Des vacances mortelles

Un tout petit weekend de vacances loin de tout, voilà ce que Noah avait quémandé à John et au Docteur Weir, il y a de ça un mois déjà. Deux minuscules petits jours, seul et même sans sa fiancée Kylee, afin de se ressourcer après de longs mois de péripéties tumultueuses et aussi rocambolesques les unes que les autres. Une vie dans la galaxie de Pégase plus que normale, dirons-nous. La seule contrepartie qui lui avait été demandée, était que ses dossiers soient à jour mais pour ça, le médecin était d’une organisation infaillible ! Même s’il n’en avait pas vraiment besoin d’un coup de main, sa nièce Mégane n’hésitait jamais à venir aider son oncle et en un tour de main, son travail était bouclé ! Mégane eu droit à son argent de poche et Noah, son petit weekend en solo bien mérité.

Pour une fois, ses bagages semblaient moins nombreux et pour cause : c’était là sa première sortie sur le Continent qui ne comportait aucune vague de vaccins ou de visites médicales auprès des Athosiens. Ça, Noah le laissait à Carson pour une fois ; et oui, ce n’était pas toujours aux mêmes de travailler un tant soit peu ! Masen avait fait sa part et ce, plus d’une fois ! Même s’il n’allait pas se plaindre d’avoir été promu Chef du Service Traumatologie, les derniers événements avaient eu de fortes répercussions au niveau de l’infirmerie, plus remplie que d’habitude. Le calme étant revenu après la tempête, Noah était prêt à partir et n’avait plus qu’à demander à John d’emprunter un Jumper, tout en félicitant le militaire de ne pas être passé dans son service lors des dernières attaques Wraith (si Noah savait pour l’Event… il va pas le féliciter cette fois mdr). Il le congratula de n’avoir tiré sur aucun membre de son équipe également… cela lui valu un regard blasé de la part de son ami, ainsi que d’une petite pique qu’il n’avait pas trop comprise mais apparemment, cela concernait une arme à feu dont son fessier devait se méfier. Bizarre, mais après plusieurs « menaces » entre eux, John avait finalement donné l’autorisation à Noah de partir avec un Jumper, tout en lui faisant promettre de ne faire aucune rayure, la peinture venant d’être fraîchement refaite…

Enfin bien installé sur le siège de pilote du Jumper, le médecin commença à s’envoler sous l’œil aguerrit de son ami qui était très attaché à ses jouets. Pour lui faire peur, Noah fit exprès de frôler les murs, ce qui donna quelques sueurs froides à John qui insulta le pilote de tous les noms d’oiseau dans son oreillette.

«//T’inquiète, je ne vais pas égratigner ton engin. On se revoit dans 2 jours autour d’une bière ! À plus Johnichou !//»

Sur ce, Noah pris la direction du Continent, le sourire aux lèvres et tellement heureux d’être en vacances, qu’il ne vit même pas le temps passer. Les plages de sable fin faisaient déjà leur apparition à travers le parebrise…

Le médecin venait d’atterrir en douceur non loin de l’une de ces plages et rapidement, il s’était mis en condition pour aller piquer une tête. Il commença alors à se dévêtir.

Vêtu uniquement de son short de plage que beaucoup qualifiaient de hideux, il déposa une serviette sur la plage et couru aussitôt vers la mer, où il y plongea allègrement. L’eau n’était pas aussi chaude que dans les mers des Caraïbes, mais elle n’était pas froide non plus ! Parfait… il fit quelques brasses, plongea pour apercevoir quelques poissons exotiques et, au bout d’une bonne heure, il se posa en mode planche sur cette eau cristalline et ferma les yeux, profitant du bruit de l’océan si différent de ce qu’il entendait de la Cité. Ici, tout était plus calme, plus reposant, loin des soucis…

Au bout d’un moment, Noah sorti de l’eau.

Spoiler:

Allongé sur sa serviette de plage, le médecin profita des rayons du soleil mais au bout d’un moment, il commençait légèrement à faire froid. Il enfila son t-shirt à manches longues et fut tenté d’aller chercher son oreillette dans le Jumper pour s’assurer que tout allait bien à l’infirmerie, mais il se ravisa... quoique... il entra dans le dit Jumper pour au moins avoir un moyen de communication, en cas de pépin. S’il avait su ce qui allait se passer ensuite, il n'aurait jamais été la chercher, cette foutue oreillette…

Adrian était de mauvais poil mais alors, de très mauvais poil. Le freelance avait passé une bonne demi heure à mettre à sac les quartiers du chef du service traumato en quête de son fameux dossier incriminant les deux personnes de la CIS dans cet assassinat, mais sans grand succès. Le médecin avait sûrement bien pris soin de tout bien cacher avant de prendre ses petites vacances. Tout y était passé. Plus aucun de ces vêtements n'étaient encore accrochés dans l’armoire mais arborait le sol de la chambre, parmi les meubles qui jonchaient également le sol. Pour résumer, Adrian avait foutu un beau bordel dans la chambre du médecin, éventrant au passage fauteuil, canapé et matelas en tout genre. Après tout, Noah ne reviendrait pas de ses vacances donc autant en profiter.

Maintenant que le massacre décoratif était fait, Adrian se dépêcha de revenir dans ses quartiers afin de prendre quelques affaires. Son si précieux sac avec tout ce qu'il fallait afin de bien s'occuper pendant son "week-end". Oui, le terrien était un homme... prévoyant. Quand tout fût près pour lui, il se hâta de se rendre au hangar à Jumpers où les botanistes qui attendaient pour le départ, le regardèrent d'un drôle d’œil, en le voyant débarquer. Adrian avait une certaine réputation qui n'était plus à faire aux quatre coins de la cité. Il était craint mais ces pauvres scientifiques n'avaient rien à craindre s'ils décidaient de se tenir à carreaux pendant le trajet. Tous prirent enfin place à l'intérieur du Jumper. Bizarrement, Adrian resta seul sur une des banquettes arrières alors que les autres scientifiques s'étaient entassés sur celle en face de lui. A croire que personne ne souhaitait l'avoir à leur côté. Tant pis pour eux, il allait avoir toute la place qu'il fallait pour poser son lourd sac à côté de lui, sac qui soit disant au passage, fit un bruit de métal qui s'entrechoquait à l'intérieur, ce qui étonna les quelques personnes avec lui.

Le voyage se passa donc sans encombre. Les gentils petits scientifiques n'avaient pas dit un mot pendant la grosse demi heure de trajet. Un silence de morts avait régné dans la carlingue jusqu'à ce que le vaisseau ne se pose dans une clairière non loin de la plage. A peine eut-il posé un pied sur le sol du continent, Adrian s'éloigna rapidement pour s'enfoncer quelque peu dans la foret. Il finit par déposer son sac au sol pour fouiner dedans et en sortir une tablette. Cela ne datait pas d'aujourd'hui qu'Adrian gardait un œil sur le médecin, suivant ses moindres faits et gestes. Il avait même été jusqu'à hacker le signal de sa balise sous cutanée afin de savoir où il était et aujourd'hui, cela allait bien lui servir.

Lorsqu'il capta enfin le signal, il se dirigea vers sa position. A première vue, le médecin avait décidé d'élire domicile sur une des larges plages du continent. Encore caché dans la végétation de la foret, Adrian sortit ses jumelles afin de mieux voir. Son Jumper trônait sur le sable, très loin de la première habitation des Athosiens. Une véritable aubaine pour le freelance. De loin, il remarqua que le médecin s'amusait dans l'eau, profitant sûrement des douces vagues de l'océan.

« Vas-y, profite pendant qu'il en est encore temps, » se dit-il plus pour lui qu'autre chose.

Changeant de position, il se rapprocha de plus en plus du Jumper, toujours caché dans les fourrés au loin . Entre temps, Noah avait décidé de faire bronzette sur la plage. Désormais, il fallait qu'il réfléchisse à comment il allait agir afin qu'il ne se fasse pas voir en traversant la plage. Mais la chance s'offrit à lui. Alors que le soleil se cachait et que le vent se levait, il put apercevoir Noah se rhabiller et se rapprocher de son Jumper pour y entrer. C'était maintenant ou jamais. Il prit la première chose qui lui tombait sous la main, c'est à dire une grosse branche et s'approcha rapidement de sa cible sans qu'elle ne s'en aperçoive. Enfin, de toute façon, elle n'aurait pas eu le temps de se rendre compte de quoi que ce soit. Adrian lui asséna un violent coup à l'arrière du crâne se qui lui fit perdre connaissance.

Désormais, il se retrouvait avec une poids mort à trimbaler. Il fallait qu'il trouve un endroit tranquille afin de s'occuper de son cas mais loin de la plage. Si des Athosiens venaient pour X ou Y raison dans les parages, il serait dans l'obligation de aussi se débarrasser d'eux. Ni une ni deux, Adrian se saisit du médecin et le jeta comme un vulgaire sac de patates sur son épaule afin de retourner dans la foret, pour reprendre son sac à la main et s'enfonça davantage dans les bois.

Le silence régnait dans cette épaisse forêt. Seul quelques oiseaux se faisaient entendre au loin. Adrian tenta d'accélérer le pas mais il ne fallait pas se mentir, Noah faisait son poids, se qui ralentissait le mercenaire. S'il venait à se réveiller, la situation tournerait mal. Mais à croire qu'encore une fois, la chance était de son côté. Après une bonne heure de marche, il arriva à ce qui pouvait ressembler à un ancien campement, complètement abandonné depuis des années à première vue. Cela ne prit pas longtemps au freelance afin de déposer Noah, sans grande précaution sur le sol pour aller jeter un coup d’œil un peu plus loin. Il trouva quelques tentes mises en cercle dont certaines qui tenaient encore debout et au centre de ces dernières, trônait une grande cage encore bien solide, toute en gros rondins de bois. Un sourire machiavélique naquit sur les lèvres d'Adrian qui retourna vers son prisonnier toujours inconscient. Il alla donc fouiner dans son sac pour y sortir une paire de menottes qu'il passa aux poignets du médecin ainsi qu'un bandeau pour lui bander les yeux. Il ne voulait pas que Noah découvre la surprise avant l'heure. Un peu de suspense dans tout ça voyons. Quand il eut terminé, il se décida à traîner son prisonnier sur le sol en terre, pour le faire entrer dans la cage et alla l'asseoir à l'intérieur. Désormais, il ne lui restait plus qu'à attendre que notre Belle aux Bois Dormant ne se réveille, sûrement avec une magnifique mal de crâne en prime.

Pendant qu’il profitait des rayons du soleil, Noah rouvrit instantanément les yeux avant de se redresser, puis de regarder vers la forêt. Il se sentait observé et cela lui paraissait assez bizarre. Mais après quelques instants à scruter les horizons de l’orée des bois, le médecin haussa les épaules avant de s’allonger.

« Hum… sûrement des Athosiens partis chasser, ou des enfants qui s’amusent. »

Du fait qu’il ait été souvent kidnappé et torturé en mission off world… et même sur Atlantis, d’où le port d’un 9mm autour de sa taille… le pauvre Noah se méfiait d’un bon nombre de choses, surtout lorsqu’il se retrouvait seul ou en compagnie de scientifiques qui eux, arrivaient toujours à s’échapper avant de se faire kidnapper. Comment ? Il faudrait qu’il leur demande mais pour ne pas citer leur cheffe en second, les explosions semblaient être une bonne diversion pour s’enfuir. Ni vu, ni connu.

Enfin… après avoir profité de la chaleur qui émanait du soleil, ainsi que de la douce brise marine, Noah avait fini par se rhabiller et rejoindre son moyen de locomotion pour prendre son oreillette, en cas de pépin. Le dit pépin ne tarda pas à arriver. Sans crier gare, le médecin sentit une violente douleur à l’arrière de son crâne, avant de s’évanouir à terre. Du sang s’écoula sur la blessure provoquée par l’objet contendant non identifié, maculant ici et là le Jumper.

Noah semblait totalement comateux. Il oscillait entre « rêve » et réalité, et se sentait transporté sans aucun moyen de bouger le moindre petit orteil. Lors des moments où il reprenait connaissance, le médecin sentait quelque chose couler de l’arrière de son crâne jusqu’à l’avant, ce qui signifiait qu’il avait la tête en bas durant ce transport de bourrin, et donc qu’il devait s’agir d’un ravisseur, et non d’un gentil Athosien qui aurait vu la scène avant de le sauver. Avant de replonger dans l’inconscience, deux choses étaient claires pour lui : d’une, il devait avoir une bonne commotion cérébrale et de deux, il venait de se faire une nouvelle fois kidnapper. Mais n’étant sûr de rien, peut-être que finalement, il se réveillerait sur la plage après un cauchemar ?

Au moment où il se réveilla pour de bon, la personne qui venait de le frapper et de l’enlever le jeta durement à terre et, pour ne rien gâcher, son front heurta une pierre, déchirant sa peau au passage pour qu’un saignement se produisit. Commotion 2 – 0 Noah. Ce dernier tomba une nouvelle fois dans l’inconscience la plus totale à cause de ce choc. Un peu plus tard, il ne sentit même pas qu’il était traîné à même le sol, ce qui eu pour effet de salir encore plus son short de plage ; cette fois, on l’obligerait à jeter ce vêtement jugé trop hideux par plusieurs membre d’Atlantis… enfin, s’il se sortait vivant de cet énième enlèvement.

Noah commença à revenir à lui, mais pas assez au goût de son ravisseur car il ne faisait que se réveiller, puis se rendormir. Les deux coups reçus à la tête y étaient pour beaucoup et il faudrait du temps pour le jeune homme de revenir complètement à lui, en reprenant quelques forces durant ses moments où il « dormait ». Cependant, la pluie, sous forme de crachin, commençait à s’abattre sur le Continent et de ce fait, vêtu légèrement, le médecin commençait à avoir froid ; il grelottait, ce qui eu pour effet de commencer à le réveiller pour de bon. Mais il reçu plus d’eau que d’ordinaire en plein visage et là, il devint complètement alerte.

« Mais qu’est-ce qui se passe ? »

Plusieurs problèmes s’imposaient à Noah. Premièrement, il eut un gémissement de douleur en sentant son cerveau pulser contre son crâne à cause des coups reçus. Ensuite, en essayant de regarder autour de lui, il constata que c’était le noir total, le néant mais il n’était pas aveugle ; non non, il sentit un bandeau qui lui obstruait la vue. Enfin, en voulant bouger, il constata que ses mains étaient menottées. La pluie étant devenue légèrement plus forte, et plus fraîche, Noah sentit ses extrémités s’engourdir par le froid qu’il ressentait. Posé contre ce qui semblait être du bois, il posa délicatement sa tête en arrière et souffla longuement.

« Et merde… on ne peut décidément pas être tranquille dans cette galaxie… Qui que vous soyez, un peuple vit sur ce Continent ! Comme ils chassent un peu partout, ils ne tarderont pas à nous trouver. Votre plan machiavélique tombe à l’eau ! »

Mais lorsque Noah entendit la voix de son agresseur, son sang se glaça autant que son corps et ses os. Même son petit orteil que ce malade avait à moitié sectionné se recroquevilla sur lui-même. Mais aussi, il sentit une colère monter en lui, désireux d’être sur la Cité pour donner le fameux rapport qui incriminait son ravisseur ainsi qu’Erika. Il devait le donner lundi… pourquoi diable ne l’avait-il pas donné avant ses vacances ??

« Adrian… you son of a… »

Mais le médecin fut interrompu par le freelance, et pas de la plus douce des manières. Cela valu un cri de douleur, mais aussi de rage de la part de la victime de ce cinglé.

A première vue, la Belle aux Bois Dormant n'était pas très enclin à revenir parmi les éveillés et malheureusement, Adrian n'était pas du genre à être patient. Surtout, le freelance n’avait pas de temps à perdre. Il lui restait moins de deux jours avant que la disparition du médecin ne soit signalée donc autant aller droit au but. Donc, afin de réveiller notre princesse, il se décida à aller fouiner dans son sac afin d'en sortir une gourde. Après en avoir bu une gorgée, il se décida à en lancer une bonne quantité au visage au médecin afin qu'il émerge de son sommeil, ce qui ne manqua pas.

Citation :

« Mais qu’est-ce qui se passe ? »

L’incompréhension pouvait presque se lire sur le visage de Noah, ce qui amusait grandement son ennemi. Adrian préféra ne rien dire pour le moment, préférant le laisser dans l'ignorance la plus totale.

Citation :

« Et merde… on ne peut décidément pas être tranquille dans cette galaxie… Qui que vous soyez, un peuple vit sur ce Continent ! Comme ils chassent un peu partout, ils ne tarderont pas à nous trouver. Votre plan machiavélique tombe à l’eau ! »

« Oh c'est bon, arrête de jacasser pour ne rien dire ! Ça m'agace les oreilles. »

Oups, Adrian venait de se vendre tout seul en adressant la parole à Noah. Le seul problème, c'est que rien que le son de la voix du dit médecin, était source d'agacement pour lui et forcément, il ne pouvait pas s’empêcher de lui envoyer une réponse cinglante en pleine tête. Tant pis pour l'effet de surprise.

Citation :

« Adrian… you son of a… »

Adrian ne laissa pas le médecin finit sa phrase et préféra lui coller une bonne mandale à la place. Comme quoi les habitudes reviennent vite surtout quand il s'agissait de faire souffrir les gens et d'autant plus ce médecin ci. Depuis leur dernière rencontre, le freelance n’avait guère revu le médecin, le croisant de loin mais sans plus. De toute façon, si Adrian venait à vous, ce n’était jamais une bonne chose. Mais depuis tout ce temps, il était heureux de revoir son médecin préféré car il savait qu’il n’allait pas à devoir retenir ses coups avec lui aujourd’hui.

« Surveille ton langage mon petit. On reste poli quand on est en position de faiblesse et insulter son ravisseur est loin d'être une bonne idée, d'accord ? Donc ferme là pour le moment. Ça me fera des vacances. »

Le temps était changeant et les nuages gris se faisaient de plus en plus nombreux au-dessus de leur tête et la pluie commençait également à faire des siennes. Fort heureusement, Adrian était toujours un peu prévoyant et s’était affublé d’une veste bien épaisse. Dommage pour Noah qui bientôt, serait gelé vu son accoutrement ridicule de plagiste de bas étage.

« Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins mais j’ai tout de même envie de jouer à un jeu très simple, » dit-il alors qu'il vint se mettre en face de lui et se baissa afin d'être à son niveau. « Je pense que tu n’es pas si idiot que ça donc tu dois deviner pourquoi tu es ici. En plus d’être un meurtrier, tu es un petit cachotier apparemment. Tu as un dossier sur ma patronne et moi que j’aimerais bien récupérer avant que tu ne joues les balances auprès de Weir. Donc mon jeu est très simple comme je te le disais. »

Adrian vint se saisir de son 9mm et alla le pointer directement sur le front du médecin, collant le canon contre sa tête, prêt à faire feu.

« Dis-moi où tu as foutu ce dossier sinon je vais faire prendre l’air à tes petites cellules grises en te logeant une balle entre les deux yeux. Ça m’embête d’être aussi radical mais je suis assez pressé par le temps. »

Bien sûr, Adrian n’allait pas en finir aussi rapidement avec le médecin mais si au moins, cela pouvait lui faire assez peur pour qu’il déballe tout assez rapidement, cela ne serait que bénéfique pour le freelance. De toute façon, il finirait par le tuer ; sa patronne avait été clair là-dessus. Mais après tout, elle n’avait pas indiqué qu’il n’aurait pas le droit de le faire souffrir avant de lui faire passer l’arme à gauche…

Citation :

« Oh c'est bon, arrête de jacasser pour ne rien dire ! Ça m'agace les oreilles. »

Noah s’était crispé des pieds à la tête, et cela se voyait à sa posture, mais surtout à son mouvement de recul qui venait de le faire buter contre les parois de ce qui semblait être une cage. Pourquoi... pourquoi avait-il fallu que, de tous les cinglés d’Atlantis, de tous les débiles et énormes sadiques habitant sur Pégase, fallait-il que Noah tombe sur ce vieux Freelance défraichit et à deux doigts d’aller faire un petit tour avec Erika, dans les prisons de la Zone 51 où ils n’auraient jamais pu en sortir grâce à toutes les preuves que le médecin avait accumulées ? Oui… les fameuses preuves contenues dans le dossier qu’il devait remettre au Docteur Weir, concernant la mort soi-disant accidentelle du dirigeant de la CIS ? Cette fameuse mort orchestrée par Adrian et Erika.

Mais par la suite, ce fût la colère qui venait de prendre le dessus sur la peur et les souvenirs de la dernière torture commise par Adrian. Noah n’avait qu’une envie, se venger bien comme il le fallait car… si la première fois il n’avait rien fait, en se disant que ce taré de Freelance allait le laisser tranquille… un deuxième enlèvement, suivi probablement d’une torture, nécessitait cette fois-ci que le médecin réplique et se défende. Tout du moins jusqu’à ce qu’il puisse retourner sur Atlantis pour faire tomber le toutou d’Erika, et Erika dans la foulée. Au moment où le jeune homme commença à sortir une réplique bien cinglante à son tortionnaire, ce dernier le frappa avec une force démesurée. Cela valu à Noah un grognement de douleur alors que sa tête semblait avoir fait trois tours sur elle-même. Il sentit le goût métallique du sang dans sa bouche, sang qu’il cracha par terre avant de relever son visage vers Adrian… du moins il le supposait vu que ses yeux étaient bandés. Le sang s’écoula encore un peu de sa bouche.

Citation :

« Surveille ton langage mon petit. On reste poli quand on est en position de faiblesse et insulter son ravisseur est loin d'être une bonne idée, d'accord ? Donc ferme là pour le moment. Ça me fera des vacances. »

En entendant les paroles d’Adrian, Noah ne pu s’empêcher d’avoir un petit sourire en coin, à la limite du machiavélique. D’ailleurs, un petit rire mesquin s’échappa de sa bouche.

« T’es pas en droit de me donner des ordres… mon p’tit gars. Si tu penses que tu vas réussir à me faire la même chose que la dernière fois, sans que je puisse te défoncer ta petite gueule de nazi, tu rêves. T’es qu’une tapette incapable de te battre à la loyale face à moi. »

Même s’il ne fallait pas trop provoquer Adrian, pour le moment, Noah voulait montrer que contrairement à la dernière fois, il n’avait pas peur. Il espérait également que son ravisseur le détache, vu que le médecin venait d’attaquer son « égo viril » ; au moins, tous deux pourraient se battre à armes égales. Mais cela n’eu pas l’effet escompté car Adrian commença à parler d’un jeu, puis à nouveau, il lui parla en quelques mots de la mort d’Alexis et bien évidemment, du fameux dossier qui allait les faire tomber, lui et Erika. Le médecin secoua lentement la tête. Jamais il n’avouerait quoi que ce soit par rapport à ces deux affaires, même s’il devait se faire tuer. En parlant de mort qui pourrait justement arriver plus tôt que prévu, Noah sentit quelque chose de froid, mais familier, se poser sur son front.

Citation :

« Dis-moi où tu as foutu ce dossier sinon je vais faire prendre l’air à tes petites cellules grises en te logeant une balle entre les deux yeux. Ça m’embête d’être aussi radical mais je suis assez pressé par le temps. »

Il y avait des tremblements de la part de Noah. Était-ce du au fait qu’il allait peut-être mourir dans moins d’une minute ? La pluie qui se faisait glaciale alors que, quelques heures plus tôt, le soleil caressait son torse de sa douce chaleur ? Sûrement les deux. Mais alors que la respiration du médecin se faisait plus lourde et plus rapide, avant de relever la tête vers Adrian.

« T’en es encore là-dessus ? Ta petite Alexis que je n’ai jamais tuée ? Mon pauvre, grandit un peu et va de l’avant. Ou plutôt, va dans la Zone 51… car lorsque le fameux dossier dont tu parles sera entre les mains des dirigeants d’Atlantis, toi et Erika, vous allez faire un aller simple vers la Terre, nous serons enfin débarrassés de vermines comme vous mais surtout toi, qui n’a pas hésité à tuer ton propre père. Et oui, je sais tout… » Petit rire en sentant Adrian défaillir très légèrement. « Au fait, il y a une chose que tout ravisseur digne de ce nom devrait savoir… »

Sur ce, Noah mit toute sa force dans sa jambe qu’il plia vers lui, avant de rapidement mettre un coup de pied directement dans le visage d’Adrian qui, selon ce que le médecin venait d’entendre, était tombé à la renverse.

« Vérifie bien que ta victime ne puisse pas se servir d’autre chose que de ses mains déjà attachées. » Dit-il alors qu’il tentait de se relever tout en voulant retirer son bandeau.

Ah ce brave Noah, toujours égal à lui même... malheureusement pour le freelance. Mais que voulez vous faire contre une tête de mule qui refuse de dire quoi que ce soit... Le menacer serait peut-être une bonne solution et pour ça, Adrian avait de l’expérience dans le domaine. Donc, il préféra ne pas se priver, surtout pour accélérer le mouvement. Il finit donc par coller le bout de son arme contre le front du médecin afin de lui mettre la peur de sa vie. De plus, ayant les yeux encore bandés, Noah ne pouvait que imaginer ce qui était en train de se passer.

Mais à croire que apposer un flingue sur la tête de quelqu'un faisait délier les langues cependant, pas dans le sens qu'Adrian aurait voulu. Mais sans que Noah le veuille, il venait tout bonnement de se vendre. Il savait beaucoup trop de choses pour ne rien savoir sur ce soit disant dossier. Cependant, il n'avait pas prévu une certaine chose. Le médecin venait d'évoquer l'ancien dirigeant de la CIS. Jusque là, rien d'anormal sauf qu'il venait de préciser le mot "père", ce qui le déstabilisa quelques secondes. Oui, il avait osé tué son propre père de ses propres mains, lui éclatant les cervicales avant de l'avoir tout bonnement jeter dans un des escaliers de la cité. Comme quoi cela n'avait apparemment pas suffit à faire croire à un accident. Et oui, Adrian avait été un fils indigne tout comme Andrew avait été un père indigne. La lignée se perpétuait à première vue.

Toutefois, alors qu'il était perdu dans ses pensées, ce fut les mots du médecin qui le sortit de là mais malheureusement, il aurait mieux fait de rester concentrer sur lui.

Citation :

« Au fait, il y a une chose que tout ravisseur digne de ce nom devrait savoir… » [...] « Vérifie bien que ta victime ne puisse pas se servir d’autre chose que de ses mains déjà attachées. »

On ne va pas se mentir, Adrian se fit avoir comme un bleu. Les quelques secondes d'inattentions qu'il avait eut auparavant lui coûtèrent un coup de pied en plein visage de la part du médecin, ce qui le fit perdre l'équilibre. Il ne put s’empêcher de pousser un grognement de rage en atterrissant sur son arrière train mais il se reprit rapidement. Lorsqu'il se remit sur ses pieds, il vit que le médecin tentait de retirer son bandeau mais il l'en empêcha assez rapidement. D'un geste vif, il alla le saisir à la gorge, enserrant son cou avec sa large main et en profita pour lui remettre le canon de son arme sous son menton.

« Tu sais à quel point je fais des efforts pour pas te buter tout de suite alors que ça me remplirais de joie de te faire sauter la cervelle donc si tu tiens un tant soit peu à la vie, soit un gentil petit toutou et tient toi à carreaux, » termina-t-il alors qu'il relâcha la pression sur sa gorge avant de se relever et de faire quelques pas en arrière, tout en prenant soin de vérifié l'état de son nez. Par chance, ce dernier n'était pas cassé mais un filet de sang s'en échappait. Même les yeux bandés, il avait réussi à lui en coller une bonne. Mais tandis qu'il essuyait le sang qui s'écoulait sur le bas de son visage, une idée lui vint ou plutôt, une réflexion. Adrian se retourna face à Noah, toujours assis à terre.

« Tu sais quoi en fait, pourquoi je me retiens ? Après tout si tu meurs, plus de dossier à dévoiler donc adieu mon cher. »

Sans crier gare, le freelance mit en joug le médecin et appuya sur la détente de son arme. Par chance ou tout simplement par volonté du terrien, la balle alla se loger dans l'épaule du médecin, ce qui arracha un sourire satisfait à Adrian.

« Je suis désolé, mon doigt a ripé. Estime toi heureux que mon envie de te faire souffrir est plus forte que celle qui me donne envie de te tuer. Maintenant, arrête de gigoter. »

En effet, avec la balle que Noah s'était prise dans l'épaule, le pauvre se tordait de douleur. Adrian en profita pour aller fouiner dans son dit sac pour en sortir quelques rilsans plastique afin de lier les pieds de sa victime, en prenant bien soin de serrer, si une nouvelle envie le prenait ou que tout simplement, il puisse finir par s'enfuir.

« Ton ravisseur a bien pris note de tes suggestions. Comme ça, ça te passera l'envie de me frapper », lança-t-il alors qu'il finit par retirer le bandeau des yeux de Noah. Maintenant, tous deux allaient pouvoir discuter les yeux dans les yeux.

Mais si la manière fort ne fonctionnait pas car à première vue, les menaces ne fonctionnaient pas sur lui pour le moment, il allait peut-être l'avoir à l'usure. Adrian n'était pas un spécialiste du comportement humain mais il savait qu'un homme, aussi fort soit-il est facilement brisable sur la longueur avec quelques petites douceurs en prime. Il lui restait un jour et demi avant qu'il ne soit dans l'obligation de le faire disparaître à jamais.

« C'est pas grave, tu finiras bien par me le dire où il est ce putain de dossier. Après tout, personne ne t'attend sur Atlantis d'ici demain soir. On a largement le temps pour papoter toi et moi. A moins que je fasse parvenir un message pour signaler que tu restes quelques jours de plus sur le continent. On aurait encore davantage de temps pour que tu me déballes tout. »

Noah avait sans le vouloir bien profité de la déstabilisation d’Adrian pour lui mettre un coup de pied en pleine face. Malgré ses yeux bandés, le freelance s’était lui aussi vendu en lui parlant et de ce fait, le médecin avait pu plus ou moins le repérer, afin d’ajuster comme il le pouvait son angle d’attaque puisqu’il ne voyait rien. Enfin, pour le moment… car il profita de tout ceci pour se relever tant bien que mal et ce, même si sa tête lui faisait un mal de chien ! Il tangua de gauche à droite sous l’effet de cette possible commotion cérébrale et, au moment où il voulu retirer son bandeau des yeux, la main de son ravisseur vint l’en empêcher avant de se positionner sur la gorge.

Noah se mit à déglutir péniblement, et sa respiration fût hachée tant la pression autour de son cou était forte. Adrian en avait sous le coude, c’était indéniable ! Le jeune homme sentit de nouveau l’arme de son tortionnaire ; il se raidit de tout son long, mais tenta tout de même de se défaire de cette emprise même si ses mains étaient menottées. Dans la précipitation de vouloir à tout prix respirer convenablement, Noah s’écorcha les poignets à cause de ces fameuses entraves qu’Adrian avait bien serrées.

Citation :

« Tu sais à quel point je fais des efforts pour pas te buter tout de suite alors que ça me remplirais de joie de te faire sauter la cervelle donc si tu tiens un tant soit peu à la vie, soit un gentil petit toutou et tient toi à carreaux. »

Clairement en manque d’air, le médecin fut finalement relâché au bout d’un temps qui, pour lui, avait duré une éternité ! Il tomba lourdement à terre, à genoux, et prit plusieurs bouffées d’air par de longues inspirations et expirations, tout en toussant énormément tant la pression avait été forte. Puis, Noah se posa de nouveau contre les barreaux, mais pas pour obéir à Adrian. Il l’assassinat d’une phrase bien cinglante d’une voix grave et enrouée.

« Espèce de taré. Tu peux me torturer autant que tu veux, me tuer à la fin si tu en as envie mais je vais te dire une chose, je ne suis pas ton chien. Raclure des bas fonds. »

Mais pour le coup, Noah ne s’attendit pas à ce que Adrian lui lâche son envie de le tuer maintenant. Sans crier gare, il sentit une balle se loger dans son épaule gauche, lui arrachant une exclamation de douleur forte et intense. Poussé par cette souffrance, il voulu porter ses mains attachées à l’endroit où il venait d’être touché. L’instinct de médecin sûrement, afin de pouvoir compresser la plaie mais il avait du mal à cause des menottes.

Citation :

« Je suis désolé, mon doigt a ripé. Estime toi heureux que mon envie de te faire souffrir est plus forte que celle qui me donne envie de te tuer. Maintenant, arrête de gigoter. »

Grognant de douleur, mais aussi de rage contre le freelance, Noah tenta tant bien que mal de se relever, mais on l’en empêcha. Après la tête, les poignets et le cou, ce fut au tour de son épaule… ça ne faisait pas longtemps que le médecin était entre les mains de ce cinglé de la CIS, et il douillait comme ce n’était pas permis. Il essayait en vain de donner du fil à retordre à Adrian qui lui ligotait les pieds, mais là aussi, peine perdue… ce malade avait serré les liens au maximum, déchirant la peau de Noah au moindre geste qu’il pouvait effectuer avec ses pieds. Pire que les menottes…

Citation :

« Ton ravisseur a bien pris note de tes suggestions. Comme ça, ça te passera l'envie de me frapper »

Le bandeau retiré par les soins d’Adrian, Noah recouvrit la vue tant bien que mal. Il observa son tortionnaire avec un regard mauvais, prêt à en découdre pour enfin en finir car il le sentait… aujourd’hui, cela se terminerait par la mort de l’un, ou de l’autre. Et Noah n’avait franchement pas envie de passer l’arme à gauche.

« Wow, t’as toujours une sale gueule de blobfish ! Toi et Erika faites la paire ! »

Citation :

« C'est pas grave, tu finiras bien par me le dire où il est ce putain de dossier. Après tout, personne ne t'attend sur Atlantis d'ici demain soir. On a largement le temps pour papoter toi et moi. A moins que je fasse parvenir un message pour signaler que tu restes quelques jours de plus sur le continent. On aurait encor davantage de temps pour que tu me déballes tout. »

Si, au début, la perspective d’un message envoyé sur Atlantis pour « prévenir » que Noah resterait plusieurs jours sur le Continent, le fit blêmir, il reprit toutefois du poil de la bête en riant au nez d’Adrian.

« Parce que tu crois que toute cette mascarade me fera parler ? Tu sais très bien que j’ai le dossier, bien caché quelque part et à mon avis, tu as retourné mes quartiers sans rien trouver. Bravo, tu as laissé une preuve derrière toi indiquant qu’il m’est arrivé quelque chose. Si tu laisses un message alors que l’on ne m’a accordé que deux malheureux jours, tu crois qu’ils vont accepter comme ça ? Le souk dans mes quartiers plus ce message… laisse tomber, tu te feras griller en moins de temps qu’il ne le faut pour que tu puisses te réfugier dans les jupons d’Erika. Comment va-t-elle d’ailleurs ? Toujours autant fêlée de la caboche comme toi ? »

Même dans les pires moments, Noah était un personnage abjecte qui ne savait vraiment pas fermer sa gueule. Après tout, Adrian savait qu'il était un emmerdeur professionnel dans ce domaine mais  une chose faisait jubiler le freelance. Noah souffrait de la balle qu'il lui avait logé dans l'épaule. Un mal de chien sûrement, vu comment le médecin avait hurler de douleur au moment de l'impact. Un son qui avait pu paraître doux aux oreilles du tortionnaire tellement cela lui faisait plaisir de le voir souffrir de la sorte. Après tout, le docteur avait dit lui même qu'il pouvait le torturer donc pourquoi s'en priver.

Et pour cela, il avait encore des choses à faire comme lui attacher solidement les pieds afin qu'il ne puisse pas fuir. Le seul problème, c'est que toujours en  bon emmerdeur qu'il était, Noah tenta de donner du mal au freelance dans sa tâche même si cela ne l'empêcha en rien de la finir. Il serra au maximum et même un peu de trop car cela lui entailla la chair au niveau de ces chevilles. Après tout, tant pis, il lui avait dit de rester sage comme une image.

Après donc une énième insulte de la part du médecin, Adrian se mit à énoncer des possibilités de prolongation de séjour pour sa victime mais ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que sa remarque se retourne contre lui.

Citation :

« Parce que tu crois que toute cette mascarade me fera parler ? Tu sais très bien que j’ai le dossier, bien caché quelque part et à mon avis, tu as retourné mes quartiers sans rien trouver. Bravo, tu as laissé une preuve derrière toi indiquant qu’il m’est arrivé quelque chose. Si tu laisses un message alors que l’on ne m’a accordé que deux malheureux jours, tu crois qu’ils vont accepter comme ça ? Le souk dans mes quartiers plus ce message… laisse tomber, tu te feras griller en moins de temps qu’il ne le faut pour que tu puisses te réfugier dans les jupons d’Erika. Comment va-t-elle d’ailleurs ? Toujours autant fêlée de la caboche comme toi ? »

Une nouvelle fois, Adrian se retrouvait déstabilisé par la remarque de Noah mais sur ce coup là, il n'avait pas tord. Si le médecin ne revenait pas ou était trop long à revenir sur la cité, quelqu'un irait forcément voir ces quartiers et verrait le massacre que le freelance avait effectué dedans. Comme d'habitude, il avait suivit bêtement les ordres de sa supérieure alors qu'il aurait mieux fait de réfléchir avant d'agir. Il faudrait peut-être qu'il fasse ça la prochaine fois.

Il fallait qu'il réplique, qu'il reprenne possession de ses moyens afin de ne pas laisser voir au médecin, son état de faiblesse. Adrian finit donc par de nouveau affiché un visage fermé avant de nouveau, se baisser afin de parler en face à face avec son ennemi.

« T'es quand même moins con que je le pensais malgré le fait que je t'ai bien tapé sur le crâne. Tes neurones sont encore connectés entre eux apparemment. J'avoue que je n'avais pas vu ça sous cet angle mais tu as raison. Je suis peut-être grillé avant tout ça mais dans ce cas, je n'ai plus rien à perdre alors que toi, tu as tout à y perdre. Ta vie déjà dans un premier temps, ta blondasse de copine aussi. Elle sera sûrement triste si tu venais à passer l'arme à gauche. Le plus triste sûrement pour elle, c'est que si on ne retrouve pas ton corps, elle ne fera jamais son deuil. Mais si ça peut te rassurer, je prendrais soin d'elle, à moins que quelqu'un d'autre ne passe avant moi. Avec un si joli petit cul, je pense qu'elle ne mettra pas longtemps à trouver un nouveau prétendant, mieux que toi en tout cas. »

Attaquer sur sa petite amie avait été un bon moyen pour le freelance de détourner la conversation car il se voyait mal embrayer sur sa patronne qui effectivement, était en plein pétage de plomb mais cela aurait fait trop plaisir au médecin de l'entendre dire cela.

Dans le ciel, les nuages se faisaient de plus en plus menaçant et la pluie qui tombait depuis déjà un moment se faisait vraiment de plus en plus forte. Le vent commençait également à pointer le bout de son nez, soufflant parfois avec de bonnes rafales. Au loin, des éclairs déchiraient le ciel et le tonnerre se faisait entendre aussi. Un orage approchait à grand pas et Adrian n'était pas du genre à vouloir rester à l'extérieur pour admirer tout ça.

« Bon allez, c'est pas tout mais je commence à avoir un peu froid donc tu permets, je vais aller me mettre à l'abri et toi, tu vas prendre l'air pour la nuit. »

Sans prendre grand soin, Adrian se saisit du bras gauche du médecin afin de l'aider à se relever, non pas pour l'emmener vers un petit tour pour se dégourdir les jambes mais bien pour se débarrasser de lui pour la nuit. Enfin, pour que LUI soit tranquille pour passer la nuit. Malgré le fait que le médecin se débatte pour se défaire de l'étreinte de son tortionnaire, ce dernier arriva tout de même à lui faire lever les bras au dessus de la tête et grâce à un rislan qu'il avait encore sur lui, il le passa autour d'un des barreaux de la cage et attrapa la chaîne entre les deux poignets du médecin avant de serrer pour le bloquer définitivement. Noah se retrouva donc coincé les bras en l'air, à la merci d'Adrian, qui lui afficha son plus beau sourire satisfait.

« Si dans la nuit, tu as une envie de vouloir tout me déballer, tu m'appelles. Je serais bien au sec un peu plus loin. Sur ce, je te souhaite une bonne nuit, » conclu-t-il alors qu'un fort grondement se fit entendre au dessus de leur tête.

Adrian finit par sortir de la cage, prenant son sac sur le passage avant de pousser la porte car il y avait peu de chance que Noah s'échappe de ce traquenard. De toute façon, il alla tout simplement s'installer dans une des anciennes tentes qui tenaient encore debout tout en gardant un œil sur son prisonnier durant la nuit.... au cas où...

Insulter Adrian, cracher sur sa fameuse patronne Erika, lui balancer qu’il savait tout sur le meurtre d’Andrew… mais aussi gagner du temps en indiquant au freelance la belle erreur qu’il avait commise en mettant à sac les quartiers de sa victime. Voilà le but de Noah en ce triste premier jour de « vacances »… Mais même si son tortionnaire l’avait vite caché, le médecin eu la joie de remarquer une certaine déstabilisation dans son regard. Noah 2 - 0 Adrian. Apparemment, ce dernier semblait bien moins efficace dans le rôle de méchant qu’avant. Le jeune homme fit la moue.

« On a perdu de son panache, l’eunuque ? »

Oui bon… l’attaquer sur sa virilité n’était peut-être pas la meilleure des solutions pour gagner un maximum de temps, afin que les secours puissent arriver dans… deux ou trois jours… d’ici là, Noah serait dans un sale état, voire mort mais il se devait de tenir. Il serait soulagé même si c’était John qui viendrait le secourir ; même s’il lui mettait une balle « accidentellement ». En parlant de balle, le freelance n’avait pas hésité à lui tirer dessus. La douleur s’accentuait au fil du temps… peut-être qu’une artère était touchée ? Impossible de le savoir.

Citation :

« T'es quand même moins con que je le pensais malgré le fait que je t'ai bien tapé sur le crâne. Tes neurones sont encore connectés entre eux apparemment. J'avoue que je n'avais pas vu ça sous cet angle mais tu as raison. »

Un sourire satisfait naquit sur les lèvres de Noah, Adrian se sentait foutu par rapport à cette erreur, et cela allait lui coûter très cher dès lors que le médecin pourrait se détacher, et faire la misère à ce cinglé de première.

Citation :

« Je suis peut-être grillé avant tout ça mais dans ce cas, je n'ai plus rien à perdre alors que toi, tu as tout à y perdre. Ta vie déjà dans un premier temps, ta blondasse de copine aussi. Elle sera sûrement triste si tu venais à passer l'arme à gauche. Le plus triste sûrement pour elle, c'est que si on ne retrouve pas ton corps, elle ne fera jamais son deuil. Mais si ça peut te rassurer, je prendrais soin d'elle, à moins que quelqu'un d'autre ne passe avant moi. Avec un si joli petit cul, je pense qu'elle ne mettra pas longtemps à trouver un nouveau prétendant, mieux que toi en tout cas. »

Cette fois-ci, ce fut au tour de Noah de se décomposer. D’abord animé par la peur, la colère prit rapidement le dessus et il tenta de s’approcher d’Adrian pour lui faire la peau. Peu lui importait la douleur de son corps, sa blessure à l’épaule qui pissait le sang. Il n’avait qu’une idée en tête et cette fois, cet homme abject et sans couilles face à lui allait morfler pour terminer sa course six pieds sous terre.

« Écoute-moi bien espèce de sale petit merdeux suceur de fion, toute cette histoire se passe entre toi et moi ! Tu la laisses en-dehors de tout ça. Viens plutôt te frotter à moi, détache-moi et nous verrons bien si tu feras encore longtemps le malin ! »

L’orage grondait au loin, mais aussi près d’eux car Noah était dans une colère si noire que même un de ses ennemis tout en bas de la liste n’aurait aucun traitement de faveur de sa part. En cet instant, il bouillonnait de rage et ne sentait plus la froideur de la pluie qui s’abattait sur lui. Tout ce qui comptait, c’était cette personne en face de lui qui allait mourir, tôt ou tard mais sa place ne serait plus dans le monde des vivants.

Lorsque Adrian s’approcha de lui, Noah tenta par tous les moyens de lui faire du mal. Coups de poing, de pied même s’il était attaché, rien n’y faisait. Quand le visage de son tortionnaire passa près de lui, il lui cracha à la figure avant de serrer les dents pour étouffer un gémissement de douleur lorsque ses bras furent élevés à la verticale, au-dessus de sa tête. La douleur était de plus en plus cuisante au niveau de son épaule gauche. La balle devait être encore à l’intérieur. Et merde. Malgré tout, et du haut de son 1m93, Noah ne pu s’empêcher de remarquer qu’Adrian galérait un peu à l’attacher, non seulement parce que le médecin se débattait, mais aussi… parce qu’il était plus grand que le freelance ! Il ne pouvait s’empêcher de lui sortir une nouvelle pique.

« Ça va tu t’en sors ? Ou veux-tu un marche pied ? »

Citation :

« Si dans la nuit, tu as une envie de vouloir tout me déballer, tu m'appelles. Je serais bien au sec un peu plus loin. Sur ce, je te souhaite une bonne nuit »

« Espèce d’ordure ! » Dit-il en se débattant comme un forcené, meurtrissant encore plus ses poignets et chevilles… mais aussi l’épaule ensanglantée. « Tu ne perds rien pour attendre ! Tu m’entends ?! ADRIAN ! »

Désormais, Noah était seul avec ses douleurs physiques. L’orage semblait de plus en plus violent et les bourrasques glaçaient sa peau trempée par la pluie… faisant pointer ses tétons. Le médecin releva la tête et regardait sous la pluie tapante comment Adrian l’avait attaché. Il bougea ses poignets meurtris de plusieurs manières, mais tous ses liens étaient solides et serrés. Pas moyen de se détacher, c’était peine perdue. Un éclair déchira le ciel et le tonnerre tomba non loin de l’endroit où Noah et Adrian se trouvaient. Le mauvais temps, le froid et les blessures eurent parfois raison du médecin qui somnolait, se réveillait, avant de s’évanouir pour avoir trop bougé son corps en hurlant à son tortionnaire de venir le détacher, de se battre comme un homme, un vrai. Mais ce dernier faisait bien évidemment la sourde oreille.

Cela n’empêchait aucunement Noah de hurler dès qu’il était éveillé et ce, toute la nuit pour que le freelance soit un tant soit peu emmerdé ! C’est alors qu’il se mit à chanter, afin que cet enfoiré ai une sale chanson en tête, tournant en boucle encore et encore.

« On the first day of christmas the turtles gave to me
A pizza with pepperoni
On the second day of christmas the turtles gave to me
Two comic books
And a pizza with pepperoni
On the third day of christmas the turtles gave to me
Three skateboards
Two comic books
And a pizza with pepperoni »

Et il continua ainsi une bonne partie de la nuit, avant de s’endormir de fatigue, mais aussi de douleur, tout en se jurant qu’il allait tuer Adrian.

La nuit avait été longue mais alors trèèèès longue. L'orage avait frappé de plein fouet le continent et le petit campement où se trouvait Noah et Adrian. En temps normal, cela ne l'aurait pas dérangé mais c'était sans compter sur un otage assez... bruyant. En effet, ce charmant médecin trouva la bonne idée de l'ouvrir toute la nuit, braillant des insanités ou bien, en milieu de nuit, il se mit littéralement à chanter une chanson insupportable mais qui reste bien ancrée dans la tête. Pour ça, Noah allait le payer. Par moment, Adrian avait réussi à fermer les yeux mais très rapidement, le médecin avait repris sa chansonnette jusqu'à ce qu'il finisse par se taire. A croire que la fatigue avait eu raison de lui à un moment donner. Le freelance avait ainsi pu fermer l’œil une heure ou deux, il ne pouvait pas vraiment le dire. Mais aux premières rayons du soleil, il était debout et il comptait bien ne pas être seul à être réveillé très tôt.

Adrian sortit donc de sa tente. Le soleil commençait à faire son apparition dans le ciel et l'orage semblait déjà bien loin. La journée semblait bien s'annoncer pour orchestrer une nouvelle journée de torture et potentiellement de meurtre. Un de plus qu'il faudra probablement ajouter à sa longue liste. Cependant, il n'en était pas encore là. Sac sur le dos, il revint vers la cage et notre jambon, pardon, Noah pendait, totalement endormi. La Belle aux Bois Dormant était de retour. Mais pourquoi lui aurait le droit de dormir alors qu'il avait fait chier son monde toute la nuit.

Toujours aussi délicat dans l'art de réveiller les gens, le freelance regarda autour afin de trouver LA solution pour le réveiller et il finit par trouver son bonheur. Il rouvrit délicatement la cage et déposa son sac à l'intérieur. Il finit par en ressortir afin d'aller chercher se qui pouvait ressembler à un seau qui, avec toute l'eau qui était tomber dans la nuit, s'était rempli. Tout en le prenant, un grand sourire sadique naquit sur ses lèvres avant qu'il ne revienne vers son prisonnier. Ni une, ni deux, il jeta la grande quantité d'eau au visage du médecin qui n'eut pas d'autres choix que de revenir parmi nous.

« Allez, on se réveille le chien mouillé, lâcha-t-il alors qu'il balança le seau en dehors de la cage. »

Après l'orage qui lui était tombé dessus pendant la nuit, dommage pour lui qu'il se prenne encore plus d'eau sur la tête. Mais au moins, cela avait eu l'effet escompté en le réveillant cependant, pas de la manière la plus agréable. Attendant qu'il se remette de son réveil surprise, Adrian alla se chercher un siège, qui prit la forme d'une sorte de petit billot de bois, qu'il vint installer à l'entrée de la cage avant de savoir dessus.

« Bon allez, nouvelle journée, nouvelle question. Il est où ce foutu dossier ? On ne va pas y passer trois plombes. Donc, dis le moi et on en parle plus. Je te laisse tranquille. Un bisou sur le front et on se quitte bons amis. »

Comme d'habitude, Noah répondu par la négative et pas de la plus sympathique des manières. Plus Adrian fréquentait le médecin, plus sa présence l’insupportait et surtout, sa voix qu'il avait du supporter toute la nuit. Il fallait qu'il remédie à ce problème de taille qui l'avait emmerdé toute la nuit. Pour se faire, il fouina une nouvelle fois dans son sac afin d'y sortir un gros rouleau de chatterton afin de clouer le bec à ce maudit emmerdeur. Après avoir afficher son plus beau sourire sur son visage, le freelance s'approcha de Noah tout en découpant un morceau de scotch afin de coller sur la bouche. Tout en bâillonnant le médecin, il chantonna l'air de la maudite chanson que Noah avait eu la bonne idée de lui mettre dans la tête pour la nuit. Quand il fut bien sur qu'il ne pourrait plus l'ouvrir pour le moment, il jeta le rouleau dans son sac avant de se retourner vers sa victime.

« Hier, je t'avais bien dit de fermer ta gueule car ta voix m'agaçait les oreilles. Maintenant, tu es bien obligé de la fermer et tu ne peux pas savoir à quel point ça fait du bien de te faire fermer ta grande gueule donc maintenant si tu veux bien, c'est moi qui va parler un peu pour le moment. »

Mais pour parler comme il se fallait avec le médecin, Adrian retourna une énième fois farfouiller dans son sac afin s'y sortir une nouvelle petite chose : un poing américain flambant neuf, ne demandant qu'à servir, qui lui allait particulièrement bien au teint, une fois qu'il la mit à sa main droite.

« J'aimerais te parler d'Alexis, tu sais, celle que tu as assassiné. Je l'aimais mine de rien comme toi tu dois aimer ta blondasse. Quand elle a été porté disparu, je pensais pas que ça m'affecterait comme ça mais c'est surtout le fait de ne pas savoir ce qui lui ai arriver qui m'a fait souffrir. De ne pas savoir ce que notre futur enfant est devenu même si je sais que lui aussi n'est plus de ce monde. Il n'aura même pas eu le temps d'ouvrir un œil sur ce monde en pleine décadence où certaines personnes prennent la vie de certaines personnes innocentes. Je n'arrive pas à comprendre les personnes dans ton genre qui ont pourtant fait le serment de sauver des personnes et que tu as osé ôté la vie de deux êtres humains. Imagine juste si je m'en prenais à ta bien aimée et qu'elle vienne à disparaître comme par enchantement, sans que tu saches ce qui a bien pu lui arriver. Ça te rongerait de l'intérieur. »

A la fin de son premier monologue, plus destiné à faire culpabiliser le médecin qu'autre chose, il lui envoya son poing américain dans les gencives afin de le tester.

« Donc tu vois pourquoi j'en ai franchement marre de voir ta sale tronche de grand garçon qui n'a soit disant pas peur du grand méchant loup. Tu caches ta peur derrière tes innombrables insultes envers moi pour faire croire que tu es un dur mais en fait non. Tu n'es rien. Juste un petit chiot apeuré qui a envie de rentrer dans les jupons de maman Kylee. Je t'ai déjà vu avec elle, comment tu es. Je suis sûr que tu es du genre à te faire attacher au lit et à te fait dominer au pieu. Je suis sûr que tu prends ton pieds comme ça. C'est pour ça que tu es là, incapable de te défendre. Deux fois quand même que je te tombe dessus et rien. Ah si pardon, tu m'as mis un coup de pied en pleine tête. J'avais oublié. Quelle belle preuve de virilité. Si tu es vraiment un homme, un vrai, on va voir si tu arrives à encaisser les coups. »

Sur ces mots, ce fut un déchaînement de haine sur le médecin, lui assénant de multiples coups en plein visage, dans les côtes. Pour résumé, Noah servait véritablement de punching ball au freelance qui s'en donnait vraiment à cœur joie. Ce traitement dura plusieurs longues minutes qui devait sûrement sembler une éternité pour le chef du service traumato. Adrian se recula de quelques pas et jeta un rapide coup d’œil à son poing américain qui est maintenant recouvert de sang, tout comme les phalanges de sa main gauche. Il avait refait le portrait de sa victime façon Picasso.

« Bon maintenant, t'es décidé à parler ou pas ? Sinon, je peux continuer, » lança-t-il alors qu'il revenait vers son sac de frappe préféré afin de lui retirer le scotch qui lui servait de bâillon. Il fallait juste espérer que son petit traitement aller faire effet et qu'il allait enfin l'ouvrir pour dire quelque chose d’intéressant.

Aux premières lueurs du matin, Noah, complètement frigorifié et on ne peut plus mal au point à cause de ses blessures qui suintaient, arrivait tout de même à dormir après avoir fait la bringue toute la nuit et ce, dans le seul but d’énerver Adrian. Cela n’avait pas eu l’effet ultime escompté, à savoir, faire revenir son ravisseur pour qu’il puisse être détaché, pour que le médecin puisse ensuite le frapper, le dépecer et enfin, le tuer. Oui, durant la nuit, il avait mainte fois imaginé la façon dont il aurait tué ce déchet de la galaxie. Il en rêvait même, et actuellement dans ses songes, il le décapitait bien comme il le fallait. Le sang de la victime lui éclaboussait le visage pendant qu’il frappait encore et encore jusqu’à ce que la tête d’Adrian se sépare de son corps, mais en réalité…

En réalité… Adrian venait de réveiller Noah à coup de seau bien rempli d’eau de pluie. Le médecin secoua la tête et cracha par terre, aux pieds de son tortionnaire avant de relever la tête vers lui, tout en le regardant d’un air mauvais. Mais au moins, on ne l’avait pas réveillé avec un seau de merde. Le freelance avait une petite mine et de ce fait, Noah eut un petit sourire en coin.

« Alors, tu as bien dormi ? J’espère que ma petite berceuse t’a aidé à faire de beaux rêves mais visiblement, non… » Air faussement peiné. « Oh… je suis désolé… »

Noah regarda Adrian s’installer en face de lui, bien assit alors que lui, était toujours debout. Ses bras tendus au-dessus de lui faisaient un mal de chien mais d’un autre côté, il ne sentait plus son épaule blessée par balle. Quant à ses jambes… il ne sentait plus rien ; ça allait être coton pour s’enfuir mais pour le moment, le freelance vint le relancer sur le fameux dossier que Noah tenait en sa possession. Ce dernier soupira.

« T’as regardé dans ton cul espèce d’enfoiré de nazi ? »

La réponse de Noah n’avait pas l’air de plaire à Adrian qui se leva avec un mauvais sourire sur le visage. Le médecin s’attendait à recevoir une nouvelle correction de la part de son tortionnaire mais à la place, pour le moment, celui-ci s’approcha de lui pour lui coller un bon gros morceau de chatterton sur la bouche, tout en chantonnant la douce berceuse de la nuit dernière. Noah eut un regard blasé, avant de dandiner de la tête, suivant le rythme du fredonnement d’Adrian, juste pour le faire chier.

Citation :

« Hier, je t'avais bien dit de fermer ta gueule car ta voix m'agaçait les oreilles. Maintenant, tu es bien obligé de la fermer et tu ne peux pas savoir à quel point ça fait du bien de te faire fermer ta grande gueule donc maintenant si tu veux bien, c'est moi qui va parler un peu pour le moment. »

Même si cela ressemblait plus à une plainte étouffée, le médecin lança quand même à son ravisseur un bon « fuck you » bien pensé, avant de fredonner de nouveau la fameuse berceuse de la nuit dernière. Sans mauvais jeu de mot, Noah déchanta bien vite en voyant Adrian revenir vers lui, affublé d’un poing américain. C’est alors qu’il lui parla d’Alexis, la femme que le jeune homme avait tuée, elle et son enfant, de plusieurs balles dans le ventre, avant d’abréger ses souffrances d’une dernière cartouche en pleine tête. Avait-il des remords ? Oui mais pas pour Alexis, qui ne s’était pas faite prier pour tuer Ella-Rose, la cousine de Noah. Ce dernier s’en voulait pour l’enfant mais allez savoir, aurait-il était du côté du bien ? Ou se serait-il tourné vers le mal comme ses fêlés de parents ? Vu à quel point ils étaient sadiques… mais oui, une pointe de remords brilla dans les yeux de Noah qu’il baissa un instant, avant de lancer un cri étouffé juste au moment où Adrian le frappa de son poing américain. Encore une blessure au visage qui saignait mais surtout, il sentit qu’une de ses molaires s’était fait la malle. Malheureusement, avec le chatterton sur la bouche, il ne pouvait pas recracher cette dent, ainsi que le sang qui s’accumulait dans sa cavité bucale.

Noah se fichait totalement qu’Adrian l’insulte de tous les noms d’oiseaux ou attaque sa virilité. Il n’en avait rien à faire qu’il fasse des suppositions sur ses préférences sexuelles. S’il avait pu parler, il lui aurait rétorqué que la lopette, c’était le freelance qui ne se battait que lorsque sa victime se retrouvait attachée. Comme indiqué par son tortionnaire, le médecin commença à recevoir plusieurs coups, puissants à cause de ce poing américain ; au fur et à mesure, son visage se tuméfiait, et une partie se couvrait de sang, du fait qu’une arcade venait de s’ouvrir. Un de ses yeux était tellement gonflé qu’il ne pouvait plus l’ouvrir mais ensuite, Adrian prit le soin de donner un énorme coup dans son épaule blessé, le faisant tellement hurler de douleur que les oiseaux aux alentours s’étaient envolés de peur. Les côtes ne furent pas épargnées… si l’une d’entre elles, cassée, entrait en contact avec ses poumons, Noah ne vivrait pas longtemps. La respiration saccadée, sifflante, lui indiqua que ce n’était pas le cas, à son plus grand désespoir… il aurait préféré mourir tant son corps meurtri et ensanglanté lui faisait mal. Voilà comment Noah se trouvait… fracassé, ensanglanté. Finalement, à bout de souffle, Adrian s’arrêta.

Citation :

« Bon maintenant, t'es décidé à parler ou pas ? Sinon, je peux continuer »

À deux doigts de s’évanouir, Noah fut réveillé par Adrian qui lui retira violemment le morceau de chatterton de la bouche. Sur une barbe de quelques jours, ça faisait mal mine de rien ! À sa question, il hocha fébrilement la tête et lui demanda de s’approcher. Oui, il allait tout lui dire.

« Le dossier est sur ma tablette, dans le Jumper »

Mais juste après ça, Noah cracha du sang, ainsi que sa molaire bien gardée, en plein visage d’Adrian qui, enragé, lui donna un coup dans le nez. Celui-ci n’était pas cassé, mais le sang venait de gicler, entachant la veste de son tortionnaire.

Par la suite, le freelance trouvait ça un peu bizarre que Noah lui ai révélé un peu trop facilement où était le fameux dossier qui l’incriminait. Et de ce fait, un espoir vint éclairer l’esprit du jeune homme qui fut détaché, mis à part les menottes… sauf que ses jambes ne le tenaient plus. Il tomba en avant mais se rattrapa tant bien que mal grâce à ses avant-bras, et cracha du sang à terre avant de se faire relever sans ménagement par Adrian qui le poussa à avancer.

Comme ils étaient loin du Jumper, la route fut longue, surtout pour le médecin dont le corps souffrait misérablement. Il avait du mal à marcher, mais aussi à respirer. Plusieurs fois, il devait s’arrêter, au grand désespoir d’Adrian. C’est alors que la chance lui souriait enfin ; le front posé contre un arbre, Noah remarqua une grosse branche à terre, qui pouvait servir d’arme. Il fit semblant d’avoir un malaise et s’affaissa pour attraper la branche, alors qu’Adrian lui ordonnait de reprendre la route. C’est alors que Noah hurla de rage tout en se retournant vers son tortionnaire. Il lui mit un coup de branche dans l’estomac, puis à l’arrière du crâne.

Le freelance était à terre, mais toujours éveillé. Debout devant lui, Noah lui assena un coup de pied en plein visage, ce qui l’assomma. Il espérait que cette fois-ci, le nez soit cassé. Avec une difficulté extrême due à son état, le jeune homme chercha les clés de ses menottes et se détacha péniblement. Une fois cela fait, il vérifié qu’Adrian soit toujours dans les vapes et remarqua qu’il possédait un couteau. Parfait ! Non seulement il pourrait se défendre s’il n’arrivait pas à temps au Jumper pour s’enfuir mais en plus… et bien, il vint s’en saisir et sans réfléchir, il se mit à s’enfuir dans la dite forêt, en espérant retrouver rapidement le chemin de la plage. Mais évidemment, affaiblit comme il l’était, Noah ne pouvait pas aller bien vite (contrairement à ce que peut faire penser le gif).

Adrian allait enfin pouvoir célébrer une petite victoire. Son petit traitement à base de coup de poing avait finir par porter ses fruits. Comme quoi, tous hommes avaient ses limites et le freelance avait fini par trouver celles du médecin. Il était enfin décidé à passer à table.

Citation :

« Le dossier est sur ma tablette, dans le Jumper »

Mais une information ne venait jamais seul avec cet enfoiré de Noah. Ce dernier en profita pour lui cracher à la figure, tout le sang qu'il avait dans la bouche, avec un objet volant non identifié qui pouvait s'apparenter ç une dent qui avait du sauter pendant le traitement de faveur d'Adrian. De plus, ce dernier en profita AUSSI pour lui mettre un magnifique coup de boule en plein nez. Encore une fois, il n'était pas cassé mais il saignait de nouveau, ce qui agaça une nouvelle fois le tortionnaire attitré de Noah, qui se retrouva le visage couvert de sang. Il ne put s'empêcher de jeter un regard noir envers lui, tout en s'essuyant la visage avec la manche de sa veste. Foutu pour foutu de toute façon... Note à lui même : ne jamais approcher Noah de trop près car il avait toujours une surprise en réserve.

Après avoir donc vérifié que son nez n'était effectivement pas cassé, Adrian revint vers sa victime, le visage un peu plus rayonnant que quelques secondes avant et prit tout de même le risque de s'approcher une nouvelle fois afin de déposer sa main sur l'épaule abîmé comme pour le réconforter mais en prenant soin de tout de même appuyer dessus pour lui provoquer une nouvelle douleur, rien que pour le plaisir. Petite vengeance allait-on dire...

« Et bien tu vois quand tu veux, tu es un bon garçon. »

Certes, Noah était un bon garçon pour lui avoir tout balancer de but en blanc mais Adrian se méfiait. C'était un peu trop facile à son goût. Mais dans le doute, il crut tout de même aux dires du médecin et li allait l'aider à aller chercher cette fameuse tablette. Il n'était pas assez fou pour laisser sa victime seule, attachée au milieu des bois. Alors qu'il prit le couteau qu'il avait à sa ceinture, il coupa le lien qui retenait ses chevilles et réitéra l'opération sur le rilsan qui maintenait les mains en l'air. Comme il aurait pu le prévoir, Noah se rétama comme une grosse merde sur le sol, ce qui amusa grandement Adrian. Mais après tout, il n'était pas que ça à faire, à attendre que le médecin daigne bien vouloir se relever.

« Allez, lève toi ! » grogna-t-il alors qui se saisit du bras mal en point du médecin afin de l'aider à se relever avant de le pousser en dehors de la cage pour commencer leur petite randonnée, son sac sur le dos.

Les deux hommes s'enfoncèrent donc dans la foret, en direction de la plage où le Jumper du médecin avait été posé. Mais le trajet ne fût pas aussi rapide qu'il aurait voulu. Vu l'état pitoyable du médecin, Noah était obligé de s'arrêter assez souvent pour reprendre son souffle, ce qui agaçait le freelance. Il regrettait presque de l'avoir emmener avec lui pour aller chercher ce foutu dossier. Et encore une énième de chez énième fois, Noah s'arrêta contre un arbre mais cette fois ci, il se décida même à presque faire une syncope. S'en était de trop pour Adrian qui perdit patience.

« La pause est fini. Debout ! »

Mais encore une fois, Adrian aurait du rester à sa place car quand il voulu le relever pour continuer d'avancer car Noah avait prévu un tout autre plan. A croire qu'il avait feinter son malaise car ce dernier s'était emparé d'une grosse branche et alla frapper violemment son ravisseur dans le ventre, ce qui le força à se plier en deux avant de nouveau le frapper mais à l'arrière de son crâne. Adrian ne put s'empêcher de tomber à plat ventre sur le sol mais il ne tourna pas de l'oeil pour autant. Encore conscient pour le moment, il alla pour tenter de se relever mais ce cher médecin avait une autre idée en tête. Il lui envoya son 45 fillette dans les gencives, ce qui l'assomma pour de bon cette fois ci.

Toute la suite de l'histoire se passa dans un fondu au noir pour le freelance. Désormais inconscient sur le sol, il ne put pas voir que sa victime était en train de s'enfuir. Ce ne fut qu'une petite de dizaines de minutes plus tard, qu'il fit de nouveau surface. Dès qu'il ouvrit les yeux, le paysage tanguait tout autour de lui. A croire qu'il n'y avait pas été de main morte quand Noah lui avait mis son pied dans la figure car cette fois ci, il avait enfin réussi à lui casser le nez. La respiration du freelance était sifflante et son appendice nasale avait changé de volume et de couleur. Il allait le payer cher cette fois ci. D'un autre côté, il s'en voulait car il aurait du écouter son fort intérieur qui lui disait que ses aveux étaient du flan et était juste un moyen de gagner un peu de liberté.

« Putain, je vais me le faire cet enfoiré ! » dit-il alors qu'il peinait à se relever. Les idées une fois remis en place, il se releva et regarda tout autour de lui mais ne trouva personne, seulement les menottes du médecin qui trônait par terre. Il s'était libéré mais pas de soucis, Adrian allait le retrouver. Pour se faire, il avait la solution qu'il avait déjà utilisé pour le retrouver la première fois. Il alla pendre sa tablette dans son sac afin de nouveau tracer la balise sous cutanée du médecin, qui à première vue, ne semblait pas très loin. Vu comment Adrian l'avait amoché, quoi de plus normal qu'il ne puisse pas courir comme une gazelle.

« Vas-y cours mon petit mais tu n'iras pas bien loin. Papa vient te chercher... »

Tout en gardant sa tablette à la main, il alla prendre un nouveau jouet au fond de son sac afin d'aller stopper son punching-ball ambulant qui fuyait. A ce rythme là, il ne peinerait pas à la rattraper. C'est alors qu'Adrian se mit en chasse. Chasse était un bien grand mot car il avait juste à suivre le point qui se déplaçait sur l'écran de sa tablette. Il finit tout de même par hâter le pas pour se rapprocher d'avantage de sa cible car elle ne devait pas arriver jusqu'à son Jumper. Voyant sa cible faire des arrêts sur le trajet, il en profita pour réduire la distance entre eux et enfin, Noah apparut au loin, arrêté pour le moment, sûrement pour reprendre son souffle. Une véritable aubaine pour le freelance qui s'approcha discrètement, faisant le moins de bruit possible afin de se retrouver derrière le médecin qui ne sembla pas avoir remarqué sa présence.

Quand il fut enfin assez près, Adrian mit en joug le médecin et lui tira dessus. Mais cette fois ci, ce ne fut pas une balle qui le traversa. Deux tiges allèrent se loger dans son dos et lui balancèrent une bonne décharge électrique qui le paralysa dans un premier temps avant lui faire perdre connaissance. Noah gisait donc désormais aux pieds du freelance qui allait encore devoir se le coltiner pour le ramener à leur point de départ. Mais cette fois ci, pas question de prendre soin de son paquet. Adrian se fit donc une joie de rattacher les chevilles de notre médecin avec un nouveau rilsan et l'attrapa par celui ci afin de le traîner sur le sol afin de le ramener au campement. Bien sur, il ne fit pas trop attention où il passait dans cette foret, jonché d'obstacles.

Après plusieurs minutes, Adrian revint enfin au campement et finit par réinstaller notre médecin dans sa cage favorite, l'asseyant de nouveau contre les barreaux, prenant soin de faire passer ses bras de part et d'autres des barreaux, afin de les attacher toujours à l'aide d'un rilsan. Au moins, il ne s'échapperait plus. De plus, notre médecin ayant une fâcheuse tendance à vouloir mettre des coups de boule dès que Adrian s'approche d'un peu trop près, il prit une décision assez radical afin de l'empêcher de réitérer ses actions. Il profita donc que sa victime soit toujours inconsciente afin de lui passer un lien plastique autour du cou et de l'attacher derrière un barreau, appuyant quelque peu sur sa trachée. Au moins, cela lui passerait l'envie de trop bouger s'il ne voulait pas s'étrangler.

Maintenant, il fallait que notre princesse Disney se réveille une nouvelle fois mais il préféra le laisser faire de lui même. En attendant, il alla se débarbouiller de tout ce sang qu'il avait sur le visage car par chance, son nez avait arrêté de saigner mais son état ne s'était pas améliorer. Mais après encore quelques minutes, il entendit grogner derrière lui. Noah revenait enfin à lui.

« Ah enfin, c'est pas trop tôt », lâcha-t-il alors qu'il vint s'installer sur son billot de bois, face à son otage, grignotant un barre céréalière devant son nez. Une prise d'otage, ça creuse l'estomac.

« C'est vachement pratique ce genre de truc », dit-il en montrant la tablette qu'il avait à côté de lui, au médecin. « Avec un peu de bidouillage, j'ai pu tracé ta puce sous cutanée et hop, te voilà de nouveau avec moi. Tu pensais aller où comme ça franchement ? Toi et moi, nous avons encore des choses à nous dire vu que tu t'es bien foutu de ma gueule. »

C'est alors que Adrian se leva et sortit du champ de vision du médecin. Il alla simplement se mettre derrière lui et alla s'accroupit derrière les barreaux afin de susurrer quelques phrases à l'oreille du médecin.

« Et s'il y a bien une chose que je ne supporte pas, c'est qu'on se foute de ma gueule,  » dit-il alors qu'il prit un malin plaisir à resserrer d'un cran, le lien autour de sa gorge. « Je te donne une toute dernière chance de tout me balancer avant que je t'enterre six pieds sous terre et vivant de préférence. »

Avant toute cette péripétie dans la forêt, où Noah n’en pouvait déjà plus, Adrian s’était prit un malin plaisir à appuyer comme un forcené sur sa blessure à l’épaule, provoquant chez sa victime un gémissement de douleur. Il avait l’impression que la balle s’enfonçait de plus en plus dans sa chair meurtrie, et le sang recommençait à couler abondamment. En clair, vu que son bras avait été positionné en l’air toute la nuit, et du fait que la balle était toujours là, il faudrait qu’il puisse arriver à l’enlever sans faire trop de dégâts, au moins pour que la balle ne puisse justement en faire d’avantage.

Revenons-en à nos moutons. Noah semblait enfin voir le bout du tunnel. Il s’était enfin échappé des griffes d’Adrian, après avoir assommé et amoché ce dernier bien comme il le fallait. La tentation de l’égorger, puis de le décapiter avait été très forte, mais le médecin ne tuait pas comme l’on claquait des doigts, mieux valait fuir, chercher du secours, se soigner et surtout, déballer tout ce qu’il sait sur son tortionnaire et Erika avec ce foutu dossier qu’il aurait du donner AVANT ses vacances ! Il n’en pouvait plus, faire plusieurs mètres lui prenait une éternité et à se train-là, pas sûr qu’il réussirait à mettre de la distance entre lui et le freelance. Essoufflé par le petit sprint qu’il venait d’effectuer, il s’appuya à un arbre, mais son épaule le faisait souffrir…

« Allez Noah, tu peux le faire… tu as connu pire… »

Le médecin attrapa le couteau volé à Adrian et, lentement, il l’approcha de sa blessure par balle.

Après plusieurs hésitations, il fit une grimace de douleur tout en commençant à entailler sa peau, afin que la lame puisse rentrer et, il l’espérait, faire ressortir la balle sans toucher d’artère ou autre organe précieux pour le fonctionnement de son épaule, ainsi que de son bras. Il trifouilla un bon moment, tout en étouffant ses gémissements de douleur pour qu’Adrian ne l’entende pas, si celui-ci était déjà réveillé ; et enfin, il fit ressortir cette satanée balle qui tomba à terre. Par la suite, Noah cacha son couteau à l’arrière de son short de bain qui finirait à la poubelle une fois rentré sur Atlantis. Il arracha la manche gauche de son haut et, tant bien que mal, il arriva à faire un nœud autour de sa plaie pour que celle-ci soit compressée et ce, en espérant que cela suffise jusqu’à ce qu’il puisse rejoindre les secours.

Noah reprit la marche mais, une petite dizaine de minutes plus tard, il dût une nouvelle fois s’arrêter complètement à bout de souffle. Soudain, une douleur fulgurante le crispa au niveau des omoplates.

Sans trop comprendre ce qui venait de lui arriver, Noah sentit tous ses muscles s’électriser avant de se crisper. Ça faisait un mal de chien ! Par la suite, il fut comme paralysé et tomba à terre, dans l’inconscience la plus totale. Noah ne le savait pas, mais il venait de se faire tirer dessus par Adrian avec un taser très puissant et, avant qu’il ne se réveille, il avait été traîné vers sa cage par les pieds. Petites pierres, petits bouts de bois, échardes… tout y passait sur ce pauvre Noah qui venait de descendre au rang de serpillère humaine.

Il se réveilla, et pas dans une forme des plus olympiques ! Ses muscles faisaient toujours la gueule suite à l’électricité reçue dans son corps. Ses chevilles, de ce qu’il voyait et ressentait, étaient de nouveau attachées et ensanglantées et… ne parlons pas des ses mains liées, fort heureusement pas par des menottes, dans son dos, ainsi que son cou solidement relié aux parois de sa cage. En bougeant légèrement, il sentit qu’il venait de se taillader légèrement la peau fine de sa gorge. Et merde ! Un cri de rage s’échappa de sa bouche alors qu’il rouvrait les yeux vers son ennemi juré.

Citation :

« Ah enfin, c'est pas trop tôt »

« J’t’emmerde ! Et je suis heureux de voir que je t’ai finalement pété le nez. » Dit-il tout naturellement à Adrian. « Comment t’as pu me retrouver aussi vite ? Vu l’espèce de rat d’égouts que tu es, tu ne devrais pas être aussi rapide ! »

C’est alors qu’Adrian lui montra son petit gadget… non… le fameux détecteur de signe de vie ! Quand son tortionnaire lui expliqua ce qu’il avait fait, Noah se traita de tous les noms, il aurait du penser à retirer sa balise sous-cutanée, bon sang !

« Donc une fois de plus, tu as choisi la voie de la simplicité. Et je vois que tu t’es encore plus facilité les choses en m’attachant plus durement, plus le rilsan autour du cou. Qui est la tapette incapable de se battre comme un homme en ce moment ? Je suis certain que tu m'as tasé, hum ? Ton taser ne doit pas être homologué pour avoir une telle puissance, encore un choix simplissime pour une lopette dans ton genre. »

Noah avait encore une chance de s’échapper, et celle-ci se trouvait bien planquée dans son dos. Sa respiration se coupa et son rythme cardiaque monta en flèche quand justement, Adrian se positionna derrière lui. Il espérait de tout cœur que son ravisseur ne trouve pas le couteau volé précédemment. Il fallait se la jouer discret, et détourner son attention. Mais pour la discrétion de son estomac, c’était loupé ! En voyant Adrian manger une barre de céréale, un grondement se fit entendre et ses intestins criaient famine. Noah déglutissait à la vue de cette simple barre de céréale.

« Je sais bien que tu n’aimes pas qu’on te prenne pour un con mais que veux-tu, moi je te prends pour ce que tu es : un sale branleur qui ne sait pas bander pour sa petite Erika chérie. La rumeur dit que lorsque tu y arrives, tu es très… précoce. C’est con hein ? Tu m’as attaqué sur ma vie sexuelle, sache que attaché ou pas, je suis au top de mes performances pour la nuit complète, contrairement à toi. Incapable de combler une femme… à moins que… oh… tu préfères que les hommes t’explosent le fion ? Je connais un autre déchet de la galaxie qui se fera un plaisir de le faire. »

Bien sûr, même s’il était fier de sa répartie, Noah savait que ça ne plaisait pas à Adrian qui resserra d’un cran le rilsan autour de son cou. Le médecin commença à se sentir en manque d’espace pour respirer, mais il se devait de tenir. On en revenait au fameux dossier.

« Je te l’ai… te l’ai dit… dans le Jumper… ma tablette… t’es con ou tu le… le fais exprès ? Trou d'balle ! »

*Faites qu’il ne voit pas le couteau, c’est ma seule chance !*

Encore une fois, Noah ne pouvait pas s’empêcher d’insulter le freelance, même si lui n’en avait rien à faire. Apparemment, c’était sa seule technique de défense contre son ravisseur. Si cela l’amusait, tant mieux pour lui.

« La voix de la simplicité ? Tu plaisantes. Non, je dirais plutôt que je suis prévoyant et j’excelle dans le domaine pour faire souffrir les raclures dans ton genre. Alexis excellait aussi dans ce domaine. Après tout, on dit bien qui se ressemble, s’assemble. »

Mais alors qu’Adrian alla s’installer derrière le médecin, ce dernier ne put s’empêcher pour la cinquantième fois, d’insulter son ravisseur sur, cette fois ci, ses compétences sexuelles. S’en était de trop pour lui qui s’agaça un tantinet en resserrait une nouvelle fois le rilsan au niveau du cou de sa victime, l’étranglant encore davantage. C’est alors que le médecin réitéra son mensonge concernant le dossier.

Citation :

« Je te l’ai… te l’ai dit… dans le Jumper… ma tablette… t’es con ou tu le… le fais exprès ? Trou d'balle ! »

« Tu es en train de me dire que tu laisses un dossier qui pourrait m’envoyer en taule jusqu’à la fin de mes jours dans le meilleur des cas, sur une tablette dans un Jumper, à la merci de tout le monde ? Tu me prends vraiment pour une quiche ? » conclu-t-il alors qu’il passa la main entre les barreaux afin de la déposer sur l’épaule blessée par balle du médecin, la serra au passage pour le faire déguster encore un peu plus.

« Tu sais que jusqu’à maintenant, j’ai été gentil avec toi-même si ça ne se voit pas forcément. Je pense qu’il est temps que je passe à l’étape suivante. J’ai encore plein de jouets dans mon sac pour te faire mal, tellement mal qu’à la fin de me suppliera d’arrêter. »

Et oui, Adrian avait encore pleins d’idées en tête afin de faire avouer ce pauvre médecin qui n’était pas aussi lopette qu’il aurait pu le penser. Beaucoup de personnes auraient déjà cracher le morceau après avoir reçu autant de coup de la part de freelance mais pas lui. Comme quoi, les apparences sont parfois trompeuses. Mais petit à petit, il finirait bien par le briser en deux.

C’est alors que le freelance se releva afin de revenir devant le médecin afin de fouiner dans son sac à malice pour en sortir un nouveau jouet.

« Il est vrai que t’enterrer vivant serait jubilatoire pour moi mais je trouve que te saigner à mort serait beaucoup plus drôle en fin de compte. J’ai encore quelques heures devant moi avant de laisser ton cadavre pourrir dans un coin donc, au travail. »

Utiliser un couteau état beaucoup trop banal pour lui et d’un autre côté heureusement car il ne s’était pas encore rendu compte que le couteau qu’il avait à la ceinture avait disparu… Il fallait un peu plus de panache pour notre tortionnaire. C’est pour ça qu’il avait fouiner dans son dit sac afin d’en sortir un karambit, finement aiguisée, ne demandant qu’à taillader tout ce qui lui passait sous le fil de sa lame.

« Il y a très longtemps en Chine, on utilisait une technique de torture appelé le lingchi ou la mort des milles coupures. Pour faire simple, on entaille sa victime petit à petit, couche de peau par couche de peau afin que le supplicié souffre atrocement. Normalement, je devrais te décapiter à la fin mais ça n’arrangerait pas mes affaires donc, on va s’en tenir à la première partie. »

Pour se faire, Adrian s’agenouilla auprès des jambes du médecin, posant d’un de ses genoux sur les chevilles attachées de sa victime, afin de les maintenir en place, bien coller au sol, l’empêchant ainsi de bouger. C’est alors qu’il approcha sa lame au plus près des mollets nus de Noah afin de commencer sa douce torture, tailladant légèrement la peau dans un premier temps avant d’y aller un peu plus profondément sur certaines des blessures. Il recommença son opération sur la seconde jambe.

Désormais, toutes deux saignaient par les différentes plaies que Adrian leur avait infligées. Le médecin souffrait et c’était le principal même s’il n’était toujours pas décidé à l’ouvrir pour dire quelques choses d’utile.

« Tu vas bien finir par cracher la vérité à un moment ou à un autre. »

Etape numéro 2 car à première vue, la 1ère ne fonctionnait pas. Peut-être que si cette fameuse lame allait se balader un peu trop près de la carotide, cela lui délirait la langue. Au moins, Adrian avait un avantage : le médecin ne pourrait pas aller bien loin, attacher comme il était. Le freelance alla balader la pointe de sa lame vers la mâchoire du médecin, effleurant juste sa peau dans un premier temps, allant de droite à gauche, laissant ce pauvre médecin être dans l’ignorance de quand la douleur allait frapper de nouveau, se demandant peut-être si Adrian n’allait pas lui sectionner la gorge d’un geste vif.

Malheureusement pour Noah, la délivrance de sa mort ne viendrait pas pour maintenant. Adrian eut une idée un peu plus tordue alors qu’il commençait tout juste à cisailler la gorge de son otage. Sans crier gare, Adrian changea de direction et alla plonger la lame courbée de son karambit dans la blessure par balle qu’il avait infligé, l’enfonçant de plusieurs centimètres, ce qui allait surement lui provoquer encore plus de dégâts qu’il n’avait déjà.

« Alors, il est toujours dans ton Jumper ce fameux dossier ? »

Citation :

« La voix de la simplicité ? Tu plaisantes. Non, je dirais plutôt que je suis prévoyant et j’excelle dans le domaine pour faire souffrir les raclures dans ton genre. Alexis excellait aussi dans ce domaine. Après tout, on dit bien qui se ressemble, s’assemble. »

Un rire moqueur s’échappa de la bouche de Noah, même si sa gorge était beaucoup trop obstruée par le rilsan et que sa peau s’entaillait. Il la sentit s’ouvrir ici et là sur son cou, mais se foutre de la tronche d’Adrian et voir la mine de colère de celui-ci, valait toutes les tortures du monde pour le médecin qui, il le savait, finirait par s’en sortir et cette fois, il tuerai le freelance.

« Prévoyant… vraiment ? Deux fois que tu m’enlèves pour me torturer ; que ce soit ici ou sur Atlantis, j’ai été attaché. Tu ne t’es jamais battu à la loyale contre moi. Et de ce que je sais, Alexis se battait à armes égales avec ses ennemis. « Qui se ressemble s’assemble »… non Adrian… ta nana portait la culotte et toi, tu n’étais que le sous-fifre. Le gentil toutou dominé. Pathétique.  »

Tout ceci et les autres insultes avaient valu à Noah, un rétrécissement de sa « laisse » alors qu’il venait d’avouer que le dossier inculpant Adrian et Erika, se trouvait dans sa tablette qu’il avait prise avec lui pour ses vacances. Malgré ses difficultés à respirer, il ne put que rire des dires d’Adrian alors qu’en même temps, et instinctivement, ses pieds et ses mains bougeaient pour essayer de se défaire de ses liens, meurtrissant encore un peu plus sa peau. Sentir le couteau dans son dos le rassura, et lui donna de l’espoir.

« Évidemment que tu es une quiche mais… une quiche complètement cramée jusqu’à l’os ! Je garde toujours une copie de mes dossiers près de moi, après… qui te dit qu’il n’y a pas des copies quelque part, sur Atlantis ? Tu es prévoyant ? Moi aussi pauvre cloche ! »

Le rire de Noah s’arrêta net pour laisser place à la colère lorsque Adrian retira son « garrot » fait maison un grognement de douleur au moment-même où son tortionnaire appuya sur sa blessure. Certes, la balle n’était plus là mais pour ça, le médecin avait du farfouiller pour la trouver, sans anesthésie et en agrandissant la plaie qui de se fait, saignait beaucoup plus maintenant que cet imbécile lui avait tout retiré pour lui faire du mal. Il les voulait toujours, ses foutues informations mais Noah n’allait pas céder aussi facilement et ce, même s’il sentait qu’il ne tiendrait pas à une journée supplémentaire de torture, à ce rythme. Il laissa Adrian dans son petit monde de « gentil » et leva son œil au ciel à sa tirade.

« Tant mieux si tu as encore des choses dans ton sac, Adrian Poppins. »

Citation :

« Il est vrai que t’enterrer vivant serait jubilatoire pour moi mais je trouve que te saigner à mort serait beaucoup plus drôle en fin de compte. J’ai encore quelques heures devant moi avant de laisser ton cadavre pourrir dans un coin donc, au travail. »

« Mec… que tu me tues ou pas, toi et ta Maîtresse allez tomber. Tu es fini. Mais je te jure que dès que j’arriverai à me détacher, c’est toi que je saucissonnerai. J’arracherai chaque centimètres de ta peau, chaque poils de ton cul. Je te démembrerai vivant, tu entends ? Je n’aurai aucune pitié te concernant. »

Qu’allait-il se passer ? Noah commençait une fois de plus à s’inquiéter de ce qu’avait prévu Adrian en torture. C’est alors qu’il vit la nouvelle arme, alors que le freelance lui expliquait d’où elle venait et en quoi consistait la culture chinoise avec cette chose. Le médecin s’en fichait royalement ! Il essayait d’attraper son couteau pour au moins se détacher les mains, puis se ravisa ; s’il faisait une chose pareille, son tortionnaire lui aurait confisqué son arme en moins de temps qu’il ne le fallait, et Noah n’aurait pas pu s’enfuir. Il lui faudrait alors encore supporter une énième torture. Mais lorsqu’Adrian lui bloqua les jambes, l’instinct du médecin le poussa à se débattre. Peine perdue… chaque coups de karambit lui faisait atrocement mal ! La lame aiguisée laissait couler plus de sang qu’il ne le fallait, tâchant les vêtements du freelance, et le sol également. Adrian jubilait, tandis que Noah agonisait. Malgré tout, il avait reprit son activité de début d’évasion. Le couteau tant bien que mal dans les mains, il commençait lentement mais sûrement à couper ses liens qui maintenaient ses bras derrière son dos.

Citation :

« Tu vas bien finir par cracher la vérité à un moment ou à un autre. »

« Va te faire foutre espèce de sac à vin ! »

C’est alors qu’Adrian joua avec son karambit sur le cou de Noah. La gorge, près des oreilles, la pommette, même l’œil… qu’allait-il bien lui faire ? Le médecin n’en savait fichtrement rien, mais son pouls battait dangereusement vite ; il transpirait et sa respiration se fit à la fois haletante, mais aussi difficile également.

Un cri déchira le ciel au moment où la lame s’enfonça dans sa blessure par balle. La plaie n’était pas ouverte, mais plutôt béante ! Noah continuait d’hurler sous la douleur alors qu’Adrian s’amusait à tourner le karambit dans tous les sens. Là, c’était sûr, il lui faudrait plus qu’un simple pansement pour réparer les dégâts ! Lorsque le freelance lui demanda encore une fois où se trouvait le dossier, le pauvre Noah céda…

« Dans… dans le Jumper et… les copies sont… dans les quartiers de K… Kylee ! Pitié arrête ! Je t’en supplie arrête ça ! Pitié ! »

Bizarrement, Adrian s’arrêta, content de lui et des réponses qu’il venait d’avoir. Quant à Noah, celui-ci sentait que sa fin était plus proche qu’il ne le croyait. À la limite de l’évanouissement, tête basse, il ferma les yeux.

« Maintenant tue-moi… »

Mais ce n’était pas dans les projets d’Adrian, qui se décida à prendre une petite pause. Il laissa se pauvre Noah agonisant dans sa cage, malgré les cris de ce dernier.

« Détache-moi ou tue-moi tu entends ? Détache-moi ou tue-moi ! ADRIAN ! »

Ce dernier était sourd à ses supplications. Durant quoi… une heure ? Deux heures ? Peu importait, Noah sentait ses forces s’amenuiser alors qu’il essayait désespérément de se détacher les mains. Et enfin, la délivrance arriva ! Les mains libres, le médecin retira le rilsan qui lui tenait le cou, ainsi que les pieds. Tous étaient bien serrés et il s’entaillait la peau, mais ce n’était rien comparé à la torture d’Adrian.

De ce fait, il n’hésita pas à s’ouvrir l’avant-bras afin de retirer sa balise sous-cutanée. Après ce qui lui paru une éternité, Noah se leva et s’avança difficilement vers la sortie. Adrian avait laissé son fameux sac à jouets... le médecin en profita donc pour prendre la première arme qui lui tombait sous la main, à savoir un 9mm. Parfait, il rangea l'arme sur lui et recommença à avancer doucement. Il était prudent, mieux valait ne pas faire de bruit qui pourrait avertir Adrian de son évasion. Mais une fois assez loin du campement, le médecin se mit à courir une nouvelle fois dans la forêt. Il s’arrêta, au bord de l’évanouissement. Rassemblant ses forces, il s’agenouilla par terre et déposa sa balise sur une belle bouse qu’il recouvrit de feuilles. Adrian aurait alors une jolie surprise lorsqu’il penserait « retrouver » sa victime.

Noah regarda vers le ciel, tenta de se repérer avec le soleil caché par beaucoup trop de nuages, puis il continua de prendre la fuite afin d’appeler les secours via son Jumper. Là encore, il espérait prendre le bon chemin qui le mènerait vers la plage.