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Quartier de Déa Sweet

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Radek Zelenka
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MessageSujet: Quartier de Déa Sweet Quartier de Déa Sweet EmptyVen 28 Aoû - 14:10

MARS 2020

Radek débattait vigoureusement avec McKay de l’opportunité de tester un nouveau câblage pour tenter de recharger les E2PZ en cas de soucis, et évidement son collègue ne partageait pas sa vision des choses, mais cette fois, pas sur le coté technique de la chose, mais sur son inutilité.

Il y avait maintenant plusieurs années que les problèmes qu’ils avaient rencontrés à leur arrivé, quand l’E2PZ de la cité était presque totalement déchargé, et le canadien estimait que ce problème ne méritait plus leur intérêt. Bien sûr, il n’avait pas totalement tord. La solution mise en place fonctionnait à merveille depuis près d’une décennie, mais Radek était quelqu’un de prudent et de prévoyant avoir une solution de secours ne serait pas une mauvaise chose.

Bon, sur ce coup-là, McKay n’avait pas tout à fait tord, des solutions de secours, ils en avait déjà prévus, mais Radek en était sûr, celle-ci serait plus efficace, et puis ce qui était intéressant c’était de tester la théorie.

Comme toujours quand ces deux-là parlaient boutique et confrontaient leurs avis, ça finissait toujours par dégénérer. Le volume de leurs échange avait régulièrement augmenté, animant le couloir du secteur des laboratoires, et faisant naître des sourires amusés sur les visages des personnes qui y travaillaient. Tout le monde savait bien que McKay et Radek adoraient leurs joutes, et tous attendait avec impatience le moment où Radek finirait par perdre patience au point de s’oublier à jurer dans sa langue natale. Il ne le savaient pas ni l’un ni l’autre, mais l’un des jeux entre les laborantins était de parier sur le temps qu’il faudrait avant que cet événement ne se produise.

Ce moment était passé depuis déjà quelques minutes lorsque les deux scientifiques furent grossièrement interrompus par une jeune femme qui bouscula Radek. Et le gentil scientifique, tout à son échange avec Rodney eut un mouvement d’humeur qui ne lui ressemblait pas, retournant son agacement sur l’intruse, lui adressant un reproche bien sentit dans sa langue natale avant de se reprendre en surprenant son expression. L’espace d’une seconde, avant qu’elle ne baisse les yeux, murmurant quelques mots d’excuses comme une enfant prise en faute, il avait eut l’impression qu’elle allait fondre en larme.

« C'est moi qui m'excuse. » mumura-t-il alors qu'elle relevait timidement les yeux vers lui.

Radek profita de la seconde où elle avait les yeux baissés pour l’observer. C’était la première fois qu’il la rencontrait. Bien sûr qu’ils avaient pu mettre en place un pont aérien entre la galaxie de Pégase et la Voie Lacté, le visage de la cité avait changé. Ce n’était plus un village où tout le monde se connaissait, il y avait pas mal de va et viens maintenant, mais ça restait quand même une petite communauté. Et s’il avait besoin d’une confirmation, l’air totalement désorienté de la nouvelle venue ne trompait pas. La cité avait souvent cet effet sur les nouveaux arrivant.

Elle était petite, même pour une femme, et tellement mince qu’elle aurait aisément pu passer pour une enfant. Il était sûr que même Mégane, la fille de Jenny et John devait être plus lourde qu’elle. Elle semblait totalement perdu, affolée, la dernière chose qu’il avait envie de gérer était une crise de nerfs. Il se radoucit un peu plus.

« Vous êtes nouvelle et vous êtes perdue ? » demanda-t-il d'un ton bienveillant quand elle releva vers lui un regard de chaton battu, un peu trop brillant. Rodney leva les yeux au ciel en ronchonnant contre ses nouveau venus toujours perdus et abandonna Radek à la mission se sauvetage qu’il semblait s’être lui-même assignée, pour s’engouffrer dans un des labos sans même jeter un coup d’œil à la jeune femme.

Elle hocha la tête d’un air timide, semblant s’excuser d’exister. Sa fragilité était émouvante, même encore, alors qu’elle semblait se reprendre un peu.

« Vous vouliez aller où ? » demanda-t-il.

Lorsqu’elle lui eu donné sa destination finale, il sourit et la prit par le coude. Radek n’était pas forcément du genre tactile, mais elle avait l’air tellement perdue que ce geste lui était venu naturellement.

« Venez » dit-il « Il y a un téléporteur au bout du couloir, il vous conduira directement à l'entrée de l'infirmerie. »

L’ombre d’un sourire reconnaissant flotta sur les lèvres fines de la jeune femme. Maintenant qu’il voyait son visage, il devina qu’elle était certainement beaucoup plus jeune que lui, la petite trentaine probablement. Une gamine par rapport à lui. Elle se laissa guider dans le couloir sans chercher à dégager son bras.

« Il y a longtemps que vous êtes arrivés ? » demanda-t-il

A sa réponse, il hocha la tête, comprenant un peu mieux, notant mentalement de suggérer à Jenny d’organiser des visites guidées des principaux grand axes de la citée pour éviter ce genre de désagrément.

« Ne vous inquiétez pas, c'est normal, tout le monde est passé par là. » la rassura-t-il en souriant.

Passant la main devant les cristaux du téléporteur, il déverrouilla la porte, et la précéda à l'intérieur pour lui expliquer le fonctionnement de la cabine. Au moment de ressortir, il se tourna vers elle pour lui tendre la main.

« Je crois avoir oublié de me présenter. Dr Radek Zelenka. »

Elle lui serra la main en retour. Sa poigne était plus ferme que ce à quoi il s’était attendu. Son patronyme lui arraché un sourire, il trouvait qu’il lui allait comme un gant.

« C'est normal. Bienvenue sur Atlantis. Au plaisir de vous recroiser un de ses jours. Nous aurons probablement l'occasion de travailler ensemble. » la salua-t-il avec un sourire rassurant, s’interrogeant un peu sur sa spécialité. Il savait déjà qu’elle n’était pas médecin, sinon, elle n’aurait pas perdu son chemin pour aller à l’infirmerie. Elle allait donc probablement rejoindre le pole scientifique, il espérait juste qu’elle n’avait pas une spécialité qui nécessiterait des sortis régulières « off world », elle lui semblait bien trop délicate pour affronter les dangers de Pégase.

D’un autre coté, il savait bien que les apparences sont parfois trompeuses.

Le temps de retourner dans son labo et de reprendre ses tests, il avait déjà oublié cette rencontre. Il y était encore plus absorbé quelques minutes plus tard lorsque la voix du Docteur Masen le tira de ses réflexions.

« Ah Radek ça tombe bien, je vous présente une nouvelle collègue, le Docteur Déa Sweet. Mais vous vous connaissez déjà donc, je vais vous laisser. »

A moitié cachée derrière l’immense médecin, Radek eut la surprise de découvrir son petit chat perdu, dont l’expression cette fois semblait bien plus incrédule que perdu. Radek et Déa échangèrent un regard interrogatif quand Noah tourna les talons, les plantant dans le bureau, avant de se retourner une dernière fois avec un petit clin d’œil.

« Au fait, le Dr Sweet n’arrive pas à ouvrir les portes de la baie vitrée dans ses quartiers, vous pourrez l’aider ? »

Si Radek s’était demandé pourquoi Noah lui avait ramené la jeune femme plutôt que de faire appel à une équipe de maintenance, le clin d’oeil lui en amena la réponse. Depuis quelques temps, ses collègues et amis avait tendance à lui présenter régulièrement de nouvelles venues avec une excuses bidon pour les laisser en tête à tête.

Il eut un sourire amusé.

« Pas de soucis ! » répondit-il au toubib avant de se tourner vers la jeune femme. « Si vous voulez, je peux passer vérifier le système d'ouverture de votre baie vitrée. Il arrive parfois qu'il y ai des dysfonctionnements. »

Le Dr Sweet cligna des yeux, visiblement quelque peu embarrassée par la proposition avant de se bafouiller, expliquant maladroitement qu’elle ne voulait pas le déranger.

Zelenka fut presque le premier surpris de sa réaction. Plutôt que de lui proposer de passer un peu plus tard, comme il l’aurait probablement fait habituellement, il lui sourit avant de se détourner pour attraper une tablette sur une paillasse.

« Non-non, ne vous inquiétez pas, ça ne me dérange pas du tout. Je vous suis. »

Après tout, il y avait des heures qu’il n’avait pas quitté son bureau, à part pour aller exposer sa théorie à McKay. Gérer un problème de fenêtre bloqué serait un jeu d’enfant et une récréation bienvenue. Et puis, si cette jeune femme et lui devait être amenés à collaborer, apprendre à la connaître un minimum avant serait probablement un plus.

Elle opina du chef avant de tourner les talons et de se diriger vers le couloir où elle se figea, tournant la tête à gauche et à droite. Radek réprima un sourire amusé en comprenant qu’elle était déjà perdue. Quand elle se tourna vers lui, il devina sa profonde détresse avant de rire quand elle avoua qu’elle était à nouveau perdue. Radek était quelqu’un de réservé, à défaut d’être timide. Il était rare qu’il se laisse aller à tant de spontanéité dés la première rencontre. Mais avec cette petite souris timide et maladroite, il se sentait à l’aise.

C’est vrai que souvent les nouveaux étaient désorientés, mais c’était la première fois qu’il rencontrait quelqu’un doté d’un aussi mauvais sens de l’orientation. S’approchant d’elle, il ouvrit un programme sur sa tablette, renseigna le nom et le prénom de la jeune femme pour faire apparaître les coordonnées des quartiers qui lui avait été attribuées, et fut un peu surpris de réaliser qu’elle était sa nouvelle voisine.

« Oh, et bien, ça tombe bien, il faut que j'aille récupérer quelques documents dans mes quartiers, et il se trouve que nous sommes voisins. »
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Déa Sweet
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MessageSujet: Re: Quartier de Déa Sweet Quartier de Déa Sweet EmptyMar 22 Sep - 16:13

Même si Déa avait été un peu surprise que le Dr Masen  l’escorte quand elle quitta l’infirmerie, elle en fut rassurée, et un peu gênée également. Il devait avoir bien d’autres choses à faire que de lui servir de guide.

Elle était tellement concentrée pour essayer de graver dans sa mémoire l’enchaînement des couloirs qu’ils empruntaient, qu’elle ne réalisa pas tout de suite qu’en fait, plutôt que de la conduire dans le secteur des quartiers d’habitation, il l’avait ramené dans le secteur scientifique, mais avant qu’elle ne puisse s’en étonner, lui demander s’il la conduisait sur son lieu de travail, il entra dans un bureau et interpella l’homme qui s’y trouvait. Elle se pencha légèrement sur le coté pour regarder l’interlocuteur de Noah. Elle était derrière le docteur, et il lui bouchait la vue. Elle le regretta immédiatement lorsqu’elle croisa le doux regard d’émeraude du Dr Zelenka et qu’elle sentit ses joues s’empourprer.

Noah lui expliqua son problème de baie vitrée avant de tourner les talons, les gratifiant d’un petit clin d’oeil qui plongea la jeune femme dans des abîmes de perplexité, ce demandant à quoi jouait le jeune médecin. Elle préféra ne pas relever le ricanement de la petite voix au fond de son esprit.

Lorsque le Dr Zelenka ramena son attention sur elle, lui proposant de venir jeter un coup d’œil à ses quartiers, elle ne pu rien faire d’autre que de bredouiller quelques mots qu’elle oublia aussitôt pendant que le petite voix s’étranglait de rire au fond de sa tête.

Même si elle était là depuis peu, elle avait déjà entendu parler du Dr Zelenka. Elle savait qu’il faisait parti de la mission d’origine, et qu’il était l’un des scientifique les plus brillant de la cité. Pas vraiment le genre de cerveau auquel on confierait un simple problème d’ouverture de porte, elle craint qu’il ne s’en sente vexé.

Mais ce n’était pas dans sa personnalité de se vexer pour ce genre de chose. Au contraire, il sembla même presque content de cette interruption dans sa journée de travail. Encore perturbée par ce qui venait de se passer, Déa tourna les talons comme une automate pour rejoindre le couloir, et se figea juste devant la porte, déjà incapable de savoir dans quelle direction elle devait aller. Il allait vraiment la prendre pour une cruche et se demander comment elle avait pu être recruté pour rejoindre Atlantis.

Levant vers lui un regard tout à la fois affolé et au bord des larmes, il désamorça son inquiétude avec un léger éclat de rire qui se ficha directement dans le cœur de la jeune femme et fit naître un sourire sur son visage. Il avait un joli rire, un rire espiègle qui faisait pétiller ses yeux et creusait des fossettes sur ses joues. Il semblait plus jeune quand il riait.

Elle baissa les yeux sur la tablette qu’il tenait entre ses mains et sur laquelle venait d’apparaître un plan de la cité et un point indiquant la position de son logement. Elle cligna des yeux quand il lui annonça qu’ils étaient voisins.

« Il me faudrait un de ces trucs. » marmonna-t-elle quand il la prit par le coude pour la guider.

« Je vous installerai le programme sur votre tablette. »
lui promit-il en se dirigeant vers l’extrémité du couloir et le téléporteur qui s’y trouvait. En a peine quelques minutes, ils furent devant sa porte. C’est d’une main légèrement tremblante qu’elle activa les cristaux commandant son ouverture, se demandant dans quel état elle avait laissé les lieux avant de partir pour sa visite médicale. Elle n’était même pas sure d’avoir pris le temps de faire son lit. Mais, il était trop tard maintenant pour s’en inquiéter, et puis, après tout, quelle importance ? Ce n’était pas par ses talents de fée du logis qu’elle espérait impressionner le scientifique.

Elle le précéda dans la pièce à vivre, fut soulager en constatant que dans le coin « nuit », la couette était à sa place. Ses quartiers ressemblait à tout les quartiers des nouveaux arrivants, avec quelques sac qui trainait encore sur le sol, pas encore vidés et rangés. Elle se tourna vers Zelenka avec un petit sourire d’excuse.

« Je n’ai pas encore eu le temps de m’installer. » expliqua-t-elle d’une petite voix timide alors qu'il se dirigeais vers la baie vitrée pour l'examiner.

Il tourna légèrement la tête vers elle avec un gentil sourire.


« Ne vous inquiétez pas. Je vois quel est le problème. Je vais vous arranger ça en quelques minutes. » la rassura-t-il en lui offrant un sourire.
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MessageSujet: Re: Quartier de Déa Sweet Quartier de Déa Sweet EmptyMar 22 Sep - 17:18

Il ne leur fallut que quelques minutes pour rejoindre le secteur des quartiers d’habitation avec la petite souris trottinant timidement à coté de lui. Il réalisa qu’il avait aimé le sourire reconnaissant qui avait flotté sur ses lèvres quand il lui avait promis de lui installer l’application de localisation sur sa tablette. Ce n’était pas une application qui était proposé systématiquement, mais pour elle, ça ne serait pas du luxe. Il tourna légèrement les yeux vers elle au moment où elle activait l’ouverture de sa porte, profitant de sa distraction pour l’observer plus attentivement.

Elle était vraiment toute petite et fine, et son visible embarras accentuait encore cette impression de fragilité et de jeunesse. Mais à y regarder de plus près, elle était probablement un peu plus âgée que ce qu’il avait estimé lors de leur première rencontre. Plus proche de la quarantaine que de la trentaine. Et elle était plutôt jolie dans son genre. Pas une beauté tapageuse comme on pouvait en croiser, mais un jolie petit minois. Le type même de la « pretty girl next door ».

Il secoua un peu la tête pour chasser cette drôle d’idée. Il savait bien ce que Noah cherchait à faire. Régulièrement que ce soit lui ou Jenny s’arrangeait pour lui faire croiser la route de certaines nouvelles recrues. C’était un petit jeu auquel il se prêtait avec un certain amusement, mais sans vraiment rentrer dedans. Mais il trouvait que cette fois Noah avait poussé le bouchon un peu loin. Toute charmante qu’elle soit, la petite souris était bien trop jeune pour lui.

Alors qu’il la suivait dans son intérieur conforme à ce qu’on pouvait attendre de l’intérieur de quelqu’un qui vient juste de poser ses valises dans un autre monde, et qu’elle s’en excusa d’une petite voix timide, il se surprit à le regretter. Bien sur il ne l’aurait pas admis à haute vois, mais, s’il avait eu quelques années de moins, ou elle quelques unes de plus, et s’il avait été moins concentré sur son rôle sur la cité, il aurait pu se laisser tenter par l’idée de lui conter fleurette.

Cette drôle d’idée le perturba un peu, il préféra l’ignorer, la mettant sur le compte d’un coup de  fatigue. Il la chassa d’un mouvement de tête pour se concentrer sur ce pourquoi il était là. La baie vitrée récalcitrante. Il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour découvrir ce qui clochait.


« Ne vous inquiétez pas. Je vois quel est le problème. Je vais vous arranger ça en quelques minutes. 
»

Tout en démontant le cache pour pouvoir accéder aux cristaux et au câblage, puis en sortant de sa poches quelques outils pour le réparer il lui demanda :


« Alors, Dr Sweet, quelle est votre spécialité ? Peut être aurons-nous l’occasion de travailler ensemble. »
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MessageSujet: Re: Quartier de Déa Sweet Quartier de Déa Sweet EmptyMar 22 Sep - 19:00

*Détend-toi ma grande. Vu comment il te regarde, visiblement il se demande déjà comment une angoissée comme toi à pu atterrir ici !* * Ouai, ben j’en viens à me poser la question moi aussi ! Qu’est-ce qui m’est passé par la tête d’accepter ce poste !*

Elle avait l’impression qu’elle allait exploser, et paradoxalement, la présence de cet homme prévenant évoluant au milieu de ses sacs pas encore défait, dans ce qui serait sa chambre pour elle ne savait combien de temps semblait encore amplifier son mal être.

*Respire… Concentres-toi sur quelque chose*

Déa se força à respirer profondément et lentement, croisant les bras sur sa poitrine elle appuya son épaule contre le mur à coté de la baie vitrée, observant les gestes du scientifique, laissant son regard  s’attarder sur son profil. Il était plus âgé qu’elle, elle pensait qu’il avait la cinquantaine, mais ça lui allait bien. Il avait les cheveux un peu long, et visiblement l’habitude d’y passer ses doigts si elle en croyait la façon dont ils se dressaient autour de sa tête, lui donnant un petit air de « professeur Nimbus » assez amusant, accentuée par le regard doux et rêveur qui brillait derrière ses lunettes cerclé de métal.

Tout en bricolant la commande de la fenêtre, il marmonnait dans sa barbe, et même en tendant l’oreille, elle ne comprenait pas un mot de ce qu’il disait, visiblement, il parlait une langue étrangère… Comme ce matin-là, quand elle l’avait bousculé. Une langue slave si elle en croyait la sonorité.

Oui, la petite voix avait raison, se concentrer sur quelque chose lui avait permis de retrouver un peu de calme.


*Heuuu ! Oui non mais, je pensais pas que ça serait sur lui que tu te concentrerai… t’es consciente qu’il pourrait être ton père ? * *Roh, t’es bête. C’est pas ce que tu crois.*

Elle sentit un léger sourire flotter sur ses lèvres quand elle entendit la petite voix ricaner au fond de son esprit.

Elle n’avait pas tord. Il était probablement trop vieux pour elle, mais c’était justement ça l’intérêt, elle ne prenait aucun risque à laisser son imagination galoper un peu. Elle était tellement perdu dans ses pensées qu’elle sursauta quand il l’appela par son titre en lui demandant sa spécialité, suggérant qu’ils pourraient éventuellement travailler ensemble.

Déa se sentit pâlir légèrement. Peut être que laisser son imagination galoper un peu sur un éventuel collègue de travail qu’elle côtoierai plusieurs heures par jour n’était probablement pas une très bonne idée. Et puis, c’était ridicule. Elle détourna le regard pour regarder l’immensité de l’océan qui s’étalait derrière la baie vitrée, espérant qu’il n’aurait pas remarqué qu’elle le reluquait sans vergogne et se mâchonna l’intérieur des joues, comme elle le faisait toujours quand elle était nerveuse avant de se ressaisir et de ramener son attention sur Zelenka qui tout en continuant à bricoler les câbles du boîtier, avait tourné vers elle un regard interrogateur.

Elle prit une grand inspiration et lui offrit un sourire un peu crispé. Elle se sentait un peu honteuse. Fallait-il qu’elle soit perturbée pour se laisser ainsi envahir par de telles émotions. Elle souffla lentement, secoua la tête pour s’éclaircir les idées avant de se redresser.


« Et bien... » commença-t-elle en regardant ses mains plongées dans le foutoir des câbles en souriant « Je pense que nos spécialités respectives sont très différentes. Je ne sais pas si nous auront l’occasion de travailler ensemble. Je suis biologiste marine et cryptozoologue. » répondit-elle avant d’attendre une réaction de sa part.

Sa seconde spécialisation n’était pas vraiment très répandu, et plutôt controversée, et même si ici, elle pouvait prendre toute son utilité, elle savait que les idées reçu pouvaient avoir la vie dure. Elle se surpris à redouter de voir apparaître sur le visage du Docteur Zelenka l’expression moqueuse que cette spécialité peignait souvent sur le visage de ses interlocuteurs. Elle fut un peu perturbée de découvrir que ça lui ferai de la peine.  
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Radek Zelenka
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MessageSujet: Re: Quartier de Déa Sweet Quartier de Déa Sweet EmptySam 3 Oct - 16:59

A peine eut-il retiré le cache que le problème lui sauta aux yeux. Une simple cosse d’un câble qui avait quitté son logement. Il ne lui fallut que quelques secondes pour le remettre à sa place, et il aurait pu… Il aurait du s’en contenter, tester le bon fonctionnement des cristaux de commandes, remonter le cache et rejoindre son labo, ça ne lui aurait pas pris plus de quelques secondes. Pourtant, il ne le fit pas, préférant faire durer les choses en vérifiant la solidité des autres cosses, l’état des fils de câblage, la propreté des cristaux.

Une fois n’était pas coutume, il était curieux d’en savoir un peu plus sur ce petit bout de femme que Noah lui avait mis dans les pattes. L’air de rien, il lui jeta un regard discret. Elle s’était tellement tassée contre le montant de la fenêtre qu’il avait l’impression qu’elle allait finir par se fondre dans le mur, elle se tenait les bras croisés, le nez baissé, comme si elle s’excusait d’être là, comme si elle s’excusait d’exister. Elle semblait tellement fragile, tellement perdue, qu’elle éveillait en lui un sentiment protecteur qu’il ne se connaissait pas vraiment.

Pourtant, il sentait qu’il y avait plus en elle, que cette nervosité, cette timidité n’était pas dans sa nature. Il sentait qu’il y avait plus à découvrir derrière cette façade de petite souris couleur muraille.  Il fut le premier surpris de la curiosité que cette petite chose éveillait en lui. Pour être tout à fait honnête, il devait bien reconnaître que la gentillesse qu’il avait perçu dans le regard de reconnaissance qu’elle lui avait lancé quelques heures plus tôt en était moins la cause que son joli sourire.  Il n’était pas assez naïf pour ne pas avoir reconnu le petit frémissement qu’il ressentait au fond de son cœur.

Il aurait pu être son père. La raison aurait voulu qu’il étouffe ce petit frisson qu’il considérait comme indécent, mais… Mais, il était humain, il y avait longtemps qu’il n’avait pas ressentit ce genre d’émotion et ce petit frisson était était loin d’être désagréable. Cette jeune femme l’émouvait, elle semblait totalement perdu dans ce nouvel environnement. Lui, depuis le temps qu’il était là, il avait l’impression d’être chez lui, il savait qu’il pouvait l’aider. Rien ne l’empêchait de caresser encore quelques temps cette agréable émotion.  

Sa question resta quelques seconde en suspens, il tourna son regard vers la jeune femme qui se redressa en clignant des yeux, comme s’il l’avait sorti d’une rêverie, il se sentit sourire et reporta son attention sur sa tâche pour éviter de la regarder de façon un peu trop insistante tout en écoutant attentivement sa réponse.

Il acheva de remonter le système d’ouverture de la baie vitrée, et se releva, invitant la jeune femme à le tester.

« Cryptozoologue et Biologiques marine ? Et bien, je crois que vous ne pouviez pas rêver meilleur endroit pour conjuguer vos deux spécialité. » Répondit-il avec un petit rire.

La baie vitrée venait se s’ouvrir, laissant entrer une légère brise iodée qui fit voleter quelques mèches brunes autour du visage de la jeune femme quand elle s’avança sur le petit balcon, offrant son visage au soleil et aux embruns. Il se releva et la suivit, l’observant à la dérobée.

Il sourit. Il avait rarement eut l’occasion d’assister à une telle transformation. Dans le sourire qui naquit sur le visage de la jeune femme, dans se sourire, il devinait la femme qu’elle devait être en temps normal, sure d’elle et gaie. Elle avait fermé un instant les yeux. Quand elle les rouvrit, il y découvrit une lueur espiègle qui n’y était pas quelques secondes plutôt. C’était comme si l’odeur de la mer, la chaleur du soleil et la caresse du vent l’avait transformée.

Radek ne sut comment réagir quand elle lui sauta au cou.

« Merci !!! Merci !!! Vous venez de me sauver la vie ! »
s’exclama-t-elle entre deux éclats de rire.

Quelques instants plus tard, quand il se retrouva dans le couloir, après avoir courageusement pris la fuite des effusions reconnaissante de la jeune française, son rire musical et espiègle égayait encore l’humeur du scientifique.

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Castiel
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MessageSujet: Re: Quartier de Déa Sweet Quartier de Déa Sweet EmptyDim 20 Déc - 23:13

Si Castiel avait esquivé Déa, cela avait été en 1er lieu, pour qu'elle puisse se reposer sans perturbation. Il n'était pas aveugle et bien s'il avait tenté de refouler ses pensées, les faits et gestes de la scientifique lui prouvait que sa présence pouvait la "perturber". Ou alors, c'était lui, que cela perturber. Quoiqu'il en soit, il voulait s'éviter des émotions trop enchevêtrés et des questions dont il n'avait pas la réponse. Cet escapade, les gestes attentionnés provenant de sa part, mais aussi provenant de la main de la scientifique. Leur câlin sur la plage, sa tête posée sur son épaule, sa main dans la sienne. Beaucoup de chose s'étaient accélérés dans leur relation et cela allait finalement, peut-être, beaucoup trop vite pour l'Enokien. Il n'était pas habitué à tant en si peu de temps et il était perturbé des émois qu'il pouvait ressentir en retour. Sa bonne conscience lui avait insufflé qu'il n'était simplement qu'un être humain, certes aux dons particuliers, mais qu'un humain tout de même. Sa mauvaise, l'avait plutôt bien critiqué et charriée. Dans tous les cas, tout ce que l'Enokien pouvait en dire, c'est qu'il avait cette tendance à se laisser pousser des ailes quand Déa était dans le "besoin". Il n'en revenait toujours pas, avec le recul, de comment il avait agit avec le Dr Zelenka. Cela ne lui ressemblait pas de défendre "son territoire" ainsi. De un, Déa n'était pas un territoire, de deux, elle était bien assez grande pour savoir ce qu'elle voulait. Cas' en avait déjà fait l'expérience déjà amèrement, la biologiste pouvait être aussi têtue qu'un poux ! Mais toujours dans l'intérêt de l'autre, comme avec sa blessure qui avait finalement entraîné leur chute et le début des ennuis. Si la scientifique était autant abimée c'était indéniablement à cause de lui. Et rien que pour cela, il avait dû mal à ne pas se sentir coupable.

Une culpabilité pour laquelle il allait devoir faire avec, car finalement son côté "fonceur" et "imperméable" à la douleur, leur avait permis de sortir rapidement de cet enfer. Et puis, maintenant Déa était tiré d'affaire, il ne lui fallait que du repos. Alors, il allait lui laisser ce temps pour se reposer. Lui avait reprit ses activités et même si les combats n'étaient pas conseillés, un combat avec une jeune fille comme Mégane ne devrait pas lui faire grand mal. En sortant de ses quartiers en tenue sportwear, il quitta la zone des quartiers, mais s'arrêta brusquement au détour d'un couloir. Il vit Déa, bras dessus, bras dessous avec Radek.. Il arqua un sourcil. Elle était déjà sortie ? Son regard dériva à droite à gauche, comme pour trouver un échappatoire. La voir là dans ce couloir, le mit profondément mal à l'aise... déjà car il n'avait pas été la voir depuis que la morphine avait été arrêtée et là, de suite, entamer une conversation avec elle et Radek, ne serait pas des plus judicieux après leur altercation. Le pauvre Enokien ne savait vraiment pas où se mettre. La désagréable sensation d'un jet d'adrénaline traversant sa cage thoracique n'aida en rien. Son malaise s'apaisa néanmoins lorsqu'il remarqua qu'ils ne l'avaient pas remarqué. Il fit un pas en arrière et mit son sac à dos sur son dos pour faire demi tour. Il se hâta de bifurquer dans le couloir perpendiculaire, non sans avoir jeter un dernier coup d'oeil et de secouer la tête en entendant les rires de Radek devant la porte de ses quartiers. Il s'étonna de secouer la tête négativement, comme finement agacé, avant de partir pour son entraînement.

Et là encore, s'il pensait tasser les récentes vision qu'il venait d'avoir, il n'en fut rien par rapport à Mégane. Petite fouine pensa-t-il. Elle avait tout de même un sacré toupée la petite, à le conseiller de façon... Si peu subtile, un insistant bien sur le fait que "c'est quand même bien de prendre des nouvelles de ses amis" avec son regard bien trop pétillant. Il avait vite fait le rapprochement avec Déa et lorsqu'elle lui avait dit qu'elle semblait comme "déçu", voir "triste" qu'il ne soit pas venu, cela le déstabilisa et la petite en profita pour lui faire une béquille qui le fit s'agenouiller. Tout ceci, l'avait contrarié et Mégane abusait clairement. Il avait dû la recadrer un tantinet, comme quand elle s'était permise de s'immiscer un peu trop dans les histoires d'adulte, lorsque le couple Noah/Kylee n'allait plus très bien. Mégane était vraiment de pire en pire en grandissant. Bien qu'il savait que cela partait d'une bonne intention, de le voir heureux et épanoui, elle devait apprendre à gérer ses paroles. Quelque peu en perte.. de patience, il avait achevé l'entraînement en lui inculquant de la frustration en parant toutes ses attaques et en lui mettant quelques taquets à la tête à chaque fois qu'il parait une prise. Finalement il partit.

Quelques jours plus tard, il eut enfin le courage, après avoir peser le pour et le contre et préparer un speech, d'aller toquer à la porte des quartiers de Déa. Comme pour se donner du courage, il avait revêtu son par-dessus, comme si cela allait lui donner du courage. Ce dernier avait été laver après leur mésaventure et rafistolé. Ce manteau avait un sacré vécu. Mais surtout il était un peu comme un grand enfant avec son "doudou", car ce manteau appartenait à son paternel adoptif et lui avait toujours donné du courage pour pas mal de situation du quotidien. Bon vous me direz qu'étant donné qu'il le porte quasi 5/7j il devait se donner du courage souvent; mais il ne fallait pas oublier que Castiel était légèrement asocial et que les interactions humaines n'étaient pas forcément son fort, même s'il s'améliorait. Plusieurs fois, il leva sa main en ce début de soirée avant de se dégonfler.

Quartier de Déa Sweet A7j6

Finalement, il toqua 3 petits coups. Rien, il réitéra toujours avec cette délicatesse qui le caractérisé.


**Laisse tombé elle est pas mal ou au mieux, elle dort.. au pire, elle tire la gueule
- Merci beaucoup de ton soutien...**

Force et de constater qu'il commença à se retourner pour partir, mais le "sswwppt" de la porte se fit entendre. Castiel se figea sur place, comme paralysé avant de se tourner lentement. Il resta un instant pantois avant d'hocher la tête avec son air implacable sur son visage, comme s'il regardait Déa comme une oeuvre d'art incomprise:

Quartier de Déa Sweet Gktc

Autant dire que le malaise était fort prégnant en cet instant, mais il décida de briser ce silence dans un : "Salut", accompagné d'un geste de la main qu'il ne prit même pas la peine de lever correctement.



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MessageSujet: Re: Quartier de Déa Sweet Quartier de Déa Sweet EmptyLun 21 Déc - 18:57


Heureusement que Radek était arrivé à point nommée pour sa sortie de l’infirmerie. Elle n’aurait jamais pu rejoindre ses quartiers toutes seule avec son sac à dos, même s’il n’était pas bien lourd. Sortir de l’infirmerie ne voulait pas dire qu’elle avait retrouvé la forme et elle s’en rendait compte tout les jours depuis. Même les mouvements les plus basiques lui provoquaient parfois des décharges de douleurs dans les cotes. Le pire étant les fois où un éternuement la prenait par surprise. Elle avait également découvert qu’après son coup à la tête, elle avait gardé quelques séquelles, elle espérait que ça s’atténuerait rapidement. Les migraines et les vertiges était loin d’être agréable.

Heureusement, le paracétamol suffisait à la soulager, à condition d’en prendre façon régulière sans attendre que les douleurs se réveillent, le médecin qui lui avait signé sa sortie lui avait dit qu’elle devrait en prendre trois par jour pendant au moins 3 semaines, et d’ici quelques jours, il lui faudrait retourner à l’infirmerie pour faire retirer les points sur sa poitrine. Bref, depuis qu’elle avait retrouvé une certaine liberté, elle réalisait à quel point elle s’était arrangée, et d’à quel point les choses auraient pu être bien pires.

Radek passait régulièrement. En fait, il passait presque tout les soirs quand il regagnait ses quartiers et qu’il estimait que l’heure n’était pas trop tardive. Il venait frapper à sa porte pour s’assurer qu’elle n’avait besoin de rien et échanger quelques mots, lui rappelant de ne pas hésiter à faire appel à lui en cas de besoin. Elle était touchée par ses attentions, et elle en arrivait presque à attendre ses visites avec une certaine impatience.

Elle n’avait pas eu l’occasion de revoir Castiel, mais elle savait qu’il s’était remis et qu’il avait repris sa vie et ses activités. Même si son silence lui griffait encore un peu le cœur parfois, elle s’était fait une raison. Ce qu’elle avait prit pour une certaine complicité, le début d’une possible amitié, n’avait en fait été que l’expression de la conscience professionnelle d’un homme habitué à prendre soin des autres. Ce qu’elle avait prit pour le signe d’une certaine affection n’avait probablement été pour lui que l’expression du professionnalisme d’un homme chargé de veiller sur plus faible que lui. Elle réalisait qu’elle venait de faire l’expérience de ce qu’on appelait un transfert. Pendant cette nuit d’enfer, il avait été son ange gardien, son chevalier blanc et forcément, elle lui en avait été reconnaissante, mais comme elle était déboussolée, ses émotions et ses sentiments avaient été exacerbés. Quoi qu’il en soit, en être consciente ne rendait pas l’expérience moins douloureuse.

Parfois elle se surprenait à lui en voulait, lui reprochant d’avoir été si prévenant avant de la laisser tomber comme une vieille chaussette, parfois c’était à elle qu’elle en voulait, d’avoir été si faible, d’avoir été assez naïve pour croire que sa petite personne avait pu percer la carapace de cet homme réputé pour être sauvage et asocial, d’avoir cru qu’elle avait pu le toucher ou l’émouvoir, d’avoir cru qu’il avait pu voir en elle autre chose qu’une vague collègue poissarde et dangereusement maladroite.

Entre douleurs physiques et un sérieux contre-coup psychique, elle en était arrivé les derniers jours à éprouver le besoin de s’enfermer dans son cocon, pour se protéger de tout ce qui pourrait la heurter. Le premier jour elle avait voulu aller prendre son repas au réfectoire, histoire de revoir ses collègues, mais dans le couloir, elle s’était faite accidentellement bousculée et la douleur lui avait coupé le souffle, elle avait estimé plus prudent de prendre ses repas dans sa chambre pendant quelques jours. Elle s’était rendu compte qu’il en était de même psychologiquement, elle se sentait fragile, le moindre bruit un peu fort la faisait sursauter, croiser le regard de quelqu’un lui donnait envie de s’enfouir au fond d’un trou de souris.

En cette fin d’après midi, toutefois, elle se sentait un peu plus sereine. Les douleurs restaient largement supportables, et son moral commençait à remonter. Elle était allongée sur son canapé, en train de lire, une musique douce en fond sonore lorsqu’il lui sembla entendre quelques coups discrets frappés à sa porte. Elle posa son livre sur son ventre et tendit l’oreille, mais ne perçut rien d’autre que la musique en sourdine, un coup d’œil à la pendule lui indiqua qu’il était 18 heures passé de quelques minutes. Un peu tôt pour Radek. Il était rare qu’il quitte son laboratoire avant 21h. Elle reprit son livre en haussant les épaules, elle avait du rêver.

Le bruit se répéta, lui faisant froncer légèrement les sourcils. Cette fois elle était sure que quelqu’un avait frappé. Elle se leva, ferma sa veste d’intérieur par dessus sa chemise de nuit et se dirigea vers l’entrée pour actionner les cristaux de commande d’ouverture de la porte, juste à temps pour voir le dos d’un pardessus beige. Castiel se retourna lentement en entendant la porte s’ouvrir, comme embarrassé que la porte à laquelle il venait de frapper se soit finalement ouverte.  

Elle devait bien admettre que celle-là elle ne l’avait pas vu arriver. C’était une visite qu’elle n’attendait plus, et elle se demanda même si elle l’espérait encore. Pendant quelques secondes ils restèrent silencieux s’observant l’un l’autre, lui, en penchant un peu la tête comme s’il essayait de comprendre ce qu’il voyait, elle en clignant des yeux hésitant à croire ce qu’elle voyait.

Ce fut lui qui rompit le silence d’un petit « salut » embarrassé accompagné d’un geste maladroit de la main.


« Castiel ?! Qu’est-ce que tu fais là ? » demanda-t-elle d’un ton sincèrement surpris, avant de se reprendre. Ce n’était pas vraiment un accueil très sympathique pour l’homme qui lui avait sauvé la peau.

Elle se mordilla un peu les joues. Pouvait-elle l’inviter à entrer ? Ou risquait-il de se faire des idées ? Lui ou quelqu’un d’autre passant dans le couloir et le voyant entrer dans ses appartements. Elle hésita un peu craignant sans comprendre pourquoi qu’il refuse… ou qu’il accepte. Mais elle ne pouvait quand même pas le laisser à la porte. Surtout que le connaissant, il était parfaitement capable de se lancer dans une conversation qu’elle n’avait pas envie d’avoir dans le couloir.  

Elle se décala sur le coté.


« Tu veux entrer quelques minutes ? » l’invita-t-elle finalement.
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MessageSujet: Re: Quartier de Déa Sweet Quartier de Déa Sweet EmptyMar 22 Déc - 23:02

Citation :
« Castiel ?! Qu’est-ce que tu fais là ? »

Le dit Castiel se retourna lentement, comme pris en flag'. Il aurait tellement voulu que la porte ne s'ouvre pas, cela lui aurait évité bien des soucis. Mais à un moment donné, il fallait tenir une posture d'homme et assumer la situation. Oui, il n'avait pas forcément était beaucoup présent. Non, il ne savait pas ce que Déa pouvait en penser et qu'elle image elle se construisait de lui. Mais une chose était sûre ce qui s'était passé sur Lantia resterait dans les anales pour le jeune homme. Si protéger les autres étaient une habitude chez lui, et quelque part son job, surtout les plus faibles que lui. Il y avait eu ce petit truc en plus. Cette alchimie. Déa avait depuis leur 1er rencontre sû allumer quelque chose au fond de l'Enokien.. un "je ne sais quoi", qui fait que Castiel pouvait être un brin trop protecteur et "possessif" apparemment, vu comment il avait réagi avec Radek. Pourquoi ? Pourquoi se sentait-il pousser des ailes et qu'il n'arrivait plus à reprendre sa place qui était la sienne. C'est à dire celle d'un ami.. du moins il imaginait leur relation évoluer dans ce sens surtout après qu'ils se soient sauver la vie respectivement.

Il lança un bref salut embarrassé avant qu'elle ne lui propose d'entrer dans ses quartiers. Malgré ce qu'il aurait souhaité, son corps parla pour lui et il recula légèrement son pied gauche derrière lui. Adoptant une position défensive, mais l'Enokien se gifla mentalement en reprenant pleinement possession de son corps. Il n'était plus dans ses laboratoires la toute 1er fois, ils se connaissaient mieux, surtout après l'avoir porté à bout de bras tant physiquement que psychologiquement. Son regard bifurqua à gauche et à droite avant qu'il ne prononce son si récurent "euhm".


"Si je ne te dérange pas.." dit-il d'un faible sourire qui n'atteignit pas la moitié de ses joues. Au moins, elle n'avait pas l'air de lui tirer la tronche. Même si, il avait appris avec Déa, qu'elle pouvait faire preuve de beaucoup de courtoisie par convenance. En entrant dans ses quartiers, il se mit à marcher doucement, observant tout ce qui l'entourait. Il se souvenait encore lorsqu'il avait mis pour la 1er fois les pieds dans les quartiers des Sheppard. Cela avait été en la présence de John et il avait été contrarié que Jenny ne soit pas là, car il se sentait empiété dans un lieu intime. Ce qu'il pouvait être.. trop.. "prévenant" à l'époque..; ou trop "coincé" railla sa conscience. Mais ça "c'était toujours d'actualité" coupa-t-il court à ses pensées.

Il finit par s'arrêter assez proche de la porte d'entrée, quitte à l'embêter et à la forcer à le contourner. Il était aussi mal à l'aise avec cet air un peu peunaud sur le visage, qu'un chiot qui venait d'être adopté et découvrait sa nouvelle maison. Il laissa la maître des lieux l'inviter à s'asseoir et le jeune homme souleva son trench coat pour s'asseoir d'une mimique "pincé". Oui ça se sentait à 2km qu'il ne se sentait pas à sa place mais qu'il avait accepté par courtoisie, car c'est ainsi que les bonnes relations se crée. La décoration était minimaliste, mais la jeune femme avait beaucoup de fleurs. Les fleurs qu'il avait repéré dans sa chambre d'infirmerie. Sa contemplation cessa pour se concentrer sur Déa. Il eut un sourire timide et baissa les yeux toujours silencieux.

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Finalement sa main se glissa dans la poche de son manteau et il sortit un petit pot avec un contenu de fabrication artisanale.

"Je t'ai apporté un petit quelque chose. Je.. pense que les médecins ont dû te donner ce qu'il fallait, mais j'ai pensé que les vertus de ces plantes pourraient t'aider.. surtout pour ce qui est de tes côtes foul.. fêlés" dit-il en se rappelant le bon mot. Il s'agissait d'une pâte blanchâtre qui avait les mêmes caractéristique que le baume du tigre. Il agissait sur les tissus musculaires blessés et avait cet effet anesthésiant.

"Lorsque tu en mettras, essaye de masser jusqu'à la pénétration totale et ne t'inquiètes pas de l'effet mentholé que tu sentiras. C'est normal.. c'est légèrement anesthésiant." dit-il comme un médecin vendant sa came, et n'ayant pas fait attention à ses mots employés.



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MessageSujet: Re: Quartier de Déa Sweet Quartier de Déa Sweet EmptyJeu 24 Déc - 10:31

Trouver Castiel sur son paillasson était bien la dernière chose à laquelle elle s’attendait. Mais visiblement, elle n’était pas la seule à se demander ce qu’il foutait là. Il était clair qu’il ne le savait pas beaucoup plus si elle croyait son attitude quand elle lui proposa d’entrer quelques minutes. Son mouvement de recul… A moins que ça ne fut un réflexe de se mettre en garde comme s’il craignait d’avoir à se battre n’avait pas échappé à la jeune femme.

Finalement, après avoir regardé à droite et à gauche, comme un animal pris au piège cherchant une échappatoire, il se racla un peu la gorge avant de d’accepter comme à regrets, lui demandant s’il ne la dérangeait pas avec un faible sourire, comme s’il espérait que finalement, elle le renverrait. Oui, à le voir elle était presque sure qu’il aurait été ravi qu’elle lui dise qu’elle ne le lui avait proposé que par politesse, mais que non, elle n’avait pas envie qu’il rentre, et que oui, il la dérangeait.

Elle n’ajouta rien en se décalant pour le laisser entrer, et il finit par se décider à faire quelques pas pour passer la porte avant de s’arrêter au milieu du passage, gauche et empoté. Encore une fois elle se fit la réflexion qu’il était vraiment étrange comme garçon. A le voir là, regardant autour de lui avec un air de chiot battu, semblant être en proie à une crise de timidité qui lui donnait envie de prendre courageusement ses jambes à son cou, elle avait du mal à croire que c’était le même homme sur de lui, audacieux et un brin cassant avec qui elle avait passé une nuit d’enfer sur le continent.

Déa ne savait pas trop si elle s’amusait de son attitude ou si elle avait pitié de lui. Mais surtout elle se demandait pourquoi il était venu lui rendre visite, puisque clairement il aurait préféré être ailleurs. Elle le contourna pour le précéder dans la parti salon de ses quartiers, l’invitant d’un geste à s’asseoir sur le canapé avant de prendre place sur le fauteuil de l’autre coté de la table basse. Il s’assit du bout des fesses, regardant autour de lui. Son regard s’arrêta quelques instants sur les fleurs que Radek lui avait offerte pendant qu’elle était à l’infirmerie, et elle aurait jurée voir passer un éclat de contrariété dans ses prunelles, et le bleu de ses yeux s’assombrir un peu avant de reprendre leur couleur initiale quand il les posa sur elle avant de les baisser timidement.

Elle sourit et pencha un peu la tête sur le côté. Dans cette attitude, il lui rappelait l’homme qu’elle avait rencontré dans son labo. Celui qui lui avait donné envie de se faire violence pour l’apprivoiser. A nouveau elle le voyait comme un oiseau sauvage près à déployer ses ailes pour s’enfuir.

Finalement, il glissa sa main dans la poche de son pardessus pour en sortir un petit pot qu’il lui tendit en lui expliquant qu’il s’agissait d’un onguent pour ses côtes fêlés.


* Comment tu crois qu’il réagirait si tu te dessapait pour l’utiliser tout de suite ?* s’amusa la petite voix au fond de sa tête. *Je ne suis même pas sure que j’en aurai envie* répondit-elle en pinçant inconsciemment les lèvres.

Bien sûr, elle le trouvait toujours aussi séduisant avec ses yeux d’un bleu si particulier, son visage régulier et altier, mais elle ne ressentait plus ce petit quelque chose qui l’avait tant troublé. Son silence depuis leur retour avait sérieusement douché ce qu’elle ressentait pour lui. D’ailleurs, elle ne comprenait toujours pas ce qu’il faisait là. Pourquoi était-il venu puisque visiblement il n’en avait aucune envie ? Elle soupçonna Megane d’avoir tenu parole, et du coup, se sentit un peu embarrassée. Qu’est-ce qui lui était passé par la tête pour aller parler à cette gamine ?

« Merci. C’est... gentil. » le remercia-t-elle « Finalement, elles étaient plus que fêlés. » dit-elle doucement en lui souriant « C’est même ça qui a faillit me tuer. » expliqua-t-elle dévissant le couvercle pour sentir la préparation pendant qu’il lui en expliquait les propriétés et la façon de l’utiliser. L’odeur de camphre et de menthol lui fit monter les larmes aux yeux. Elle ne savait pas si ça l’aiderait pour ses côtes mais ce qui était sur, c’est que par contre, ça dégageait bien les sinus.

Elle prit son temps pour revisser le couvercle avant de poser le pot sur la table entre eux. Elle ne savait pas trop quoi faire maintenant, son regard erra un peu sur la table vide à l’exception de son livre. Peut être devrait-elle lui proposer de boire quelque chose ? Il était peut être un peu tard pour du café, mais peut être une tisane ou alors un apéritif ?

Relevant les yeux vers lui pour poser la question, elle fut surprise en entendant celle qui s’échappa de ses lèvres.


« Et toi ? Comment tu te sens ? J’ai cru comprendre que tu t’étais remis rapidement. » demanda-t-elle sur un ton qui pouvait paraître légèrement accusateur. Un ton qui disait tout ce que ses mots ne disait pas. La déception que lui avait causé son silence et son absence, une vague rancœur et une certaine tristesse.

Elle écarquilla les yeux une fraction de seconde, consternée de s’être laissé aller, avant de rajouter rapidement. Il fallait croire qu'elle ne lui était pas si insensible que ça pour réagir ainsi.


« Tu veux boire quelque chose ? Café ? Thé ? Quelque chose de plus fort ? »

Sans attendre la réponse, elle se leva d'un bon. Un bon de trop qui lui fit pousser un petit cri de douleur, et serrer son coude contre ses côtes quand elles se rebiffèrent contre ce mouvement brutal, lui rappelant que pendant quelques semaines encore, il lui faudrait les ménager.

Si elle y avait eu droit, elle en aurait bien pris un verre de quelque chose de fort pour surmonter la situation.
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MessageSujet: Re: Quartier de Déa Sweet Quartier de Déa Sweet EmptyLun 28 Déc - 21:56

Citation :
« Finalement, elles étaient plus que fêlés. »
Castiel, eut un léger rictus qui n'était en rien un sourire, en se remémorant l'état dans lequel elle avait terminé. Puis il déposa le pot sur la table basse entre eux, avant de relever son regard à sa seconde réplique.

Citation :
« C’est même ça qui a faillit me tuer. »

"Je sais.. je le sais même très bien." dit-il sans épiloguer, sans détailler et surtout sans en ajouter. C'était d'ailleurs le noeud du problème.. même si ce n'était pas de totalement de sa faute, l'Enokien avait cette fichue habitude à prendre tout sur lui. Il eut un maigre sourire en joignant ses mains l'une contre elle. Cela avait l'air de lui plaire et il en était ravie. Il est vrai qu'à part son gilet qu'il lui avait ramené et l'attrape-rêve, il n'avait pas offert plus et surtout, il n'avait pas été présent. Mégane avait assez souligné là-dessus. Et au vu de la tension malaisante qui se dégageait entre eux, c'était surtout ce dernier point qui avait dû faire le plus mouche pour la jeune femme. Pourtant elle avait été loin d'être seule.. même quand il ne le fallait pas. Elle avait de très bon collègue aimant, surtout un. Donc Castiel avait préféré prendre ses distances, que ce soit à cause de ceci où de sa culpabilité mal placé. Quoiqu'il arrive l'abcès devrait être percé pour mettre des mots sur des ressentis.

Citation :
« Et toi ? Comment tu te sens ? J’ai cru comprendre que tu t’étais remis rapidement. »
Surtout en écoutant entre les lignes. Durant une brève fraction de seconde, il ouvrit une fenêtre sur son mur psychologique afin de confirmer ce qu'il pensait et ce que son don d'empathie lui fit ressentir l'acheva un peu plus intérieurement.

*....
- vas-y balance
- je crois qu'elle t'en veux vraiment de l'avoir délaisser comme une pauvre chaussette... mais le pire dans tout ça c'est que ce n'est pas de colère, mais de tristesse. Bravo Castiel t'es un as pour entretenir des relations avec des femmes. Ne sais-tu pas que la déception et le pire des sentiments..*

Et Castiel le savait pourtant qu'être déçu était pire qu'une colère. La colère voulait dire que la personne tenait encore à l'autre. Après tout l'opposé de l'amour n'était pas la haine mais l'indifférence et la déception pouvait mener à l'indifférence. Sur le coup, il se rendit compte qu'il avait peut être mal agi. Agi comme un crétin encore une fois. Il avait déjà agi comme un crétin sur le continent en la poussant au delà de ses limites, à ne pas se soigner correctement... et là il poursuivait dans sa lignée en imposant un silence pesant, alors que Déa s'était rapproché de lui. Plus que tout autre chose et que n'importe qui en si peu de temps. Malgré ses interactions humaines quasi inexistante, la perdre lui serait douloureux. Il commençait à l'apprécier malgré que, parfois, il avait tendance à faire des projections sur un fantôme du passé et à transposer. Il se râcla la gorge prêt à répondre, mais elle enchaina sur les bonnes convenances. Castiel bloqua en refermant sa bouche avant de plisser les yeux, tentant de comprendre son expression, mais il la connaissait assez maintenant pour savoir qu'elle était en train de batailler avec sa conscience également. L'atmosphère était tout sauf agréable entre eux. Son regard dériva vers son horloge murale, bien c'était l'heure de l'apéritif pour les Terriens. Noah l'avait bien habitué à ça.

"Je veux bien un verre s'il te plaît, de ce que tu as sous la main, peu importe.." répondit-il poliment et alors qu'elle se leva et se mit à geindre de douleur. Le coeur de l'Enokien se serra à cette vision. Elle avait l'air si fragile dans ces moments-là, que son côté protecteur se gonfla en lui comme une montgolfière. Au point même qu'il se redressa d'un bond et tendit une main vers elle sans la toucher par reflexe. Mais cette dernière s'échappa bien vite dans sa cuisine. Castiel la suivit d'un regard quelque peu désapprobateur qu'elle se hâte aussi rapidement dans ses gestes. Finalement et même si cela ne serait sans doute pas long dans ses quartiers, le jeune homme retira son par-dessus pour le poser sur le rebord du canapé et s'approcher du plan de travail. Il l'observa lui servir le dit verre en s'appuyant d'une main sur le dit plan de travail.

"Pour répondre à ta question... oui je vais bien.. j'ai la particularité de guérir assez rapidement même de blessures graves. Sans doute le climat Pégasien" se défendit-il avant d'ajouter. "Kylee dit que j'ai un métabolisme assez régénérateur.. mais ne te méprends pas si on me coupe un membre, je ne suis pas sûr qu'il repousse comme chez les reptiles de chez vous"

Il s'humecta la lèvre inférieure et prit le verre, qu'il regarda un moment, puis l'air contrarié, il redressa son visage en lui demandant si elle allait vraiment bien...

Quartier de Déa Sweet L9gl

En sachant pertinemment qu'il lançait peut être le bâton pour se faire battre.




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MessageSujet: Re: Quartier de Déa Sweet Quartier de Déa Sweet EmptyMar 5 Jan - 16:35

Pendant des jours, qui s’étaient transformés en semaines, elle avait espéré la visite de Castiel avant de se faire une raison, se reprochant d’avoir pensé qu’il y avait peut être quelque chose « de plus » entre eux qu’une simple relation professionnelle. Maintenant qu’il était là, elle se trouvait empotée, gauche et embarrassée et le tourbillon d’émotion contradictoires qui faisait rage sous son crâne ne l’aidait pas à avoir un comportement cohérent.

Elle n’avait pas pu réprimer le léger bon de bonheur que son cœur avait fait dans sa poitrine quand elle l’avait vu devant sa porte, mais ce premier élan avait été étouffé par la surprise, puis par une certaine méfiance. Elle ne comprenait pas ce qu’il faisait là, elle ne comprenait pas pourquoi il était venu maintenant plutôt que quand elle était encore à l’infirmerie. Pourquoi avoir autant attendu avant de prendre des ses nouvelles ? Et puis, bon, elle avait bien vu l’expression sur son visage quand elle avait ouvert la porte et qu’il s’était tourné vers elle… Clairement, il aurait préféré que la porte reste clause, comme s’il n’était passé frapper chez elle que pour se donner bonne conscience.

Et maintenant qu’il était assis sur le sofa en face d’elle, elle peinait à faire la conversation, et on ne pouvait pas dire qu’il l’y aidait beaucoup. Il semblait encore plus empoté qu’elle. Et la joie, la surprise et la défiance avaient été balayé par une onde de colère qu’elle n’avait pas vraiment réussit à masquer, colère qui avait été encore accentuée par la douleur qui avait irradiée de ses cotes quand elle s’était levée un peu trop brusquement, au prétexte de lui offrir à boire. Par contre, elle devait bien avouer qu’elle ne savait pas trop si c’était contre lui qu’elle était en colère ou contre elle… Probablement un mélange des deux.

Elle avait espéré gagner quelques secondes de répit, tenter de reprendre un peu ses esprits, et remettre de l’ordre dans ses émotions, mais la réaction de Castiel ne fit que la troubler encore plus. Quand elle gémit de douleur en se tenant les côtes en se levant, il bondit littéralement du sofa, avançant la main vers elle, comme s’il avait envisagé de la serrer dans ses bras. Elle ne saurait jamais s’il aurait été au bout de ce mouvement ou non, dans un réflexe d’animal blessé, elle se détourna vers sa cuisine.


*Mais à quoi il joue !* demanda-t-elle à sa conscience *Qu’est-ce qu’il veut ? Qu’est-ce qu’il cherche ? Un instant il est attentionné, prévenant, la seconde suivante, il m’envoie une vacherie… Il m’a ignoré depuis notre retour, pas un mot rien, et là, il se pointe comme une fleur devant ma porte… Je comprend pas ce qu’il veut, je sais pas comment réagir avec lui !** Curieusement, la petite voix ne se montra pas moqueuse, juste raisonnable *Peut être que tu devrais commencer par te demander pourquoi son attitude te perturbe autant ? Es-tu sure que ta réaction serait aussi violente avec quelqu’un d’autre ? Et je ne parle pas de ce qui s’est passé sur le continent… Je crois que vous deux c’est compliqué depuis la première minute...* Déa tournait le dos à Castiel qui l’avait suivit, elle fouillait dans le buffet qui lui servait de bar. Elle fit durer la procédure quelques secondes de plus que nécessaire respirant profondément et posément pour se calmer, avant de se retourner tenant entre ses mains une bouteille de  "Byrrh", un cordial utilisé comme apéritif dans sa région d’origine. C’était quelque chose d’assez particulier, mais bon, après tout, lui il lui avait bien fait boire du tord boyaux local lors de leur premier rendez-vous… Et son apéritif à elle était nettement moins fort que le sien.

Elle posa la bouteille sur le plan de travail après lui avoir servit un verre tout en expliquant :


« C’est une boisson de ma région. A la base, c’était un cordial sensé soigner certaines maladie. C’est à base de vin dans lequel ont infusé diverses plantes médicinales et aromatiques, dont de la quinine. » Elle ne savait pas trop pourquoi elle lui racontait tout ça, peut être parce qu’à défaut de le comprendre, elle connaissait assez son goût pour les médecines ancestrales pour savoir que l’histoire de cette boisson l’intéresserait. Et puis, ça lui permettait de gagner un peu de temps pour répondre à sa question.

Mais elle ne put pas vraiment faire durer aussi longtemps qu’elle l’aurait voulu, la position debout n’était pas vraiment une position confortable pour elle. Elle se servit une tasse de thé et piocha un comprimé dans la boite de paracétamol qui traînait sur le plan de travail avant de le gober et de le faire passer avec un gorgée de sa boisson, puis d’un geste de la main, elle désigna le coin salon.


« Si tu le permet, je préférerait qu’on retourne s’asseoir. » dit-elle en se dirigeant vers le fauteuil.

Elle attendit qu’il ait repris sa place sur le canapé avant de continuer.


« Pour répondre à ta question et pour être honnête, « bien » n’est peut être pas le terme le plus approprié. Je vais mieux, nettement mieux, mais, ce n’est pas demain la veille que je pourrais courir un marathon. Les médecins m’ont bien fait comprendre que les côtes c’est très long, je vais avoir mal pendant au moins deux mois, le temps qu’elles se consolident, et même après, ça risque de rester sensible. »
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MessageSujet: Re: Quartier de Déa Sweet Quartier de Déa Sweet EmptyMar 5 Jan - 21:23

Castiel l'avait rejoint à pas de loup dans sa petite kitchenette, pendant qu'elle trifouillait dans ses bouteilles d'alcools. Il n'était pas sûr que Déa ait autant de choix. Non loin de là. Mais il n'osait utiliser davantage son don. Castiel avait tendance a beaucoup voir, énormément se reposer sur ce dernier dans ses relations amicales quand quelque chose qu'il ne comprenait pas le tracassé. Et Déa était un tracas constant. En mal comme en bien. Il y avait cette alchimie indéniable, bien qu'effrayante pour l'Enokien qui avait tenté de refouler ses sentiments. Trop rapide, trop je-ne-sais-quoi, trop intense par moment. Sa superposition d'émotion s'étaient mêlés à des émotions moins joyeuses, vestiges de son passé. Il avait pris peur comme un animal sauvage et avait imposé une distance qui avait fait souffrir la biologiste. Bref il avait été un con. Encore une fois. L'expérience ne l'aidait en rien. Il écouta l'histoire de cet apéritif avec de l'intérêt sincère, surtout lorsqu'elle lui expliqua que cela était à base de plante. Mais surtout, il était ravie de goûté quelque chose qui lui évoqué des souvenirs. Depuis le temps qu'il la connaissait, il s'était intéressé à la géographie de la France. Il connaissait assez bien celle des états unis étant donné qu'il s'agissait du pays natal de la plupart de ses amis. Mais la France, non il n'avait jamais eu l'occasion. Il avait même appris quelques mots et phrase sans plus que cela et sans vraiment se forcer. Juste en lisant des légendes en Français. Son cerveau était comme une éponge. Il apprenait d'une simplicité hors pairs. Kylee avait déjà suggéré que cela pouvait être lié à son flux de neurones bien supérieure à la moyenne, mais pour autant... il avait beau être des plus intelligents, il pouvait se révéler être un abruti fini dans les relations sociales. Après un sourire, il acquiesçât lorsqu'elle proposa de repartir dans le coin salon pour s'asseoir.

"Oh oui.. pas de soucis" lança-t-il d'une voix calme avant de reprendre sa place. Il porta son verre à ses lèvres et les laissa tromper un petit moment. Profitant de l'odeur des plantes et du goût savoureux qui enjaillait ses papilles. C'était léger et fortement aromatisé. Raffiné. Bien loin de ce qu'il lui avait fait testé. Son pétrole noir. Il but une gorgée en écoutant cette dernière lui faire un bilan de santé. Il n'y avait pas de joie dans ses paroles, plutôt de la fatigue et de l'irritabilité.. de l'agacement peut-être.. et pour ce dernier point il savait qu'il s'agissait de sa personne. Il poussa un soupir en baissant le regard.

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"Je suis désolée" bredouilla-t-il d'un ton si faible qu'il était presque inaudible. Il prit le verre et le descendit de moitié. Il ne voulait pas non plus gâcher ce met. Il vint joindre ses mains et ses doigts et baissa la tête, faisant frôler le bout de ses doigts sur sa lèvre inférieure.

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Finalement le tourbillon de ressentis à cet instant précis fut trop fort et il craqua.. perçant de son propre chef l'abcès qui n'avait que trop duré et gonflé entre eux. Il releva la tête en la secouant avec un regard azur virant gris acier, signe que la tempête en lui faisait rage, mais qu'il réfléchissait pour sortir les bons mots.

"Je suis désolé de ne pas être venu plus souvent. Je suis passé voir comment tu allais un jour en pleine nuit..Et tu étais tellement stone que tu ne dois sans doute pas t'en souvenir. J'ai pris des nouvelles et veillé sur toi mais d'au loin.. Alors que clairement.. je pense que... que tu aurais voulu que je sois là. C'est même certains de ce que Mégane a pu me dire."

**Non mais là ne met pas Mégane dans l'équation, ça fait ado instable qui écoute sa petite soeur, agis en tant qu'homme pour une fois !**

"Je ressens.. ton animosité à mon égard.. et tu peux.. tu peux être en colère contre moi. C'est ma faute ce qu'il t'arrive. Je t'ai poussé au delà de tes limites dans cette jungle et je t'ai fais prendre des risques par orgueil mal placé. Voilà le résultat..." dit-il d'un geste de la main vers ses côtes avant de prendre le verre et de reboire une gorgée, laissant un silence s'installer. Finalement il ferma les yeux dans une fin rictus à la limite de la grimace.

"A chaque fois... A chaque fois que je prends une décision, j'ai l'impression de toujours opérer le mauvais choix. Rouvre un regard brillant, transparent de culpabilité. Toute ma vie n'a été qu'une succession de mauvais choix ou bien... de trahisons. Des personnes que j'ai fais souffrir volontairement ou par omission... souvent par omission. A croire que l'expérience ne m'a rien appris" dit-il en ayant un bref début de rire, avant de couper net. Castiel se leva. Ce n'était pas tous les jours qu'il exprimait autant ses sentiments et l'exercice n'était pas forcément facile, car plus il parlait et plus les bribes du passés défilaient devant ses yeux. Un passé qu'il avait évoqué un peu dans cette grotte, mais Déa n'avait frôlé que le haut de l'iceberg.

"Tu as été très bien entouré.. et tu as eu... (passe une main sur la fleur de Radek) de la bonne compagnie même..(blanc en repensant à comment il avait agit avec Radek comme un loup défendant son territoire). J'ai jugé que tu avais besoin d'espace.. mais peut-être que c'est moi qui avait besoin d'espace.. (il s'avança vers la commode où quelques cadres étaient présent). Je suis désolé d'avoir été.. un piètre ami.. et de ne pas avoir fait plus.. j'ai..."

Il coupa sa phrase.. de toute manière dire qu'il avait vraiment du mal avec les interactions avec autrui était connu de tous.

"Je peux partir... si tu le désires"

Il ne se retourna pas en disant ça.. au fond il espérait rester encore un peu, il espérait qu'elle ne pète pas une durite comme dans son laboratoire.. que les tensions sourdes s'apaisent et il était paralysé par la crainte de ne serait-ce faire une brèche dans son mur mental. Il avait beaucoup trop peur d'y lire que tout ce qu'il disait était partagé par la jeune femme et au fond.. bien qu'elle aurait raison, cela lui ferait plus de mal que de bien que de perdre ce début d'amitié... étrange...



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MessageSujet: Re: Quartier de Déa Sweet Quartier de Déa Sweet EmptyDim 10 Jan - 18:28

Ils retournèrent s’asseoir avant qu’elle ne réponde à sa question, tout en le regardant goûter la boisson qu’elle lui avait proposé. Visiblement, cet apéritif qui était passé de mode depuis longtemps sur terre sembla lui plaire. Il le goûtait comme il aurait dégusté un bon vin, et curieusement, elle en fut touché.

Finalement, il baissa un peu la tête, et murmura une excuse qu’elle eut du mal à saisir tant son ton était bas, et les mots inattendus. Elle cru avoir mal entendue, mais n’osa pas lui demander de répéter, restant silencieuse, quand il reprit son verre pour en vider la moitié d’une traite, comme s’il cherchait à se donner du courage ou a gagner un peu de temps, avant de reposer son verre et de joindre le bout de ses doigts tout près de son visage.  

Ce qui se passa ensuite la laissa littéralement bouche bée. Dans un premier temps, en le voyant relever la tête et planter sur elle un regard bleu acier, comme peuvent l’être les nuages annonçant les orages les plus violents, elle eut un léger mouvement de recul, craignant une réaction violente de sa part. Bien sûr, elle ne craignait pas qu’il la frappe, elle le connaissait assez maintenant pour savoir qu’il n’était pas du genre à violenter physiquement une femme, mais elle le connaissait également assez pour savoir que ses paroles pouvaient être plus douloureuses que des coups.

Mais quand il commença à parler, l’inquiétude laissa place à la stupeur. L’écoutant lui expliquer qu’il était venu la voir au début de son hospitalisation avant de préférer veiller sur elle de loin. Au fond de son esprit un vague souvenir remua, il lui semblait bien l’avoir vu un soir tard, mais entre le traitement contre la douleur, la fatigue et le traumatisme de ce qu’elle venait de vivre, elle avait toujours été persuadé qu’elle avait imaginé cette visite. Qu’elle avait tellement eu envie de le voir qu’elle avait pris ses rêves pour la réalité, d’autant que ce soir là, il n’était pas son seul visiteur du soir, la petite voix aussi était là, assise au pied de son lit, s’amusant de leur gaucherie.

Elle tiqua un peu quand il évoqua Mégane et ce qu’elle lui avait dit. Elle se maudit d’avoir parlé à la gamine. Qu’allait-il penser d’une femme qui utilisait une enfant comme messagère ?! Même si elle avait voulu réagir, elle était tellement estomaqué qu’elle aurait été incapable de formuler trois mots, alors, tout ce qu’elle pu faire fut d’écouter la suite de son méa-culpa.

Elle baissa le nez, peinée et gênée qu’il ait ressentis ce que sa présence lui avait inspiré à son arrivé. Peinée et gênée de le sentir malheureux, de sentir la culpabilité qu’elle lui faisait ressentir. C’était injuste, elle le savait bien.

Elle resta silencieuse, sonnée quand il s’interrompit pour prendre un nouvelle gorgée de son apéritif. Le silence s’étira quelques instant entre eux, lui semblant attendre une réaction de la part de la jeune femme, elle, totalement incapable de dire quoi que ce soit tant elle était abasourdie par son comportement. Castiel était plutôt un taiseux. Depuis qu’ils se connaissaient, elle ne pensait pas l’avoir entendu parler autant en une seule fois, surtout pour se livrer à se point, se mettre littéralement à nu face à elle. Elle n’aurait jamais pensé qu’il pourrait se livrer autant, parler autant de ses émotions, de ses douleurs… D’un coté elle était touchée qu’il le fasse pour elle, mais d’un autre elle se détestait de lui avoir fait autant de mal. Elle sentit quelques larmes perler sur le bord de ses cils, et battit des paupières pour les chasser. Elle ne voulait pas fondre en larme en face de lui, pas maintenant, ça ne ferait que le rendre encore plus malheureux.

Le regard qu’il posa sur elle quand il releva la tête et ouvrit les yeux n’avait plus rien d’un ciel d’orage, c’était deux morceaux de ciel, transparent, brillant, elle avait l’impression de pouvoir lire jusqu’au fond de son âme dans ce regard. Et ce qu’elle voyait lui brisait le cœur.

Elle le suivit des yeux quand il se leva, craignant qu’il ne prenne la fuite, il se dirigea vers le meuble où elle avait entreposé les fleurs que Radek lui avait offertes, et il les effleura délicatement, soulignant qu’elle avait été bien entourée, qu’elle avait eu de la compagnie. Elle haussa un peu les sourcils, devinait-elle l’ombre d’une certaine contrariété dans ce constat ? Elle le suivit des yeux lorsqu’il s’avança vers la commode où quelques dessins encadrés étaient posé sur de petit chevalet, avant d’achever de s’excuser de ne pas avoir fait plus, d’avoir été un ami de peu de qualité.

A nouveau le silence s’étira, un ange passa, puis un second, dans un silence assourdissant, avant qu’il ne reprenne la parole, lui proposant de la laisser seule, en se dirigeant déjà vers la porte, comme s’il avait anticipé une réponse positive, tandis que la jeune femme, tétanisé sur le fauteuil restait totalement incapable de la moindre réaction, du moindre mot.

*Vous êtes vraiment deux parfaits crétins* commenta rageusement la petite voix au fond de sa tête. *Tu vas te bouger oui ?! T’attends quoi ? Qu’il parte en étant persuadé que tu ne veux plus jamais le revoir ? Alors que tu crevais de son silence et de son absence ?! Allez ! Secoues-toi ! S’il passe la porte se sera trop tard ! Tu l’auras définitivement perdu, et tu ne pourras t’en prendre qu’à toi même !*

Castiel était déjà presque arrivé à la porte, lorsqu’elle jaillit du fauteuil comme un diable de sa boite. Totalement insensible à la douleur qui lui déchira les côtes qu’elle ne perçu même pas. En quelques pas à peine, elle fut derrière lui et l’attrapa par la main, l’obligeant à se retourner pour lui faire face avant de se  blottir contre lui, enroulant ses bras autour de son torse, le serrant comme si elle ne voulait plus jamais le lâcher, luttant pour retenir les larmes qui lui montaient aux yeux.

« Non ! » déclara-t-elle « Non, je ne veux pas que tu partes. Plus jamais ! » Elle se recula un peu pour le regarder avant de se lancer. « Castiel… Tu n’as rien compris. Je ne suis pas en colère contre toi, et encore moins à cause de ce qui s’est passé sur le continent. Ce n’est pas de ta faute ce qui nous est arrivé. Ce n’est pas de ta faute si tu as été blessé… Ce n’est pas moi que tu as poussé au-delà de mes limites dans cette jungle, c’est à toi que tu as imposé cette contrainte… Mais encore une fois ce n’est pas pour ça que je suis en colère… Et… Ce n’est pas contre toi que je suis en colère. C’est contre moi parce que…. » Elle se tut brusquement et baissa les yeux, gênée. Elle ne pouvait pas lui expliquer tout ça. Elle ne pouvait pas lui dire qu’elle s’en voulait d’avoir été bête de penser qu’il pouvait ressentir quelque chose pour elle. Et puis, de toute façon, elle réalisait que ses émotions et sentiments était tellement confus qu’elle ne savait même pas si elle arriverait à mettre des mots dessus.

D’un autre coté, il avait été honnête, il avait osé lui parler de ce qu’il avait ressentit, elle lui devait la même honnêteté, même si c’était confus, alors, elle se lança :


« C’est vrai, j’ai été en colère, contre toi, contre moi, contre le monde entier. Et j’ai été malheureuse que tu ne viennent pas me voir, j’ai été malheureuse parce que j’ai cru que tu m’en voulais, parce que je suis un boulet et que je suis maladroite et que c’est de ma faute ce qui est arrivé là bas. J’ai cru que tu ne voulais plus jamais me revoir, et je m’en suis voulu d’avoir pensé que quelque chose était en train de naître entre nous, et qu’en constatant ton absence pendant toutes ses semaines, j’ai cru que je m’étais faite des idées. Alors oui, c’est vrai je t’en ai voulu, mais c’est à moi que j’en ai voulu le plus. D’avoir cru que quelqu’un comme toi pouvait s’intéresser à quelqu’un d’aussi insignifiant que moi. ». débita-t-elle d’une traite sans prendre le temps de réfléchir ou de mettre de l’ordre dans ses phrases. « Je ne veux pas que tu partes, que je le veuille ou non, que tu le veuilles ou non, tu comptes pour moi. Je tiens à toi et à ton amitié, et plus jamais je ne veux ressentir se que j’ai ressentis ses derniers jours. » conclu-t-elle  avant de réaliser la porté de tout ce qu’elle venait de dire, de réaliser que c’était une déclaration qui pouvait être bien mal interprété, et surtout qu’elle s’était dévoilé à lui bien plus qu’elle ne l’avait jamais fait même avec certains de ses amis les plus intimes. Elle le relâcha, et recula de quelques pas, baissant les yeux et se mordant les lèvres attendant une réaction qu’elle espérait autant qu’elle la redoutait.
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MessageSujet: Re: Quartier de Déa Sweet Quartier de Déa Sweet EmptyMer 7 Avr - 16:14

Par le silence pesant qui résidait et aussi par son non savoir faire dans les relations sociales, le jeune homme décida de fuir. C'était lâche, mais c'était la déduction à laquelle il était arrivé. Privé de sa possibilité de ressentir les émotions de Déa, lié à son barrage mental qu'il s'était construit pour ne rien fossé, il s'était rabattu sur sa connaissance des expressions humaines. Le silence n'était jamais bon. 


En commençant à marcher vers la sortie, il en oublia son trench coat sur le rebord du canapé de la jeune femme, mais contre toute attente il sentit un bruissement derrière lui et surtout il sentit une main chaude saisir la sienne. Hébété, l'Enokien se retourna par la force exercé par cette dernière avant d'être prit à bras. Littéralement. Enlacé avec force et poigne. Encore une fois il mit plusieurs secondes à reconnecter à la réalité et ne pipa mot. Il ne savait pas comment réagir, comme à chaque fois que Déa que le décontenancé et le prenait par surprise par des gestes ou des propos. A défaut, cela eut le don de diffuser dans son être un sentiment de réconfort et de.. soulagement ? Cela dura jusqu'à temps qu'elle s'écarte violemment de lui et qu'elle se lance dans une tirade digne d'une tragédie grecque. Il savait que Déa avait tendance à être ce qu'elle était par manque de confiance en elle... bien sûr la spontanéité, son engouement pour les petites choses de la vie quotidienne, ses sautes d'humeurs faisaient partie de son tempérament.. Mais le fait de déblatérer aussi vite à la minute.. ça c'était du Déa en stress et confuse tout craché. Pour le coup, elle était véritablement son opposé. Lui parlait peu, mais parler bien, quitte à être un Sniper Connard dans ses paroles. Il était réservé, un peu trop même et était effacé contrairement à la biologiste. Néanmoins, il avait appris aussi que son tempérament pouvait matcher avec Déa, au sens où il lui apportait une certaine stabilité dans des moments qui pouvaient se révéler critiques. Tout ceci mêlé au respect et à la bienveillance entre eux, l'alchimie était là. Et concrètement c'est exactement ce que Déa était en train de lui avouer sans demi mesure.


Elle lui faisait une déclaration d'amitié avec un grand A. Pour le moins que l'on puisse dire cela le toucha, plus que cela n'aurait dû au plus profond de son être. Cette chaleur qui semblait éteinte au fond de lui, venait de se raviver, balayant les tourments de ces dernières semaines. Il avait été un triple idiot et.. elle avait été une idiote.. De ce qu'elle expliquait, tout cela faisait miroir avec ses propres émotions ressentis. Si deux grands timides restaient chacun de leur côté, cela ne faisait qu'étouffer dans l'oeuf le peu de sentiment qu'ils pouvaient ressentir l'un pour l'autre. Fort heureusement, Déa avait eu la décence de percer l'abcès et les contrariété qu'il avait pu avoir, surtout avec Radek s'envolèrent. Pourquoi avoir ressenti de la jalousie, alors que clairement Déa ressentait des choses pour lui.. Une amitié sincère et loyale comme il n'avait jamais connu. Ou tout au moins différente de celles qu'il entretenait avec Noah, Jenny ou bien Kylee.


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Il l'écouta.. sans piper mot.. bien que ses yeux azurs reflétaient sans filtre pour une fois, son émoi. Ils étaient chatoyant et ses traits de visage se firent plus délicats, moins crispé malgré leur promiscuité; un très fin rictus vint éclairé son visage, le rendant.. humain.. moins "mécanique" et sincère, dévoilant une facette douce de lui. Finalement il détourna le regard un instant comme pour savoir comment tourner sa réponse.


"Pourquoi ?..." secoue sa tête négativement avant de reposer ses yeux sur elle.. "Pourquoi, je ne m'intéresserais pas à une personne comme toi ? parce que tu crois que tu n'es pas forte ? ... trop spontanée ?... un brin empotée ?.. ou cinglée ? comme quand tu sautais sur mon dos à cause d'une fougère ?Il eut un sourire à cette pensée, même si son début de monologue n'était pas valorisant, mais c'était le but pour ce qui allait suivre. "Parce que quand tu fais quelque chose c'est avec toute la vigueur dont tu es capable ? ou bien parce que quand tu défends quelque chose c'est avec tout ce qui compose ton coeur ? tes valeurs ? ou parce que tu te crois faible et "insignifiante" face à moi.. alors que je ne comprends pas pourquoi car je trouve que tu as une rage de vivre et une combativité en toi que peu de personne ont. Tu fais selon tes capacités actuelle, mais ton mental tu ne pourras jamais l'améliorer.. et tant mieux, car tu as déjà tout ce qu'il faut. Je trouve que tu es une belle personne... plus facile à vivre.. facile à comprendre qu'un vieux grincheux comme moi.. avec un balai dans l'arrière train pour citer quelques membres de la Cité"



Il hésita, mais vu que cette dernière avait détourner le regard, il s'autorisa à poser ses doigts sur son menton pour lui faire tourner le visage vers lui avec une douceur équivoque, avant la lâcher.


"Je crois que le problème.. viens du fait que nous imaginons et nous attardons peut-être un peu trop.. sur ce que l'autre peu penser de nous. Sur des choses infondées et fausses. J'ai comme un effet miroir en t'écoutant. Mais si tu as besoin de l'entendre. Je ne t'en veux pour rien de ce qui a pu se passer sur le Continent. Je m'excuse de ne pas avoir été plus présent. Je ne savais pas comment... réagir avec toi.. Surtout après le fait d'avoir failli mourir par négligence de ma part... And i know.. j'ai tendance à porter un peu trop de poids sur mes épaules. Le fardeau des gens honnêtes. J'essayerais de travailler sur moi même. Promis."


Blanc. Il voulu enchaîné, mais c'est comme si quelque chose bloqué sa gorge. Ce n'était pas un exercice simple. Pourtant dire qu'il l'appréciait n'était pas compliqué. Mais il y avait toujours 36.000 questions sur comment cela serait interprété. Faite ce que je dis, pas ce que je fais. Son malaise finit par revenir au galop et il détourna un peu la tête soufflant silencieusement. Finalement il avança du petit pas qui les séparait et il l'entoura de ses bras, de façon amical et légère comme les ailes d'un ange protecteur, voulant éviter de lui faire mal aux côtes.


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Penchée sur elle dû à sa petite taille. Il resserra légèrement son étreinte et ne put s'empêcher de tourner son visage dans ses cheveux doux et soyeux aux reflets noisettes. Depuis le début, leur relation n'avait été semblable qu'à une tempête, un tourbillon rapide ou les flots d'émotions et s'entre choquaient. Petit à petit, Castiel commençait à l'accepter, et il profitait juste du moment présent en cet instant. Ce petit bout de femme était à la fois sa plus grande crainte, mais aussi sa plus grande force. Il assimilait que loin d'elle, de son amitié et son attention.. il pouvait finalement en souffrir. Etre dans un état de repli sur soi, aussi pitoyable que lorsqu'il avait perdu la seule personne à qui il n'avait jamais tenu..


**Il serait peut être temps que tu acceptes de te laisser envahir à nouveau par ce genre de sentiment.. agréable ? non.. je sais que tu as peur de faire des amalgames, mais elles n'ont rien de semblable et te punir de ressentir un peu de bonheur avec une personne.. en toute amitié.. ou plus.. c'est complétement idiot**


Et comme si sa conscience lui avait donné un coup de pied au cul, il ajouta:


"Tu comptes pour moi aussi.. ne laisse personne, pas même toi, te dire le contraire.."


Et ce moment genant finit par s'estomper au moment où il avoua ça, le fait d'être contre elle ne le gênait plus en cet instant. Toutefois il finit par se redresser en se raclant la gorge avant de se gratter sa houppette brune.


"Mégane m'a dit que tu avais du mal à de détendre ces derniers temps. Si tu veux et même si ça ne sera qu'une intro.. je peux peut-être t'initier à l'une de mes séances de méditation.. pour te détendre.." dit-il en ayant un regard un peu gêné à sa proposition.


(spoiler eyes: 
Spoiler:
)



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MessageSujet: Re: Quartier de Déa Sweet Quartier de Déa Sweet EmptyDim 18 Avr - 15:16

Le silence qui répondit pendant quelques instants à sa déclaration lui donna envie de disparaître, de ce dissoudre dans l’air ambiant, là maintenant, tout de suite. Elle réalisait que la confusion mentale qu’elle avait ressentit ces dernières semaines, le grand yoyo émotionnel entre le chagrin de voir Castiel l’ignorer, la colère qu’elle avait ressentit, contre lui, contre elle, contre cette cité toute entière, encore plus emmêles par les drogues qu’elle avaient prise pendant son séjour à l’hôpital venait d’exploser dans un discours tout à la fois décousu et très intime. Bien plus intime qu’elle ne l’aurait voulu. Un discours qu’elle n’aurait probablement jamais pu tenir si son psychisme n’avait pas été profondément destabilisé par tout ce qu’elle avait vécu depuis son arrivé sur la cité. L’isolement, la perte de repère, le mal du pays, la solitude… Même avant leur aventure sur le continent, elle était fragilisé mentalement, probablement vaguement dépressive, même si elle ne s’en était pas vraiment rendu compte, s’efforçant de garder la tête dans le guidon, de bosser comme une dingue pour oublier, pour anesthésier la sensation qu’elle avait fait la connerie de sa vie en acceptant ce voyage à l’autre bout de l’univers.

Castiel avait été une des premières personnes qu’elle avait rencontré sur la cité. Une des premières personnes a avoir été gentil et patient avec elle, alors instinctivement elle s’était attaché à lui, sans même s’en rendre compte, attendant probablement de lui bien plus que ce qu’il pouvait lui offrir. Pour lui elle n’était qu’une nouvelle arrivante désorienté qu’il avait voulu aider.

Peut être que sans ce qui s’était passé sur le continent les choses se seraient tassées, mais il avait fallu qu’il y ait la catastrophe de son expédition sur le continent.

Et là, elle venait de tout lui balancer. Elle savait que son discours ressemblait furieusement à une déclaration d’amour, même si elle savait au fond d’elle qu’elle n’était pas amoureuse de Castiel, ce qu’elle ressentait y ressemblait quand même, et finalement, c’était peut être le cas. Une vrai déclaration d’amour, et c’est vrai qu’elle l’aimait cet homme étrange. Il y avait énormément de forme d’amour différente. Ce qu’elle savait, c’est qu’elle n’était pas amoureuse de lui, mais qu’elle l’aimait quand même.

Maintenant, elle attendait, la peur au ventre, qu’il réagisse à ce qu’elle venait de dire. Et en bonne pessimiste qu’elle était elle s’attendait à surprendre de sa part un regard méprisant posé sur elle et qu’il tourne les talons, bien décidé à couper les ponts avec cette fille totalement dingue, profondément dérangée. Et elle savait qu’elle ne pourrait pas lui en vouloir.

Quand il finit par rompre le silence, elle ferma les yeux un peu plus fort et baissai le nez, rentrant un peu la tête dans les épaules comme pour se protéger de ce qu’elle risquait d’entendre.

Son premier mot lui fit monter les larmes aux yeux. « pourquoi ? » elle avait l’impression qu’il lui demandait « pourquoi moi ? Qu’est-ce que j’ai fais pour mériter ça ? ». Elle prit sur elle de relever un peu les yeux. Décidé à affronter la conséquences de ses actes jusqu’au bout, de boire l’humiliation jusqu'à la lie. Mais le reste de son discours lui fit écarquiller les yeux. Bon, d’accord, comme toujours avec lui, même quand il faisait un compliment, elle avait l’impression qu’il lui faisait des reproches. Mais elle ne pouvait pas nier qu’elle était parfois trop spontanée, surtout avec lui, surtout depuis qu’elle était arrivé sur la cité. Ce changement de vie radical semblait avoir profondément modifié son caractère. Sur terre, elle avait toujours eu la réputation d’être plutôt réservé, plutôt mesurée.

Mais au fur et à mesure qu’il parlait, elle sentait ses yeux s’arrondir de stupeur. Elle avait eu l’impression de lui faire une déclaration déplacée, et elle comprenait qu’il lui répondait sur le même ton. Elle avait déjà compris que Castiel n’étaient pas du genre à s’épancher, que pour lui exprimer ses sentiments et ses émotions était un exercice difficile, et pourtant… Pourtant, c’était exactement ce qu’il était en train de faire.

Elle avait détourné les yeux, tourné la tête sur le coté, perturbée et troublée par ce qu’il lui disait, elle sursauta presque quand elle sentit les doigts de son compagnon glisser délicatement sous son menton avec douceur pour l’obliger à relever la tête et à le regarder pour le reste de son discours. Elle se mordit les l’intérieur des joues, luttant contre les larmes qui faisaient briller ses yeux en comprenant qu’à son discours décousu et accusateur, il répondait par des excuses peut être un peu maladroite, se livrant bien plus que ce qu’elle pouvait s’attendre de la part de cet homme qui pouvait se montrer assez glacial pour faire givrer un iceberg en s’asseyant dessus, assez dur pour lui briser le cœur d’un seul regard.

Un silence s’installa, qu’elle fut incapable de rompre, ne sachant pas du quelle réaction serait appropriée, ce qu’il attendait. Elle hésitait encore entre l’envie de se blottir dans un trou de souris ou se jeter dans ses bras pour se blottir contre lui.

Ce fut lui qui mit fin a cette incertitude en détourant la tête comme s’il regrettait déjà ce qu’il avait laissé échapper, à nouveau, elle sentit une étrange tristesse l’envahir et baissa les yeux, ses épaules s’affaissant, elle attendait le « mais... » le « mais je préfère qu’on garde nos distances. »

Au lieu de ça, il s’approcha d’elle et l’enveloppa délicatement de ses bras. La serrant avec tendresse et douceur contre lui, attentif à ne pas lui faire mal, maîtrisant la force de ses bras. Elle se tétanisa un instant, stupéfaite avant de fermer les yeux et de se laisser aller contre lui, enroulant à son tour ses bras autour de son torse et posant son visage au creux de son épaule.

Autant elle avait eu un peu de mal à interpréter ses mots, autant là, elle comprenait clairement le message. Oui, elle était tout ce qu’il lui reprochait, mais là, elle comprenait aussi que l’affection qu’il ressentait pour elle était des plus authentique. L’amitié qu’il lui offrait était probablement la plus sincère qu’elle n’ait jamais ressentit. A cet instant, elle comprit que quelque soit les circonstances, quelque soit les accrochages qu’ils pourraient avoir dans le futur, et elle était sûre qu’il y en aurait, vu leurs caractères respectifs, ça n’entacheraient pas ce qui les liait.

Elle sentit une larmes paresseuse couler sur sa joue, pas une larme de chagrin, mais une larme de soulagement, une larme de joie. Elle enfouit un peu plus son nez dans son cou, laissant la chaleur de son corps l’envelopper et dissoudre les doutes, la peur et le chagrin qui avait consumé son cœur au cours de ses dernières semaines. Elle sentit la tension la quitter, son corps se détendre et un sentiment de paix et de sécurité l’envahir. Il y avait tellement longtemps qu’elle ne s’était pas sentit aussi apaisée qu’elle n’arrivait même pas à se rappeler si elle avait déjà ressentit quelque chose d’équivalent au cours de toute sa vie.

A son tour, il tourna la tête vers elle, elle sentit son souffle caresser ses cheveux, et sa chaleur contre son oreille quand il murmura
« "Tu comptes pour moi aussi.. ne laisse personne, pas même toi, te dire le contraire..". Elle ferma les yeux, sentant son cœur se gonfler de reconnaissance, bougeant à peine la tête, elle approcha à son tour ses lèvres de l’oreille de son ami.

« Je te promets que je vais essayer. Je ne te garantis pas que ce sera facile pour moi au début. Tu m’as bien cernée, je doute souvent de moi, j’ai beaucoup de mal à penser que je vaille le coup, que je puisse être assez intéressante pour mériter autant d’attention… mais je te promet d’essayer. » souffla-t-elle.

Elle recula un peu le visage, juste assez pour pouvoir le déplacer un peu, son nez le frôlant toujours la peau du jeune homme avant de déposer sur sa joue un baiser qui exprimait tout ce que ses mots n’avait pas su dire.


*Rohhh, vous êtes trop mignon ! J’espère que je serai invitée au mariage. * *Pff, tu comprends, rien ! Ce n’est pas ce genre de sentiments !* La petite voix eut un ricanement plus qu’explicite * On en reparlera* » commenta-t-elle d’un ton moqueur * Tais*toi, tu gâches tout ! * répliqua Déa avec un brin d’agacement.

Finalement, elle se dégagea, tout en prenant soin de glisser sa main dans celle de Castiel, et la serrer doucement.


« Merci. » dit-elle en plongeant un doux regard noisette dans les yeux outremer de son ami. « Merci d’être toi. Merci d’être là. » dit-elle d’un ton plein de reconnaissance et de tendresse. Avant de broncher légèrement, vaguement gênée déjà de cette subite manifestation de tendresse qui aurait pu être mal interprétée si quelqu’un en avait été témoin.

Tout en tenant la main de Castiel dans la sienne, elle se détourna pour le guider à nouveau vers le coin salon où le par-dessus de l’Enokien attendait toujours patiemment sur l’accoudoir du sofa.


« Je crois qu’après de telles émotions, j’ai besoin d’un petit remontant… tant pis si ce n’est pas très compatible avec mon traitement. » dit-elle avec un petit sourire espiègle. « Tu veux bien m’accompagner ? Comme ça on pourra parler un peu de cette initiation à la méditation. Mégane a raison, j'ai parfois du mal à gérer mes émotions, et je suis sure que ça pourrait m'aider." expliqua-t-elle "Et puis, il me semble avoir entendu dire que tu étais un très bon professeur."

*Rohhh la menteuse ! la dernière fois que tu l'as vu donner un cours, toutes les participantes se sont sauver, avoue plutôt que ça te donnera une occasion de passer un peu de temps avec lui.* Déa ne répondit rien, se contentant d'un sourire vaguement énigmatique.
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