, un John totalement endormi. Ce fût à son tour de bouder.

« Moi qui avait commencé à inventer une si belle histoire… allez, bonne nuit princesse. »

Après avoir légèrement tapoté la jambe de John, Noah se leva lentement pour ne pas réveiller son meilleur ami, qui avait grandement besoin de repos avec tout ce qu’il venait de traverser. Il lui lança un dernier regard triste, avant de reprendre contenance et de sourire à Megane en se tournant vers celle-ci, à moitié réveillée. Il s’approcha de son lit pour s’y asseoir dessus, comme il avait fait avec le père de la jeune fille. L’oncle de cette dernière passa ses mains sur son visage et ce, afin de replacer ses cheveux derrière ses oreilles pour voir son visage à moitié endormi.

« Hey Pitchounette, désolé de t’avoir réveillée, tu peux te rendormir comme ton père si tu veux. Est-ce que tu as besoin de quelque chose ? »

Le petit sourire de Mégane faisait chaud au cœur de Noah qui la dorlotait comme il le pouvait, afin de l’apaiser après toutes les épreuves qu’elle venait de passer. Lorsque la jeune fille posa sa main sur celle de son oncle, celui-ci perdit une petite partie de son sourire en voyant son poignet rouge. Intérieurement, il bouillonnait… ces Genii, des pourritures de Pégase. Mais il reporta bien vite son attention sur Mégane qui lui parlait d’une voix ensommeillée.

Citation :

« Je.. je vais attendre un peu avant de me rendormir.. j’ai fais un cauchemar »

Noah se pencha vers elle pour lui donner un bisou magique sur le front, avant de la regarder droit dans les yeux. Son regard se voulait rassurant, afin qu’elle puisse se détendre et se sentir en sécurité.

« Je comprends que ton subconscient te joue des tours, mais ta maman et son équipe sont déjà en train de nous concocter une défense imparable pour que nos ennemis ne puissent pas nous refaire le même coup. Tu es en sécurité ici, je ne laisserai personne qui n’est pas d’Atlantis, s’approcher de toi à l’infirmerie. »

Le médecin hocha la tête et s’exécuta lorsque Mégane demanda le plaid de sa mère, ainsi que son doudou. Jenny étant une maman formidable, et connaissant évidemment sa fille par cœur, elle avait laissé le tout non loin du lit d’infirmerie de Mini Sheppard. Noah se leva pour aller chercher les affaires demandées, et passa devant un John qu’il regarda un instant. Celui-ci ronflait comme une locomotive, ce qui le fit lever les yeux au ciel. Celui-là, il aurait fait tout voir à son meilleur ami ! Arrivé près de Mégane, le médecin lui donna son doudou qu’elle serrait déjà fortement dans ses bras ; puis, il l’enveloppa dans le plaid pour qu’elle puisse se sentir au chaud, mais surtout en sécurité, avant de s’asseoir de nouveau sur son lit. Il posa une main sur la sienne alors qu’elle regardait son père qui dormait toujours.

Citation :

« Papa pète un câble à cause des antidouleurs ? » petit rictus « J’ai hâte de dire à maman pour Paillette. »

« Et bien, d’après Tonton Dean… il parait que j’ai aussi vu une licorne lorsque j’ai eu les antidouleurs il y a quelques mois. Mais je ne lui ai pas donné de prénom. » Se met à rire aussi. « On va pouvoir charrier ton père un petit moment avec cette histoire. »

Alors que tous deux se mirent à rire un peu bruyamment, John se mit à gémir légèrement en fronçant des sourcils. Ce n’était pas pour autant qu’il se réveillait… il tenta de se tourner d’un autre côté en réclamant « Paillette » d’une voix pâteuse, ce qui ne fit qu’accentuer l’hilarité de Mégane et de Noah. Oui, ils allaient en parler longtemps pour faire rager le militaire !

Peu après, la jeune fille demanda si son oncle pouvait rester jusqu’à ce qu’elle s’endorme et ce, malgré le fait qu’il avait beaucoup de travail. Effectivement, Noah aurait du déjà partir depuis un moment, mais comment refuser alors que la petite avait fait un cauchemar ? Mégane accentua sa plaidoirie en lui demandant également de lui raconter ses vacances sur Terre, loin de tout ce cauchemar qu’avaient connu les Atlantes. Il acquiesça avec plaisir ; après tout, si cela pouvait lui permettre de faire de beaux rêves plutôt que des cauchemars, pourquoi pas ? Le travail pouvait attendre et, il y avait pas mal de médecins et d’infirmières en ce moment.

Il s’installa sur le lit, afin que sa nièce puisse se blottir contre lui et ce, le temps qu’elle puisse s’endormir en écoutant ses aventures sur Terre. Noah passa un bras autour de ses épaules, et commença à parler.

« Alors déjà, sache que lorsque tu repartiras sur Terre avec tes parents, la base du SGC est extrêmement sécurisée, il n’y a pas de risque de voir débarquer des ennemis. Que dire de mes vacances… je suis allé chercher ma mère à New York. Elle n’était pas au courant mais je lui ai fait la surprise de l’emmener dans son restaurant préféré. Elle a failli s’évanouir pour son autre surprise. » Petit rire. « Un voyage aux Caraïbes ! Elle n’a jamais réellement eu la chance de voyager, à cause du travail de mon père alors… j’ai décidé de faire les choses en grand et de l’emmener loin du ciel gris de la ville qu’elle a toujours connu. Là-bas, on a profité de la plage, du soleil, des excursions mais en plus, j’ai réussi à réunir une bonne partie de la famille ; troisième surprise pour elle. On s’est amusés au restaurant, dans les bars, et on a fait pas mal de magasins. D’ailleurs, il y a un paquet cadeau sur ta table, tu l’ouvriras plus tard. »

Et oui, Noah n’avait pas oublié sa nièce durant ses vacances. Il lui avait acheté un bracelet Pandora, avec un charm représentant le globe terrestre qui pivotait. Ainsi, elle pourrait commencer sa petite collection, notamment lorsqu’elle retournera sur Terre avec ses parents.

Par la suite, Noah continua de parler de ses aventures, mais il entendit la respiration de Mégane se faire plus lente et légère. En regardant vers cette dernière, il constata qu’elle s’était endormie. Tout doucement, le médecin fit un dernier bisou sur son front, avant de se lever lentement et de s’éloigner, tout en lui souhaitant de faire de beaux rêves.

John avait poussé un gros roupillon, c'était peu le dire. Les doses de morphine qui lui avait injecté Noah avait bien fait leur effet et ce n'est que le lendemain matin que le militaire émergea, la gueule en vrac mais au moins, les douleurs lancinantes avaient finis par disparaître. Quand il fût un peu plus éveillé, le leader militaire avait même pu assister à l'ouverture du cadeau que Tonton Noah avait fait à Mégane, de son passage sur Terre. La jeune fille était plus que contente de recevoir un bracelet qu'elle ne quitterait sûrement plus jamais.

Les jours passèrent et se ressemblaient pour John. Il savait que le chemin vers la guérison allait être long et encore plus long car Mégane allait avoir la chance de pouvoir quitter l'infirmerie. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle ne passait pas de temps avec lui. Quand il alla mieux, John avait reprit ses taches administratives depuis son lit avec sa tablette. Le Dr Weir lui faisait parvenir les dernières nouvelles qui étaient toutes sauf glorieuses. Les pertes étaient énormes et tous les jours, de mauvaises nouvelles arrivaient. John devait regonfler les rangs de ses troupes qui avaient grandement été décimés. Aujourd'hui donc, c'est ce qu'il était en train de faire, le nez plongé sur sa tablette. Mégane avait eu la bonne idée de venir squatter son lit, s'asseyant à côté de lui, jetant un coup d’œil de temps à autre sur ce qu'il était en train de faire.

Citation :

"Ca serait bien que tu m'autorises aussi pour la sortie sur le continent. Les Athosiens souhaitent avancer la date à dans 2 semaines suite aux deniers événements. Une petite fête pour penser à autre chose a été voté en majorité dans la classe aujourd'hui."

En entendant ses mots, John laissa apparaître un sourire sur ses lèvres alors que la fillette descendit du lit et vint l'embrasser sur la joue. Il est vrai que John lui avait promis qu'ils rediscuteraient de cette fameuse sortie sur le continent quand l'attaque serait terminé. A croire qu'elle n'avait pas oublié ce que son père lui avait dit dans ce couloir.

Citation :

"Oublie pas que j'ai fais quasi un exploit sur-humain même si je sais que dans tes rapports tu as du masquer tout cela"

 Je sais que tu as envie d'aller sur le continent mais je n'ai pas le temps d'y penser pour le moment. J'ai encore du temps devant moi et oui, je sais que ce que tu as fais et même si oui, j'ai dû cacher certains éléments dans mes rapports mais je ne l'oublie pas. »

Citation :

"Je te laisse y réfléchir, je dois aller voir Kara"

John secoua la tête avec que la fille quitta la pièce non sans faire son petit coup d'éclat, lançant un clin d’œil vers son père, tout en prenant soin de faire tournoyer ses cheveux. Il ne put s'empêcher de soupirer avant de replonger dans sa tablette.

Les jours suivants furent plus où moins les mêmes. John oscillaient entre travail et visites de ses amis et de sa famille. Par chance, les médecins lui donnèrent enfin le feu vert de quitter ce maudit lit qu'il côtoyait depuis bien trop longtemps. On lui donna donc l'autorisation de se lever mais pas pour aller très loin. Désormais, il pouvait se "balader" en fauteuil roulant même s'il lui fallait un peu d'aide pour le manœuvrer. Son épaule n'était pas encore remise complètement.

En ce dimanche matin, John s'était réveillé assez tôt. Il avait réussit tant bien que mal à se hisser hors de son lit pour aller s'installer dans son fauteuil, tout en prenant encore une fois sa tablette pour travailler. Il ne vit pas vraiment le temps passé, tellement absorber par ce qu'il était en train de faire. Il n'entendit même pas des petits pas arriver derrière lui et qui l'espionnait. Mais de façon plus rapide que l'éclair, notre petite espion se saisit de la tablette du militaire et l'exhiba au dessus d'elle. Forcément cloué dans ce fauteuil, il ne put rattraper sa tablette, ce qui amusa la fillette.

Citation :

"On ne travaille pas le dimanche ! C'est fait pour tout faire, sauf.. ça. Maman est en train de te concocter un petit panier repas comme tu les aimes, mais on a encore une petite heure devant nous. Alors plus de tablette ! Propose moi une autre activité pour passer le temps; car j'ai l'impression que tu es comme sur un site de rencontre avec tout ces dossiers militaires que tu fais défiler."

Mégane avait raison, il travaillait de trop alors que son médecin lui avait intimé l'ordre de se reposer au maximum s'il comptait sortir plus vite de l'infirmerie. Il fallait qu'il lâche prise sur certaines choses et laisser les autres faire à sa place.

« C'est bon, tu as gagné. Finit le travail pour aujourd'hui. En attendant que maman arrive, que dirais-tu de... juste discuter un petit peu. Je sais pas moi. Raconte moi tes journées vu que Mademoiselle a la chance de pouvoir gambader sur la cité alors que son vieux père est coincé ici. Ou même si tu veux parler d'autres choses, vas-y. »

Il y avait peu de chance que son subterfuge fonctionne mais au moins, il aurait essayé. Après tout ce temps, Mégane n'avait toujours pas voulu dire quoi que ce soit par rapport à l'attaque et Kolya. Elle avait toujours esquiver ce sujet mais avec un peu de temps, elle finirait probablement par dire quelque chose... enfin... il espérait.

Citation :

« En attendant que maman arrive, que dirais-tu de... juste discuter un petit peu. Je sais pas moi. Raconte moi tes journées vu que Mademoiselle a la chance de pouvoir gambader sur la cité alors que son vieux père est coincé ici. Ou même si tu veux parler d'autres choses, vas-y. »

John avait bel et bien dû se résigner lorsque Mégane lui chaparda sa tablette de travail. Il fallait tout de même qu'il pense à autre chose qu'à cela de temps à autre et quoi de mieux pour se changer les idées qu'un petit entretien en tête à tête avec sa fille, en attendant que Jenny débarque avec le "pique nique". Mais à première vue, Mégane n'était pas de cet avis. Elle aurait préféré s'amuser autrement mais elle aussi se résigna à entamer la discussion. Elle lui raconta sa liberté retrouvée. D'ici quelques temps, John pourrait aussi retourner dans la cité et voir autre chose que les murs de l'infirmerie qu'il côtoyait depuis bientôt trop longtemps à son goût. Mégane enchaîna sur les longues soirées qu'elle avait passé avec sa mère et Rodney qui semblaient s'atteler à trouver un moyen de mieux protéger cette cité, en l'absence des cristaux de contrôle, volé par cet enfoiré de Kolya.

Citation :

"Hey papa au fait, est-ce que c'est pour ça que je prends beaucoup de chose à coeur ? C'est mes gènes Canadien ? d'ailleurs.. je sais même pas pour moi je suis Atlante."

Cette remarque fit grandement sourire le militaire. Depuis sa naissance, Mégane avait passé plus de temps sur Atlantis que sur la planète natale de ses parents. Quoi de plus normal qu'elle se sente plus Atlante que Terrienne.

« Officieusement, oui tu es Atlante vu que tu es née ici mais officiellement, tu es née au États-Unis. Je ne suis pas sur que la nationalité Atlante, ça passe sur un passeport. Et pour tes gènes canadien, c'est possible. Tout ce que je sais, c'est que tu as hérité de mes gènes de casse cou et têtu à souhait, je ne vais pas te le cacher. »

La jeune fille enchaîna sur l'école et sur sa soirée entre filles auquel elle avait participé la veille au soir. Au moins, elle avait reprit une vie plus ou moins comme avant, riant et jouant avec ses amis mais aussi, partager de nombreux petits secrets qu'elle ne souhaitait pas divulguer à son père. Après tout, c'était de son âge. Mais elle ne continua pas sur sa lancée, racontant tout et n'importe quoi pour changer les idées au militaire. Dans la cervelle de la jeune fille, une autre idée germa. Elle se pencha pour retirer les freins du fauteuil roulant de son père.

Citation :

"On va faire une balade.. ça sent le bouc renfermé ici"

Cette remarque fit sourire le militaire même s'il aurait de loin préféré rester à l'infirmerie. John tenta bien d'exprimer son mécontentement mais Mégane ne l'entendit pas de cette oreille là. Elle prit littéralement le fauteuil pour une trottinette, sans prendre conscience des risques qu'elle prenait autant pour elle que pour son père. Mais rapidement, les deux Sheppard arrivèrent à destination. La fillette positionna le fauteuil devant une des nombreuses baies vitrées de la cité, qui donnait une vue splendide sur Atlantis, même si les stigmates de l'attaque étaient encore présentes.

Citation :

"Je m'étais dis que ça te ferait peut être plaisir de voir autre chose que tes 4 murs."

« C'est gentil, mon ange. Merci. »

Il est vrai que depuis les "récents événements", John avait été cantonné à rester cloué au lit, ne voyant rien d'autres que médecins et autres infirmières qui allaient et venaient aux quatre coins de l'infirmerie, tentant de soigner les pauvres bougres comme le militaire, qui avaient bien morflé. Voir la lueur du soleil lui faisait un bien fou. Il pouvait au moins penser à autre chose, tout du moins, jusque-là ce que le fillette vint l’enlacer, collant sa tête contre la sienne.

Citation :

"Je suis contente et soulager que tu sois enfin sorti d'affaire.. même si l'épisode paillette restera marqué dans ma mémoire"

Le militaire ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel tout en arborant un large sourire sur ses lèvres. Il n'avait guère de souvenir de son petit délire sous morphine mais Noah s'était fait un véritable plaisir de lui rafraîchir la mémoire quand il fût beaucoup plus lucide. Mais à première vue, Mégane était aussi au courant de ce petit trip non pas sous acide mais sous morphine. Au moins, cela aura fait rire la galerie et on en parlera sûrement dans quelques années. Jenny ne manquerait sûrement pas de lui rappeler ce fin souvenir car il était étonnant qu'elle ne soit pas déjà au courant de sa mésaventure.

« Je suis démasqué. J'aime les licornes mais il faut que ce secret reste entre nous, d'accord ? »

Mais Mégane ne répondit pas. Elle resta silencieuse un long moment, ce qui étonna son père, avant de prendre tout de même la parole, entamant un sujet un peu moins léger.

Citation :

"Les choses auraient pu être différente si je ne t'avais pas distrait et donner ces balles en salle du fauteuil. Je suis désolée."

Pendant leurs séjours à l'infirmerie respectifs, tous deux n'avaient pas pas vraiment reparler de tout ça, Mégane préférant de loin éviter ce sujet et bien d'autres. A croire qu'aujourd'hui, elle avait envie de s'ouvrir à son père. Pour se faire, John tenta de décoller la fillette de son cou et lui fit comprendre de faire le tour afin de faire face à son père. Il finit par se saisir d'une des mains de sa fille afin de la faire venir auprès de lui et l'asseoir sur sa jambe valide.

« Mégane, écoute moi bien. On en sait rien ce qui aurait pu se passer. Oui, peut-être  que les choses auraient pu être différentes ou peut-être pas. Je ne t'en veux pas pour ce que tu as fais. Mais je veux juste que tu me promettes une chose. Si un jour et ça je ne l'espère pas, une situation comme celle ci venait à se présenter de nouveau, ne fait rien dans mon dos qui pourrait porter préjudice, que ça soit à toi, à moi ou même à d'autres personnes. Je sais que tu as voulu bien faire mais ce genre de cachotterie n'a pas sa place dans ce genre de moment. Plus de secret, on est d'accord ? »

La fillette acquiesça légèrement de la tête avant que le militaire na la tire vers lui afin de lui déposer un baiser sur le côté de la tête, la berçant comme s'il s'agissait encore d'un bébé. Il espérait que cela pourrait tout de même la réconforter.

« Je suis quand même fier de tout ce que tu as fais. »

Tout deux restèrent un moment comme ça, profitant de ce moment entre père et fille, sans que personne ne vienne les déranger. Cela faisait bien longtemps que tout d'eux n'avaient pas eu un moment de complicité comme celui ci. Cependant, ce fût Mégane qui coupa court à tout ceci en reprendre une nouvelle fois la parole.

Citation :

"Il faut que je.. je t'avoue plusieurs trucs mais.. c'est pas facile et...

John avait été patient pendant tout ces jours à être à l'infirmerie avec sa fille, tentant de lui faire avouer tout un tas de choses sur ce qui c'était passé avec Kolya mais jusqu'à maintenant, Mégane s'était retranchée dans le mutisme sur ce sujet sensible. Le militaire s'était toujours demandé ce qu'il y avait bien pu se passer pour qu'elle ne daigne dire quoi que ce soit sur ce sujet mais il avait aussi rapidement compris que s'il tentait de la brusquer, elle se renfermerait d'avantage sur elle. Attendre avait été la meilleure solution et à première vue, cela allait peut-être payer aujourd'hui même si cela n'était pas encore gagné.

« Ma chérie, tu sais bien que tu peux tout me dire. Prend ton temps et dit le, de la plus simple des manières, avec tes mots. »

John y était presque. Mégane était sur le point de s'ouvrir à son père sur les récents événements même si elle semblait encore quelque peu réticente. Il fallait que le militaire fasse son possible pour arriver à percer la petite bulle protectrice qui entourait encore la fillette. Avec un peu d'encouragement, cela sembla fonctionner... enfin presque.

Citation :

"Je... non je ne peux pas te le dire.. ça voudrait dire que..."

Le militaire ne put s'empêcher de froncer des sourcils en écoutant la réponse de sa fille. Qu'est-ce qui pouvait encore la bloquer ? Pourquoi ne pouvait-elle rien dire ? John commençait à se douter que Kolya avait essayé de une nouvelle fois de lui retourner le cerveau, comme il avait si bien fait, la première fois qu'il avait kidnappé la fillette. Cependant, après un bref instant de flottement, Mégane se décida enfin à se dérider.

Citation :

"Tu as dis qu'on ne devait plus avoir de secret l’un pour l’autre… alors j’ai quelque chose à te montrer.. pour que tu comprennes bien la suite »

Sur le moment, John ne comprit pas le sens de sa phrase. Si petite et déjà autant de secret ? Elle prenait une certaine avance pour les années à venir en tout cas. Alors que la fillette était toujours sur sa jambe, elle se tourna légèrement afin de faire face à une porte qui  n'était pas très loin d'eux. Le Colonel se demanda bien ce qu'elle pouvait faire. Elle tendit sa main en direction de la dite porte tout en se concentrant et rapidement, la porte s'ouvrit d'elle même, comme par enchantement. Devant une telle chose,  il ne put rester que bouche bée.

Sa petite fille adorée venait tout bonnement d'ouvrir une porte à distance, rien qu'en se concentrant dessus. Non... ça ne pouvait qu'être qu'une coïncidence... Toujours aussi abasourdit par se qu'il venait de voir, il  ne réussit pas à trouver les bons mots pour poursuivre la conversation. Par chance, Mégane reprit de plus belle afin de s'expliquer un peu plus sur tout ça.

Citation :

« Depuis une petite année, j’arrive à faire ça.. en plus de faire fonctionner des objets lantien que maman ramène de Zones Inexplorées, qu’elle-même n’arrive pas à activer. C’est sans doute pour ça que j’ai réussi à envoyer si loin les drones du fauteuil, même si ça m’a donné super mal la tête...»

Un an ! Et elle ne lui disait que maintenant ? Attendez une minute.. Elle arrivait à faire fonctionner des objets que sa mère ramenait des zones inexplorées de la cité ? Ça voulait dire que Jenny était au courant et qu'elle ne lui aurait rien dit ? Entre Castiel qui avait des pouvoirs de Super Saiyan et Mégane qui devenait un maître Jedi, capable d'utiliser la force... est-ce que quelqu'un sur cette cité était capable de dire la vérité à John ou c'était beaucoup trop compliqué pour une partie des habitants de cette cité !!! A croire que pas mal de monde devait croire que John n'était pas assez digne de confiance pour lui avouer leurs petits secrets, même pas sa propre fille... Et Jenny dans tout ça ? Elle aussi était au courant ? Il fallait vraiment qu'il tire ça au clair quand il serait enfin libéré de cette infirmerie de malheur.

Ne sachant pas quoi dire sur le moment, Mégane préféra enchaîner sur les faits que John cherchait depuis tant de temps à lui faire avouer. L'enfant avoua enfin la vérité sur Kolya et ce qu'il avait osé lui faire quand il avait été seul avec elle. Plus ces explications avançaient, plus John sentit une forte colère monter en lui. Cet enfoiré avait une nouvelle fois toucher à sa progéniture. Ça, il s'en doutait déjà mais il ne s'était pas imaginer ça comme explication.

Le plus inquiétant dans tout ça, c'est que Kolya travaillait sur une génothérapie et s'il parvenait à ses fins, le résultat serait catastrophique. Si les Geniis avaient la capacité d'utiliser la technologie Lantienne, il se ferait un plaisir d'asservir la galaxie à leur bon vouloir. Connaissant le Commandant, cela lui ferait le plus grand plaisir. Cependant, il était hors de question qu'il se serve de Mégane pour ses expériences, même si son patrimoine génétique était bien supérieur à celui de ses parents.

Maintenant qu'il connaissait enfin la vérité, il fallait devoir agir et rapidement si les Atlantes ne voulaient se retrouver au pied du mur, plus qu'ils ne l'étaient déjà.

Citation :

« Il.. je sais que rien n’est de ma faute.. tu me l’as dis.. la psychologue me l’a dit aussi.. mais.. mais je me dis que si je l’avais peut-être suivi sans faire d’histoire, malgré toutes les horreurs qu’il a dit.. Vous n’auriez pas à vous inquiétez encore plus, maintenant, pour me protéger maman et toi.. et peut-être qu’à cause de moi.. il reviendra ici.. et que cette fois.. toi ou maman.. ou même vous deux, vous mourrez. »

« Je veux que tu enlèves cette idée de la tête. Ni maman, ni moi, nous ne comptons mourir. Si Kolya avait voulu nous tuer, il l'aurait déjà fais depuis longtemps. » C'était triste à dire mais c'est bien la vérité. « S'inquiéter pour ses enfants est propre à tous les parents même si en étant sur Atlantis, on doit sûrement plus s’inquiéter que des parents lambda mais on l'a choisit. Tu sais, avec des "si" et des "peut-être", on peut faire tout ce qu'on veut mais une chose est sûre, c'est que si tu l'avais suivit, notre inquiétude aurait été encore plus grande et il aurait été hors de question que je te laisse avec lui, quitte à remuer toute la galaxie pour te retrouver. Il ne remettra jamais les pieds ici. »

Cette dernière phrase était autant pour réconforter la fillette que pour lui même. Avec le temps, le Colonel commençait à douter sérieusement de sa capacité à arriver à le tuer un jour. S'il devait attendre que le Genii meurt de vieillesse, cela risquait d'être long. Malheureusement, les vieilles carnes sont souvent les plus résistantes.

« Tu ne deviendras pas un rat de laboratoire, pas tant que je serais à tes côtés, » termina-t-il alors qu'il rapprocha la fillette de lui pour la cajoler, tentant de la réconforter comme il le pouvait alors que ces yeux se faisaient de plus en plus larmoyant. Elle avait gardé ce secret depuis bien trop longtemps en elle.

Citation :

« Il ne peut pas me retrouver hein ? Les médecins n’ont rien trouvé sur moi pour qu’il me kidnappe ? »

Mégane s'était quelque peu détachée de son père afin de lui poser ces questions, un vent de panique dans la voix. Sur le moment, la première question sembla évidente pour le militaire. Bien sur que non que Kolya ne pourrait pas retrouver la fillette. Mais la seconde le fit réfléchir un instant.  Cette question ne devait pas être si innocente que ça si elle la posait. Encore une fois, il avait dû lui enfoncer une idée dans le crâne qui avait fait son petit bonhomme de chemin. Mais d'un autre côté, Kolya était assez tordu pour avoir réellement fait quelque chose mais les médecins auraient probablement trouver une chose étrange sur elle depuis le temps. A moins que ça aussi, on lui ai caché...

« Pourquoi tu penses ça ? Bien sur qu'il ne peut pas mais si ça peut te rassurer, on demandera à tonton Noah de faire des examens supplémentaires. »

Citation :

« Je veux que tu enlèves cette idée de la tête. Ni maman, ni moi, nous ne comptons mourir. Si Kolya avait voulu nous tuer, il l'aurait déjà fais depuis longtemps. »

Mégane redressa sa tête vers son père, dépitée. Il avait sans doute raison... cette fois encore, ils avaient côtoyer la mort sans se laisser prendre.

Citation :

« S'inquiéter pour ses enfants est propre à tous les parents même si en étant sur Atlantis, on doit sûrement plus s’inquiéter que des parents lambda mais on l'a choisit. Tu sais, avec des “si” et des "peut-être", on peut faire tout ce qu'on veut mais une chose est sûre, c'est que si tu l'avais suivit, notre inquiétude aurait été encore plus grande et il aurait été hors de question que je te laisse avec lui, quitte à remuer toute la galaxie pour te retrouver. Il ne remettra jamais les pieds ici. »

« Remuer la galaxie ». Parfois dans les moments de profonds désespoir, Mégane pouvait en doutait, notamment comme lorsqu’elle avait eu son entretien privé avec le genii. Il n’en restait pas moins qu’elle se devait de rester positive, car après tout son père avait déjà prouvé sa vaillance lors de son 1^er enlèvement. Il allait toujours au-devant du danger pour les siens, que ce soit avec elle, sa mère ou bien les autres membres de l’expédition.

L’adolescente poussa un long soupir, comme si tout le poids sur ses petites épaules s’échappait enfin. Le mutisme n’avait que trop duré et s’ouvrir lui avait fait le plus grand bien. Le militaire avait su apaiser et entendre ces quelques mots de sa bouche lui faisait un bien fou.

Mégane se pencha vers son paternel lorsqu’il la bascula sur lui pour un petit câlin réconfortant. Silencieusement ses quelques larmes s’échappèrent et elle se laissa bercer.

« Tu as raison.. même si parfois, j’ai l’impression de l’oublier, je sais que tu seras toujours là, comme maman. » Soupir. « J’aimerais pouvoir retourner sur Terre loin de tout ces psychopathes. Mamie peut me manquer et je n’ai jamais vraiment parlé à Tonton Dave, j’étais trop petite. Et puis Noah m’a montré des photos de parc d’attraction. Ça serait chouette d’en faire à l’occasion. Ca serait toujours mieux que de servir de pompe à sang. » dit-elle d’une grimace. C’est alors que son appréhension tantôt calmé réapparu et elle demanda si elle était bien en sécurité.

Citation :

« Pourquoi tu penses ça ? Bien sûr qu’il ne peut pas mais si ça peut te rassurer, on demandera à Tonton Noah de faire des examens supplémentaires. »