Give me some Oxygen !

Et bien l’idée d’une partie de poker semblait vraiment bien plaire à Jenny. Oliver arrivait très bien à sentir son excitation alors qu’il allait s’installer à une table pour récupérer les cartes. Il laissa faire la demoiselle et récupéra les jetons par la suite. Il avait remis son masque traditionnel, son grand sourire charmeur. Le bluff dans un sens il connaissait puisque que toute sa vie n’a été qu’une partie de poker. Pour l’instant il allait surtout devoir jauger son adversaire pour savoir si elle était douée ou pas. En tout cas il en eu vite la réponse. Elle savait bluffer ce qui allait apporter des parties encore plus intéressantes. Il ne mit pas longtemps non plus à remarquer son côté joueur. Il en sourit un peu plus.

« Je suis plutôt sucré, j’adore tout ce qui est chocolat. J’adore le fondant au chocolat. »

Pour l’instant les questions étaient soft ce qui était normal, les choses deviendraient bien plus compliquées lorsque les 10 manches allaient se terminer. Il voulait poser la question qui le turlupinait mais pour cela il allait devoir gagner. Sur les 6 premières manches il n’en gagna que deux ayant profité pour lui demander qu’elle fût son film préféré et si elle avait toujours voulu voyager dans l’espace. De son côté il répondit également à ses trois autres questions. Son premier flirt à 14 ans avec un garçon plus vieux lui, oui ça couleur chocolat était naturel et quand il était plus jeune il voulait être vétérinaire. Pour l’instant tout était plutôt gentil niveau question mais c’était normal.

Pour les deux parties suivante Oliver passa à la vitesse supérieure, lui aussi n’hésita pas à jouer de plus en plus de jeton et il remporta les deux manches suivantes. Il lui demanda qu’elle fût son animal favori et à quel âge elle a eu son premier baisé. Il ne manquait plus que deux manches et ils étaient à égalité.

Il y a eu une nouvelle distribution, le visage d’Oliver ne laissa rien paraître, telle une statue figée dans un doux sourire. Oliver poussa calmement tous ses jetons vers le centre de la table.

« Que dirais-tu pour cette manche de tout miser ainsi nous serons fixés plutôt que de tomber sur une égalité. »

Le jeune informaticien pouvait se montrer joueur, il avait confiance en sa main qui était plutôt bonne puisqu’il avait une quinte mais ça il ne laissa rien dévoiler. Il se contenta d’observer Jenny avec calme. Soit il gagnait soit elle arrivait à sortir quelque chose de mieux. Enfin ça serait le jeu si jamais ça arrivait.

Lorsqu’elle accepta il retourna ses cartes dévoilant sa suite de cœur de 6 à 10.

« Alors qu’en penses-tu ? »


(Merci pour le lien XD. Si ca va pas dit le moi et je changerai mon poste ^__^ )

Jenny se sentait dans un état indescriptible, à la fois excité et sous pression. Bien sur tout cela était cordiale et amic unal, mais l'esprit de compétition de Jenny était finement aiguisé et il n'y avait rien à faire.. C'était de famille, sa mère était pareil. Lorsqu'il gagna la 7ème manche, Jenny eut un rictus insconscient qui se prononça un peu plus lorsqu'il gagna la 8ème. Son nez se retroussait en accentuant sa ride du lion. On aurait dit une petite fille frustrée. A la question sur son animal préféré, elle lui annonça un animal peu commun: l'orque. Non pas à cause de Sauvez Willy, mais bel et bien parce que durant sa première année supérieure, elle avait du passé par un tronc commun où un stage sur terrain avait eu lieu pour étudier les baleines. Et comme toute bonne Canadienne qu'elle était, originaire de la région de Vancouver, elle ne pouvait qu'aimer cet animal qui revenait chaque printemps pour profiter des Fjords. Quand à la question du premier baiser, Jenny se mit à rire, il se vengeait et c'était de bonne guerre.

"Andrew Callaghan... un amour d'été en colonie à l'âge de 13 ans.."

**t'étais précoce quand même
- c'est ça quand on veut oublié ce qu'il se passe à la maison
- tu avais une réputation
- j'étais juste populaire, ça ne veut pas dire filles aux moeurs légères et que veux-tu, j'étais la seule aux cheveux bouclés, ça attire l'oeil
- Oh oui... c'est sûr que c'est grâce à tes cheveux que tu as attiré John..
- Tout à fait..
- Dis plutôt que tu l'as embrassé sans son consentement
- Rooh c'est bon rabajoie.. on voit où on en est maintenant...**

Sur sa bataille de conscience, Jenny misé de plus en plus haut.. sa main n'était pas génial avec une paire de valet.. si elle avait bien calculé les grosses cartes devaient se jouer sur cette manche.. nooon ce n'était pas de la triche, juste de l'analyse. C'est alors qu'il proposa de faire tapis.. Mmh.. joueur jusqu'au bout.. Elle avait un brelan, mais rien d'exceptionnel. Mince, il ne laissait rien dévoilé..

"Raah.. Tu es trop impassible... même tes cheveux ne bouge pas d'un poil. Bon ok... je ne me couche pas.."

Elle poussa l'ensemble de ses jetons vers le centre de la table et retourna les dernières cartes en jeu. Lorsqu'Oliver dévoila son jeu, elle mordit sa lèvre inférieure, la mâchouillant. Damn ! Il avait un carré de reine. La scientifique était foutue.. pour de bon cette fois.

"J'en dis que... (dévoile son jeu), j'aurais du me coucher... Je me suis laissé entraîner... Dans tout les cas. Je te félicite.."

Jenny poussa un soupir et eu un petit air boudeur. Qu'allait-il lui poser comme question embarrassante ? Dans l'attente, elle s'humecta sa lèvre inférieure et resta ainsi avant de s'appuyer contre le dossier de la chaise caressant son ventre.

"Go on.."

Jenny écouta le rouquin assit en face d'elle. Pour son jeune âge, il pouvait faire preuve d'une humilité et d'une gentillesse rare. Il n'y avait pas de doute sur le fait que Jenny allait s'entendre avec lui. Et ce n'était pas uniquement dû à son acte chevaleresque avec ce Peterson, il avait un bon fond. Du moins c'est ce que Jenny avait pu voir de lui jusqu'à présent. La brunette eut un sourire à sa réplique comme quoi elle s'était bien débrouillée également, mais ce sourire, Jenny le perdit bien vite lorsque Mister Drake tourna autour de la question de Sylas. Bon... Ca, c'était fait. Après tout c'était la jeune maman qui avait voulu jouer à ce petit jeu, elle aurait préféré de loin gagner pour pouvoir poser la sienne, mais cela n'était que partie remise. Et puis, cela était de notoriété publique que le couple Sheppard était un aimant à emmerde - bien que depuis quelques temps, il n'y avait pas eu de blessé grave avec un retour de mission off world chaotique. Quoiqu'il en soit et s'il ne le savait pas encore, apparemment, mieux valait que ce soit elle qui explique la situation. Les ragots sur Atlantis avaient pour fâcheuse manie de déformer la vérité. A sa question sur "qu'est-ce que ce type avait fait", Jenny devint à la fois pensive et blême. Au final, elle lança dans un soupir en baissant le regard:

"Trop de chose à mon goût..."

Citation :

« Désolé je ne suis pas très doué pour les questions gênantes… Enfin à la façon d’où vous en avez parlé tout à l’heure j’ai eu l’impression qu’il s’était passé quelque chose d’assez grave. Si ma question vous embarrasse trop je peux aussi en chercher une autre. »

Jenny ferma les yeux avant de s'humecter lentement sa lèvre inférieure.

"Non ce n'est pas gênant... vous avez gagner ce droit et puis, c'est juste que c'est plus douloureux qu'autre chose de se remémorer ce genre de souvenir. Mais pour votre gouverne, l'homme qui est retenu prisonnier depuis 6 mois se prénomme Sylas Danaé, c'est un chasseur de prime.. assez brutal et sans l'once d'une intelligence. Il frappe pour faire mal et ne se soucie pas des dommages collatéraux."

Elle marqua une pause et se redressa sur sa chaise avant de prendre son verre d'eau pour en boire une gorgée. Cela lui donnait contenance.. Et puis comment expliquer à un informaticien que sur cette galaxie il y'avait des psychopathe qui pouvait vous tuer sans état d'âme. Bon il y'avait aussi ça sur Terre, mais on se dit à défaut que dans une nouvelle galaxie, on pouvait s'éloigner de ce climat malsain, mais non. C'était même pire, il y'avait des Marylin Manson partout qui pouvaient vous sucer votre force vitale en 2/3 mouvements. M'enfin..

"Quand au fait que je sais par expérience ce qu'un détraqué peut faire, c'est pour la simple et bonne raison que je commence à me faire vieille ici et que j'ai rencontré pas mal de malade au cours de mes missions off world avec le Colonel Sheppard. Mais ce type en dessous de nous marque sa différence dans le fait que je suis devenue "sa proie" préférée. Je ne sais pas ce que j'ai pu lui faire, à part être odieuse et tenace lors de nos "entrevues", mais il a développé un désir malsain pour jouer avec moi. Au sens littéral du terme. C'est un pervers qui cherche à exterminer John.. en quelque sorte pour ne m'avoir qu'à lui seul. Il croit avoir des "droits" sur moi ou que sais-je, mais il est mon pire cauchemar. Et si ce n'était que ça..."

Durant son monologue, Jenny n'avait osé regarder dans les yeux Oliver, elle exprimait difficilement ses dires et l'on pouvait sentir que sa voix était teinté d'émotion.. Ce qui était étrange, c'était qu'en parlant ainsi à un "inconnu", cela était assez libérateur, comme si elle se déchargeait d'une crainte qui ne faisait que grandir depuis sa dernière altercation avec, justement, ce malade.

"Il m'a torturé plusieurs fois.. avec des idées plus sadique les unes que les autres. Vous savez ce que c'est que de se faire enfoncer des clous dans une main, ou bien être noyé, brûler (à ce propos, elle se tourna sur le côté et souleva son t-shirt pour montrer la cicatrice du tisonnier qu'elle aurait à vie sur son flanc), être vidée de ses forces par une douleur persistante ? Ah j'oubliais aussi qu'il a presque failli m'avoir en m'enterrant vivante.. Si John n'était pas venu à mon secours toutes ces fois-là, je serais morte à l'heure qu'il est.. et Mégane serait Orpheline."

Un blanc s'installa entre les deux protagonistes.

"Je m'excuse de déballer tout ça, mais c'est étrange.. cela me fait paradoxalement du bien d'en parler autre qu'à un psy.. Si Sylas est ici, c'est parce qu'il a tenté un coup d'état avec le pire démon de John: Acastus Kolya. Ce dernier à réussi à s'enfuir mais pas Sylas. J'oubliais qu'entre temps ces deux monstres s'en sont pris à ma fille et qu'il n'y a pas plus tard d'une semaine, ce cinglé à menacer la vie de mon bébé et bien failli tuer notre dirigeant militaire si je n'étais pas intervenue.."

Ok, là par contre, les yeux de la jeune femme se mirent à se brouiller de larme sans pour autant en lâcher une. Les récents événements la perturber encore et cela était un sujet sensible. Comment pouvait-on dire ça à une mère de famille ? Maintenant, peut être qu'Oliver comprendrait et devinerait pourquoi John pouvait être un brin trop protecteur envers sa femme et qu'il pouvait avoir des réactions incontrôlés lorsqu'on touchait à sa famille. C'est pour cela que ce Peterson devait rester entre eux. Il en avait bien assez comme ça. D'une main, elle passa ses doigts sous ses yeux pour ramasser un début de larme et renifla, avant de sourire à Oliver.

"Vous connaissez les grandes lignes... mais si un jour vous souhaitez des histoires sinistres et gores, notamment au moment d'halloween, venez me voir, je vous raconterais en détails certaines de mes rencontres" dit-elle en souhaitant détourner son attention, mais surtout détendre l'atmosphère. Du Jenny tout crachée.

Oliver écouta avec beaucoup d’attention le récit de la jeune femme. Il se montrait attentif mais surtout il ne la coupa pas. Il voyait que ce n’était pas quelque chose de facile à raconter, que tout cela était des moments chargés de douleur pour Jenny. Il se contenta de poser sa main sur sa jambe pour lui faire comprendre qu’il était là, qu’il l’écoutait. Elle avait dû en baver avec un malade pareil mais Oliver en avait déjà croisé. Il savait comment un psychopathe pouvait se montrer … inventif une fois qu’il avait trouvé une victime.  Cependant il espérait utopiquement que cela soit un peu différent dans une autre galaxie. Il se trompait.

L’informaticien se mit à sourire à la jeune femme une fois qu’elle eut terminé son récit en essayant de détendre l’atmosphère.
 
« Il ne faut pas vous excuser, je peux comprendre que d’en parler à quelqu’un d’autre vous soulage. Je comprends mieux pourquoi vous voulez qu’on garde pour nous ce qui vient de se passer ici … Je serai aussi nerveux de savoir un malade pareil sous nos pieds qui n’attend qu’une occasion… Enfin personne ne le laissera vous faire du mal à vous ou à votre bébé. Votre mari y veillera j’en suis sûr puis au besoin je peux encore botter des culs. Je suis loin d’être rouillé même si je ne vais plus vraiment sur le terrain, j’entretiens ma forme comme ce Peterson a pu le voir. »
 
Il lui fit un petit clin d’œil avec son sourire taquin. Il voulait essayer aussi de la détendre. Ne pas trop la faire penser à tout ce qu’elle venait de lui dire.
 
« mhhh on pourrait débattre sur nos aventures. Avec la vie que j’ai menée, je n’ai pas forcément eu que des moments heureux… les interrogatoires musclés les tortures je connais aussi. »
 
Elle lui avait montré ses blessures, il décida de faire de même. Il remonta légèrement son haut pour montrer son dos où on pouvait voir des cicatrices qui ressemblaient à des entailles, sans doute faite par un couteau.
 
« On va en avoir des histoires d’horreur pour Halloween. »

Il rigola à son tour pour boire une gorgée de sa boisson. Il se redressa pour s’étire un peu, on aurait dit qu’il avait la grâce d’un félin en faisant ça.
 
« Vous avez envie de faire un autre jeu à moins que vous n’ayez d’autre projet, je n’ai pas vu le temps passer je dois dire. »
 
Oliver passait un bon moment avec la jeune femme même s’il avait été question de moment difficile sur la fin. Ce n’était pas tous les jours que l’informaticien se sentait aussi à l’aise avec quelqu’un il faut le dire. Ca lui faisait du bien de se détendre de la sorte et il espérait que cela soit de même pour Jenny.

Oliver était un ange. Il pouvait se révéler très courtois et il lui faisait penser un peu à Noah quand elle l'avait rencontré il y'a maintenant 7 ans de cela. Sauf que comparé à Noah, il avait cette part de mystère en lui et des traits de visage qui - bien qu'angélique - pouvait paraître très sombres, notamment quand il avait évoqué son passé. Jenny ne connaissait pas ses secrets, mais elle se doutait qu'il y'a avait un passé tumultueux par derrière. Noah était juste la bonté incarné à côté de ça. Malgré tout, Jenny se fiait à son instinct et elle avait un assez bon 6ème sens. La scientifique serra sa main posé sur son genou alors qu'il la réconfortait comme il le pouvait. Non, c'est sûr qu'Oliver avait raison, elle était en sécurité, elle ne voyait même pas comment Sylas pourrait sortir par elle ne savait quel miracle; mais c'était toujours stressant. Jenny le gratifia d'un simple sourire, compatissant, qui voulait simplement dire "merci" silencieusement. C'est alors qu'à son tour, il lui montra une marque de guerre dans son dos. Jenny resta scotchée avant de grimacer. Décidément, au fur et à mesure du temps, elle ne se faisait que des amis qui avaient vécu les pires atrocités. Ca pouvait faire peur, mais être sur une planète à des années lumières de la Terre pouvait également faire peur. Les gens qui étaient ici savaient les risques qu'ils encouraient, mais pour Oliver, cela devait avoir un rapport avec sa vie dantant. Mais elle n'avait pas envie de le mettre mal à l'aise. Cela serait pour une prochaine fois. Pour le coup Jenny se sentit vraiment fatiguée par les émotions vécues, elle rit cependant à sa remarque sur Halloween.

"C'est clair que l'on ne s'ennuierait pas.. Je me dis parfois, que je serais bien malheureuse à jouer la parfaite Desperate Housewive sur Terre. Les histoires de macarons cramés et de gosses insupportable pourris gâtés me paraissent bien futiles. Je propose d'en échanger autour d'un verre.. plus corsé que celui-là lorsque je ne serais plus enceinte. Nous jouerons ainsi au fameux jeu "je n'ai jamais..". Vous devez sans doute le connaître. Pour l'heure, je décline votre invitation, je vais aller me reposer dans mes quartiers. Encore merci pour tout et à bientôt" dit-elle d'un sourire franc, à la colgate, avant de poser une main sur son épaule et de la lui serrer, signe d'affection. Puis la co-dirigeante scientifique s'éclipsa doucement de la salle de détente.