Rencontre avec un pro de la malice (PV Alarik)

Et voilà, on y était… aujourd’hui était un nouveau départ pour Noah. Il s’agissait là de sa toute première mission off-world depuis les événements passés sur Atlantis. Fraîchement célibataire, le médecin avait pris quelques jours pour lui, seul et loin de la Cité ; quelle ne fût sa surprise en revenant, de découvrir cette dernière à moitié détruite ! Au-delà des dégâts, plusieurs morts étaient à déplorer, dont celui du Colonel Ellis. Ajoutons à cela la perte d’un de leur vaisseau, et l’impossibilité d’utiliser le bouclier, ainsi que le fauteuil des Anciens.

Kolya avait tout fait dans les règles de l’art, comme on pouvait dire. Le travail s’était accumulé à l’infirmerie, mais bien entouré par l’équipe, le chef du service traumatologie avait pu se concentrer un peu plus sur Megane, même si celle-ci n’était pas très bavarde sur ce qui lui était arrivé. Mais elle allait mieux de jour en jour, ainsi que John qui s’était pris une sacré dérouillée !

Tout ça pour dire, qu’il y avait du travail à accomplir sur la Cité, à savoir tout réparer et trouver le moyen de se défendre contre les Genii ainsi que leurs nouveaux alliés. Et Noah avait pu mettre la main à la patte : en mode « soulless », il ne fallait pas trop l’asticoter, et jouer avec des outils détendait son agacement.

Mais revenons-en à nous moutons… la mission off-world. Rien de bien méchant en sommes, il s’agissait d’une nouvelle planète à explorer, et essayer de faire du commerce avec les habitants… tout en espérant que ceux-ci ne soient pas à la botte des Genii.

Alors que l’équipe avançait gaiement, sauf Noah, vers le village à une vingtaine de minutes de la Porte des Étoiles, le médecin pesta dans sa barbe lorsqu’une des scientifiques en botanique, trop extasiée par l’environnement l’entourant, fit une mauvaise chute ; en voulant se rattraper au médecin, elle le fit basculer à terre également et se retrouva sur le dos, la demoiselle au-dessus de lui.

« Merde… j’avais pourtant dit à John… pas d’équipier avec deux pieds gauches ! » Se racle la gorge en se relevant. « Vous êtes charmante, mais c’est vraiment pas le moment. Montrez-moi votre main. »

Évidemment, elle s’était foulé le poignet. Noah s’affairait à rafistoler tout ça afin qu’elle ne souffre pas trop, avant de reprendre sa marche avec le reste de l’équipe.

« C’est pas trop méchant, mais on fera examiner ça de plus près sur Atlantis, au cas où. Évitez de vous en servir pour le moment. » Se retourne vers le reste de l'équipe un peu plus loin en secouant la tête tout en levant les yeux au ciel. « Déjà une blessée, vous avez bien fait de prendre un médecin dans l'équipe, le meilleur qui plus est ! »

Arrivés au village, et comme il n’avait rien à faire car lui et la négociation, ça faisait deux en ce moment, Noah parti se balader non loin du village. En réalité, il s’agissait plus d’une excuse qu’autre chose. Il souhaitait se retrouver seul en pleine nature, histoire de respirer, d’oublier tout ce qui s’était passé ces dernières semaines de sa vie de merde. Il espérait tout simplement ne pas se faire enlever car selon John, c’était une manie chez lui… ce qui devait arriver, arriva…

Cela faisait six mois qu'Alarik avait élu domicile sur cette petite planète perdue entre tant d'autres. Les villageois semblaient plutôt sympathiques, vivant en harmonie, sans aucune hostilité. Un véritable paradis pour Alarik. Cependant, vivre au milieu de toutes ces personnes était plus que dangereux pour lui et surtout pour les villageois. Il n'avait aucunement envie de blesser voire tuer quelqu'un avec un accès de colère mal maîtrisé. Même après tout ce temps, il n'était pas rare pour lui de déclencher un mini "cataclysme" sans le vouloir. C'est à cause de cela qu'il lui était impossible de rester trop longtemps dans un endroit plein de monde ou tout simplement, vivre en communauté. Après un peu de recherches et d'investigations, il finit par trouver refuge au fin fond de la forêt, une cavité où il allait pouvoir séjourner quelques jours. Sauf que les quelques jours se transformèrent en quelques semaines puis quelques mois. Alarik avait trouvé une certaine plénitude au milieu de la nature, loin de tout.

Ses allers et venus au village étaient plus que rare et souvent, il passait incognito. Il ne souhaitait pas s'attacher à quelqu'un qui le forcerait à rester et surtout, il ne tenait pas à ce que les villageois sachent qu'un vagabond se cachait non loin d'eux.

Toutefois, sa quiétude avait été perturbée par une belle journée ensoleillée. Alors qu'Alarik était parti chasser afin de pouvoir manger le jour même, il se retrouva non loin d'un petit chemin, aux apparences tranquilles. Mais c'était sans compter sur une bande de brigands qui semblaient bien déterminé à le détrousser. Malheureusement pour eux, il ne savait pas sur qui il venait de tomber. Il tenta tant bien que mal d'échapper à un affrontement tout autant verbale que physique mais les quatre bandits n'étaient pas de cet avis. Petit à petit, Alarik sentit une colère monter en lui, qu'il tenta de refréner du mieux qu'il le pouvait, alors qu'on commençait à le malmener et à le menacer de couteau. Ils voulaient se battre, très bien. Quand Alarik sortit ses deux dagues, les brigands commencèrent à l'attaquer.  Heureusement pour lui, il était très bon quand il s'agissait de combats au corps à corps et encore plus quand il avait ses lames entre les mains. En un rien de temps, il en envoya un au tapis, en l'envoyant valser contre un arbre alors que le second se prit littéralement un coup de couteau dans le ventre, le tuant sur le coup.

Les deux restants rentrèrent dans une rage sans nom, attaquant le pauvre bougre de toutes parts, lui assénant des coups de poings bien placés. L'un d'entre eux arriva même à lui entailler le bras. Désarçonner par le coup qu'il venait de recevoir, il ne vit pas le second arriver. Le 2ème assaillant l'attaqua et lui planta son couteau dans la flanc droit. S'en était de trop pour Alarik qui laissa exploser sa colère. Il lâcha ses deux dagues et ni une ni deux, le naturel revint un galop.

Ses émotions activèrent ses pouvoirs et une vague d'énergie dévastatrices sortie de ses mains et vaporisa les deux personnes encore devant lui et les deux autres à terre par la même occasion. La nature aux alentours n'en sortit pas indemne non plus. Il ne restait plus grand chose des arbres environnants.

Comme à chaque fois, un silence de mort s'installa autour de lui. Alarik tomba à genoux après ce qu'il venait de faire. Encore une fois, il n'avait pas su se maîtriser afin de ne pas tout détruire sur sa route. Avec un peu d’entraînement, il était certain de maîtriser ses pouvoirs sans tout qu'il détruise mais cela, était un autre sujet de conversation. Pour le moment, il fallait partir vite en espérant que personne n'ai vu ce qu'il venait de se passer. Retrouvant ses esprits, il ramassa ses dagues et se releva avec difficulté, du fait de ses blessures avant de fuir à travers la forêt et retourner dans sa grotte afin de pouvoir se soigner comme il allait le pouvoir.

Ce qui nous amène à aujourd'hui. Cela faisait maintenant deux jours que "l'incident" s'était produit. Il avait fait ce qu'il avait pu afin de soigner ses blessures mais ses connaissances en médecine étaient plus qu'incomplètes. Les plus superflues guérissaient comme il fallait mais la plus profonde, au flanc, était quelque peu récalcitrante. Avec ses conditions de vie, elle avait dû sûrement s'infecter, ce qui affaiblissait le jeune homme, lui provoquant des accès de fièvre par moment. Il fallait qu'on lui donne ce qu'il fallait pour guérir. Alarik n'avait pas le choix, il fallait qu'il se rende au village pour trouver un guérisseur ou tout du moins, un médecin. Enfilant sa longue cape, rabattant sa capuche sur la tête, il prit son sac besace et prit la direction du village, sillonnant la forêt. Toutefois, quand il arriva vers l'Anneau Ancestral, il entendit du bruit. Un petit groupe de personne venait d'en sortir et prenait aussi la direction du village. Alarik resta en retrait, gardant un œil sur eux. En les suivant, il se rendit compte que ce n'étaient pas les plus dangereux du monde. Deux d'entre eux se retrouvèrent au sol à cause d'une simple maladresse, ce qui fit sourire Alarik sur le moment. Mais quand il regarda la suite des événements, il se rendit compte qu'ils allaient être son salut. L'homme précédemment tombé au sol commença à soigner la jeune femme tombée avec lui. Jusque là, rien de bien étrange mais ce sont les mots qui suivirent qui intéressèrent grandement Alarik. Il était médecin. Le jackpot pour lui. Il fallait qu'il se rapproche de lui et qu'il l'aide. Mais sans le connaître, il se méfierait sûrement surtout que les hommes qui les accompagnaient étaient armés. Avec ses deux dagues, il ne lutterait pas bien longtemps contre eux. Il fallait qu'il trouve une autre solution. Il la trouverait sûrement sur le chemin car le petit groupe continua sa route vers le village. Toujours tapit dans l'ombre, il continua à les suivre jusqu'au moment où ils arrivèrent au village. Alarik s'aperçut rapidement que le fameux "médecin" prit la décision de quitter le reste du groupe, se retrouvant ainsi seul, retournant presque en forêt, se baladant comme si de rien n'était. S'était maintenant qu'il fallait agir.

Il continua à le suivre, jusqu'à ce qu'il entra pleinement dans la forêt, loin des habitations où l'on pourrait le voir. N'étant pas au mieux de sa forme, il allait faire comme il pouvait. Alarik alla se saisir d'une grosse pierre et avança sans bruit vers sa victime. Quand il fut assez près de lui, il lui asséna un coup sur le haut du crâne. Le coup ne fut pas assez fort pour qu'il perde connaissance mais au moins, cela le déstabilisa. Il en profita de ce moment de faiblesse pour de nouveau l'attaquer par derrière, passant son bras autour de sa gorge, le bloquant avec l'autre, empêchant ainsi le pauvre médecin de respirer.

Alarik ne cherchait à blesser le médecin, bien au contraire mais ne sachant pas s'il représentait une menace ou non, il préférait le neutraliser avant et seulement après, il pourrait discuter. Espérons qu'il ne soit pas trop du genre rancunier...

"Ça n'a rien de personnel mais j'ai besoin de vous."

La pauvre victime tentait de se débattre comme elle pouvait mais Alarik tint bon malgré une baisse de régime. Après encore une bonne minute, le médecin commença à être moins remuant. Ces jambes se dérobèrent petit à petit. Le manque d'oxygène lui fit perdre connaissance. Le Valérian lâcha donc le corps inerte du médecin sur le sol. Il vérifia tout de même s'il était toujours en vie, ce qui était heureusement le cas. Dorénavant, il fallait vers vite au cas où ses amis le chercheraient. Il finit par lui retirer le sac qu'il avait sur le dos pour le mettre sur le sien avant de fouiner dans son sac besace. Une vraie petite mine d'or ce sac. Il finit par en sortir une corde afin d'attacher le médecin, les mains devant lui. Il ne lui restait plus qu'à le fouiller pour lui retirer ce qu'il pouvait avoir pour se défendre et l'enfouit dans son sac Mary-Poppins. Maintenant, il fallait déguerpir et vite. Alarik ne pouvant pas le mettre sur son épaule pour le porter en mode sac à patate, du fait de sa blessure, il allait devoir trouver une autre solution pour le traîner. Il passa ses bras sous les aisselles du médecin et il le tira comme il put, ces pieds traînant sur le sol.

Le problème, c'est qu'à le tirer ainsi, Alarik fatigua rapidement. Étant hors de portée du village, au milieu de la forêt, il se décida de poser son colis contre un arbre afin de reprendre un peu de force. Le deuxième problème, c'est qu'il n'avait pas prévu que le dit médecin décide de revenir à lui...

Tout ce qu’avait souhaité Noah, c’était d’écouter la nature, les gazouillis des oiseaux mais ça, ça lui était une nouvelle fois interdit. Pourquoi ne pouvait-on pas le laisser en paix ? À croire qu’il l’aurait le jour où on l’enfermerait entre quatre planches. Mais le médecin n’avait pas prévu de décéder tout de suite, il lui restait tant de choses à accomplir… comme buter un emplumé. Non… quand même pas, si ? Il réfléchissait tellement à cette question, que le danger était venu à lui sans qu’il ne s’en rende compte. Une violente douleur lui lacéra le crâne, tels des milliers de petits couteaux sous sa belle chevelure. Cette dernière se couvrait partiellement de sang, qui dégoulinait dans sa nuque également.

Le malheureux tenta de se retourner en grognant de douleur, mais son assaillant lui fit une clé de bras par derrière. Noah tenta de s’en défaire et balança son coude dans l’estomac de l’inconnu qui, il fallait le reconnaître, avait une sacré poigne ! N’ayant pas gain de cause, il tenta une approche plus « pacifique ».

« Bordel, va te faire soigner espèce de psychopathe ! Lâche-moi trou du cul ! »

Citation :

"Ça n'a rien de personnel mais j'ai besoin de vous."

Besoin de lui ? À ce rythme-là, l’homme qui agressait Noah, et tentait visiblement de lui faire perdre connaissance, n’avait pas du tout de bonnes intentions envers le médecin qui se débattait de plus belle… sans succès.

« Désolé vieux mais, t’es pas du tout mon genre ! »

Il asséna un violent coup de pied sur celui de l’inconnu qui était en train de se mordre les doigts, mais malheureusement, cela ne lui faisait pas lâcher prise. Au bout d’un moment et après d’innombrables noms d’oiseaux proférés envers l’inconnu, le manque d’oxygène ainsi que sa blessure sanguinolente à la tête, lui firent perdre connaissance.

Noah tomba disgracieusement à terre, inconscient. Une fois de plus, quelqu’un venait de le frapper, l’étrangler afin de le rendre inconscient pour le kidnapper tranquillement. Il ne sentait rien de ce qui se passait, ni le ligotage de ses mains, ni la « marche », ni le fait qu’on venait de le déposer contre un arbre. Cependant, ce dernier point commençait à le réveiller, et il fronça des sourcils tout en gardant les yeux fermés, gémissant de douleur tant sa tête lui faisait mal. Qui avait mis un nain dans la tête, muni d’une pelle ? Il sentit l’inconnu proche de lui.

En ouvrant les yeux, Noah pu apercevoir un homme aux longs cheveux couleur corbeau, vêtu sobrement, avec une longue cape à capuche. Rien à voir avec ce que le médecin avait pu apercevoir au village tout à l’heure. Il n’était sûrement pas l’un des leurs… non seulement il le savait par rapport à sa tenue, mais aussi parce que ce malpoli ne pouvait visiblement pas demander de l’aide à qui que ce soit au village. Quoiqu’il en soit, Noah lui envoya un regard noir.

« Hey l’abruti de la malice ! Je ne sais absolument pas qui tu es, et ce que tu veux de moi mais une chose est sûre, t’as pas choisi le bon gars car je suis d’une humeur digne de Satan qui t’accueillerait en enfer ! »

N’attendant aucune réponse de son nouveau tortionnaire, Noah se releva très difficilement et il du s’adosser à l’arbre une nouvelle fois, même debout. Le souffle court, il s’avança lentement vers le petit merdeux qui l’avait traîné jusqu’ici.

« Avec quoi tu m’as frappé abruti ? Une pierre ? J’espère pour toi que je n’ai pas de traumatisme crânien sinon crois-moi, tu vas bouffer la terre de cette forêt jusqu’à la fin de tes jours ! »

Alarik ne s'était pas trompé. Le médecin revenait doucement à lui et comme il avait pu largement le supposer, ce dernier ne fut pas d'une grande sympathie à son égard à son réveil. Après tout, il l'avait quand même frappé et kidnappé au milieu des bois. Sa mauvaise humeur pouvait se comprendre après tout. Le Pégasien releva légèrement la tête quand celui-ci commença à lui adresser la parole, tout en lui envoyant un regard plus que sévère. La première interaction sociale ne fut pas une vraie réussite et la suite ne risquait pas d'être mieux. Le médecin finit par se lever, s'adossant à l'arbre dans un premier temps avant de tenter une approche vers Alarik.

Citation :

« Avec quoi tu m’as frappé abruti ? Une pierre ? J’espère pour toi que je n’ai pas de traumatisme crânien sinon crois-moi, tu vas bouffer la terre de cette forêt jusqu’à la fin de tes jours ! »

« Je ne prends aucun plaisir à faire du mal aux gens, si ça peut vous rassurer. »

Mais voyant que le médecin commençait à un peu trop s'avancer vers lui, Alarik n'eut pas d'autre choix que de se lever avec un peu de difficulté compte tenu de son état quelque peu fébrile, faisant face à son invité, qui ne semblait point impressionné. Il fallait agir avant qu'il ne soit tout près car même attaché, le médecin pouvait être une menace. Alarik était beaucoup trop affaibli pour se battre. Ni une, ni deux, le pégasien sortit une de ses dagues et la pointa en direction du médecin qui n'était plus qu'à quelques centimètres du bout de la lame.

«  Alors premièrement, si tu ne la fermes pas rapidement, je te vide comme un poisson, c'est compris ? Et deuxièmement, si j'avais vraiment voulu te faire du mal ou même te tuer, tu ne serais plus de ce monde depuis bien longtemps. Tu ne sais pas de quoi je suis capable de faire, » conclu-t-il alors que la pointe de sa dague rentra en contact avec le corps de son otage.

« Tu es médecin et j'ai besoin de toi donc maintenant, arrête de parler et avance ! lui ordonna-t-il alors qu'il la saisit par le col afin de lui faire reprendre la route, le poussant de temps en temps dans le dos pour le faire avancer plus vite. (non, c'est pas pour te faire mettre un certain gif).

Le médecin devant lui, Alarik le suivait de près, toujours sa dague à la main. Sa grotte n'était plus tr-s loin et il lui tardait d'y arriver. Son état empirait et la fatigue se faisait de plus en plus ressentir. La douleur qu'il ressentait au flanc devenait insupportable. Toutefois, il fallait qu'il tienne encore afin de pouvoir convaincre le médecin de lui apporter des soins, même si le début de leur rencontre ne s'était pas passé de la meilleure des façons. Cela n'allait vraiment pas être une mince affaire.

Cependant, le moment de la réconciliation n'allait pas être pour le moment. Le pégasien aurait mieux fait d'être un peu plus sympa avec son otage car c'est maintenant qu'il allait avoir besoin de lui. Alors que l'entrée de la grotte se profilait à l'horizon, Alarik sentit que quelque chose n'allait pas. Des gouttes de sueur perlait de plus en plus sur son front. La fièvre avait fini par prendre le dessus sur lui. Sa tête commença à lui tourner, ce qui faillit lui faire perdre l'équilibre. Par chance, il se rattrapa à un arbre, se posant contre lui. Son souffle devenait de plus en plus court alors que son rythme cardiaque crevait le plafond. Rapidement, son corps décida de ne plus suivre. Alors qu'il tenta de reprendre son chemin, il vit la terre un peu trop tourner à son goût, les arbres dansant devant ses yeux. Ses jambes ne tardèrent pas à suivre, en se dérobant sous lui. Alarik tomba au sol, inconscient, ce qui allait probablement faire les affaires du médecin. Le plan du pégasien venait tout bonnement de tomber à l'eau. Il fallait juste qu'il espère que son ex-otage est quelque peu pitié de lui...

Citation :

« Je ne prends aucun plaisir à faire du mal aux gens, si ça peut vous rassurer. »

Se faire kidnapper une énième fois était une chose. Mais que le kidnappeur de Noah se permette de se moquer de lui en lui lançant une réplique aussi peu convaincante aux yeux d’une victime, s’en était une autre. Même Gimli, le nain qui frappait l’intérieur de sa tête avec sa pelle, se moquait allègrement du médecin qui, intérieurement, lui hurlait de la fermer. Il commença légèrement à bouger pour se diriger vers son ravisseur, et son regard était incendiaire ; dommage qu’il n’ai pas le pouvoir de cramer ses ennemis…

« Non mais, rassure-moi, tu te fous de ma gueule là ? À quel moment on agresse une personne, l’assommant au passage, pour ensuite lui dire… » Prend un air théâtral « Et blablabla je n’aime point faire du mal aux gens Monsieur. » Secoue la tête. « T’es un kidnappeur ou une babysitter ? »

Visiblement, les dires de Noah piquaient l’inconnu au vif. Cependant, ce dernier semblait mal au point et il fût dévisagé dans un regard interrogateur. Cet homme semblait fiévreux, peut-être souhaitait-il simplement de l’aide ? Malgré le fait que le médecin était dans une très très… très très mauvaise passe dans sa vie personnelle, et même s’il était extrêmement bourrin ces derniers temps, il aidait toujours ceux qui avaient besoin d’une aide médicale, même s’il pestait pour la forme ces derniers temps. Au moment où Noah voulu ouvrir la bouche pour indiquer à cet inconnu qu’il l’aurait aidé sans qu’on le kidnappe comme une brute, il fût interrompu, et pas de la meilleure des manières.

Citation :

«  Alors premièrement, si tu ne la fermes pas rapidement, je te vide comme un poisson, c'est compris ? Et deuxièmement, si j'avais vraiment voulu te faire du mal ou même te tuer, tu ne serais plus de ce monde depuis bien longtemps. Tu ne sais pas de quoi je suis capable de faire. »

Visiblement, Noah n’était pas le seul à se comporter comme un bourrin dans la galaxie de Pégase. La pointe de la dague ne faisait pas peur au médecin qui actuellement, voyait rouge.  Il se rapprocha un peu plus, histoire de voir si son ravisseur allait lui montrer, justement, de quoi il pouvait être capable.

« De quel droit tu me tutoies, sale petit cloporte ? »

Citation :

« Tu es médecin et j'ai besoin de toi donc maintenant, arrête de parler et avance ! »

Toujours vibrant de colère, Noah n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit, puisque son kidnappeur lui fit faire un volte face, avant de le pousser afin d’avancer. Le médecin grogna de mécontentement mais, attaché, il ne pu rien faire d’autre que de marcher en attendant une possible ouverture pour mettre une raclée au Pégasien, avant de repartir ni vu, ni connu. Après tout, il s’était dépatouillé de bien pire que ça. Ah… c’était le bon temps avec Adrian et la pizza aux pepperonis.

Mais il se retourna vers l’homme, toujours avec ce regard noir.

« Fais gaffe ! Je pourrai te faire dévaler la falaise si tu m’emmerdes ! »

C’est alors que Noah le vit, et son instinct, ainsi que son sens de l’observation, ne l’avaient pas trompé. Le Pégasien tournait rapidement de l’œil, avant de tomber à terre. Le médecin le regarda, incrédule.

Les kidnappeurs… à force ça ne vaut plus ceux d’avant, si les nouveaux s’évanouissaient en plein enlèvement de leur victime. Noah leva les yeux au ciel, puis s’agenouilla près de cet homme, au plus près de la dague afin de pouvoir couper les liens qui entravaient ses mains. Ce ne fût pas une tâche très aisée mais au fil du temps, il avait réussi à se libérer.

Il passa rapidement en mode médecin et posa sa main sur le front de son ennemi, bouillant comme prévu. Une tâche rouge s’étalait sur son flan et, en soulevant ses vêtements, il pu constater l’étendu des dégâts avant de prendre son équipement de soin dans le sac… ce dernier étant bien mis à mal, plusieurs fioles et autres objets fragiles s’étaient cassés. Noah fulminait, mais injecta directement un calmant dans les veines du Pégasien, ce qui laisserait ce dernier dans les vapes pendant qu’il s’occuperait de lui. Et une fois les premiers soins apportés, à savoir désinfecter la plaie et poser un bandage bien serré, Noah le porta plutôt délicatement même en mode « sac à patates » car, il avait une réputation à tenir. Et un patient qui crève entre ses mains, ferait du tort à la dite réputation.

Une grotte se trouvait non loin, nul doute que c’était là que le ravisseur voulait emmener le médecin et ce, pour se faire soigner. Pour le coup, il eut un peu de peine pour lui et d’un autre côté, comment peut-on être aussi con pour se soigner tout seul, sans équipement, alors qu’il y avait un village à proximité où il aurait pu trouver aide et refuge. Noah lui poserait la question plus tard. En attendant, il continua les soins, et fit rapidement un feu non loin de l’entrée de la grotte, puis s’installa en attendant que le Pégasien se réveille.

Noah aurait pu le laisser là, avec des vivres et médicaments, mais cet homme l’intriguait, et il voulait vraiment savoir pourquoi il n’avait pas demandé l’aide des villageois. Il n’allait pas tarder à le savoir, puisque l’homme se réveilla.

« Tiens, on se réveille ! Tu remarqueras que, contrairement à toi, je ne t’ai pas attaché. Je peux être gentil contrairement à d’autres. »

Il désigna sa blessure.

« Il va falloir que tu m’expliques ça. Et cet endroit où j’ai du te porter mais ne t’inquiète pas, tu es tellement léger que j’ai cru porter ma grand-mère. » Petit sourire narquois avant de le regarder avec un air mauvais. « Dis donc, quand tu voles quelqu’un, sois plus soigneux la prochaine fois, t’as pété mon mug préféré ! »